samedi 31 août 2019

Sans titres

Sans titre.


Mélancolie,
inexplicable :
l’automne aujourd’hui.

23 Septembre 2011.

Sans titre.

Au chant des oiseaux,
le cœur endormi,
Maître Eckhart :
« non ce n’est pas le jour,
ce n’est pas l’alouette,
c’est le doux rossignol,
confident de l’amour ».

Maître Eckhart,
cœur endormi,
réveillez vous,
au cant dels ocells.

24 Septembre 2011.

vendredi 30 août 2019

Retour, sans titre 30 août 2019.

Douce violette,
Vierge humble et discrète,
Fille de nos bois,
Dis-moi dans quels songes
Ainsi tu te plonges
Sans joie et sans voix ?

— Sans voix, non sans joie,
Car Dieu m'en envoie :
J'écoute un oiseau ;
Son chant me fait fête,
Et moi, fleur muette,
Je me dis : c'est beau !

Henri-Frédéric Amiel / Grains de mil, ici.

Maria Dolores Cano, 30 août 2019 à 16:06, ici.



 

Sans titre.

Dessous les violettes, 
deux sous d’amour, 
deux sous de violettes.

23 Septembre 2011.

jeudi 29 août 2019

Sans titre.

« Le front comme un drapeau perdu » *,

sous le bleu des ardoises,
qui sait, peut être un jour : l’école.

* Paul Eluard

06 Septembre 2011.

mercredi 28 août 2019

Kapsberger.


Sur le tard, sans rien d’autre.

La vie est tenue porte ouverte, le temps rompu, écheveau sans histoire, sans pied posé, sans sol, sans trappe, sans armes et sans peur, on retient, on hisse, on se trempe, on cherche et on oublie les raisons, les surprises, la pierre sous la racine, le corps écarté sur le champ, on tourne, on divise, on est ému, on tremble, y pensant.


 


La suite est une fourbure, on tire, on traîne, on est autorisé, on arrache et on crie, la terre est bien trop lourde, le marcheur est sourd et trop aveugle.

Enfonçons nous, tirons toujours la corde, le cou est prisonnier, la main est retenue, on se cherche, on se parle, on oublie une fois et une autre : la corde pour tout pendre, le sable pour mieux voir, une poussée, une chaleur sans nom, on est rompu et mourant candide et abandonné.

 

Au point du jour, au temps compté, aux arbres fleuris, leur soif est bien profonde, les pierres sous les racines seront déposées au chantier, en haut, en bas, dans l’espérance, un caillou plus un autre, une raison voilée, on monte un mur, un mur, un autre, on pose un pied, au loin toujours un horizon, une voix chante et déploie un peu de musique pour les avoines folles, pour les champs à tourner, pour les yeux caressés de soleil, de vie, de désirs et d’épreuves.

Le compte retenu, le temps passe plus vite, on chante aussi pour un peu d’éternité, pour une croix soulevée cent pas après les autres, la clôture est ouverte, les doigts ont lâché la porte et le montant.

Sur un pied sous le vent, on chanterait encore, l’orage va venir et si, et si on rentrait et si la bouche se fermait et posait là au devant, sur le mur un baiser simple et fort, les lèvres sur le sable, et merci et pardon pour tout ce qui fut ici attendu, pour ce qui fut perdu, pour ce qui fut sans joies, sans efforts, sans gaieté, sans sourire.

La nuit est encore douce, le cœur toujours au ruban, la pierre est chaude, encore, le temps toujours compté, il faut encore voir et sentir sous les lèvres le baiser froid, les pierres ont la réponse, le cœur seul à l’éternité parle encore.

On avance, on vient, on en veut et du silence et de la sagesse, du calme et du sourire et des raisons perdues, on touche, on touche, la limite, un moment après l’autre, un grain de plus, on touche au sablier.

La ferveur, la caresse, l’étreinte et les vagues et les pieds et les doigts, mêlés et accrochés, on tourne du dos vers la face, le temps trop calme harasse de sanglots les cœurs amoureux, on tourne, on vient, on se menace, la vie étrange bat lentement, lentement, on est écartelé au mur de sable, la voix change, avec les pierres entassées on éprouve le calme.

On roule, on roule, et d’un côté de l’autre, du charme d’une saison au froid qui reviendra, les cœurs blessés, la chaleur dans la main, avec la fourbure de l’âme le corps est retenu et bercé et comblé.

On s’enroule, on se tient, on chante la vie en psaumes, le cœur sous le ruban et frotté de marbres et d’ors, on cherche, on trouve aux flancs, aux yeux, une raison sincère, le cœur est absout, la vie est reconnue, pour les yeux, pour la voix, pour le reste, on dit au passant seul : vous avez deviné, le cœur est au ruban, la voix est chaude et longue, le cœur par tous tenu, pour une saison éveillée.

On touche, on touche, on tremble et on le sait bien, la chaleur était là, le froid va revenir, on tient, on tire, on tremble, le cou est bien tendu, la main au ruban est posée sur le cœur.

25 Août 2011. 
Avec Maria Dolores Cano, ici et .

mardi 27 août 2019

La porte ouverte.

Mes documents, ma planche, mes crayons, ma machine, les outils, le faste, le renouveau, la saison finissante, le rien au temps compté, les barques sur un air léger, plus rien ne chavire, tout avance et se tourne vers le soleil, à la nuit déposée, au jour pointu, les amarres sont levées.



 
Il ferme et se console, le mal est repéré, la vie suit, tranquille, ô, entendez bien la rame en cadence, le souffle accompli, la porte ouverte pour longtemps, les idées se concentrent, la rue est impatiente ils vont voir la lumière, ils vont sentir le jour, ils tourneront eux, d’espérance et de joie, dans et pour, le simple partage.

Je partage, j’essuie les carreaux, je tourne sur moi-même et sèche les larmes, colibris verts et noyés de sucre et de miel, et penchés au festin, la fleur, la fleur est dévorée et l’air s’arrête un peu, ô prend le temps, prend la vie, tourne la chaleur dans ton bol, simple et rond pour toutes les offrandes, pour la satisfaction.

Il faut nourrir les pas un après l’autre, pour avancer aux fleurs, amandiers lointains, et mûres sur les ronciers, et jaunes et violettes, au bord de l’eau la vie coule et tout filtre, le fleuve mouille les lèvres et les dents, tout est lié, tout s’engendre.

 
 
 
 
Ils sont unis et bons et posés sur la rive, le ciel court, la vie s’agite, les oiseaux ont trop chaud, l’eau coule aux becs, le temps est revenu, la vue éclate, on entend le pas des enfants sur le chemin, sur ce chemin, ils détournent les lois, ils défont les mensonges, ils sont unis à tout et tiennent le fil.

La nuit est déposée, le jour est accompli, dans la chaleur toujours, pleine et bienveillante, au devant, la route accomplie, il se tourne et contemple les pas lancés, le bien tourné, les idées, le calme, le refrain et la vie de fortune.
Entendre, et chanter au soleil, aux cieux, à l’ambition, le tour dans la joie, le partage, les cœurs dévorés, la vérité lue, le bien sur la peau nue et le trésor caché, trouvé, mes documents, ma planche, mes crayons, la vie et le travail, la simplicité. 

Ô, entendez bien la rame en cadence, le souffle accompli, la porte ouverte pour longtemps.





24 Août 2011. 

Avec Maria Dolores Cano, ici et .

lundi 26 août 2019

Au torse, le sillon.

En chemin, fragile et l’âme ouverte, le cœur sur la main, la bouche aspire, il est en, il s’expose, il est en, rien ne dit et rien n’en vient. Il est fragile, l’âme ouverte, en chemin une fois et une fois sur la main le cœur et l’âme, ouverts. Il répète, il répète, il ferme et ouvre, ouvre, le torse.

Il est au torse le sillon, aux mûres, aux mûres les éclats, choses et idées en éclats noirs, tout crisse et sous les dents et dans le nez. Le nez, les dents, le torse étouffé, la vie entière dans les mains, dans les yeux, sur les reins d’un coup, une grande force, une chaleur et terrible, un étouffement et bouche et âme, ouvertes.

Le torse est joint, il est uni, uni vers, vers, et la face et le tremblement de la main si pleine, du visage si près et des yeux, et un oiseau. Il vole, il est parti, il tourne et se posera, l’âme ouverte, le cœur défait, il tourne et se posera, sur la main, sous les pieds, et le sable aux griffes, la vérité brûlante, la charpente, le corps lourd et rigide et plus rien.

Il joint une boucle, grêle et gracile, raide et rigide, une force. En chemin il est fragile, il sent et tourne et il est dur, il est posé, il est affranchi, il bondit, il se retourne, la souplesse, la vigueur. Dru et continu, plein d’eau et de bruit, le vent souffle, souffle, il compte les voiles.

Ô, venez vers, vers la barque, il faut y passer, repasser, tourner et venir, visiter des lieux infernaux, une rive indésirable. Il remonte, il remonte et vertement il pince, il est tenu et il vient au secours. En fil se tordre, enfin compter sur soi-même, sur le reste, en revenant, en punition. Si la vie s’envole, il comptera un à un les oiseaux.

Le charme opère, la vie prend, il est tendu de torse et de cœur, tout est placé et tout, tout il le cultive, il le prend, il s’y noierait, il le ferait et puis, il est tourné et rigide, au devant en fuite, l’écho, le souffle, le souffle, la vie, et la raison.

Au loin, au loin, si loin de tout, des autres et du temps, il en reviendra du voyage, de sa visite. Le grand, le trouble, le tourbillon, il compte et lacère et griffe et découvre le torse, la vie tendue, les mains sur le cœur, les choses attendues, l’espérance. Il double, double et il se plaint fini, fini, il est au point, il recommence doublement.

Et dans la main, dans le temps, dans les yeux, il est livré, il est abandonné et il compte les fleurs, les herbes, les oiseaux, et il cherche autre chose, autre chose pour le sens, pour le guide, pour les rênes tenues, le chemin conduit en avance.

Il se donne, il se domine, il en comprend mieux et le début et la fin dans les yeux et dans le cœur, tout au torse, il est, et perdu et trouvé, sauvé et abandonné, libre, libre sans doute. Il est un sel, une évidence. Du sel aux mains, aux yeux, alors, alors à midi, au sans ombre, dans le plein, dans la vie, il voit, il voit qu’il espère l’éternité, fragile et l’âme ouverte.

23 Août 2011.

dimanche 25 août 2019

Retour et résonance, nous irons par le sable.

1 commentaire: 

Patrick Lucas a dit…

le texte et magnifique... plein de vie
et d'énergie

le graphisme de tes dessins et très réussit également

Merci pour ce partage
tu es très généreuse... merci 


 8 octobre 2012 à 11:10. 

Avec Maria Dolores Cano, ici et ,  

25 août 2019 à 09:03.

Nous irons par le sable.

Nous étions dans le sable, posés et surtout endormis, languissants, sur le dos, à la face, allongés et perdus au ciel bleu, en soleil et gagnés du sommeil, trop justes, serrés loin, fidèles et perclus et frissonnants. Au fil tendu le monde se retourne, la vie ensuite sur le dos, à la face, au soleil bien trop haut, trop serrés et languissants.

Le sommeil, le ressort, la vie perdue, les orages au loin, si loin, la tension, les brûlures, le sommeil perdu, retrouvé, la vie sur le sable, étendus et sur le ciel bleu perdus. Ils sont en dérive, ils sont au clair, sans forces, abandonnés, l’orage au loin, la suite, la surprise, ils sont fidèles et isolés, perdus de ciel et d’eau salée.

La pente en tournant, le ciel extrêmement lointain, les yeux au fond, au fond les oreilles et la tension certaine, le champ sur le devant. La vérité éloigne, ils ont un bras serré, ils sont une force sans voix, ils geignent en silence et reprennent la place, le soleil haut et loin, la vie écartelée, le sable aux orteils, la vue brouillée d’air et d’huile.

Le soleil en tournant défait le visage, la peau éclate, os brisés, le cœur en bande, ils se tiennent et commencent le tour, la visite avancée, un retour, sur le dos, à la face.

Ils cherchent et déplorent, muets et invisibles le monde a vieilli. Erreur propagée, ils sont perdus et fidèles et ils s’obligent, la vie dérive, ils sont perclus et n’osent se dire rangés au soleil, vieille armée, jeune champ et cheveux blancs et tristes, tout est en vol, tout retourne, en trace, la vie, le temps, la clarté même.

Le temps est en attente, la vie tourne au silence, il faut bâtir, élever, reprendre la parole, il faut le verbe et la chair et des cœurs dévorés, sous le soleil, sous le sillon, il faut tracer les lignes et ordonner, remplir toutes les pièces, défendre un avenir, reprendre en main le sens et la raison, ils filent, ils contemplent, ils sont devenus et ils retiennent, le sens, la raison.

Et trouver et reprendre et frémir et tenir, la joie. Ils étaient, ils sont et encore, un moment au sable, au soleil, dans la clarté, au ciel bleu, aux frissons toujours, toujours.

23 Août 2011.

samedi 24 août 2019

Retour et résonance, drap tordus.

Les draps ... le cri
les draps dans les mots
le bruit froissé

Un temps de joie
et de partage
en résonance

Maria Dolores Cano ici et , 24 août 2019 à 09:58. 

Draps tordus.

Au raclement de la porte, au tremblement de l‘aube, au cri des oiseaux la nuit, le pied est tendu, la vie sursaute, le dormeur lourd et lointain ouvre, ouvre les yeux, il tourne, il se défait, il compte le bruit.

Ils sont à l’affût, ils y sont, ils chassent et ils tournent. Les oiseaux, la nuit, crient. Ils sont abandonnés et sans grâce et sans rien.

Sur le dos, les draps tordus, les mains arrachées, le visage, les draps autour, le visage est serré, la nuit les oiseaux crient.

Le cœur éclaboussé, la bouche vide, l’éveillé tourne et se disperse, il aura besoin du feu et de l’orage, ses oiseaux sont dans la nuit, et plus rien, le silence et la fatigue, une nuit sans sommeil, un réveil sans rien au dehors et les oiseaux et le reste.

Ils crient ils font du bruit, et au sommeil perdu ils défont, il ferme la fenêtre, il clôt la nuit sur lui-même, sur les absents, sur les oubliés, il se ferme et il distend la vie, il est irréparable, il s’en prend au temps, à la lumière, au vol des oiseaux et au cri.

Le cri, la bête perdue, les cœurs arrachés, la vie obscure, il se trompe, il est en fuite, il accepte les choses inacceptables, le bruit dans la fureur, l’orage qui ne vient pas, le feu toujours absent, toujours et absent, sans rien, pas de fureur, pas de tapage, de simples bruits espacés, sans rien pour l’effroi.

Tout est nommé et le blanc et le noir et le haut et le bas, le bas, la vie dans le sommeil oublié, dans le temps sans nuance, sans beauté. Des draps autour du cou, des erreurs au plafond, des bruits simples et reconnaissables, sur le front, rien n’avance, les oiseaux crient, la nuit est ouverte.

Le temps est compté, les erreurs au plafond, il compte et tire sur les draps autour du visage, tout est porté sur un cou froissé, tordu, pas de fureur, pas d’alarmes, des cris sur le fil, la nuit, les oiseaux passent et les chasseurs chassent, il y faudrait un grand remords.

Pour laver, oublier, se perdre, ne plus tenir et prendre enfin la vie du meilleur côté, la joie, le calme et l’entrain, l’entrain, sortir de l’ombre et laver les fenêtres et les cœurs sans crainte, enfin comprendre, ne tiens rien, laisse, défais le ruban et ouvre tous les cercles.

Nous avons besoin de feu, et d’orages et de cailloux entre les dents, il nous faut être forts simplement et rejeter, rejeter la souffrance. Il y aura enfin un temps de beauté, de joie, partageons.

21 Août 2011.

vendredi 23 août 2019

Retour et résonance, sa conclusion est indispensable.


2 commentaires: 

Anonyme a dit…

Un commentaire oui, merci, Michel.

23 septembre 2012 à 10:27.
 
J♥♥♥ a dit…

C'est beau
C'est un travail de plus en plus beau
♥♥♥

24 septembre 2012 à 13:54.

Sa conclusion est indispensable.

Une table dans l’herbe, des fleurs et le souffle. L’étonnement, si fort, et la voix détournée, le cœur posé sur la table, un cœur étendu sur le bois, sur le bois, il attend et fort, si fort, la puissance absolue, et trop, trop de souffle et des fleurs et tout tiendrait dans la main, dans les yeux, sur la table le cœur étalé, la bouche perdue, les yeux ouverts, cœur ouvert, perdu, débordé, étalé sur la table, sentiments et signes, sur le bois un cœur gravé au couteau, au couteau, il se cherche, il se ferme, il est posé sur le bois, un cœur qui déborde de fleurs, qui est étendu.

Sur le bois le cœur respire, étendu et chargé, sur la vie même, sur le sort, si, si sensible, présent, une absolue puissance, il tourne et déborde de trop de chair, trop de chair étendue sur le bois, sur la table, trop de chair sur la table, et la force, la force les signes de la puissance absolue, les fleurs et même le poids de la chair, le poids de la table, le poids d’un cœur, fleur puissante.

Il se cherche, il est du côté des oiseaux tout petits, tout légers et célestes et la chair sur la table et le sourire sur le visage, la vie bouclée, les fleurs, il est fort, il est là si lourd, un cœur, une attente, il est lourd le cœur sans rien de plus, et sans tristesse, sans rien à en dire, pour les heures, pour le moment.

Il est puissant, il est plein de chair et de sang, il est d’amour et d’air chargé, il respire et il souffle, il souffle, beaucoup trop, beaucoup trop, il y va, il y sera, il tourne et traîne la table, le bois, la pointe, un couteau a gravé un cœur sur la table, il y avait de l’écorce, il y avait un outil et on frappait et on frappait par deux et un, deux et un.

La vie tourne, le sentiment est étalé sur le bois de la table, une idée après l’autre, une phrase après l’autre, frappe, frappe et il frappera et il tiendra le cœur à la pointe du couteau, les sentiments du côté des oiseaux, du côté des oiseaux les plumes s’envolent, les plumes partent, il frotte le bois, il lisse la table, le cœur suspendu, les yeux posés au lointain, à l’horizon des fleurs, il agite ses sentiments, il cherche, et il se confond aux nervures du bois.

Dans la main qui se tend, cœur tendu, bois envolé, oiseaux posés auprès, auprès, sur la vie : elle passe, il est étendu, il lustre ses sentiments, des émotions, des visages saisis et calmes, le froid délivrerait des rides, des erreurs, la pointe du couteau, grave, les fleurs, le cœur dans le bois, dans la vie même, dans les effusions, dans la tendresse, dans une ferveur totale, toute puissance vue, toute la chair posée sur la table, sur le bois, un couteau en avant, perdu dans la chair, le temps passe, la vie avance, les yeux s’ouvrent, les fleurs au cœur sont posées.

Il tient un souffle, un souffle, une raison après l’autre et on voit tout sur le devant, des yeux, un cœur, une évidence, une évidence, une saison passe, il est en avance, il cherche et trouve, il est tendu, il voit et il pense, les sentiments, l’émotion, le calme trouvé, la vue, la vie, la chair au bois posée, on porterait presque le cœur entre les doigts, entre les doigts, cœur sauvage, pour l'adoration, pour y voir toujours la vie en avance, le cœur déposé, la vue ouverte en échange et dire, dire entre tout, entre tout : il se donne et qui a vu la chair sur le bois. Le cœur fleuri et dévoré il reste à partager, à voir, à avaler : l’air, les fleurs, le bois.

20 Août 2011.

Retour et résonance, à fendre l’air.

" Ils iront dans l'étang

le couteau tranchera
chaque fil chaque peur
chaque erreur "

Maria Dolores Cano, ici et , 22 août 2019 à 16:16.



Ils iront dans l’étang, ils iront dans l’eau tiède, doigts tendus et nerveux et pleins de confusion, ils seront pour les uns, et les autres diront : arrêtez, arrachez, faites voir et dites, dans le vent et dans l’air, dites immédiatement la vérité, êtes vous de vertu, êtes vous de la force.

Ils arrêtent là, une litanie de marbre, et dans la pourpre et dans l’étang, on jette du métal, des filins de pèche, des cannes de roseau, et dans l’air les oiseaux.

Une boîte pour tous ces outils, ils le disent, le sens est riche, outil et fusil et comme le couteau, ils sont là, les mains pleines et les jambes posées au sol et sur le sable, le sable et le sol, les pieds s’y tordent, les jambes dans l’espace, dans le vent, sous les arbres, les pieds à plat et plantés, ancrés, prêts pour la force, les pieds au sol.


 
Sur ce temps, ils le comptent et un et deux jours et trois nuits et le reste, le reste du compte et les doigts, les doigts sur la porte, sur le montant de bois, la porte ouverte sur la rue, les pieds au sol et dans la sable et là, posés presque sans rien, avec son couteau seul, de l’air, du vent sur les yeux, la main posée sur le montant, le doigts suivra chaque nervure, les moulures, les défauts de la peinture qui sent.

Son odeur rafraîchie par la chaleur, les pieds, dans la chaleur, les doigts et seul et presque sans rien et juste son couteau, le temps posé, posé, le temps compté.

Posé et compté, où sont-ils donc, où sont-ils et quand, quand, le temps compté, le temps posé, le temps placé.





Presque rien, des oiseaux dans l’air et du ciel bleu, immense, les pieds dans le sable avec son couteau, la main sur le bois de la porte, et tic, tac, toc, toc, le temps posé est compté de point en point, un moment et un instant, charmants et de grâce et de rêve et devant, devant, sur le montant, la main et il rêve de force et de liberté, de force dans le vent, de la liberté : les pieds enracinés au sable, au sable, les doigts au bois, au bois, les yeux au ciel, dans le vent des oiseaux, au temps, au temps, et compté et pesé et posé, placé, déplacé, replacé, le poids du corps au sol, la trace est forte, le sable, est écrasé, le poids, tout prend trop de place, trop de temps, trop de, une ère d’immobilité.

Ils partaient pour l’eau tiède de l’étang, c’est la vie dans cette saison, ils sont au filet et tendus et muets et sans rien, ni autre chose qu’un couteau, à fendre, fendre l’air.







 
Ils y pensent et pied à pied, et point à point, pour répondre, ils sont perdus au bord, au bord, la chair est posée sans presque rien, un couteau et tout déborde, et tout se croise, les pieds, le sable, le chemin, la vie arrêtée, le temps posé et compté et son reste, son reste, ils se laissent déposer sous les arbres aux oiseaux, dans l’air qui roule, au sable loin, loin des cailloux, loin du rocher, des erreurs, avec le présage et les absences, ils sont plongés en eau tiède et fade, le poids du corps posé au sable, avec un couteau qui tranche, qui tranche ce fil, le fil, de ce miracle, la possibilité, l’air dans les yeux, des oiseaux au cœur et le reste, le miracle toujours, ils y pensent, ils se noieraient et ils sont immobiles.





Là encore pensant devant la porte, sur le chemin, sans presque rien, sans presque rien, les pieds au sable, la main au bois sur le devant, le temps réservé, présent, présent, sans rien devant, rien derrière, les yeux au lointain, l’air plein d’oiseaux, la confusion, les fils mêlés et le couteau, le couteau, il tranche, il tranchera, il tranchait et la figure et la ligne et les doigts immobiles au bois de la porte entrouverte. Alors les vertus et la force, l’immobilité, ils y pensent, ils y pensent au temps posé, ils frotteront l’air et les cailloux, ils finiront les chansons, ils y pensent, ils y pensent et pied à pied et point à point, pour répondre à l’air et aux oiseaux, au calme, au lointain. A l’horizon, au bord, ils sont perdus et le corps est posé sans presque rien, un couteau, des outils, un fusil, des litanies. Le couteau tranchera chaque fil, chaque peur, chaque erreur.


 
1 commentaire:  
Patrick Lucas a dit…

tout va bien ici
le texte et le dessin

le temps dégouline au calme  
16 septembre 2012 à 10:00.