lundi 31 octobre 2016

Ô, encore. II/VII


tout est tenu et te revient, les armes abandonnées, les cœurs terrifiés, ils sont encore et tout tremblants et tout perdus, au fond du cœur, au fond des yeux, la chose est sûre, et tout serait admirable, des géants magnifiques, les mots perdus, les enfants abandonnés, quel est ton sourire, troublé au fond, 

18 Juillet 2016.

dimanche 30 octobre 2016

Ô, encore. I/VII



Au vent contraire, tu pars et tu avances, temps fatigué, maison perdue, revenu sur la rive, sans trembler, tu cherches et tu distingues, les arbres, les palmiers, les tilleuls, au mois de juin, la verte rame, au mois de juin, tout au travers, au mois qui vient, mois venu, tout retenu, au bord, à la rive mené,
  
18 Juillet 2016.

samedi 29 octobre 2016

Pour tout. IX/IX

Tout abandonné, tout meurtri, cœur éloigné blessure noire, je suis, je suis et tout, et ensemble, tout se cherche et tout est condamné, les guerriers sont légers, les pères affaiblis, les cœurs déroutés, sans armes et sans bannières, ils chantent et de tout ils se consolent, peuple sans joie, et cœur outragé.

Tout encore tout, et encore, ils sont minces, pieds nus et cœur lavé, on danse, en ce point même, on crie et on espère, pères sans envergure, héros détroussés, sous les tilleuls, la promenade.

18 Juillet 2016.

vendredi 28 octobre 2016

Chanteuses à chignons pour Joaquin Nin.





  Anaïs Nin.

Pour tout. VIII/IX

Déposés, les cœurs tremblants, une espérance sauvage, les cœurs aveugles et tout en terre, tombé tout et tout, ils sont à déclarer tout, et tout, on en voit encore une trace, un semblant, un tout au loin et une chose si proche, si proche, au lointain, au couchant, dans les rayons, il tourne et recommence.

18 Juillet 2016.

jeudi 27 octobre 2016

Pour tout. VII/IX

Et seul, je tiens, tu vois et cette peur rassure, ils se gonflent et s’apprivoisent, guerriers écartelés, enfants trouvés et sol abandonné, on voit, on sent, on entend un écho, une histoire, ils sont forts, ils sont terribles, et tout encore ils abandonnent et tournent au ciel même, les enfants.

18 Juillet 2016.

mercredi 26 octobre 2016

Pour tout. VI/IX

Et tout commence, une infinie douleur, guerriers trompés, sans armes ni bannières, ils sanglotent et ne protègent plus ni cœurs, ni poussière, un amour, un aveu, des yeux découverts, de la ferveur et des mots inutiles, armes et bannières déposées, sur le mur la trace encore, le dernier lien, la boucle. 

18 Juillet 2016.

mardi 25 octobre 2016

Pour tout. V/IX

Le cœur, j’en suis, j’en suis encore au milieu des décombres, maisons perdues et cieux écartés, sur le devant la scène est admirable, ils sentent et oublient, pères effondrés, sans mots, sans armes, bannières au sol, ils se croisent et tout ensemble, au ciel, aux murs, aux horizons fermés, tout tient. 

18 Juillet 2016.

lundi 24 octobre 2016

Migrations 2.


Pour tout. IV/IX

Sur ton visage, sur ton côté, il forme et reprends la suite et le partage, je sens, je sens, je tiens, je vois, nous sommes en aventure, sur la vie, sur les jours,  pour un temps tourné, un ciel tracé sans encombre, sans tapage, la vie réservée, le ciel abandonné, tout entre et tout reviens et cerne l’eau et bat. 

18 Juillet 2016.

dimanche 23 octobre 2016

Pour tout. III/IX

Du succès, sur tout, sur rien, pour des entraves et de l’embarras, des rêves répandus, des termes sans douleur, j’entends, j’entends encore la souffrance, ce mépris est une certitude, pour des vagues et de la splendeur, tout imprégné et de fer et de volonté, la vérité, le sel et l’eau, la peur et les cailloux. 

18 Juillet 2016.

samedi 22 octobre 2016

Pour tout. II/IX

Les nuances sont importantes, ils viennent, tout est posé et chose encore étrange, je viens, je dis sur le chemin, dans l’escalier, pour une affaire très précise, les yeux ouverts, les bras tendus, même cette douleur est méprisable, entends, entends, retiens et recommence, et un avenir de fleurs.

18 Juillet 2016.

Migrations.

C


J'ai traversé les ponts de Cé
C'est là que tout a commencé

Une chanson des temps passés
Parle d'un chevalier blessé

D'une rose sur la chaussée
Et d'un corsage délacé

Du château d'un duc insensé
Et des cygnes dans les fossés

De la prairie où vient danser
Une éternelle fiancée

Et j'ai bu comme un lait glacé
Le long lai des gloires faussées

La Loire emporte mes pensées
Avec les voitures versées

Et les armes désamorcées
Et les larmes mal effacées

Ô ma France ô ma délaissée
J'ai traversé les ponts de Cé.

Les yeux d'Elsa (1942)

Louis Aragon (1897-1982)

 

 

vendredi 21 octobre 2016

Pour tout. I/IX



Sans doute, sans espoir, sans entrave, encombrés et sur cela un pan, une ouverture, mur jaune et clou rouillé et ennui infini, ennui sur toute chose, sur toute trace, sur les histoires et les corps ravis, perdus, et tout, ensemble, pour une opinion, un rêve, pour des accents dans l’ombre pour saisir.

18 Juillet 2016.

jeudi 20 octobre 2016

Aux premiers. XI/XI

XI
A la ferveur tout sèche, et puis au bord, au bord, lèvres et cailloux et chemins grattés, il reste encore à convaincre, tout est au bord et tout palpite, j’en suis encore aux premiers frémissements.

16 Juillet 2016.

mercredi 19 octobre 2016

Aux premiers. X/XI

X
Tout éclate, tout éclate, instruments et cœurs abandonnés, tu retiens et tu dis, encore, encore un voyage, encore une aventure, tu cries, tu dors, tu espères, l’avenir et le mien et le nôtre, tout à leurs cœurs, tout en branches écorcées, tout ce mystère résonne, éclatez, éclatez, au ciel, au jour retenu.

16 Juillet 2016.

mardi 18 octobre 2016

Aux premiers. IX/XI

IX
Mensonges et vérités, les mots nous menacent, étrangement tout circule, l’air et l’eau, les verbes et la flamme, terre ancienne abandonnée, tu retiens et tu cherches un doit et un peu de salive, à l’encontre, au retour, tu cherches et je déploie, les armes et les drapeaux, la guerre au ciel résonne.

16 Juillet 2016.

lundi 17 octobre 2016

Aux premiers. VIII/XI

VIII
Des liens, des fleurs, des épaves, tout au mur, et sur les doigts un peu de salive, il tient si fort ses dents entre ses doigts, il flaire et le reste il console, un pas encore et sous les pavés un reste de sable, des chaussures, pieds nus tu cours encore, tu cherches et j’appelle, la nuit ne te rend rien. 

16 Juillet 2016.

dimanche 16 octobre 2016

Hommage.

Les roses d'Ispahan, les jasmins de Mossoul, et le savon* d'Alep, la salle de bain est triste ...




* " Il y a beaucoup à dire à propos du savon. Exactement tout ce qu'il raconte de lui-même jusqu'à la disparition complète, épuisement du sujet."   Francis Ponge

Aux premiers. VII/XI

VII
Je respire, ils sont venus et repartent, pieds chaussés, au pavé quelques drapeaux, cœurs oubliés, pierres tenues, il y pense et tout il noie, la goutte toujours suspendue, départ du fleuve, tout roule sans entrave, au plus loin, au plus mûr, tu tournes et tu répands et tu comptes, un, plus quelque chose.

16 Juillet 2016.

samedi 15 octobre 2016

Aux premiers. VI/XI

VI
Tout consterné, un plus long frémissement, tu viens, tu viens, je tourne et encore plus, le reste je déploie, tout à venir, tout à entendre, à la lame, au cœur des choses, tout est retenu et je condamne, ils forcent et arrêtent, fruits écrasés, pieds abandonnés, chaussures vides, un petit, un petit tour. 

16 Juillet 2016.

vendredi 14 octobre 2016

Aux premiers. V/XI

V
Retiens, un long gémissement et tout frémit, doigts étendus, cœur dans la main, les fruits sont au plus mûr, tout tourne et je palpite, frémis, frémis, et recommence, tout est en pointe et tout condamne, pierre jetée, tronc écorcé, plus mûre et délicate l’envie, le fruit, oreilles tirées, tout abandonné. 

16 Juillet 2016.

jeudi 13 octobre 2016

Aux premiers. IV/XI

IV
Le rire, les pensées et les voiles noirs, tout tourne et tout se donne, au calme, avant et avant tout, la tempête, et rien dans le panier, des yeux desséchés, des sourires sans âmes, et le plus long, le plus long, l’erreur sans fin, les mots étalés, et encore à saisir ce qui reste, et ce qui te résiste.

16 Juillet 2016.

mercredi 12 octobre 2016

Aux premiers. III/XI

III
Éternellement un monde de pierre et d’eaux assemblées et figées, tenues, encore si près, si près, tout est porté à la main, le cœur assemblé et posé, sur quoi tout se retourne, les longs frémissements, la charité perdue, tout tendu, si long et frémissant, je tiens, tu viens, tout est couru, sans le froid.

16 Juillet 2016.

mardi 11 octobre 2016

Aux premiers. II/XI


II

Le cœur dans la main, et puis, et puis au bord, au bord, lèvres et cailloux et chemins grattés, sans aucune correspondance, je prends, j’engage et je retourne, il faut battre le fer, le fer, tout est chaud encore, elle tient le cœur ta main, pour battre, pour battre, je sens encore, il résonne, un bloc rouge. 

16 Juillet 2016.

lundi 10 octobre 2016

Aux premiers. I/XI



I

En attendant, en oubliant, jour tenu, à la ferveur tout sèche, tout revient, des arbres, des branches, fruits avalés, et feuilles et fleurs oubliées, tout revient au dernier, et à l’instant, au dernier je viens, je viens, et tu retournes, temps suspendu, et fleurs abandonnées, tout retourne et tient.

16 Juillet 2016.