mercredi 28 février 2018

Du feu commence ...

Du feu commence et le royaume succombe dans la chaleur du temps. Le mal dans l'obscurité fait luire une splendeur au ciel. Il faut connaitre et saluer le pas, de ceux qui nouent le sacré et l'ardeur avec des fils de lune. Ils sont voyants de fortunes oubliées, ils viennent de très haut.

Princes en fuite, sans recours, vos ambitions sont dispersées, sur la peau morte un crachat lustre le cuir. La vie est une longue litanie, un va qui vient la fait briller. Les derniers se donnent toujours un rang, une ambassade, une inquiétude de soumis. Le vent dans la rangée décide de finir une fois, dans le vrai, dans la cage, dans l'escalier. Ils fuient devant le mal au seuil de la contrée, dans le ravage et dans la peur qui déferlent. Les accidents et les secousses déchirent les braves après la noce, après le deuil et le sommeil.

Le combat n'a pas eu lieu, les armes se rouillent au coin humide du jardin, les oiseaux ont peur et folatrent dans l'escalier. Au crépuscule dans la soif et la faim, le soleil dépose une tête sur le billot des assassins. Les fleurs se mouillent sous l'orage, trop de bonté tue l'amour, les grand espaces finissent dans les regrets. Le sable file entre les doigts.

Dans une coquille la mer berce les enfants, le tyran fait couler vers l'agonie les escargots brulés sous le vert et le tendre. C'est bien l'air qui définit dans le jardin les couleurs et la joie qui dansent sous la lumière de l'orage. Il est temps de rentrer, vite allons, la pluie dessine sur le sable la solution, grand soleil il faut courir vers les framboises et se coucher dans le foin. Au loin le soir danse. Les aubépines couvrent de blanc un lézard qui meurt dans l'arrosoir. La volonté et l'audace ferment et ouvrent la nuit et le matin dans la cadence d'un bonjour. Les fidèles pointent un nez en société et s'affairent à dire: vive l'été.

Contrer l'ennui est une rage qui prend celui qui lit l’intérêt dans la parole. Les rayons tombent sur la fenêtre. Les immortels et les sans grades aussi diront un jour, ils sont fous ceux qui passent dans les souvenirs. La nuit qui vient est une épreuve, le corps est lourd et les abeilles, pauvres aveugles se jettent dans un bouquet de pervenches trop claires, leur nuit se cache dans ce jour.

20 Avril 2005.

mardi 27 février 2018

Et il chante fort ...

Et il chante fort le faiseur de miracle, il gratte et entasse dans ses poches les pierres rouges de la vertu et du courage. La difficulté se précise dans le noir, la lune et le remords. Ils toussent forts dans la rue les enfants du naufrage et de la liberté. Ils se repèrent d'un œil noir et d'une corde tendue sur la vérité, ces pénitents, dans la brume viennent se contenter de peu et dire la barque a fait naufrage, le plus jeune est noyé dans une après midi de calme et de vertu.

Ils étaient dans le lait et le visage grave.

Le diseur de bonheur, l'élu de l'avenir se penche en riant sur les visages recrus de silence et rendus de fatigue. Le coq chante haut et torture la flamme, les petits oiseaux répondent à s'étouffer, la vie lance la suite et les amis sont en attente de baisers. Le vent charme le dos et le soleil torture l'âme.

Les veilleurs sont dans les draps de la volonté, la guerre libère le cri noir et dur de la force. Les abords de la chambre se couvrent de fleurs bleues, ces millions d'étoiles racontent, elles défendent dans le jour, l'entrain, la joie. Dire et faire, détend la peur et le courage, ils se donnent du blé et du mal à foison, fuir le jour et finir dans l'étendue du lac où un enfant se noie.

Il est venu tirer sur le bâton et pousser son bateau au-dessus de la rive, les ailes des oiseaux se chargent de raison et ploient dans le vent tiède, la plainte longue désole le chemin, les absents sont couverts de poussière, la vie avance avec dédain et termine la grande guerre. L'écho dit la blessure et donne un moment de calme et d'abandon, les chiens aboient et temblent, la mort n'est pas loin. La vertu est en promenade et le repos est pour tous près du berger dans la colline, loin du pont et de l'eau qui frisonne dans la lumière. La vérité de cette escalade de mots et d'ennui, est la poursuite d'os rompus et bouleversés, tout meurt et rien n'y fait, la vie se lasse de souffrance et les petits se noient dans l'eau du mal et du regret. La servitude pèse un poids d'arbres et de feuilles, les recoins de l'âme se penchent et tombent dans le panier du souvenir.

La beauté est silencieuse, les fleurs se réveillent, dans la main moite le ruban défait de l'enfant qui se penche et convoite et fait trembler. L'habitude, la raison noire, l'oubli, le chant plaintif et le chien mordent sur l'avenir. Le temps sur la marge, le recours aux ombres, imposent un blasphème, un étrange déraison qui glisse sous les pieds des angoissés, ils pleurent dans l'air pur, la vie est jouée dans le compte du sentiment. Les premiers et les derniers, les plus petits suivent les autres sur la route vers les étoiles, vers le refuge dans le froid. Il est temps que l'abandon véritable défigure les certitudes.

19 Avril 2005.

lundi 26 février 2018

Alors sans réponse ...

Alors sans réponse et sans rien dans le cœur ni l'âme il s'avance et explore les recoins de ce panier, qu'elle est cette histoire de petits qui tremblent au sortir de l'eau et se serrent sous la même serviette. Ils sont plus qu'un et moins que mille et trois. Sous cet abri qui les serre, ils se protègent du destin et font fleurir une éternité de bonheur. Le corps donne ce qu'il peut, la légère cambrure des reins sous l'éventail, le profil parfait pour faire la route et supporter dans l’œil une rame de vent jaloux, il reprend ce qu'il veut.

Les marcheurs, les inconnus, donnent aux autres, respect et adoration. Ils sont bien plus que mille et trois et dans leur petite majesté, ils ont des vertus abandonnées à l'outrance. Les recoins sont confus et les formes se lassent, il y a beaucoup trop de souverains convoqués, les grands, les petits, les perdus à jamais et les guerriers qui dansent sous le souffle sacré du chant de liberté. Les envieux se pâment sur la voie du trésor, la chanson des heures est une vraie conquête. Ils ont perdus la route, les fantassins du calme après l'orage. Du sillon ouvert et refermé, la vie les a comblés et ils reposent en eux mêmes les rieurs de tendresse et de charme partis.

Attachée à un chêne une ombre pleure un peu sur l'épaule qui s'offre. Il est venu bien tard effrayer les comparses et se donner du plomb dans l'aile et du repos. Les étrangers comptent, ils volent à jamais dans un bal de gelure, sur une place d'eau, se mettent ainsi dans une forme pure et chantent dans le temps. Il en est encore a revenir en trombe visiter le futur et dire la raison qui a fait d'un menteur, un écarteur de joie, un enfant de l'attente. La vie se traîne dans la vérité, l'émotion se donne, le vent de la montagne bâtit une dune blanche et raconte à tous le silence de la mort. Le corps se désarçonne et les muscles sont las de trop tirer le câble, les efforts sont perdus et la mémoire vive coule entre l'azur et le vert de la vie, les cris lointains et le grésillement de la chaleur touchent le volet clos sur l'heure de l'été. Une barque tangue et se couche dans le flot qui inonde au matin un tremblant de peur et d'exercice.

La bonté lasse les épouses trop lentes et prudentes. Elles soufflent sous leurs doigts la soupe du ménage et le tricot de peau qui colle sur le torse, elles les regardent bien trop leurs hommes d'aventures, leurs élégants qui cravachent dans l'air un chemin d'herbe verte. La pluie sèche dans leurs yeux et tricote une silhouette dans l'ombre. Les hommes dans leurs mains se tordent de douleur et figent dans leurs joues l'éclat de la tombe, la peur de voir venir comme cela un caillou et attendre, le temps du renouveau, les minutes longues qui naissent le désir et enfantent la fantaisie. Il faut changer de lieu et refaire la route, se donner pour absent, une fleur éclatée sous la ramure.

La silhouette étrange dans cette chambre de verdure glisse dans leurs bras et réclame son dû, ils ont à faire effet et donner du courage, du plaisir et de l'or, dans l’œil et dans la main, les pirates du jour et de la catastrophe, les venus de la chair et les sillons fermés, la vie se désagrège et le sable coule dans les doigts qui n'ont rien saisi.

19 Avril 2005.

dimanche 25 février 2018

Le lieu est silencieux .

Alors il se penche sur le cristal et lit une histoire. Le temps a passé et les yeux sont lourds sur cette dérive. Au fil de l'eau le pied se choque sur les galets, le jeune homme est au petit matin sur la rive et il se dépouille du maillot rouge à sa taille, le cœur bat vers une explosion. Le ciel est encore gris et tournent en rond les derniers rêves de la nuit. La fuite et le souci chantent dans le regard, des ombres se glissent dans l'effort, la prudence et le recueillement. Le désir sans paroles, s'incline avec déférence vers la difficulté. L'événement bouscule les images qui s'étalent vers le coin où restent l'emportement et le silence. La vie coule, elle chante le poids des cailloux qui percent la plante des pieds. Ils sont nus sur le rivage et se gardent, dans un effort, du sentiment qui soulèverait ce qui reste de montagne à escalader. Ils se dévisagent et figurent une éternité de partage. Les yeux par défi se déposent dans le panier qui garde les vêtements, le maillot rouge est sur le fond. La figure se démonte et le poil noir boucle, les différences et la honte débranchent et filent au long de la rive, le songe se disperse dans la brume au reste de la nuit et se défait dans leur abri, l'effroi et le frisson qui montent, fleurissent sous le reflet noir et rouge qui déborde dans la lumière. Les images se creusent, la piété les cerne d'envolées, elles déposent une écume d'amour et de tendresse dans le flou qui isole et maintient cette première scène, les apôtres se donnent l'un à l'autre et communient dans la même vision et pour le même objet. L'écho se blottit dans le sac de mémoire qui élabore la suite de cette rencontre. Moins il est venu et plus il se souviendra de ce matin, les pieds dans l'eau et le visage dans le premier soleil, le reste nu sur la rive où la fraîcheur durcit ce qui peut l'être, les doigts se perdent dans la touffe noire et brillante, mesurée dans le souvenir de ce qui reste, l'âge grandit les futilités, compte le début de ce qui est franchi, les ombres sont plus chères que la vérité, dans l'obscurité de la mémoire, l'image a plus de poids que le muscle lourd, ce qui pèse c'est l'ombre sur la place. Ce coin d'azur dans le fond des yeux est une invention qui déborde le souvenir, la vérité chauffe les fondations du jeu figuré dans les décors de froid et de fruit. Dévoré dans le temps passé, le souvenir tourne autour de la fraîcheur et du partage. L'espoir et l'énergie en dépendent, cette touffe noire est une grille, un piège, une herse, les doigts accrochent leur râteau et la boucle se défait sur la hampe. La rosée goutte dans le matin et le partage est en attente, ils n'y sont plus venus, le silence entoure ce moment, le matin perd la vie dans le rêve. La tentation de l'éternel est un fruit mur imposé quand le temps est définitivement passé. Ils n'en sont pas revenus de ce puits de délice et leur amour est un instant définitif.

16 Avril 2005.

samedi 24 février 2018

Il est une histoire qui commence terrible.



Sur la terre et sur les eaux, sont des rencontres sans passé et sans avenir. Il marche sur les eaux, les pieds se heurtent aux galets la longue nuit fut pleine d'espérances. Les efforts dans la campagne entre les pieds d'une vigne, la bave coule, les escargots sont à la peine, elle s'impose cette image, la laideur en bataille pour que jaillisse la couleur sur les lèvres des habitudes. Et ce qui frotte fait école défigure et désenchante le traîné dans la poussière. Ce dévoyé n'accorde rien ni filet de sauvetage ni bravoure, les ébats sous la vigne sont condamnés à l'abandon, personne ne croit à ce dérapage, l’officier a peur du sens et le filou est en dérive. Il y a bien sur sensation et douceur fine sur les moustaches, ces enfants sont dans la poussière et les aiguilles les écorchent. Imagine-t-on le carnage de bourgeons écrasés sous le dos ou la jambe, qui s'affolent et ne parviennent qu’à tuer. Ils n'y croient pas ces deux qui rampent et laissent dans les cailloux la trace du duel de deux bêtes qui croyaient y parvenir, Abel pour Abel, en place du combat de Jacob et de l'Ange. La nuit est pour l'erreur et l'outrance, les échoués ne se croisent plus, en signe monte à la surface des habillages de saison, les vêtements tombent par vagues et le corps se dessine dans le petit jour, il marche sur les eaux le pied posé sur les galets, la peau frissonne, les chevilles se croisent sans grâce et sans beauté cette marche est une montée vers le calvaire un chemin qui croise le monde et le ciel, les vagabonds titubent sous les arbres et la peau se retire mordue de fraîcheur et de honte. La nuit vient à la surface sur cette table d'eau qui dort, les petits poissons sont en vrac et les yeux se gonflent de peine, les habits volés on ne sait, le vagabond au cep de vigne, ces efforts inutiles, la salive qui coule en flot et se mélange à la sève, la pauvre vigne est dévastée, le compte de plaisir est en panne, ils ont peur de la volupté et s'accrochent sur l'ignorance, le plaisir est aussi l’œuvre de l'apprentissage, ces écoliers sont en panique et n'ont pas conclu l'exercice. Sans grâce et sans beauté, la marche glisse sur les eaux et le jeune corps se désole, que faire aussi sans arme blanche, sans bâton et sans appui. Il est un genre de miracle, un Vendredi sort sur la plage et lève son maillot de chiffon rouge. Il est assis sur le sable, la peau égrène des soupirs et des vagues qui fondent sur les yeux qui sortent de la tête. La poitrine ouverte le cœur respire sous la main qui presse et complète le tableau des amours. Gardiens de chèvres sur la rive, la nuit se lave dans le fleuve et leur vie enfin commence, les boucles noires sont posées sur le chiffon rouge. La trace de l'aurore, la décision du bonheur à saisir pour l'instant.

13 Avril 2005.

vendredi 23 février 2018

Il faut se faire une raison ...

Il faut se faire une raison et serrer les écrous sous la table aux eaux dormantes. Au carrefour s'enclenche la réflexion, le danger se ferme et s'ouvre. Le cœur palpite et sanglote dans la nuit et l'indifférence. Le dernier du rang se couvre de perles et de bijoux en or et en sucre sur son devant qui touche à la splendeur. La liberté se venge sur les doigts de celui-ci qui pèle des oranges et dégoutte de jus sur la veste et le genou. La surveillance des troupeaux est une affaire d’enfants qui vandalisent le paysage et se frottent sans façon à l'entre jambe quand ça dérange. La fange sur le mollet raconte des fraudes et des massacres. Le petit se perd dans l'histoire des autres qui d'un soupçon ont fait un géant de ritournelles qui frappe fort sur le devant des cuisses et à la ceinture. Les effets de jambe et de caillou désignent dans la trousse un baiser à l'évidence, un espoir mur de confiture pour réconforter les affronts, le décor pur, un incendie dans le maillot qui rouge brûle sous l'eau vive. A faire une histoire de cœur, de peau et de balancier qui grandit dans la trousse rouge et détache sa hampe, il est évident le berger qui frotte ainsi une tige de vert coudrier, pour poudrer les envies sauvages, les fleurs de sel qui se déplacent, le cerceau de la vie qui danse. Il est rouge de vrai baiser et candide dans la romance ce fier à bras qui mord l'été aux pommes vertes de l'enfance, aux muscles durs sous le chiffon qui serre la hampe trop dure. Il est en haut de l'échelle celui qui vient et coule clair de dorure et de sucre glace, le teint se grise sous la trace et fait éclore la partie. Il est en haut et jette sur la face des plus bas qui n'osent plus rien et vont rougir dans les virages, le jet pur du grand coquin. Il est rose de complaisance et fier de toute la nature de ce qui pend devant lui, bien plus lourd qu'un sac de pommes, il est babil subtil et force de sucre et de sable roux. Sous la paupière vient un ange qui défigure à pleine bouche le fier qui n'ose plus rien voir. Les éléments dansent sous son ventre et se déposent pour toujours dans l’œil vif et qui pleure dans la verdure de la vie, dans l'air durable de vengeance. Il est bien vieux maintenant ce père de famille qui battait la breloque comme bat le compte du temps dans l'échancrure de sa race qui file sous le pont entre ses jambes. Tiens toi droit sur ta grande échelle, la hampe dure te surveille, le sablier s'égrène dans l'instant et finit de tenter le diable qui palpite dans ton regard. Le géant blanc qui ensorcelle est une espérance de vie, il est une branche qui grossit à pleine mesure, qui fleurit de pomme, de serpent et de camomille. L'espoir touche ce grand jaloux qui bout au soleil sans aventure, qui meurt dans la bouche qui n'ose et se repent de temps dépendre du vouloir et de l'absolu de la grenade. Il est contemplé par l'air qui filtre entre les feuilles, ce jour là, il a vu et le diable et le bon dieu se distinguer sur une branche et crier : regarde le jus qui coule est un trésor.

12 Avril 2005.






jeudi 22 février 2018

Je vous connais, nous sommes du même village.

La pluie est venue sans annonce mouiller le souvenir d'un homme vieux, défiguré de travail et de courage. Les mains se couvrent d'écailles et de coupures, faut il faire confiance à tous ces gens épris de liberté qui dansent sans trembler autour de vieux cadavres, la pluie se couvre de lune et de métal, les oreilles se décollent et la bouche se pave de dents arrachées et de langue desséchée. La vie est une épreuve. Les cheveux se figent sur une espérance de victoire dans le temps et sur l'espace, les réserves sont vides.

Le plus jeune qui a suivi est en forme, grand héritage de vigueur. Les sens de sa suivante sont en éveil, dans une transe qui délivre. Ils étaient si tendres et plein d'abandon, que faire, sans le dire, donner toujours un abri à la volonté. Les nattes se défont un soir sous la pleine lune sans que le plus dur ne se démonte.

Il est enclin à remplacer les chevaux et se pare de courtes jambes, la forme là où il faut est lourde, comme on dit, de pleine sensation et de désir à boire comme se traient les vaches et les chèvres. Ce turc au long couteau pavane sans entrave une forme de longue plainte, il est planté dans la saison et fleurit la mémoire dans les effusions qui se déposent. Une certitude le raide est le meilleur. La voix lactée défigure donc la forme qui se répand et tend sans pudeur la toile trop lavée, les franges se désolent sur la cheville, la jambe est pleine de poils et de bleus qui palpitent sur le tambour de la pagaille vivante. Cet ardent est païen, il désole les anges. Il est une avenue, elle débauche la vie des roitelets qui dansent dans un clair bien être. La peau se tend sous le rouge et la difficulté de s'étendre déchire la vue de ceux qui n'osent rien, le mât est levé, le poil se frise et le nez se trousse sans rire ni sourire, les yeux effarouchés n'y croient presque pas, l'arme blanche élève le courage et se penche la cuisse, elle file une larme de première clarté, une épée de chair se pose sur la mémoire et finit dans un rêve en histoire de travail et de chair brûlée. Le corps est affaissé et la jambe vivante arrondit le tissu rouge qui sèche au soleil, ils étaient si doux les yeux qui caressaient ce muscle de bonté, la chair sous le soleil, et la goutte au parfum de vernis dans la coquille qui démange.

Un ouvrier aux mains ravagées de ciment et de gale, était le père de l'étalon qui régnait en rouge sur la plage.

11 Avril 2005.














mercredi 21 février 2018

Sans savoir ...



Sans savoir et sans scrupules, avancent dans le champ, ruines et laiterons. Le village et les maisons sont vides. Il n'y a pas de recours, le travail est fini, il tourne à vide ce paysage défini par la vie avant la mort. Les éperons de vent incrustent le flanc, les bêtes se cabrent et le lilas se tait, il n'a plus rien à dire. La servitude au vent balance les hommes sans espoir et trop furieux. Finissent les regrets, ils fondent sans énergie, dans la tristesse. La mort en ce parage est présente à chaque instant, nul ne la refuse, son tourment tranquille et triste est stupéfiant. Le village raconte la mort et les enfants qui jouent entre les ruines sont les guerriers qui égorgeront tout sur ce coin du monde. Il patauge et ne se défend pas celui qui contemple les erreurs et les fausses routes. La vérité croule dans l'injustice et le fracas, les armes sont les yeux. L'horreur colle au cordeau qui mesure chaque pas et figure en carré le nombre en or et argent. La vie compose elle éternue sur la barbe du pire des croyants. La figure simple des ombres coule dans les regards qui visent la fêlure et chauffent au couchant. Le retour se fait par l'orient à la rencontre, les herbes à chevaux croissent dans le bas du chemin.

Le vent souffle et casse l'ordre du monde, les plus fragiles y sont liés de câbles et de ferrures. Le paysage défile sur la pente et le pont abrite des hommes qui refusent les soins. La survie est au prix du plomb et du mercure, l'iode illumine la nuit et fragmente la faiblesse dans la pureté silencieuse. Les efforts disloquent et fondent, du sang colle à la façade, la fin est claire et sans imposture. L'effet du temps distingue le sacrifice et le martyre. L'immolation du plus juste et du plus simple des enfants, figure sur la liste des devoirs. On le consume dans l'oubli et l'ennui. Les discours et les fariboles se piquent d'étoiles et de remords, les chiens crient aux mollets, les jeunes tombent du nid et du vélo qui court sous la clochette. Ils se repentent et connaissent leur faute, les vieux qui suscitent tant d'enthousiasme et de chagrin. La définition de l'absurde et de l'avenir heurte tous les cailloux de la route, ils volent dans la cour et choquent sans savoir le dernier des petits, il invente le scrupule ce petit caillou dans la chaussure, il freine la marche et renoue avec la raison. Le dire, le faire et la volonté dans tout cela, dans ce tas qui compose le fatras de la vie. Les incertitudes du regard se noient dans l'éternité, le fracas des armes entrechoquées sonne dans la mémoire, avec l'infortune. La morsure du vent fixe la tête dans un espoir de calme et de fin du temps pour délasser et s'étendre dans l'avenir et dans le doute prolongé sans fortune et sans force. Le temps froisse le verre et les carreaux, les oliviers se fendent et les verrues aux doigts éclatent sur le tas des ombres qui enlacent dans le froid invaincu les désirs et la sarabande de ceux qui aiment.

11 Avril 2005.

mardi 20 février 2018

Figure d'empire et de royaume.


Ensemble, commencer, heurter le fond, pour que le reste monte et donne sans attendre un soupçon de liberté. Seule à demander plus, une étoile confond le rien et l'absolu. Les enfants étendus sous son passage, plongent avec entrain dans un infini de questions. La forme est un avenir en marche et en paroles, l’horizon si blanc, les frivolités douces, les esquisses et les réussites défont en une apparition le nœud de tout ce que retient la vie avant la mort. Les fractures, les crevasses et les fêlures secouent le poids terrible et sans saveur de la vie qui coule et s'avance. Les enfants se cachent dans les grottes et attendent les vieux et les sages pour fendre l'armure et la coquille. Dans un recoin l'amour caché, attend et espère. Le rêve des vieux, doigts qui fouillent de jeunes vies, se répand sur un éventail, les foudres et les guerres se disent dans la peur, le corps se retourne et gémit, une palpitation tremble et reconstitue la porte du paradis. Les touts petits se dandinent le long des reposoirs de feu et de sang, figures d'outrage et de délices. Le vent quand il se pose allume la clarté, l'ambiance se calme dans un espoir de souffle calme et de bonté sucrée. Les spirales et les pirouettes défont l'avenir, le ciel se balance dans la grande agitation des étoiles que balaie la poussière. Le vent figure pour des générations l'ordre de la guerre et du malheur.

Enfantez des sarcasmes et buvez sans raison, l'avenir se noie dans la tristesse et mélange, le sirop et le cœur. Les sauvages ont pris pied sur la terre, ils déchirent la bannière, les affreux se gorgent d'incendie et de parages ravagés dans des éclairs de mauvaise fortune. Les enfants chantent la parole lente et trop riche, la rime partage et les effets de manche tombent dans le plat de la main qui détend la sauce du silence. Il faut chanter en grimpant l'escalier, le risque du succès est à prendre sans rien laisser. La montée lente vers le malheur suinte d'une humeur mauvaise qui se répand, elle désole et appelle le danger. La guerre est à venir, les oiseaux s'enchantent dans la cage toujours ouverte où le devoir se fige dans la vie raisonnable et sans frisson. Il faut en finir avec l'escalade, avec les efforts, avec les effets qui détachent la certitude de l'obscurité. Le plaisir coule sur la manche de ceux qui sans savoir partent vers la mort et la souffrance. La guerre vient et les enfants se signeront debout, comme des singes à la surface des branches, l'envie de gagner pointe son ombre dans un coin de mémoire et de firmament. Le plaisir qui inonde déclenche la bataille, les soldats se perdent dans l'oubli de la volupté. Les petits enfants vont mourir à la guerre et les bleuets de vingt ans chanteront encore, loin des tranchées, que vont devenir les fleurs.

10 Avril 2005.

lundi 19 février 2018

Pour aller entendre ...


Pour aller entendre les abeilles filer dans le soir, les feuilles plongent dans une mare de chanson. Les anciens chantent, dans leur langue, le long venu et abattu dans la forêt du charme et des avances, nom noir et tendre abandon. La foule course l’habitude et refait d’une saison une aventure et un avenir sans souci. Les enfants tendent dans la vase des filets pour les grenouilles, les chiffons rouges se couvrent, les cuisses frémissent, nerf électrique et muscle retendu. Leur effort se donne en spectacle, les puissants sont à genou, les plus grands, les plus beaux se courbent, sur leur couche des noirauds dorment sur le jour. La lueur coule sur sa bouche et finit le contour long et lent de paresse et de sueur, il coule sur la joue et rougit les épaules. Le plomb débouche sur la hampe, les effets sont évacués, les remords brûlent la jambe blanche trop cambrée. Le frottement reprend et dure, les feuilles se touchent d’en haut et luisent sous les dents blanches au sourire de pharaon qu’on respecte et adore. Les abeilles de l’orage viennent réveiller et fendre la peau et l’armure de celui qui frotte le plus fort. L’hiver finit ainsi dans l’ombre et le chaud du coin où fleurissent les décombres et grandit la boue. La force venue du fond de l’âge s’élance vers les yeux de qui regarde et contemple avec respect et beaucoup d’adoration. Les sanglots longs qui remuent se figent dans la gorge nue et affolée de tant d’extase, de feulements et de frissons. Le fil du rasoir va longer et taillader dans le cou, le plus pressé, le plus habile, le plus fermé et le plus fou. Les secousses se répercutent dans les épaules et dans la voix qui fléchit et se dérobe, il faut tousser dans un mouchoir, dans la main et pas en face dans les cheveux ras et le poil absent, ici fut la forêt d’un être qui percute et se donne dans l’avenir. Un air doux de tendre fuite, de blanc fanal et de fumée pour dire : ici on calcine de l’ivoire pour poudrer les dents des carnassiers. L’épaule froide sur la paroi se donne aussi un air jaloux, une pensée de fauve avide frétille sous les doigts serrés, la griffe défigure, la face se tord et donne en représentation une comédie plus pâle et plus banale que le retour de la vie qui se répand entre les doigts et sur la joue. Ce petit combat s’achèvera sûrement bientôt, bien vite, les lutteurs se fatiguent et les vannes sont ouvertes, les échanges donnent une raison à la suite des rencontres, les erreurs se racontent et les échecs vissent les pores qui se détendent et coulent d’une buée à faire frémir les plus grandes des caresses qui dévident dans l’air du soir, un glaçon rafraîchit les paumes et les arcades, les tempes, et les coudes de ceux qui luttent sans savoir quoi, sans savoir qui et sans plus d’avenir que le bout de la pente, le bout du toit et les fins sourcils qui coulent sous les draps. La vie se renouvelle et les champions décident dans la laine, sur le tissu des passions, d’une bagarre de sanglots. Le respect déride et finit dans le panier, le contact a suffit et les épaules se séparent, les derniers feux dégagent la voix et la poitrine, les choses vues et nouées sur l’esplanade qui déroule tous les fils. Les dorures et les mouchoirs fondent entre les dents de ceux qui se sont aimés dans la pénombre et sur la toile d’une histoire à dévider, les doigts gantés se libèrent et d’un coup léger meurt le frisson qui a pillé les âmes et les reins des hommes qui se cherchent.

12 Mars 2005.

dimanche 18 février 2018

Il y a, à suivre ...

Il y a, à suivre le sillon et foncer la trace, ou ne laisser nulle place, la main passe, recommencer, forcer le trait, appuyer sur la corde, le temps prendra bien son vol. Une figure se coulera dans l’éternité et les sages y verront la vérité brillante et sans mélange. Les enfants en demande se cambrent autour du fauteuil, ils écoutent et profitent, la leçon vient bien et révèle en chaque âme une espérance pour ressembler de près et de loin à la vérité, nue et en marche. La baguette du sourcier tord la main de ceux qui meurent de désir dans un désert de vengeance. Ils ne reçoivent pas gratuitement leur cadeau, les peuples en voyage, les affamés boudent au détour, sur les remords et les brimades. La vie compose leur visage et descend au fond de leurs poches et de leurs yeux. Il parle, et il sait bien de qui et pourquoi faire.

La vengeance ne se mangera ni froide, ni tiède, les verrous vont sauter et le fleuve pourra rouler son sable et les racines arrachées à la pente. La vie bouscule, le vent refroidit, les doigts se glacent sur la peau qui vieillit mais le sang coule et coule encore, les portes se sont ouvertes et le geste diffuse et perpétue pour tous et malgré tout, la vie en torrent à la place de la mort et du paradis. Il construit l’éternité d’un doigt qui pense et définit la perpétuité avec habileté. Il chante l’infini et dérobe voiles sur voiles, il enchante et respecte le retour au travail et à la fatigue de ceux qui ont transpiré dans l’angoisse et dans la peur. Les hommes pauvres disent non et profiteront bien de leur révolte, les femmes pauvres s’en délectent et acceptent la souffrance, que faire ils sont armés à l’arme blanche.

Il explose aujourd’hui, le destin déjà écrit avec l’horoscope sur le quotidien, ils se disent libres et au sud les amateurs de joie et de grands principes, la sérénade est infernale et les aveux les discréditent, les armes vont parler et la théorie contre l’arme blanche osera le plus grand des sacrifices. Le principe est avancé, la liberté est en marche, les pauvres n’aiment plus la souffrance, les enfants n’aiment plus la souffrance, et les infirmes vont réveiller leurs gardes, les barrières tomber et la marche du peuple errant reprendre dans la lumière, fin du jour et début de nuit. Le vent souffle de l’énergie sur les doigts qui tâtonnent et se démènent sur la toile à lisser et étendre dans la blancheur des nuages qui défilent et enchantent un pays mourant bientôt de rire et de stupeur.

Les pauvres ne supportent plus la souffrance, ou est la place de ceux qui sont déjà assis, le triomphe sera de la joie et la défaite de la morale. Il y a dans l’air que souffle le grand vent, une folie qui fait dire au doigt et à l’œil, la souffrance est inacceptable. Les enfants se cambrent autour du fauteuil, ils écoutent et profitent, la leçon ne vient plus. Que faire pour dresser, la contrainte ne tient pas, les armes blanches fleurissent dans toutes les mains, il revient à grande haleine le temps affreux mais sans tristesse des assassins qui rient, toutes dents dans la bouche et au cœur une rose qui pique et démolit.

7 Mars 2005.

samedi 17 février 2018

A force ...


A force, pour le courage et l’ambition, ils ont chanté, ces explorateurs de lune et de goudron. La vie coule dans la gaze et entrouvre ses ouïes à la sauvagerie. La limite est atteinte, le noir du bitume et la clarté de la fin du jour. Ils ne vont pas pleurer, les beaux enfants s’embrassent et coursent les taureaux.

Les bêtes courent sur la route, les hommes se lancent dans la poursuite, la cathédrale tangue au coin des rues. A la fenêtre les têtes s’inclinent sous le froid et saluent le passage, dans le ciel, des nuages d’hiver, poussés par l’air. Que s’avance enfin le temps chaud. 
 
6 Mars 2005.

vendredi 16 février 2018

Rien ne vient bien ...

Rien ne vient bien et tout nous tourmente. Les points, la raison, le problème, croire, se donnent dans l'azur au froid et se déposent et se maintiennent, sans aveux, les sourires sont frêles. Le regard dérange l'habitude, le remord est un feu dans l'espoir. La violence noire et les craintes foncent dans l'innocence et le recueillement. Un mur sans fondations tient sous cette charpente, cette construction et ce voile de liberté. Le froid dépose aussi dans une caisse des rangées de sarcasmes et des bouts de fragilité. Le désir de vengeance, l’espérance d'illumination, la cadence sans confiance versent dans l'oreille une dentelle de silence. La vie s'en va si longue et calme, le gel et l'ennui battent le flanc des ombres et de l’absence. Le regret, le remord, l’excuse des échecs et l'errance, bouillonnent. Dans le retour du temps, il est une victoire qui mélange une envie de tristesse et une vraie joie. La dérobade dans l'ignorance et l’angoisse affaiblit les coups que prend le plus tendre et le plus secret des anges en promenade, près des bancs et des trottoirs sur la rue qui se teinte de fantômes, de lueurs et d'estampes qui se souviennent d'une ombre rose tachée de blanc et qui se donnait sans peur. Le pire des outrages en fut une fille enfantée par l'amour. Les regrets, les remords, la science des échecs enseigne l'abandon et le renoncement, que faire s'il est aussi constellé de taches blanches, il emplissait mon cœur de belle façon. Un rêve revient, un souvenir de chanvre et de sillon, de fouet qui tourbillonne et de goutte qui luit sous les taches de rose et de pale. Il est cambré, le grand poids s'arc-boute et pousse devant lui la fin de la passion. Les remords, les regrets, les soucis de l'échec et du martyre, sur un pied une chaussure jaune pale et qui mord la joue laissant une impression de brûlure et d'infection. Descendre l'escalier et repartir trop vite et pleurer pour sept ans dans l'obscurité. Le soir sur un piano il se lamente et défigure sa jeunesse qui n'en reviendra pas.

27 Février 2005.

jeudi 15 février 2018

A faire ainsi ...

A faire ainsi le tour de l'horloge il ne reste plus de vide à suspendre au bord de la fenêtre. Pour y penser souvent, pour y penser presque toujours, l'histoire se consume et fraîchit sous le vent que couche le soleil en rafale sur les pierres du mur. Le froid intense et pur arrache par millier des soupirs et des plaintes, les ongles durcissent, la peau éclate autour des articulations. Que faire de toutes les étincelles qui raclent le bord du chemin, la chèvre se promène et mange sans y croire une herbe de fantaisie et de bonne volonté.

La chèvre si autonome et les chevaux tondent d'une langue rose pâle, le pré séché. Les enfants tourmentent les animaux : le chien et les canards.

Le murmure du vent, toujours, projette sur la glace un parfum de fable éteinte et de souvenir. L'eau dans la cuve éclate en sanglots de givre et de cailloux. Un oiseau traverse, une pie, petit arc inversé tendu sur le bois, son noir et blanc se fige pour l’œil sur le ciel bleu qui refroidit.

27 Février 2005.

mercredi 14 février 2018

Le roitelet ...

Le roitelet est vif sur la pierre. Sur le canal, le vent souffle et les pêcheurs s’amusent. Une marelle de voyou.

18 Février 2005.

mardi 13 février 2018

Délicatement l’espoir ...

Délicatement l’espoir se détache, finir en paix. La décision de rompre, l’habitude de renvoyer au loin l’extase se paie d’une ombre, d’un lourd secret et d’une chanson. L’hiver se prolonge, les remords défilent avec les pleurs, la vie s’achève et le balai étale des regrets. Le dire et le faire alimentent une tempête, courent le goudron refroidi par le vent, la corne souffle dans le couchant à la disparition des abîmes. Le vent chante. Ce supplice déroute et finit tout. Le vent déchire le brouillard. Le silence rompu déshabille, il va dire ses volontés et faire crier, le mensonge convoque l’espérance. Les dorures, le savoir, sont pris dans la tourmente. L’habitude rumine dans l’esprit qui ne peut plus se dire, : « je tiens bon, je reste droit et que figure ma présence au monde des vivants », ils admirent dans un miroir simple les idées qui défilent devant nous.

La guerre est ouverte, on serre les petits corps et on traverse les ponts dans l’air, le soir. Comment savoir si le corsage délacé était d’une innocente qui fut contrainte. L’amour, une femme et un homme, définit l’errance et le noir. La vie institue la rédemption mais remue la certitude de l’ennui. Les enfants du monde ont appris à chanter et retournent au bois pour voir qui danse et qui murmure pour voir si les animaux s’y plaisent et lissent leur fourrure.

La montée du temps présent vers l’absence impose le désaccord, les instruments de cette musique s’écroulent dans un débarras. A la mort d’un temps et d’un espace, des mots chantent dans le vent et sonnent justes sous la langue, contre les dents et dans le cœur. La longue suite des absents siffle une rengaine. La souffrance, isole les vagabonds, plus de point d’appui, de borne et de délicatesse, le vent s’engouffre dans l’oubli et jette sous les étoiles le rire bleu de la nuit.

Finir dérange la révolte, le bruit se joint aux rameaux de la volée de bois que l’on prend le jour ou l’on n’a pas bien chanté. Les oiseaux sont de drôles de maîtres, ils récompensent nos efforts d’une caresse de leur aile et du souffle qui nous mène loin et longtemps sur la route, dans les champs et dans les prairies bien loin du noir et de la poussière de l’agonie. La pente s’adoucit et le cœur ralentit sa course, le tic tac, sa confidence honore. Ils étaient beaux, ils étaient bons les soldats de la garde montante, les enfants sages dans un ballon, les petits rois en embuscade qui cherchaient la vie en toute saison. Dans la campagne l’aurore éveille les amoureux.

Il y a la certitude du devoir accompli.

18 Février 2005.

lundi 12 février 2018

Le contour du visage ...

Le contour du visage enchante les yeux, le vent tend la joue rouge sous la ride, la bouche se découvre. La race, la volonté, réussissent leur passage. La vigueur de l’effort a défiguré, il y a guerre entre esprit et renoncement. Dans cet orage, la fin est à venir, la douleur se partage les derniers signes de la vie. La libération, l’absence, la division entre tous de la grandeur et du silence, la plénitude des sentiments et le choc, cette chaîne ancre les navires à fond de sable. Les mouettes volent sur la dune qui se déplace. La plage fut un rêve et longtemps sa précision a figuré sur le sac des rapaces. Ouvrons nos oreilles et goûtons le délice de la nuit froide sur la route. Une présence déchire la joue des ensorcelés.

La fleur, l’espérance, la tenue, le vert et le sec, choisissent pour futur l’ironie et l’absence. Le rire, la nuit agrafe la résistance, le bien finit dans l’absurde. Il faut forcer la mesure et passer du blanc au noir de la volonté, la rupture se commande par avance. Il se lamente, le petit rien, ce destin vendu dans une échoppe de gitane, dans un cabaret bleu de peur et de mélancolie. La note est un retour du silence

Les petits pieds et les chevilles des danseuses se croisent dans la sciure, sur la piste des raisins et un melon gâté. Le visage du chien, grogne dans un coin, dans le soir la vie est violente et hurle le remord qui tient ce front en agonie. La neige finit dans la boue et remonte l’eau qui coule du ruisseau. Les fidèles s’y salissent, et disent dans un souffle : la mort vient par ce sentier cerné de fougères et de tulipes. Les arbres poussent et les feuilles sont vertes, il y a bien longtemps que j’attends ce moment de grâce et d’extase, dire librement et sans difficulté ce qui est à venir, prévoir le temps et dire les couleurs. Le monde s’effarouche et s’agite si bien que ce qui nous attend, attend dans ce début du temps. Les mouches vont arriver et le froid va cesser, les chantiers vont s’ouvrir et les pauvres rester ainsi bouche ouverte et langue en bas.

La conscience libre et le regret perdu il faut bien entendre la chanson des oiseaux, des feuilles sur les branches et des remords vers la tombe. La plus vieille est morte et rien ne remplacera sa volonté de tenir un son, à son habitude et une note claire sans trembler. La musique se donne dans un dernier soubresaut, la lampe tombe à terre, les sanglots sont sincères et la douleur malhabile, les amours finissent et dans un coin un petit portrait d’or fin sur fond de cuivre, il pleure doucement au fond d’une église. La danse de la noce se termine dans un rire de fou.

17 Février 2005.

dimanche 11 février 2018

Va faire la cour ...

Va faire la cour à la brise pour dire le regard des enfants. Une serrure mord la chair des tendres en balade. La promenade se fige, la route n’est pas la bonne, les serments sont sans valeur. La fougue est une certitude de jeunesse, que faire quand on n’a plus l’âge et pourtant raison ? Cette guerre tonne dans la conscience, les erreurs s’accumulent, la vie est un long regret, à quel âge faut il dire les choses, et chanter ? Est-ce, quand on a plus de voix que de cœur ?

Le coffret des émotions s’entrouvre, un flacon répand un parfum de mouvement et de combat. La jeunesse a tous les droits, le vieil âge est sans ressource, dans le royaume qui s’établit sous mon regard et dans les pages des autres, quelle figure peut bien être la mienne ? Les soucis s’accroissent et le chantier n’avance pas, le charnier des illusions se remplit d’habitudes et d’autres font le tri entre ces dépouilles. Faut-il attendre encore pour parler au monde ? Faut il toujours se taire et approuver les autres, l’âge mur est une chance et la force se nourrit de l’enfance. Quelle est donc la curiosité qui fait question à la morale, que sont ces enfants épanouis au pied d’une maison, sans rêves et sans existence ? Les erreurs s’accumulent, le royaume s’agrandit, un chaos de pierres à tailler, elles s’entassent l’une sur l’autre pour bâtir, encore monter et élever. Les enfants ne sont jamais loin, l’existence murmure dans une fleur de plâtre, le faux et l’artifice, tiennent lieu de prière, qu’importe le caillou, qu’importe la grenaille, la guerre est en avance dans ce chantier de volonté. Le désir d’apparaître, une sensation de liberté ; a-t-on quelque chose à dire aux autres, est on un simple récipient toujours vide, à remplir d’émotions ? Par qui et pour quoi ? Pourquoi, est terrible et en attente, dans le silence d’un cœur muet, d’une tête sans idées, sans pensées, sans système, j’attends que le jour succède à la nuit.

17 Février 2005.

samedi 10 février 2018

Il fait froid.

Il fait froid. Celui qui interroge les écrits établit un royaume, il règne sur un peuple en marche et trace, de la tête au cœur, une architecture de volonté et de courage. Cette hauteur se distingue entre les draps, à l’appui de la fenêtre. Les voiles jaunes séparent les cœurs battants. Ces enfantillages consument, un brasier allumé par des rapaces dévore le charbon, sans savoir ce que brûler veut dire. Les roseaux et les chevaux dans le vent regardent, avec l’œil sage de ceux qui voient venir la mort dans une courte lune. Les cœurs se donnent, le soir, derrière l’église. Les rencontres se chargent d’imprécision, des figures noient leur vérité dans un bol de délicate composition. Le silence entoure chaque pas. Chaque sujet obéit à l’absurde, se frappe sur les cotes et embrasse la vie sans délicatesse.

S’il lève les yeux au ciel, les étoiles frisent son horizon, à chaque respiration il perd son royaume. Les nuages fendent l’habitude en flocons. Leurs ombres laissent sur la couverture une impression de justesse. Les planètes, les draps du lit, les rideaux, la ronde des astres, offrent une suite d’or aux princes qui demeurent. Ils ont de la fureur dans l’abandon, de la rage dans la douceur et des avantages à pratiquer la vérité. Il est un poids de plumes qui grandit leur justesse. Le sacrifice dérange l’ordre du monde. Les voiles flottent, la chambre est vide, le manque perturbe et suit dans le froid et le pardon. Dans ce royaume l’accord s’enfuit dans l’espace. Une nuance de chagrin file sur la route. Le tour de la maison se pare d’innocence, les enfants ne donnent pas de sourire aux aveugles.

Les pauvres gens obéissent et figurent la farandole des amours, coupables de ne jamais sauver le monde. L’espoir toujours relancé, l’amour fait tout, berce la facilité. Et si l’amour était aussi l’indifférence et l’abandon, je t’aime et tu t’en vas, part, il ne faut plus te voir. Il faut l’entendre, la raison et la rigueur fendent les bras de ceux que nous aimons. Ils sont princes dans le royaume et figures d’anges couronnées de la soif du démon. Les pauvres se désolent et poussent des cris la nuit quand le baiser dérange et l’apparence fait peur. Au retour du jour et des caresses de saison, reprend la voie de l’échange, le partage vient souvent chanter des merveilles, il s’affronte à la rigueur. Les voix se dirigent vers la source, le recul permis à tous les âges fait à l’envers un panache à la fumée des oriflammes.

16 Février 2005

vendredi 9 février 2018

Le figuier ...

Le figuier languit et espère, abandonne la scie. Il faut le venger du jardinier, nuit, envoyer des rêves plus tristes.

Ils sont nombreux à croire que les choses se disent sans se faire, que la vérité est plantée au cœur des arbres comme des corbeaux sur une porte de sorcière. Les chasseurs de salut se tirent sur le poil à la pleine lune, les anges se dispersent en malentendus. Le froid tire sur le crin. Le chien s’effarouche et ne croit rien. Pour comprendre ce qui se passe et se dit, il faut lire dans le miroir, grandi chaque jour au ciel et figé parfois quand descend vers nous l’ombre simple des âmes heureuses. Elles tournent dans ce jardin de roses et de papillons.

Ne coupe pas cet arbre cet hiver.
(22 Décembre 2004.)

Le serment est rompu, il a coupé le figuier, du crépuscule vient au jour et respire. L’arbre pleure sa gomme empoisonnée. Le bras est épuisé, la scie est rebelle, le corps dans le froid se courbe et s’affaisse. Il fallait chercher plus loin, ne pas couper d’arbre cet hiver.

Il triche et sacrifie pour conjurer le retour du vent en immenses rafales, le froid se maintient et pourtant le soleil brille.
(15 Février 2005.)

Le bras est épuisé, les branches sont coupées, la chaleur peut venir, le monde attend. Le fagot se détend au bord du chemin, les mains qui l’ont serré sont griffées et collées du suint de l’arbre qui se venge et défigure le coupeur. La main gonfle et ne tient plus ni outil ni baguette, le mot ne s’inscrit plus, le jardin tourne à l’abandon.
(16 Février 2005.)

Le bras se repose, le froid s’évade par les orteils, le souvenir du figuier se profile dans un coin du jardin, cueilli dans les rosiers qui bourgeonnent et font craquer l’écorce. Le vent sèche la terre, celui qui y tient arrose à corps perdu son coin de rêves et de prières. Le chien est enfermé dans une mélancolie de bête qui vieillit, les pointes vertes des jonquilles se concentrent sous le vent, le pied qui passe en érafle certaines, on peine à croire que le beau temps est en marche.

16 Février 2005.

jeudi 8 février 2018

En cadence ...

En cadence, deux tirent sur la corde. Les forts se tournent, et cachent le ventre vers l’obscurité. Les muscles tendus, sur les machines, désirent.

Le temps du bain est en avance, les sculptures s’animent, la buée remonte du sol, le savon glisse dans la main et dessine une étreinte, il serre bien le cœur et coule dans la vie.

Une serviette éponge le liquide dans l’air, sur la paroi. Le corps se détend dans la vapeur, les hommes n’envisagent pas ce qu’ils désirent, mélange de regard et de fuite.

15 Février 2005.

mercredi 7 février 2018

Une fois sur place ...

Une fois sur place, dire : comment vont les cailloux ?

Le mur au bord du chemin se brise au poids d’une âme errante. Sur un tas de rancœur, la beauté lance sa langue de corail. Un avenir commence, perdu dans le silence.

Qui tord l’aimant serre le temps au poignet et la belle chantera le retour dans le soir.

Chose étrange, elle porte sur le dos un rang de cheveux fous. Le froid retient le doigt qui grave une idée sur le mur. Devant, l’agitation cesse, le poids du cheveu se fait sentir.

Au cou une immortelle, elle pique aussi le cœur.

15 Février 2005.

mardi 6 février 2018

Petits oiseaux ...

Petits oiseaux, perdus dans la mémoire, les arbres sont trop rares. 

Les mésanges sont les charbonnières du malheur. Un soir un incendie s’avance dans le marais, les flammes montent au ciel en tourbillons, de petits oiseaux fusent vers le ciel sans lumière. Le mal ronge les arbres, il nous attire pour chauffer nos âmes et nos yeux à sa dent qui dévore. 

Ne rien comprendre, ne rien tenter pour réussir, le coffre est fermé. Descendre dans le froid et contempler le ciel, couvert d’étoiles qui murmurent en silence une chanson de liberté. Le visage se fige dans le froid. Il mord et chante la vérité. Les cailloux crissent sous le pas. 

10 Février 2005.

lundi 5 février 2018

Le dernier arrivé ...

Le dernier arrivé compte sur le devant les étoiles dans les yeux des chevaux campés sur le côté. Les maisons se ferment, les animaux blancs se courbent au passage, des curieux voient et interrogent la fin. Cet hiver commence à passer.

Revoir enfin les amandiers fleuris et chanter dans la brise la chaleur qui repose et donne dans le dos, sur l’habit noir, une sensation de grande liberté, les oiseaux vont le dire. Les chevaux se tordent le cou entre les fils qui les enclosent.

7 Février 2005.

dimanche 4 février 2018

Il prend ...

Il prend le premier soleil et compte les cailloux celui qui repose. Dans les bras de la cavalière, les astres se défont et chantent pour lui seul l’espoir conjugué au souffle lourd et profond d’un cheval que plus rien ne monte et traîne encore dans la boue et la fumée de l’hiver qui finit. 

7 Février 2005.

samedi 3 février 2018

Il se penche ...

Il se penche à la fenêtre et voit le monde qui défile, la vérité traîne dans la boue du crépuscule, les indifférents attendent la lune dans le soir. Sur le mur les cailloux se détachent, dans l’ombre et dans le froid. Les parleurs se rassemblent et signent d’un rictus la vengeance et le sacrifice, leurs crocs désarment, la mort de l’hiver est annoncée depuis toujours.

Un appel, une espérance.

7 Février 2005.

vendredi 2 février 2018

Ils ont chanté ce matin.

Ils ont chanté ce matin.

Défais une hanche et sur moi repose. Comment faire, sitôt dites, sitôt tues les chansons ?

À l'arme blanche et au couteau il attaque, il défaille dans cette verdure. L'eau est bénie, le corps se vide des vanités, d'un seul regard, que faire si toi aussi tu es armé à l'arme blanche. Les genoux et les chevilles se cognent dans l'herbe. Que reste-t-il de cette histoire, les jeunes sont partis, celui-là loin, bien loin, celui-ci est mort dans la gloire d'une vie gâchée. Ils se regardent, se frottent le visage, leurs yeux ne reconnaissent ni leur nom ni leur âge. Ces vieux l'étaient déjà dans l'enfance, et leurs signaux d’aveugles et de sourds disent, chantez moi s'il vous plaît, je suis un rêve de l'enfance qui n'a pu vivre, il faut de la grandeur et de la noblesse pour que la fantaisie dure plus qu'un jour. Parlez, chantez et visitez vos ombres, l'avenir a déjà dit qui est le grand vainqueur, celui qui parle ici au nom de la liberté ou celui qui refuse un baiser au monde et aux êtres ?

Fini de rire et de chanter, un temps se termine en beauté, tu as visité un trésor de mémoire qui pleure dans son coin, tu fabriques un monde de géants qui ignorent l’ardeur des autres. Il faut que la maison tienne, il faut que l'escalier supporte son poids en âge. Le temps est venu de chanter la beauté du partage et de l'amour qui unit les atomes et les gens, les perles et les fontaines. Regardez bien ce qui vient sur la route, les eaux ne montent plus et les lilas un jour prochain vont revenir, soyez attentifs, les fleuves se font rares et les fleurs chantent moins dans l'air qui rafraîchit.

Elle prendra une arme et se comblera d'aise cette fleur de saison qui regarde l'été.

31 Décembre 2004.






jeudi 1 février 2018

On a couru ...

On a couru, sans rien savoir, d'un bout à l'autre de la saison. La vie se passe et se contente de peu. Il y a à voir le monde en merveille, courir le soir quand tombe la fraîcheur sur le jardin de lierre. Les oiseaux fabriquent un nid à leurs petits, tombés des œufs avec la coquille.

Il parait que les abeilles dansent, la vie se développe sur la solidarité. Il est un peu tard pour avouer des évidences pareilles, la solidarité et l'amour, la charité aussi. La saison se termine et rien ne remplacera ce qui n'a pas été fait, ce qui n'a pas été dit, ce qui n'a pas été pensé. Les fleurs s'envolent sur la route, les écrits pleuvent dans les souliers, la vie nous envoûte, que sera notre demain et puis reviendra-t-il ?

Le Dimanche après ce Samedi, le brouillard tremble dans l'escalier et grimpe au pied des romarins, la vie bascule avec le temps et le grenier se vide d'un coup de rein. Le dernier train, la dernière foulée, se courent. Merci, le froid et l'or, le caillou et les abîmes, la volupté et le grand pardon, les deux en un et la foule qui dévore l'azur. On marque pour l'enfant un vêtement de son nom seul. Il faut dire sur la route, laissez moi seul avec les anges, dans les bras qui font rêver. Les chiens aveugles nous quittent. Dans l'ombre ils connaissent le chemin de la liberté. Il y a dans cette forme un air calme, une envolée d'hirondelles et d'étourneaux qui tourne loin du bord du monde.

Ils reviennent tous les étés, ces oiseaux noirs qui brillent, le soleil les lance dans l'air du soir. Quand il fait chaud, il les pousse dans le courant de leur liberté. Qui ose dire oui quand tout est noir et non aussi quand le bleu de la peur chante un adieu dans le cou. Les oiseaux vifs se déplacent dans le grand vent, il les soutient, ils assurent seuls dans la lumière qui les enlace une récolte de fruits murs. La vie après l'orage regarde vers le silence, l'or se transforme en bienfait. La mer immense supporte les ailes des oiseaux, partis tôt ils filent droit.

Tout va changer un jour ou l'autre, les enfants vont revenir vers les vieux, vivre et rire de trop de blanc dans la pensée. La charité comble d'aise, la bonté libère. Sur la montagne une fraîcheur souffle le feuillage et dévore le bois, cette vendange se termine. Il faut dans la pénombre dire, bien, cela se peut, le carnage vient y plonger les enfants et dévorer un baiser, un semblant de rire suffoqué. La vie est une affaire de passion, de liberté. Les enfants perdus espèrent le retour des vainqueurs. Qui parle, qui parle ici de liberté, l'amas de cendres et d'or couvre tout sur son passage.

Un héros meurt dans l'effroi, il s'agite et descend les marches de l'escalier. Sur sa peau une cicatrice. Il a vécu sans prendre le temps de boire aux églantiers la rosée du bois sur la tige en griffes. La chasse frotte le pas de cet enfant. Les fleurs, les anges blancs et les cailloux fument dans les encensoirs. La buée se décroche de la vie, un prétexte pour fuir vers l'horizon. La mort ne souffle rien.

Où sont les arbres et les rues ? Où sont les grands et les petits ? Que dire dans cette cohue ? Que faire dans ce temps ? Ils mangent des cheveux d'anges et se frottent de l'aile d'une fée, partie sitôt venue, et se découvrent des lenteurs de cygnes qui chantent dans l'ouragan. Du parc gémit une plainte, il est long à revenir celui qui manque. Vont-ils finir les hommes armés ? L'hiver s'en va. Les yeux se ferment dans l'espérance du jasmin et du lilas. Les lueurs filent vers la table. La vie est lente, chaque jour peut recommencer. Le silence se perd autour du pont. Une fleur de sel sonne comme une cloche au soleil du mois de Mai, à la mesure du panier.

31 Décembre 2004.