jeudi 24 septembre 2015

Il y a, Idoménée, ils sont.



Au fond, au fond, à la croisée des eaux et de la terre, des nuages et des brins, et pour toujours le ciel bleu et l’herbe verte, ensemble accomplis, rendus et serrés, fort, il tremble et il y pense et sur le moment dit un mot seul et puis autres paroles, ô, le reste vient à peine, à la plus grande gloire.

Un confins de nuages et d’herbe, une vie portée sans peines sur le sol, une offre et des sourires pour oublier, il y a, ils sont, tout en avance sur ce chemin de brins d’herbe et de traces, animaux vous vaquez et tout autour, il y a, ils sont, placés sur le côté, en avant des rayures et de la terre.

Et de la boue et des herbes arrachées sur ce devant, cet endroit, ce pays, simplement, il y a, ils sont, rencontres d’herbes et de nuages, pour l’avenir, pour entendre, pour comprendre et plus encore, quand même dire et dire, les nuages et les herbes, en ce lieu, cette place, en assemblée.

Air, terre, tout au tout et au fond, ce nuage, cette herbe en toute certitude, tout à fouler, tout à salir, les regrets, les humeurs et la rancune accrochée, ensemble tout tirer, tout contraindre, tout arracher, un saccage, une affaire de limites, ils sont chez moi et chez eux je dérobe les nuages.

Et les herbes, animaux vous vaquez et toujours, sur ce devant, dans ces arrières, en rayures et amas de terre, sous le pas, des cailloux et dans le cœur, un mer d’amertume, de frimas, de brumes et de gel, sur le cœur, dans la main, et je croyais que tu étais mort, et oui, c’est bien cela et je pense.

Vraiment tout serait dit et je serais ici et là, heureux, un linceul sur cette terre et des nuages sur cet autel, sorti de l’onde je respire une mer funeste et j’admire et j’attends, lisez, lisez, cette histoire, le premier, il faut, il faut, et le combat et le sacrifice et tout autant et tout avant ce premier.

Sans ce dernier, ce retrouvé, cette histoire lente et ancienne, il faut accomplir chaque geste, et bousculer et relancer la vengeance, l’effroi, sur cet  endroit, sorti de la terre et des nuages, j’ai une tempête dans le cœur et un air de courage, une envie de saccage et d’abandon, un mélange de brume.

Et d’herbe, toute sérénité, fuir toute grâce, toute légèreté, il reste une mer d’amertume, dans le corps, dans le cœur, et oui, il était mort et oui, ces enfants deviendront des idiots, et oui, tout se rapproche, la vie, la mort et l’amertume, les eaux et la terre, les nuages et les brins, ô, le reste.

Viennent avec peine et pour toujours, il y a, ils sont, le ciel et l’herbe.

19 Août 2014.

samedi 19 septembre 2015

Pete, Bob.


Pour Maria

Il y a, ils sont. (Village)



Il y a, ils sont, de pauvres mort, il y a, ils sont, à pleurer et servir, user, user, très fort la route noire, l’escalier, tout rampe et tout les agite, la vie, le jour et pour longtemps, tout est arraché, des pommes au panier, des couleurs sur le front et il y a, ils sont, tous et ensemble, sans comprendre, sans dire, seulement pleurer un peu, gémir beaucoup, soupirer, soupirer, où va l’espérance, au fond, au fond, il y a, ils sont, les planches, les clous, tout assemblé et tout posé, pour des voyages, pour au-delà partir et poser, compter, reposer, recompter les heures et tout, en sombre, tout en tristesse, et, il y a, ils sont à comprendre et à dire.
                                                                              
19 Août 2014. 7h18

samedi 12 septembre 2015

Hameau, en dernier. (Village)



On ira, on sera, on fera et tous ils chantent, la vie, l’amour et puis le reste, tout ce qui va, les choses délicates, princes, rois, reines, princesses, un temps pour tout, un temps d’adieu, de l’espérance et de la volonté, et ensemble, amoncelées, en tas, ce temps devient terrible, en tas, les honneurs, 

et la joie, les roues tournent, les pieds sont agités, ils font et défont et tout roule, le propre et le sale et les rancœurs accumulées, tout en tas, tout au dehors et tout il faudrait, il faudrait jeter et tout ensemble se débarrasser, rompre l’ordre et finir, il faut errer et vivre libre, il faut, il faut,

impérativement, bien, et puis seulement le dire, que tout soit débarrassé, la vie, l’amour et puis tout ce qui reste encore et encore, dans la montée, dans la descente, en aller, depuis toujours, et au retour, les mains se lassent, les corps noués, les pieds serrés, tout à refaire, tout à grandir, et tout,  

plus, silencieusement ramper et fondre, se jeter et donner des coups, de grandes, grandes, blessures, et les cœurs à lacérer, la peau à arracher, tout jeter et tout fuir, dans l’herbe sale, dans les cailloux pointus, dans l’évidence, il faut avec joie reprendre une contenance et tenir droit et tenir ferme, 

sans trembler, vouloir faire le vide, tout est à jeter, tout est à débarrasser, la main tremble, le cœur est agité, les yeux à la barrière, le cœur au bord, et tout encore dans l’escalier, sur la porte, ne plus chercher, ne plus trouver, il n’y a pas de suite, tout est en vrac, l’eau coule, 

et tout emporte, la nuit, le jour, tout descend et tout diminue, et tout dépérira, et tout encore on gardera, loin des sommets, loin du jour, loin encore, il y a des explosions à suivre, des coffres à ouvrir, les enfants deviendront idiots, il y aura des promesses, des erreurs et tout encore à improviser,

un mot encore, des éloignements, des indices, la vie, les, traîne, le cœur se noie au bord, au bord, la route est noire et tout devant, il y a des oiseaux bleus, ils vont partout, ils tiennent et l’air brûle, le sol est dur, finissons, finissons, et tordons les draps de larmes amères, la vie commence, 

par la colère, par l’escalier, on roule et tout encore à jeter, à jeter, le vent, la pluie, le repos, ô calme, ô présence, enfin tout voir, enfin tout dire et les jours et les nuits, plus rien ne règle et tout s’arrache, le sel, le feu, le vent, les larmes au jour, à la nuit, le cœur est agité, les yeux à la barrière, 

le cœur au bord, l’eau coule, tout emporte, il est un temps de colère. 

18 Août 2014.

jeudi 10 septembre 2015

Franquevaux. IV


On pourrait se demander, où cela, va, comment cela, tourne, les saisons, sans raisons, les aveux sans erreurs, le temps rangé, les yeux ouverts, tout y va, et tout est oublié, et l’on résilie les contrats, plus rien ne compte, du trop compté, du tremblement, du fini, tout est bleu et tout se pense.
 
Du jaune, du rouge et des marques sur la route, dur le champ, allons-y, dans l’herbe, elle est sale et cela tourne, et tout est en violence et tout respire à l’abandon, la vie errante, la liberté, les courses, les jeux et les rires, vieille petite femme et rose et laide, on disait : y boire tant d’amour, vieille.

Peau coupée de rose, tout tremble et tout est agité, des hommes lourds, tous croient, ils pensent et sont dans leur catégorie, la sagesse, et tout ils incarnent, et ils sont bien, et ils sont loin, sur le devant, dans l’escalier, toujours présents, toujours à l’heure, leur vie, leur mort et on doute, on attend.

La vie errante, la liberté, et tout au tout, et tout en marche au large, au long, le soleil haut, la pluie en marche, allons, allons, on y pense, plus vite, plus vite, sur le chemin, les plus méchants et plus, on oublie, on oublie le mot, ils sont sourds et tout, aveugles et mal rangés, aveugles, sourds. 

Tout déboîtés, et plus on y pense, et on avance, tout un chemin, un chemin tout en stupeur, tout tourne au tremblement, et tout est au quelconque, et après, quand même, sans trembler, sans croire, sans tenir la longue plainte, la grande lamentation, les longs sanglots des mères amoureuses. 

Oh belle, belle comme maman, comme elle les dames partent et les demoiselles pensent en sauterelles, tout vire, tout vire au vert et toute pluie est bue et entendue, la vertu est évidente, dans le devant, dans l’escalier, tout change et rien n’est en avance, un air défait, une peau ridée. 

Et comme maman, nez touché, je pleure et je m’active, rosier coupé, je prends, je tiens et j’agite, faire, faire le tour et éviter le plus vieux celui qui traine et tord bien bêtement les pieds, le nez trop gros, trop lourd et pourtant jeune, la grâce est en voyage, le cœur est éloigné et tout cela, il faut.

Il faut oublier, résilier ces contrats, abandonner ces charges et ne plus veiller, que les arbres s’effondrent, que les tuiles s’envolent, les yeux fermés, ils comptent et tout engrangent, vendange morte, cœur éloigné, regard perdu, ils avancent et tout au tout revient, ils sont inutiles, utiles petits.

Aveugles et sourds, on se sauverait, on se sauverait, le contrat résilié plus rien ne compte du trop compté, du tremblement, du fini. 

18 Août 2014.

jeudi 3 septembre 2015

Ils ont battu le sol.



Aller voir l’herbe sale au-devant des pieds mouillés, des erreurs, de l’ombre qui éclate, du serpent défait, et rompus ils ont battu le sol, tiges de noisetier, ferrures et coins sombres, tout grandit, alors tout bascule, les comptes, les paroles, la pensée, tout vagabonde et tout au ciel est mesuré, 

une idiotie plus une autre, mains pleines les poings serrés, le saccage  est annoncé, il y a des rayures, de cruels silences, un œil écarté, des pincements, derrière ce front on pense, et le mensonge est profond, la charité, l’affection, toute tendresse bue, ils restent enfants abandonnés et chiens, 

écorchés de mépris, peu de courage, le vent, un horizon troublé, des cordes de pendus et des noyés dans le grillage, au fond, au fond, il y a des rêves détournés et plus rien à envier, la route sous le nez, le sel dans la balance, le poids encombrant, le nez sur l’asphalte, les rides au menton, 

au fossé, aux ornières, le temps trempe et tout encore, un peu plus tard détrempe, temps mouillé et temps sec, ils sont abandonnés, ils boivent et se battent, petits, petits enfants, un pays en déroute, tout meurt ici et tout on compte, en avant, en avant, il n’y a plus de flamme, les drapeaux tombent,

tout est à l’origine, les rires, les chansons, la vie en avance, ils sont en face, ils sont à l’ombre et bien décidés, il faut y rester, la vie avancée, le temps brûlé, les paroles sans suite, un peuple agonise et ne veut pas de salut, sur tout, sur rien, il faut poser les voiles, cacher le feu sur les arbres, 

au sable soufflé, une aventure, il faut tout arracher et commencer, temps perdu, sans joie, un regard et les nuages bas, et tout en bas la liberté n’est plus à prendre, il faut penser et tout apprendre et tout oublier, il y a des mains pleines, il y aurait des vagues et des rideaux, fenêtres ouvertes,

cailloux sur les murs, un océan de chaleur, tout est possible et tout est possédé, la vie, la mort, la montée d’une à l’autre, d’un clair à un obscur, il y a des éclats à venir, des tombes à ouvrir, et beaucoup de restes à brûler, la vie augmente et tout s’éteint, les erreurs, les cailloux, jardin de pauvres, 

marques rouges, sur la route, en face, en haut les arbres et les branches, oiseaux perdus, tout au silence, il faut retourner, des pieds mouillés, des erreurs en haut, en bas, chansons faciles, ouvrir, ouvrir les cœurs et ouvrir les bras pour donner encore. 

18 Août 2014.