mardi 31 juillet 2018

La peur en forme de collier …

La peur en forme de collier enlace et tourbillonne, la pluie a déchiré le calme et le remord, les océans sont vifs, pleins et commencent les jardins de fantaisie. Il se peuple de fous et de téméraires ce pays de chardons et de suites sans voix, sans ordre et sans bataille, le retour des heureux et le carnage de la route, l’abîme est tourmentée et le féroce penche sur un air de victoire, un air de sans souci, une échancrure dans le dos.

Ils sont une espérance, un souvenir, et dérangent le sel et pleurent sur l’été, dans la chaleur, dans le grain moulu, dans le chaume foulé et rebattu, entre la fin et le jour, dans un cabaret noir de rêve et d’absolu, ils inventent un monde de silence, un dôme pour le ciel, y remonter souvent et rendre dans le calme une folie de jour. Il faut ponctuer et retendre et filer, donner du plaisir et parler de la barbe qui pousse, du poids des ans, des abricots dans le bol, des oreilles trouées de moustiques.

Comme, des animaux dire le pied fendu, tendu tiré vers le ciel, formé pour la peur, les animaux tremblent, montent et rompent des cailloux et portent sur le dos le reste de la guerre, il faut porter sur terre le poids du regret, du remord, la langue perdue, le trésor des mystères et la sincérité.

Il se mélange bien, une construction levée au jour, sur l’eau un reflet, un nuage, un émoi, un arc plein de galets. Ils ont mangé et bu et rempli des ornières du sable de la mer et construit une histoire sans suite, sans début et sans tour, couronne de rosée posée sur le banc, l’été finit encore et remplit des armoires de souvenirs gracieux, de chansons sans détour, le panier est rempli, la main de doigts s’écarte et sur le dos pose un éclair de raison.

Il foule et recommence et remplit un panier et espère et comprend et défend et pousse sous les arbres un troupeau indocile, une main pleine de bâtons, fierté et courage, ils avancent et fouillent le terreau et fouillent la saison, à forcer, à racler, à arracher et reprendre et poser au monde un affectueux baiser, il faut entendre le cœur des choses se plaindre, en gémissant, en pleurant, faire le tour du monde pour expier et croire l’amour, est-il vainqueur, les branches sur le visage le diront, aveux de méchants.

Il faut avancer, et croire et commencer, racler et tendre la main à la anse du panier, le visage en haut, les yeux dans l’horizon, il avance et il chante sans peur, pour le sens des orages, pour la bénédiction, pour le rien qui se donne, les mots perdus sous sa langue, il se colle vers le soleil et tourne sur la vie et enfante un air de faiblesse, la fièvre avancée, le désir déplacé, les ombres sur la terre faiblissent, le soleil est plus loin et plus rien n’y fera, la vie tourne sur elle, le nouveau est loin.

Bien loin, bien loin où est la grâce, où sont les coups, où tendent les voiles, et gonflent les yeux, de larmes et de gaieté.

18 Août 2006.

lundi 30 juillet 2018

Que l’on est bien ...

Que l’on est bien, et tremble l’abîme et y tombent profond le froid et les sanglots. Il faut fendre, épuiser le mal, remplacer l’aventure par le calme et la joie pour tous. Que l’on est bien, les imbéciles sont heureux.

11 Août 2006.

dimanche 29 juillet 2018

Et jeunes et pères.

Retourner la trace, rire sans raison, essuyer les pierres et tourner le repos sur un fil d’herbe et d’or entrelacé. Il faut compter les nuages. Il y a dans le ciel un avenir en marche, une saison viendra et arrêtera les orages et domptera le temps et fera des sermons et oubliera l’ennui et révélera des chansons dans le cœur de jeunes pères.

Ils portent leurs enfants dans des paniers de joie et couronnent leurs têtes d’un sourire, une flèche de feu pour consoler les âmes et offrir une certitude de gloire. Les enfants dans les mains posés, sur ces cœurs neufs qui palpitent et tremblent et déchirent le temps. Les mains sur les genoux, ils se sentent descendre et frôlent le menton d’un collier de corail.

Ils sont percés à jour et voient une éclosion de rires, un bouquet de marmottes tièdes qui jouent dans le temps et reçoivent le jour. Il y a une odeur de vie et un élan lancé et un cri vers en haut. Il faut reconnaître et sentir un bras qui récolte les roses.

11 Août 2006.

samedi 28 juillet 2018

Dans le vent.



Viens ici, tais-toi, apaise et recommande une voix dans le vent qui griffe le col et renvoie dans l’air une cloche de lune, un parfum de cristal. Il entre sur le jour et compte sur les doigts, les cailloux, les brindilles, la poussière de vie et le flot d’amertume. Les fétus sur la paume, il souffle et conduit dans le vent les outils du devin, les portes de demain. La fréquence et le grain et les grands qui penchent et le retour glacé sur la route, du bien, en oubliant le mal, en oubliant la danse et appliquant sur l’ombre le retour des enfants. La vie est un verre de joie, il en boit au matin une grande gorgée et rêve de voir les derniers sacrifices et les vertus en panne, les mots imposent une cadence folle, la vie est perdue à rassembler cela, les émois sur la route et les défauts sur le grain de la peau. Les erreurs et les griffes et les tiges de fleurs, les cueillettes interdites et la fleur bleue qui penche et porte sur le cœur des envies de partage, des rires familiers, de simples embrassades, de la saveur de sucre et du sel sur la main. Pour attraper un jour les oiseaux de passage, les moineaux gris et tristes et en faire un bouquet, les roses rouges éclatent autour du laurier. Les embrassades claquent au vent, la nature est calme, nous en avons besoin, les enfants morts sont là, les amis partis, les plus mauvais soucis, les plus tristes émois, la vie si décevante et les caresses familières, sans un poids de vérité. Ils se bousculent sur les lèvres et le cœur et le temps passe bien dans ce clos de murmure, les oiseaux sont en place et les plumes tombent dessous les feuilles, les roses sont rouges et couronnent le laurier toujours vert. Les arbres, les écorces et le poids de la vie achèvent un chapelet pour louer, et la mémoire, le panier est rempli, les roses sont posées en cercle autour du laurier.

Viens ici, tais-toi, commande une voix forte, les petits animaux vivent dans la terreur, le charme est imposé par la lumière intacte, le fil des rêves lourd et le poids de la main sur le cou, sur le dos sur le flanc, caresse sans y prendre garde et contemple sans voir et donne a récolter une moisson d’été, d’efforts et de rêves, les enfants sont absents et changent de bateau, la gaieté est en panne, le vent souffle, la vertu attire les guêpes hors du mur. Il faut faire un festin de raisin sur la route. Le clos est imprécis le temps est étiré les enfants manquent dans la rue et dans l’âme, les efforts sont couronnés de roses rouges, elles couronnent ainsi un laurier vert toujours vert.

Viens ici, tais toi pour une fois de plus pour une fois encore, les ordres ensevelissent, les oiseaux écoutent et retournent en l’air les plumes de leurs cous, les lézards rêvent dans l’œil vert qui contredit l’été et chante sans suite sur le chemin qui monte, une chanson d’espoir qui construit un abri de toile pour l’histoire, pour le recueillement, et pour la liberté de croire et d‘espérer un avenir en marche, un élan pour tous et pour les deux qui aiment dans ce clos et enfantent l’espoir et donnent à rêver et compliquent la tache. Il faut vouloir, il faut savoir et il faut surtout, surtout donner, et attendre et espérer toujours et glisser sur le front un tissu de ménage, une couronne d’or et de cailloux mêlés et rien ne sera sur cette image d’en haut, ce reflet sur l’eau tiède, ce calme dans le jour, cette brise sur la peau qui soupire et garde dans le cœur un reste de bonheur. La saison est complice et partage la joie entre tous les enfants présents, passés, absents et les fleurs au rosier et le rouge de chair couronne le laurier et construit l’avenir et chante pour toujours sur la table posée, la joie et le repos et le calme certain, la vie peut être douce et les matins si calmes.

11 Août 2006.

vendredi 27 juillet 2018

Il souffle, il a volé …

Il souffle, il a volé, vers plus haut, plus haut que la tour et plus haut que le sommet. Les mots volent sur le poids des images effacées, des soieries levées, pavillon déployé. Les émeraudes ont pâli, les pierres perdent leur dureté. Le poids autour de la ceinture, les bras grands ouverts, le plomb en trop, il bloque et tourmente. Il a volé aux autres l’essentiel, le retour et le calme, le plat et l’ardeur, les muscles fins et durs et le diamant qui gratte la peau claire. Les étourneaux reviennent et contemplent le ciel de haut, les arbres vont séchant, le ciel bleu dénoue des montagnes de finesse. L’ombre et les hommes inquiets et les grands martyres et les plus hautes branches, il vole pour cela même et comble l’innocence de regards effrayés, de regards plein de ciel et de présence, le bleu est revenu, la chaleur environne et démasque. Des cris effrayent les petits, aux yeux cernés pris dans un tourbillon et défaits sur le chemin noir, il y a du repos et de la mort, du reste et du bruit, et du large. Un poids dans la poche, du regret, des cendres et de la confusion, il vole, et il y a à dire, une rengaine, une évidence, un œuf dans un panier, un char de nuit percé de solitude.

Le ciel est revenu sur le pas de l’orage, il faut raconter et se fendre en sourires, la vie est un voyage, les frelons se bercent dans les grains de raisin et de joie. Les nuages couvrent et découvrent le ciel à l’unisson et portent l’ardeur au plus prés de l’espoir, la source est revenue, la chaleur arrose les abeilles étonnées, le sourire perce sur la gloire, les yeux ont entendu le poids des fleurs sur l’eau, le choc est furtif, la couleur déploie une délicate rosée, les étamines posent une poudre parfumée au dos des insectes, ils forcent la chaleur et lancent des jets d’ombres, des jets d’or et de feu dans la noirceur du jour. Il y a sur sa tête une couronne de sable tendue, il recommande la vie et ses trésors à la plus grande joie. Il se fend de cabrioles et lance au creux du jour des dards en enfilade et soutient le temps et l’espérance. La fleur sous ses doigts est brisée et tordue et enchantée. Il est parti joyeux et plein du vol des anges. Le retour sera pur et frémissant d’espoir. La vie en ce voyage agrandi les yeux des enfants, ils seront rois de sens et de grandeur, en ce monde. Il souffle, il a volé.

10 Août 2006.

jeudi 26 juillet 2018

Colloque.



Que ne sais tu ?
Pourquoi ?
Ne mange pas,
non ne me mange pas,
je perd.
Dis moi,
je sens,
je vais être.
C'était,
mais c'est impossible,
il n'est pas,
il n'était pas tout à fait là.
Je ne l'oublierai pas,
j'ai compris,
ne t'inquiètes pas,
je m'ennuyais.
Oui,
j'adore ça,
je m'en doute,
enfin,
écoute c'est cela,
comme une éponge
et je n'y connais rien.
Pourquoi perds tu ?
J'ai déjà pris.
Je dis tout.
Que tu perdes ?
Oui.
C'est ma première.
Et toi ?
Tu dois y être.
J'en ai,
pourquoi ?
Parce que tu es perdu
et tu as perdu,
c'est comme si,
j'avais appris cela,
il y a peu.
Moi je ne sais rien,
j'apprends.

 

Tu es déjà là ?
Je t’y prends.
C'est dur,
je sais que tu sais
et tu perds.
Si tu ne comprends rien,
je le comprends,
mais c'est dur.
Et si je devais aller vers autre chose,
autre chose que tu saches.
Ce n'est plus vrai.
Si je dis oui,
que fais tu ?
Te perds tu ?
Ce n'est plus vrai.
Oui je sais.

Tous,
ici y sont,
je sais,
je n'aime pas
et je suis.
Il faut choisir,
si je pouvais.
Je sais,
tu vis,
je viens,
la corde est tendue,
ce qui est bien,
c'est que l’on a droit à tout,
j'ai très mal,
je ne l'ai jamais cherché.
Alors j'ai mal,
tu as mal,
il faut de la douceur sur les épaules.
On s’y met un peu,
cela passe,
cela sauve,
cela s'en va,
je vois une lumière.
Au milieu du tourbillon,
tu peux ajouter des objets.

Prends la route,
c'est beau la tristesse et le mal.
Au contraire,
le vide,
explose alors d’étincelles.
Cela apaise...
on ne comprends pas...
on ne se connaît pas,
et tu as mal,
on se connaît,
oui j'ai mal.
Un oiseau,
tu dis,
tu connais,
c'est un oiseau,
un oiseau.
Les hommes disent,
il y en a d’autres,
on croit tout,
on se connaît
et c'est tout.
Je te connais,
j'ai envie que tu aimes.
Par la fenêtre,
la pluie bat,
l’amour s'envole.
Au milieu du tourbillon,
tu peux ajouter des objets.

Pends toi par les bras,
laisse le poids de ta tête,
ne reste pas.
Regarde la pluie,
viens nous marcherons,
je n'ai que les traces...
elles ne veulent pas de moi...
mille personnes,
ils étaient nombreux.
La mort nous séparera.
Ce n'est pas triste.

Vivre
et entendre un qui part.
Il enlace du vide,
accroche les yeux sous les rideaux.
J’aimerai venir,
je voyage entre l'amour
et la mort,
sur l'amour
et sur la mort.
La mort ce n'est pas pour toi,
je ne vis pas,
je suis ailleurs.
Que fais tu lorsque tu n'as pas d’envie ?
Je crois que je n'ai envie de rien,
as tu envie toujours ?
Je vis,
quelque chose me comble,
je ne réalise pas,
je n'ai rien à dire,
je n'y pense pas.
Parler,
danser sur une corde,
dans la forêt,
je parle,
pour ne pas être seul.
J'ai envie de tout,
je suis transi,
je ne peux rien faire.
Sur l'eau je vois les contours
et j'implose,
je bats la douleur,
je tire la corde.
La mort ne nous séparera.

A bientôt,
à tout de suite,
pars si tu veux,
sois fou,
cette douleur brûle.
Tu vois juste,
tu connais,
grâce,
grâce j'aimerai y être,
je le sais,
tu es déjà ce que tu ne sais,
mais tu sais,
tu aimerais.
J'aimerais être sous la pluie,
une impression inconnue,
être égaré,
marcher,
apprécier,
et c'est tout.
Tu sais,
je l'ai vu une fois,
c'était comme cela,
on ne s'était pas parlé et,
il a joué avec les mots,
j'aime bien rentrer,
comme ici,
je me sens bien.
J'arrive dans l'inconnu,
j'ai cette image dans la tête,
la beauté.
Il a dit qu’il aimait
et a demandé d'aimer.
Sans y croire,
je suis à ses pieds.
Il n'est pas là,
quelqu'un n'est pas là.
Nulle part où je suis.
Lundi et mardi,
j'ai enrubanné mon cœur.
Je ne supporte pas,
mentir,
simplement mentir.
Il sait,
il m'a dit qu'il n'était pas sûr.
Je raconte mon bonheur.
Je lui dis que je ne dis rien.
Sans y croire,
je suis à ses pieds.
Je raconte mon bonheur ici.

Il n'aime pas,
il ne supporte pas que je parle.
Une année passée,
j’y suis passé.
Je l'ai rencontré,
nous nous aimons,
il ne se rend pas compte,
avec moi.
Comme il appelle le bonheur,
comme je le vis
et comme c'est respirable.
Il est là-bas,
je lui dis qu'il me manque
et on ne se raconte rien.
On cherche,
pendant que j'évite il parle,
je le retrouve.
Il ne supporte pas,
je parle d’autres,
il aime.
Il est apaisant.
J'adore la vie,
je sais ce qui peut se casser.
C'est étonnant,
il est devant moi,
cela brûle,
son regard traverse.
Je ne veux pas le laisser,
il m'a demandé,
il m'a demandé,
de dire que j'aimais.
Je ne veux pas faire de mal.
Je sais les gens abandonnent.
Je ne peux,
je ne le fais pas,
je perds une force en chemin,
où mettre les pas
et s'emporter.
Il est extraordinaire.
Il est difficile de vivre,
on pense trop.
Je dis,
j'aime avec sincérité,
il le dit,
et plus.
Je me suis retenu.
Je ne veux pas le laisser,
il m'a demandé,
de dire que je l'aimais.

Je respecte.
Je serais avec,
et je caresserais.
Je n'en ai pas besoin.
Je ne cherche pas,
je suis là,
c'est tout.
Je pense.
Je sais que nous sommes bien.
Je voulais
et je souffre,
c'est connu,
comment souffre-t-on ?
Il souffre,
il aime,
mais il ne veut pas.
Il se met à pleurer,
c’est lourd à porter.
Il pense,
il a perdu,
et ne souhaite plus parler.
Je ne sais pas,
avec lui je suis,
je ne pense rien,
encore là,
où est il ?
Il se cache,
tout est fini.
A jamais.
Prends le temps,
tu vas le trouver.
J'espère,
mais que dois je faire ?
Il faut,
je ne vis pas,
je mettrais mon cœur dans un coin,
bien caché.
Je ne peux choisir,
tu feras.
Tu feras une chose
et tu feras l'autre.
Comment voir les choses ?
Que je me méfie,
je dépends des gens,
j'ai envie,
je te dis.
C'est du rêve dans la vie,
je veux bien,
je crois,
la douleur s'étire,
ce que j'offre c'est beaucoup
et un peu de joie.
Je ne cherche pas,
je suis.

Avec une vraie tristesse,
rien de plus,
ni de moins,
c'est presque comme parler.
J'aime beaucoup même,
il revient à moi.
Ce qui lui fait mal,
ce qu'il n'avait pas encore réussi à trouver.
J'essaye de lui dire qu'il ne doit pas,
que je suis seulement.
Mais quand il vient,
je l'aide.
Ce que j'aime,
je ne vis que pour ça,
c'est cela qui m'importe.
Vivre exactement,
on pourrait mourir.
Cela ne s'arrête pas.
D'accord mais je serais ravi.
C'est lui,
il part,
il est parti jusqu'où ?
Il est impossible de le revoir,
ce n'est pas la fin du monde,
juste un oui depuis des jours,
je suis revenu mais vois tu,
c'est incroyable d'aimer,
je n'ai pas de mots,
tu ne sais pas.
Vous allez vivre,
et cela va,
il voudra te voir,
t'entendre,
crier,
et pour toi rien n'est fini,
tu sais que je t'aime ?
Je n'ai jamais,
jamais rien voulu,
il est triste de laisser sa vie au temps qui passe.
Vivre exactement.

Je suis mal à l'aise,
je déteste,
je n'ai pas la réponse,
je n'ai pas envie de l'avoir.
Je sais qu'elle est fausse,
je parle,
j'en ai l'impression.
Il me parle exactement comme cela,
il est impossible d'imaginer,
je suis sûr,
tu sens ce que je dis,
comme je le fais.
Tu ne pleures plus,
tu me fais beaucoup de bien.
Tu as une pause.
Tu ne chercheras pas.
Tu ne vis plus,
tu vois le vide.
Sors,
va t'asseoir,
tu tourneras pour voir,
plus rien devant.
CA ne s'arrêtera pas comme cela.
Ils font,
tu penses.
Je sais,
le temps coule,
je n'avance pas,
je n'ose jamais faire.
J'ai le choix,
je ne prends rien.
Sur l'eau je vois ses contours
et je bats la douleur.
Comment faire pour mieux voir ?
Le hasard.
N'oublie jamais,
je suis ton nom,
le hasard fait bien les choses.
Je raconte mon bonheur.
Je lui dis que je ne dis rien.

9 Août 2006.

mercredi 25 juillet 2018

En tourbillon ...

En tourbillon, danser et prendre et reprendre et commencer avant un assaut, par rire et sangloter, pour percer le mystère et se faire dans l’ombre un écran, une poussée de joie, une place pour attendre. L’horizon précède les plus beaux des ardents. Ils se chauffent et massent, avant l’affrontement, le muscle sous la peau. Il y a dans le vent une saveur guerrière, un appel au duel, un choc pour les géants, ils vont rêver de guerre et de massacre, sur un sol ensanglanté. Ils sont nombreux et chantent le combat et le sang versé et la mort et l’outrage, l’occasion de tuer et remplir sa besace des os broyés des malheureux. Pourquoi vouloir des morts, pourquoi l’ordre de guerre, pourquoi brûler la santé, les sanglots moussent, et les injures trouent le temps.

L’attente est folle, les cœurs oubliés palpitent et loin, bien loin de tout, le remord est à l’affût. Des guerriers chantant, reposaient un jour au bord d’un fleuve, ils étaient sages et attendaient les cadavres des haïs, des détestés. Pourquoi rêvent-on de défier, d’étaler l’ombre des plus forts sur le pavé, à l’abri des jardins. Ils doivent tomber sur place et tenir dans leurs mains des rameaux d’olivier. Quelle plaisanterie, quel enfantillage, ils sont assoiffés et tendus par le plus noir des outrages, le coin têtu, la conscience avortée, les erreurs tapies par millier dans l’herbe. La vermine sera satisfaite, il faut détester et haïr et suffoquer de rage et brûler sans rien oublier des plus petits. En tourbillon danser et prendre et reprendre et commencer comme avant la bataille.

L’arrogance est un droit pour tous, se satisfaire de peu et échanger la nuit avec le jour pour entendre dire : « ils furent forts et ont mérité le salut ». Et défaire le corps des agonisants, des étrangers, brûler et disperser au vent dans un rire. Ils ont des bras bien courts et des horreurs dans l’ombre, leur liberté force les cailloux à rentrer sous la peau, qu’en feront-ils de ce fatras, de ce tas, de ces immondices, le coup sera brutal, la réponse froissée, les idées répandues dans l’eau vive, le fleuve reviendra chargé des cadavres, le pain viendra lui aussi. Sur l’eau, dans l’air, la ronde des pendus et des assassins hante les jardins et froisse la peau des petits. Le désir est mourant et morte l’attente. La fraîcheur est venue et glisse, sur la peau, un fort désir de mort et d’aventures.

La violence tourne sur le jardin en flammes et construit un avenir de peur, de noirceur et de rage et de silences remplis d’amertume. Les épaules craintives, le rire tordu sur la fraternité, ils reviendront et forceront la chance, par vice et par vertu. Il faut creuser, creuser et déposer, un trésor de cœurs sensibles à étreindre, de beautés fulgurantes, pour recommencer et fonder sur l’autel des amours, une lignée de joie pour l’éternité. En tourbillon, danser et prendre et reprendre et commencer, comme avant un assaut, percer le mystère et faire de la lumière un écran.

8 Août 2006.

mardi 24 juillet 2018

L’heure sans fin de l’éternelle absence.

Entendre encore, et commencer pour commencer, sans songer à finir et croire en la volonté, au dire et au faire, tout obtenir et partir, y consentir et tenir une plus longue chose encore, une plus effroyable encore et recommencer et hésiter et déballer et ordonner. Il faut finir, finir et reprendre et articuler et fabriquer et vendre et informer les plus petits, les plus beaux, les plus grands, les piliers du monde, courbés au matin, sur le chemin dur. A la sèche saison, en finir avec les voix, pour en finir avec la chance, pour écarter le mauvais sort, pour lancer dans l’eau sombre des mares, un reflet de cheveux acajou, pour libérer et tordre le fil de soie et les cordons de crin à trois couleurs, ils se tendent sous les doigts.

Il faut repartir et voler et donner et reprendre et renchérir et dominer et souhaiter et comprendre, surtout comprendre et rebondir et en finir pour l’éternité. Il y a sur la terre des branches, elles tombèrent d’un grand arbre et brisèrent sur la lancée, vides de chance. Il y a sur la terre un homme bien caché et qui sursaute à chaque coup du sort. Il y a sous la ritournelle une aventure de marins, ils chantent et font fortune, les plus beaux trahis par la vie. Il faut comprendre, reprendre et dépendre la corde du pendu pour la loger dans la petite poche du porte-billets sans le sou. Il faut rire et ronger les contre valses, les raisins murs aux guêpes oubliés et fermer la bouche des tordus.

Il y a sur la route une main pleine de menaces, longue marche de poudre noire et de baisers. Au retour un cortège de marins, de longues vagues évanouissent l’horizon, calme et lointain et troué de larmes, sombre destin, le plus noir des jours de mariage, le plus brûlé des porteurs d’eau, le plus sensible des marins. Ils se posent et comptent les sous tombés des poches des chercheurs d’orage, des étrangleurs de chats, ils crient et raclent le fond de leur gorge et recommencent et attendent. Attendre et joindre, entendre et oublier et poser sur le sable sec un espoir de chair et d’orage, une espérance de salut, une soudure.

Ils attachent les longues lettres, le ruban est bleu lointain, ils jettent le tas au flammes y consumer le lendemain. Voir, brûler et attendre, brûler, attendre et voir et poser dans l’escalier un petit tas de cendres tièdes, un reste de grand amour, une lampée de cœur qui saigne, une rasade de destin. Entendre encore, et commencer pour commencer, sans songer à finir et croire à la volonté, au dire et au faire, et tout obtenir et partir, y consentir et tenir une plus longue chose encore, une plus effroyable encore et recommencer et hésiter et déballer et ordonner. La force est au silence, les amants sont bien malins, ils se contentent de chérir, de rencontrer la vie qui passe et détendre les lacets qui serrent trop le pied dans le soulier neuf. Il fut un temps de contraintes, ils chantaient dans le matin, au bord des routes, ces anges, à contre courant, dans la vie dans le recul et vers l’extase, ils remontent par ici. Il y a d’amères raisons pour écarter la fantaisie, le monde est une farce et les rêveurs sont réjouis.

7 Août 2006.

lundi 23 juillet 2018

Encore et encore.


1

Le temps est arrêté et plein de tourbillons, ils se reposent un peu et dansent sous les voiles, les oiseaux crient, un tremblement, une cloche trouée, un glissement de vent marin. A la porte ils attendent, ils espèrent un sursaut en escalade, il faut un pas de géant, une trouée d’espace, une enjambée sur un gouffre noir. Au fond, l’eau est bien tiède, bien noire.

Les chevaux sont venus du loin pour l’eau calme, les sabots frottent le chemin, le vent éloigne et disperse le sable et les fétus mâchés. Un plus assoiffé racle le fond et s’y plonge. Ils ont courus, heureux et dans les airs et cernés d’oiseaux et de loin, les chevaux. La folie dans le ciel, les nuages passent, ils sont sortis et ont contemplé loin le retour de l’eau vive.

2

Remplir, atteindre et emporter et recomposer encore et encore, l’aurore et le crépuscule et chanter sous le soleil et donner à foison une gerbe de plumes et de friandises et des remords au vent, tordu par les sanglots. La joie et la peine en un long murmure, les oiseaux roucoulent et grelottent et perdent d’en haut des éventails de plume, ils n’atteignent jamais les yeux des marcheurs et flottent dans l’air bien loin de leurs aventures. Un trouble enfante dans l’air des pluies de papillons, des paniers de grenouilles, saisis dans les nuages. Le ciel est intraitable et dévore à nos yeux des coffres de sagesse et la beauté des choses. Les enfants ont bien vu les chevaux dans leur bain et les eaux noires s’éveiller, aérées et bouillantes, des bulles sans raison mordent l’esprit et frottent les oreilles. Il a fermé les yeux et les sens, les embruns ont pris son regard vers d’autres aventures.

Le vent frotte la peau et colore les yeux, ils sont rougis et pleurent, les chevaux sont trempés et décollent le fond de vase d’un sabot penché. Il y a une offrande à faire, la vérité est sortie de l’eau noire et tiède, les chevaux étaient blancs, lavés et fringants. Heureux ils traçaient dans la lumière un sillon pour la joie, une nasse pour la poussière. Toujours, toujours le grand essoufflement, l’air tendu se pose sur la mare, la joie ouvre son piège et prend la tristesse, le jour est aussi pur et l’attente est inquiète, il faut du repos, du repos et de l’abandon. Donner, donner, à foison.

7 Août 2006.

dimanche 22 juillet 2018

Un moment pour le rêve.

Sur le silence posent des images définitives. Une branche battant au ciel, témoigne, et couple les astres et le vertige, la noirceur et le sentiment, les vagues et les lames, sous le fleuve, les doigts et le caillou. Commence un moment pour le rêve.

L’air vif effrange le tissu léger, une vapeur de moire fine, une étrangeté. A longs sanglots, le vent est en transe, les oiseaux s’abreuvent et désespérément, harcèlent en vainqueurs les effrontés du soir. Ils sont couchés et remplissent le temps de sens et d’évidence, ils chantent dans l’eau vive et se grisent de sel, ils piaillent sur le tronc d’un vieil arbre arraché, archivé dans les remarquables, il brûlera c’est sûr et rien ne s’en souviendra. L’air est à vif et refroidit les angles et épouvante les jours et les nuits, ils sont à y penser et refaire l’attente, le sac bien vide. Il y a un trouble à considérer, une erreur tache le sommeil et déborde sur l’angoisse, les impossibles sont au rêve et dans l’obscurité, la verdeur et l’objet et les fardeaux sans poids, remontent du fond et crèvent en bulle à la surface. Ils sont bien étonnés et défigurés les étranges présents, bousculés au portail, personne ne les convoque, leurs présences ternissent le jour, la joie est en vacance. Il y a les yeux à fermer, ils sombrent dans le péril immense et remontent au jour des trésors de savoir, des éclats de jasmin, du romarin sous le bouchon. Le flacon est ouvert et sous les yeux palpite un cœur épanoui, perdu, démonté et sans lien, dans la branche, pour remonter encore et défendre la vie.

Quelle est cette contrée où se croisent les anges et les loups et le plaisir, la pente est suspendue et la balle la roule, les fils sont nettoyés et tendus vers la vie, l’orient est ouvert, comblé de présences et d’espoir. Les fils serrés et mus avec une bien grande ferveur, une saison entière grandie dans le pardon, comblée de vertu, et remplie de courage, il faut entendre le chant des oiseaux prisonniers, heureux et repus et diserts, ils hèlent les passants et contemplent la vie des sauvages en l’air et des perdus de peur et de conquête.

L’air brasse et recommence et tourne sur le toit, les dents raclent les os et brisent la présence, un éclair est passé et sur le flanc a mordu et posé un signe, il y a bien entre les feuilles et les barreaux un passage à ouvrir, une cloche à sonner. Les branches mentent dans le vent, la lumière est sans suite, les ordres sont perdus et le bleu trop lointain, le froid impose un rythme et penche sur le cou, le vent le froisse. Entendre, contempler et respirer encore et poser sur la table le poids de ce mystère, il y a une vie qui circule et remonte quand il ferme les yeux. Le froid, le chaud et l’audace, il faut entendre et marquer le sol, tout passe par ici et conduit la vie à la lumière immense. Les cris sont à entendre et compter hors de l’oubli. Sur le silence, se posent des images définitives.

7 Août 2006.

samedi 21 juillet 2018

En psaume.


Et il écoute, il tord sous lui le drap, il est chauffé à cœur, sans entraves et naissant. Les doigts sur la rampe il est arrêté et fixe au mur un animal étrange. Le sacrifice est accompli, le dormeur poursuivra pour son éternité le parcours dans le drap avec les mêmes songes. Les animaux suivent le retour, assoiffés de sens, d’ennui et de carnage, ils flottent et entendent les craquements, les bruits de coup, un tiroir claque, une main allume ou ferme, le drap est tordu et posée la lumière.

Le temps sur le sommeil et le vent dans les arbres, un battement lent souffre dans les oreilles, le cœur épanoui et les pieds sur le sol, les planches s‘agitent et la maison avance. Il sèche et sèche et sèche toujours, le vent les a conduits sur la trace du monde, pas de géants gravés, les époux tendent dans un saut vers les anges, dans le sable rouge, il a frotté une pierre sortie de l’eau. Tout est célébration, il faut croire en toujours et démonter l’ennui.

Les rides sur les eaux et les feuilles s’agitent, une maison pourrait se fendre et sombrer dans la vie, le calme est un bien, fait aux autres. Le juge absent, les plantes et le cercle parfait, la main levée, il y pense. Sur la marche, arrêté, il est posé et balance.

L’espoir est mort debout, les chiffons sur les meubles, le vide dans le cou, rêveur il penche la tête. Il est figé sur le bruit, le bois travaille encore, le poids du monde est un refrain, la confidence est jetée sur la planche, le paradis est proche. Un seau de calme et de silence, une leçon donnée un œil sur l’horizon, une fente au mur, une guêpe sur l’eau, les animaux se noient, il pense sur place, il fait un tour sur les yeux, frottés et relavés, et mouillés sur le miroir, il dort et coiffe le malheur. La cérémonie tourne les volets vers ailleurs et enferme les outils. Il est figé dans l’escalier, sur la marche qui parle, le poids éveille la terreur et ferme à tous la nuit. Il faut recommencer et tourner sur soi même et dire les mots de la célébration, le retour en arrière, la vie penchée et balancée, l’espoir du matin et le sourire pur. Il écoute qui tord le drap sur lui et chante dans son cœur le psaume pour les rois.

6 Août 2006.

vendredi 20 juillet 2018

Refendre et couler l’or sur l’eau.

Le jour est en avance, les oiseaux mordent le bois. Sur la peau, les coups, sont lisibles. Une lueur bleue reflète dans l’œil les ombres et les nuits. Le vent éveille et réjouit.

Il est à retenir et graver sur l’or pur, ce calme gonfle les narines et adoucit un cœur trop chargé. Les enfants ont grandi, les corps sont de poils et raideurs, cambrés. Les tout petits dormaient sous la toile et rêvaient de sirènes et de loups assoiffés. Une rondeur de muscle, un défi de corail, lèvent sous le plus noir des yeux. Le vent éveille l’âme et réjouit le cœur, la peau frémit sous ce souffle.

5 Août 2006.

jeudi 19 juillet 2018

Je suis au loin… en avoir fini... fuir…

Il tourne le dos, il rend plus proche et plus sensible ce qui est et ce qui n'est pas. Dans l'impossible, il mesure le possible. Tendre vers, à l’adresse, découvrir le commun des mortels, et tendre pour, et partager l’ignorance. En nous est l'errance, elle test pour les confins, elle survit dans les marges, le cœur cogne, dedans et loin.

Le terrain, sans borne, en cet endroit, on est vague. Ni chants de sirènes, ni tempêtes, nous cueillons sur la plage les embruns et un fardeau de bois flottés, de coquilles et de verres polis.

Je dis les bords du ciel, trouve une issue et réclame de l’air à respirer. La mer prend au large, partir, ainsi se répandre... Là-bas, les nuages emportent un morceau de ciel. Nous voudrions mêler nos corps, nos doigts, et d'autres désirs... Il rappelle, il aspire, le meilleur et le pire, l'envol et la chute, le souffle ou le drame. Sans fin, le ciel déroute. Là-bas, le fuir.

3 Août 2006.

mercredi 18 juillet 2018

Je fuis notre liberté.

Sans poser les yeux, j’attache ma peine à l’errance d’un amoureux. Je fuis le salut, la guerre est en rage, la violence est mon frein, figé. Je fuis notre liberté. Sans raideur, l’écho me dévore ! Les paroles buttent. C’est moi, je suis le dévorant, mes pensées courent l’herbe folle. Parler, parer, conter, ou ne rien dire ! Dans une grotte, suivre un passage, vers le chaos, vers le réel. Il souffle un air à rompre ta présence. Regarde, regarde, regarde loin derrière, il faut s’extirper du brasier d’Orphée, les mâchoires serrées sur la réalité, sur la sentence de Pluton, la noyade. 
Dire, dire, dire à saigner de paroles, à fermer les pores, à arracher : 
« Je suis celui qui tord, et crache le désespoir. Je suis façonné par la folie. Étouffe, déchiqueté, j’avale ma langue ! Je suis au pourrissoir, inaccessible. » 

La morale explose. A vif, le cœur et l’ouvrage, la conscience mêlée de paroles ! 

Un chien aboie sous tes yeux et tremble de peur. Je suis un versant, ton corps, ta langue, roulent, papillons prisonniers. J’ai besoin de ne plus savoir, je coule. J’ai des larmes amères, la raideur me dépasse, m’étrangle, l’aurore me frappe, une horloge tape dans la poche. La frontière n’est plus au réveil, la lumière est lointaine. Je pénètre, je suis transporté, le néant s’est penché sur moi ! J’ai frappé le présent, j’ai tué les songes. J’étouffe, j’étouffe, j’étouffe de pierres, de vie et je perds la clarté. Plus de début, j’étouffe la fin d’un vivant. A quoi bon, crier. 

Du lointain, il reste ce temps, il reste à faire, il reste l’âge, les premières fois, les ruisseaux. L’après-midi je cherche l’été, avec violence. Le départ me donne le vertige. Le sol brûle mes pieds fatigués. Souvenez-vous de l’innocence. On en perd un peu dans le jeu. Les yeux, le soleil, l’ombre, et les grenadiers, tout est oublié ! On rit de la majesté. Les dieux pénètrent le ciel pour me rompre. 

A deux, rien qu’à deux. 

J’écoute, je tape l’été dans l’ombre, on tape l’été dans l’ombre. 

A deux, le vent est simple, à deux. 

On respire, on dit merci. Les yeux renvoient au-delà, ailleurs, nulle part. Les yeux s’arrêtent à la porte. On marche, dans le bruit, sans garde, droit. On parle d’un gouffre, d’un océan, remplis de vies. La route est alignée sur le cœur, par cœur, des riens sont alignés pour rien. Les jambes, les bras, coulent, le temps, les heures unissent. 

On recommence. Il n’y a rien à dire, il faut suivre, la vérité existe, on la dit. On la répète, c'est bien. 

Qui … ? ne comprend cela. 

3 Août 2006.

mardi 17 juillet 2018

Renverse et recommence et entrepose.

Les confidences font d’un pâle petit jour une glorieuse bataille. A poings fermés sur l’azur, il frappe une parure, de jour mêlée de pluie et de fagots. L’épreuve est longue, perle un peu de sang entre les doigts. Il précipite et force sur la joie et couvre d’un baiser des champs de fleurs et d’élégances, les formes ont grandi et rempli le panier. Une infidèle joue dans la moire et laisse ses yeux fréquenter encore le bois et la paille.

Le carrosse est d’osier et fort de rouges branches, les feuilles jaunes sont séchées et crissent sous le doigt. Il faut faire un effort et tirer sur l’image, les branches étalées, posées sous les pommiers et la saison enfuie dans la gorge se chante et fait en y pensant un tout petit bruit. Ils se sont entassés, osiers posés sous les branches à fruits couvertes de toiles, les araignées enfuies et les grenouilles si petites au tomber des nuages, dans les ruisseaux construits, ils entassent à boire de l’eau dans l’eau du plus frais dans le froid et de l’ardeur posée sur les algues.

Les gerbes de bonheur doucement les balancent et le carrosse glisse vers le repos, les histoires d’anges et de dames grandes. Ils ont plongé dans l’eau trop fraîche de l’enfance et perdu des trésors sur le gravier au fond, des chaînes d’or envolées dans le cours et tenues entre les doigts ridés. Les gros poissons ont fuit de ce rêve de jour entre les branches, les feuilles n’arrêtent pas le soleil. Une autre fois, ils voyaient deux lunes se poser entre leurs doigts serrés. Les poissons, les eaux vives et le chant des petites qui battent de leurs mains salies et mouillées des jupes serrées sur les jambes et crient et pleurent insolemment la maladresse à la chasse, nymphes, naïades, dans ces fontaines vont péchant et remontent de l’eau des filets d’algues vertes, des cheveux de manouches et couleur de mort. Les mauresques, les dents vertes, les truites et les cheveux enfoncés dans le sable, et perdu pour jamais le bijou de l’enfance, la trace vive du rayon. La jupe est fendue et revient sur la berge. Sous les arbres, posé, un entassement d’osier se prend en carrosse royal, Diane est en voyage et foule d’un regard vert la vie de ces enfants heureux dans l’herbe et dans la joie. Les branches de l’osier, et les écorces rouges, les feuilles jaunissantes, la souplesse et le désir et l’enfance bien proche, en partance bientôt pour l’autre pays des amours. Le grand bateau attend son poids de grâce et de dentelle, les enfants jouent encore, les princesses embarquent pour une île lointaine, une rive de sable et de conques et dorées et ardentes. Le sang a rougi l’eau de la fontaine, les grenouilles tombent d’un sac de nuages, la chèvre est bien pensive et décompte d’un tour de dents le passage du tendre. Les enfants ont joué et grandi dans l’herbe, le souvenir est mûr et glisse dans le cou, les larmes tremblent sous le fil, le paradis est loin. La vie est en vague au fil du ruisseau sous les arbres à fruits, sur le radeau d’osiers entre les joncs, mêlée et fatiguée d’ennui et remplie de courage, il faut embarquer toujours.

Les enfants fuient cet héritage, il faut tout quitter et grandir, le radeau n’ira plus très loin et la chèvre est depuis longtemps en sommeil sous les flots.

2 Août 2006.

lundi 16 juillet 2018

La fraîcheur revenue.

Ils soufflent le repos et commandent à la nuit. Leur silence, en haut affronte le carnage, leurs fautes remplissent l’ombre, leur jour est accompli et plein de confidences. Avec des envies et des regards de feu, ils jouent sur le balcon et se mêlent d’aurore témoin de leur joie. Les ignorants sont loin et cachés sous la rampe, les rires sont figés et bloquent le passage, le secret recommence et compense la vie, les yeux ont oublié la ruine et la bataille. Ils se disputent et finissent la route et se défigurent, pris à la gorge avec la main. Ils ont une si triste voix pour dire le bonheur.

Leur cadence est battue par un grand pouls qui suit sur le soleil l’ombre des innocents. Ils sont couchés et aplanissent la rage, le désespoir est là caché dans ce matin. L’air est plus doux bien sûr, comme pour d’autres yeux, pour d’autres certitudes, un plus grand encouragement. L’air est si doux, qu’on ferme et qu’on attend et que le souffle passe de l’ennui à l’espoir, du vide au trésor et de la langue au panache. La vie se calme pourtant dans le renflement du cœur sur la poitrine, par du sang versé sur le pied démonté, la vie est pleine de stupeurs inquiètes et de senteurs de joie.

Toujours un peu triste ou las ou sans allant, la vigueur à ce point est une incertitude, le chant est trop plaintif pour être de guerrier, la vendange des têtes et des âmes est bien trop sanglante. Les ordres et la raison toujours se contemplent et déroulent au jour un tapis de chaleur, la force et les drames défont le souffle court et la jubilation.

Il y a à cette heure une espérance folle, les bras sont ouverts, il faut entendre l’air souffler dans les branches, les tilleuls sont secs, mais les fleurs sont couchées dans le jour. Ils sont enrubannés de feuilles de châtaigne et décomptent au soleil le rire des heureux pour épargner les rêves, fuir sur le côté et démonter la peine. La consolation est à portée de branches, les rideaux sont lourds d’or et de confusion. La marche est silencieuse. Les paniers remplis, les défauts cachés et le grain sous la peau, la vie commence, elle souffle les sensations et les broussailles rudes et le blé dans le sac et la main dans les yeux.

Il est dans cette bonne saison une chanson de voile, pour la soie de leurs yeux et le retour de leurs absents. Ils seront dans la nuit et dans la confidence, gardiens de trésor, pauvres abasourdis, étranglés par le temps, éblouis dans le jour et effleurés par l’ombre. La vérité est en visite, la voir est une joie, il faut tromper la vie et refaire le vide et chanter, chanter et dompter le désir. La peau est tendue sur le sourire, sur l’envol et le jour. Il n’est pas de saison et pas de livre à lire, la vérité se tord et détruit le chemin. Ils volent dans le soir, découpent le temps et fuient. Les orages venus ils se contenteront de fraîcheur et de sensibilité. Les plus forts vont tomber les arbres sur la route. Il est à venir loin et revenir encore et chauffer et combler les plus heureux de joie et de baisers et de présents de nacre et de chaînes d’or et d’argent sur le dos, le silence en fuite, et la main dans la main.

La fraîcheur revenue, les deux se recomposent et dansent au soleil dans la soif envolée, un tour est annoncé et le soleil se pose. Un frisson est en vol et rira sur la joue. Il faut pour le soleil un mur où s’abriter.

1 Août 2006.

dimanche 15 juillet 2018

Le vent chauffe ...

Le vent chauffe les souvenirs d’amour. Le désir est en chemin sur la rive, le pont descend sur l’eau et franchit la limite entre le plus et le petit, la liberté est à son oreille.

La distance étale l’esprit, l’errance et les feuilles en tas sur la berge.

Il faut enfoncer les doigts entre les brins de crin et de paille. Les juments sont dépouillées, les crinières volent. Le fil tressé dégrafe l’ardeur, les chevaux sont en pays.

Quel est ce rêve, cette vendange, ce plaisir fou sur les cailloux, il faut y croire et suivre les chemins où passent les cavaliers armés de cordes blanches et noires, tressées de crins, et filées de plumes d’hirondelles. Ils ont tiré de lourdes charges, et construit des barrières pour l’ennui. Le vol des hérons cadence le souffle court, le marcheur s’épuise en rêvant. Il passera la nuit à remplir le vide avec du vide, sécher de l’eau avec de l’eau, tendre une toile de nuit sur un voile de jour.

31 Juillet 2006.

samedi 14 juillet 2018

Un vol ...

Un vol de flamants, un soir couleur de pins. Plus vrais que les monstres d’Orphée, ces flamants volent sur la mer. On se sent à l'unisson, une nuit d'automne peut-elle mettre un peu d’air dans l’été ?


Il jette des cailloux, mange des chardons, boit la lave de l'orage, où vont les ailes des papillons, faut-il une guerre ?

Sur la langue du monde, portée, Eurydice reste aux enfers, elle tient la lyre d'Orphée. Le corps à la traîne, les yeux voilés, d'autres en rage sont pour la guerre, comment les arrêter, et qui en triomphera ?

31 Juillet 2006.

vendredi 13 juillet 2018

Il manque de la souplesse dans cette gravité.

Les enfants couchés sous les arbres, fond des rêves de toile. En chansons, le sucre fond, les chiens soufflent sur les cailloux, un rire est porté loin vers le grand pont, la longue échelle. Piments et poivre noir rêvent, de sucre et d‘eau de citron, de violette et de sable rouge. Dans les pots les insectes collent et dévorent la chair de bœuf et de pastèque mêlés, rouge et orange sur la pelouse, sur le front noir des nuages, sur le bras lourd de l’habitude. Les feuilles sifflent dans le vent et gardent en elles la souffrance, le poids est bien lourd, les oiseaux volent dans la belle lumière. L’abandon, les trahisons, les regard noirs et le supplice, les uns sont trop pesants et les autres sur la réserve, la longue liste, le chemin lourd, la ligne noire sous les arbres, les regrets et les humeurs vives et le retour du matin calme, ils sont prisonniers et fermés et défaits sous les branches noires, pesantes d’immortalité. Ils comptent et mesurent une aune de sagesse, un dé à coudre de raison, la bonne humeur est dans le vide, la déraison est en place et juge et sonde et applique un serment pour tous.

Ils inventent un paradis de liens et de fraternité, de chaînes, de pureté à enfermer sous la liberté. Dans le silence il faut entendre la raison vraie avant les massacres, avant la nuit, avant la fin, avant le temps si compliqué. Il y a dans l’air qui souffle un espoir pour la vérité. Il faut briser les maillons, il faut chanter l’air léger et penser au pouvoir comme les oiseaux dans les branches, comme les escargots dans la caisse, comme des singes sans trembler font des mélanges de calme et de certitude. Les yeux ouverts sur le pardon, vivre dans le paradis déjà reçu, déjà ouvert et plein de sirènes aux longs cheveux, d’anges gris et de parents sans habitudes, sans secours, sans toit, avec le désir de croire et de laisser monter sous les arbres un chant pour le repos, le calme, l’oubli. La vengeance est en route, les marcheurs sont terribles et fermés sur leur ardeur, sur leur sueur et sur leurs rires. Il affrontent la chaleur et le poids du temps, le rien en face, le sabot vide des chevaux remontant du halage, la volupté sans la présence. Rien n’est dit et rien n’est consommé, la fin est à reprendre. Il manque trop de souplesse, le poids des âges et des siècles est posé sur les épaules, il affranchit du bout d’un doigt la position et les habitudes. Les uns sont armés d’étincelles, les autres de sucre et de calme, il y a dans le jardin un cœur effarouché qui contemple la vie et subit, la raison est en voyage.

Les grains passent dans le tamis, l’écho du meurtre est dans l’orage. L’envie souffle furieuse sur les cheveux et sur les reins. On sent sur le côté une noire caresse, les doigts pincent et les ongles griffent, ils sont tendus et commencent, ils vont parler de liberté et enfermer les oiseaux de passage, ils sont cernés de beaux malheurs et chantent l’air léger. Sous les grands arbres noirs il invente un vol d’oiseaux d’une fleur jaune à une autre.

31 Juillet 2006.

jeudi 12 juillet 2018

Il est presque Midi.

Il y a, à Midi,

à retourner sur elle la vérité.

Les paroles volent et défigurent la marche, sans retour. Il tourne et défait d’une aile d’oiseau le plus simple des gestes. Il est presque Midi, le soleil est parti, les branches poussent sous le ciel et dans le vent les abeilles tournent sous les fleurs, la laideur est installée dans l’ombre. Tant de pauvreté est une malédiction, que faire de ces pauvres doigts, ils gémissent et raidissent, le vent est frais et fraîche la chanson, nous sommes les vainqueurs, les redoutables, les guerriers et nous arrivons aux portes du paradis.

Ils griffent un sol de crachats et d'angoisse.

Pour qui, chanter cela,

et le couvrir de perles et de roses. Les sauvages saccagent et soufflent des nuées, grimpent sur les tables et trouent le ciel, la lumière est absente, les rêveurs deviennent fous. La solitude est une fragile coquille, s’y rompent les serments et les engagements. Ils sont sur la terre et la nature berce le désarroi, ils posent le tapage et fixent en riant les yeux des innocents,

le sourire perdu des petits.

Le coup est de force et le vent soutient leurs regards. Ils chantent, les yeux les suivent, ces princes de malheur enfilent sur leurs lèvres des mots sans limite. Le cercle explose, le malheur est en marche, bien des heureux vont plonger du rêve au carnage. Les grains en sont levés, la peau froisse sous l’insulte.

Les petits sont effarouchés.

L’horreur entre par les cicatrices. La vie avance au pas armé des massacreurs, ils disputent au temps et aux corbeaux leur poids de chair et de torture.

Les mensonges dits, le royaume est dévasté, plus rien ne chante et les hommes sont au mal et à l’envie.

28 Juillet 2006.

mercredi 11 juillet 2018

Au monde ...

Au monde des enfants dorment à l’ombre. Ils sont beaux, posés sur les rochers, ils contemplent et pensent. Il faut entendre, laisser une trace. Ils sortent de l’ombre et rompent. Ils remontent la pente, ils voient des mains trembler et forcer trop de portes, les trésors s’accumulent sous leurs pieds. Le jour est au plein, le silence meurt et offre la vérité. Ils chantent leur royaume et défendent sa clarté. Ils sont en quête, ils effeuillent une branche et partent.

Le vent souffle sur sa tête. Il commence une aventure. Il entre et met un peu de vie et fait et arpente et commence à nouveau et dit. Il faut entendre et monter la pente et descendre reprendre l’éclair. Il agite les ombres. Il poursuit. Il faut récolter avant le froid de l’hiver. Le silence noie, l’hiver fendra et décomposera. Les larmes sous le ciel, aux sources se confient en fontaines. Dans l’air un voile, il est parti et reste son seul nom. Il pleurera la vie, dure.

Il est parti et chante et court et remonte et couvre. Il est loin, autre chose le change, autre chose nettoie et le dépouille. Il se remet du noir et du secret. Il file et tourne et fonce et brûle. Le vent construit, le bleu est lourd, les oiseaux tombent. Le jour est au plein, et prochain le réveil. Le froid installera, la perte, le refus, l’absence, l’oubli. Il lui faut des aveux et de l’éternité. Il manque le geste, un appel, ici il sera celui qui porte sur le dos une trop lourde histoire.

Il remonte la pente et fait le chemin, le sel est sur les hommes. Ils ont à dire et faire comprendre, ils ouvrent un voile et les mains se tendent, montrent le ciel, les yeux vers le haut. La parole ouvre leurs mains et pousse les âmes pures. Le froid le couvre et le berce. Sur le toit, il croit et rêve, et danse, il descend sous les arbres. Il lui faut respirer et souffler et donner à rêver, une fleur sous les yeux et un regard dans l’eau. Ils partent plus loin.

Ils entendent les cailloux. L’eau recouvre leurs forces. Le jour au plein lance sa flèche.

28 Juillet 2006.

mardi 10 juillet 2018

Petites saintetés.

Dans la chaleur, je viens, je meurs et me console et recommence en tourbillon. Une échancrure à l’épaule, un clou jeté sur le pavé, une estafilade de brume, une espérance, la soif cesse, commencer et regarder et finir l’an dans la paupière, retendre et composer sur le chemin la grande route. Les enfants sous les doigts des grands, ils chantent leur effort. Sans peur, ils se rencontrent sur le fil et déballent dans la lumière l’espoir. Ah, revoir une fois le calme et le solide bras des jureurs, des redoutables, des terribles pour enfoncer dans la chair vive le clou pour percer une épaule et échancrer un nouveau jour.

Dans la plaine il n’y a pas d’arbres, les enfants sont au soleil, ils attendent la fin du jour pour voir le refus monter droit, dérober dans leur regard une larme pour l’infortune, l’amertume, une pincée de sel sur la plaie. Je parle bien, je parle loin et fort, dans la plaine sans arbres. Ils sont en fuite et vont à trois sur un petit âne d’Espagne, demander au bord des chemins un brin de sauge pour y coucher un tout petit qui a bien soif, une enfant né dans un panier bien loin, bien loin. Il faut dire, il fait si chaud, le déclin est loin encore, l’étranger court vers la soif et la charité meurt à l’ombre, bien loin, bien loin.

Il y a sur la peau des autres, un goût de sable, de cailloux, de pierres dures et noires qui n’ont pas vu d’eau ni de fleurs depuis longtemps et davantage. Du noir pour des saintes, les vierges qui font des miracles et bercent les petits enfants dans des paniers de branches sèches. Sur le bord du chemin la sauge est en miracle et dérobe aux égorgeurs le corps fourbu du petit qui boite et meurt de soif à l’ombre avec les serpents et les chiens. Ils tirent la langue, filent sur le sable, les gouttes de sueurs et le sel de la volonté. La soif est infinie, le sable brûle les paupières, les étrangers sont sur le dos et sèchent. Je vois passer en rêve dans le temps dans l’ombre et dans l’oubli le souvenir des enfants sages qui disent à la fin du jour pour être beaux, pour être au calme la légende de la sauge et la fuite en Égypte, ouvre tes pétales à mon enfant pour s’y blottir.

Pour s’y blottir dans le sable, sur le gravier, dans l’air du temps, dans le remous de l’air sale, du vent couché, du vent debout qui perce la poitrine et remonte dans l’escalier, qui a chauffé, qui fond, qui meurt. Les sanglots, les histoires, les légendes, les fleurs dures au mal et hautaines et rendues sèches dans l’air lourd. Il y a sur ce passage une grande affliction, un plaisir mort, une brassée de coups de fouets sur les mollets. Les marcheurs marchent encore et aussi rampent sur les flancs et dévorent la poussière. Le serpent marchait droit, les arbres portaient des fruits et ils tendaient la main pour en cueillir et puis ils ont trouvé la ligne, mangé du bien et du mal. La poussière vole avec l’orage sec qui va gronder, la poussière tourne et se pose et sera dans mon panier, sauge en fleur, enfant perdu et rejeté et puis l’écho, l’écho terrible, tu es et reviendra, poussière, tu es et reviendra.

27 Juillet 2006.

lundi 9 juillet 2018

Les rayons tombent.

L’errance est en panne, le vivant se forge au soleil une raison de croire. Il faut chanter à sa gloire, le soleil est présent et pleines les sacoches, la vendange est une fortune. Les lilas ont brûlé, le soleil est tordu et torses les avoines, tout est sec et sans vie, et le bleu est trop chaud. Il y a dans ce monde une ferveur éteinte, un doute sans appui, une silencieuse et triste beauté, le soleil passe sur les feuilles et les oiseaux sont assoiffés. La langue bien pendante et les jointures dures, les muscles verrouillés et le cœur sur la main, les océans debout et les accords sans peine, il faut ignorer tout et rendre grâce, le chaud est en cuve et les raisins tournent de vert à bleu sous le ciel si chaud. La route noire coule et la langue tombe sur la main. Les nuages dévorent la chaleur des grands jours, le silence tourne sur place, les grillons sont noirs debout.

La vengeance, la fureur virent sous le pied et se répandent, il était un grain de poussière. Le chaud, le vivant, la lumière et le silence des grands jours, se fondent dans la mare tiède. Le vide est installé partout. Les lézards sont enfin venus, ils étaient effrayés par le sillage des enfants, des enfants qui tirent la langue et chantent un peu fort souvent et chauffent dans leurs mains les cordons pour saisir la chance. Ils hésitent du nord au sud et du paradis vers l’enfer, les pierres chauffent sous le pied et déchirent le bas du dos. Les enfants dorment à la nuit noire et comptent le cri des hiboux, ils se serrent dans la mangeoire, la crèche est trop tôt venue. Un grand chaudron sous le soleil ébouillante par le haut, l’enfer est froid, le paradis vermeil est un écran pour l’espoir. Il accroche dans ses filets des ailes de petits papillons jaunes, pétales de genêts, à flotter sur la mare chaude. Le ciel se dégage pour voir passer des oiseaux blancs, plus rien ne chante et ne rit et ne dit plus de fariboles, les uns dorment sur les rochers d’autres sous les escaliers, la vérité est au repos, au calme plat, au sommeil.

Le nez sur un barreau de chaise il s’étale et tourne sur le dos, la main est là pour la bataille, pour obéir et reconnaître. Les doigts sont pris dans le rouage, la tête ne pense rien, le chaud est là, il faut attendre et rester coi jusqu’à demain. Ils dorment, dorment et se posent et rien n’avance au grand soleil la maison reste en bas au fond du trou, les fondations sont en attente, les verres cognent sur le banc, la glace est prise et rien d’orage n’est attendu dans l’instant. Il faut penser quand rien ne pense et souffler sur les braises de l’été, brûler le soleil et attendre, les oiseaux un jour vont chanter. Le navire chargé de bruit est en panne sur la mare, les eaux sont chaudes et ne bougent et les oiseaux dorment ailleurs. Le monde tourne et tourne encore, autour du mat trop chaud, trop haut, la révolution vient de l’ombre, il faut penser avant de dormir. Les rayons tombent, tombent et griffent la peau sous les branches, le figuier a bien trop pleuré, du lait sur les traces de blessure en sang et l’eau a donné une calme fraîcheur, une caresse. Un fil de soie pour aiguiller le cheval de feu qui passe et bientôt aussi posera, ses pattes, sa crinière dans le soir calme, dans le soir frais. Bientôt, bientôt, bientôt les nuages, bientôt il fera froid.

27 Juillet 2006.

dimanche 8 juillet 2018

Un air chaud brûle et décompose.

Dans le tourment pour le jour, il tire un char de fruits et de semences, dans l’ombre, il rugit dans l’effort et la joie. Il y a de l’outrance, du verbe tendu, de la vie surtout. Les mots incarnés défont et épouvantent. Un regard sur les horreurs engrangées, éveille des pâleurs, des moiteurs, troublantes au fond de l’âme. Il y a de l’outrance et ils se sauvent et pleurent et laissent dans le noir leur part de liberté. La conscience est où l’aube se lève, il faut chanter la liberté. En reflets sur le mur, les images lancent les illusions et les rêves autour d’un tronc. Une évidence tient debout et porte vers le haut. Dans le silence les images lèvent une grande muraille pour assombrir la vie. Le plaisir est dans le regard d’un œil qui supplie que rien n’augmente la lumière, il faut être enfermé et cacher les désirs. Il faut remplir le sac des voyageurs. Il faut attendre, marcher et refaire et construire. Sur la muraille un pont lance dans les airs une flèche pour toucher un cœur, un corps, les nervures, les pliures et les brisures. Il faut du plaisir, de l’instinct, de la rage mêlée à la raison et à l’effort, à la rigueur, à la méthode, rien n’est possible sans les lois. Le jour naissant est la porte où passe l’air.

Des yeux ont vu ce qu’ils ne pouvaient voir, ce qu’ils ne voulaient voir. La haine est tenace et redoutable, les épis sont foulés sous le pied, la vengeance dresse une flamme de vertus. Il faut accepter que les yeux brillent et se couvrent de larmes et de sel. La vérité est une enfant des rues, les innocents chantent sans avoir peur. Ils sont bien plus que mille et dansent sur les cœurs, les perdus, retrouvés dans l’ombre des forêts, dans le sable des dunes, au soleil couchant qu’un rayon de cuivre dorait du cœur au genou. Avec le vent qui souffle, avec les hauteurs, avec la pluie qui tombe et remplit le présent de gouttes fraîches et de grêlons le dessous des arbres, les mots les plus purs, les paroles sincères sont nés de la vie en tourbillons, dans la moiteur et dans l’outrance, dans l’ombre repensant la lumière.

Un cœur abandonné enfante les roseaux et les fend. Il les refend pour entendre le son pur de l’espace. L’infini a poussé sur un tas de cailloux, sur une roche maigre, la noirceur vaut de l’or et le paradis flambe. Les insectes sont tombés et brûlent sur la pierre, le pain est jeté et l’eau le retourne, le lanceur est parfois perdu mais les ombres sont vives.

26 Juillet 2006.

samedi 7 juillet 2018

Chanter en Août.

Chanter en Août, jongler avec l’infini et les ruines et finir sur le fil. A tâtons chercher et trouver les bêtes au pré, les dorades sous les pierres, les escargots dans la caisse et le soleil au fond d’un seau. Les ruines sont sauvages et les remords chagrins, le trait tiré sur la face, il n’y a plus de soir ni de matin, les chaises chauffent sous les arbres, les miroirs sont piqués et tristes, la fraîcheur est un souvenir. Il fera froid un jour ou l’autre. La vie accumule les leçons, les savants sont en embuscade, il faut frotter, frotter et effacer les barricades, les calicots, les luminaires, le soleil est bien trop haut.

Les muscles fondent sous le lierre, les oiseaux taisent leurs ébats. Il y aura un jour, jour de gloire, le retour des enfants perdus, ils joueront sans croire, sans trembler et sans rien commander. Le vent est posé sur les eaux, les guêpes plongent du mur dans la mare, les lézards sont cachés, il n’y a rien sous l’arrosoir et plus de roses sous les rayons, les combles sont trop chauds, la maison est une écumoire, pour un bouillon à faire entendre, une bulle après l’autre, un écho sans suite au rire sur le chemin. Dans la poussière, dans la main, une goutte d’espérance, une rosée pour penser en goutte.

Une fleur bleue qu’on arrache devant la porte, la misère est trop portée, les rayures sont sur la façade, le ciel est blanc de nuages, la lumière suinte sur les bras. Il faut entendre les gouttes du linge entre les fils, il chauffe, il est trop lourd et ploie sur place et coule sur le gravier. Il chauffe, chauffe et recommence et coule des doigts, des ongles, coule une liqueur, une évidence, un remous de chair sur le banc. La pose est instinctive, les rouages sont précis, il frotte, frotte et vient l’eau vive et le silence entre les doigts. Ses erreurs avouées, à effacer, il est à blanc et chauffe dans l’ombre.

Il gronde sous les branches basses. L’air glisse du cou aux plis du genou, il est chauffé et chauffe encore, plein de rage et de colère, causes perdues d’avance, les gardiens gardent les troupeaux et trient des races de moutons sans peaux, d’agneaux à égorger bien vite. Tendre la laine sur branche et monter vers un royaume, les rois ont fermé la porte. A chaque fenêtre un épouvantail frémit à chaque souffle de la liberté. Louer le mois d’Août, chanter l’aise, frémir à chaque souffle et sauter dans le bassin, les guêpes plongent du mur dans l’eau, on croit mourir, il passe tout proche.

Il le frôle de la main, un doigt sur le dos. L’églantier soupire, il met sa main sur les épines, il tire et frotte, du sang coule sur la jambe. Une ruine comme une coquille vide à tâtons enfonce l’aiguille et griffe le cœur et la raison. Dans l’ombre sans écho, dans le silence, les enfants sages disent leur leçon et leurs compliments. Elles tombent dans le bassin, les graines de sable et la poussière. Les guêpes tournent sans fin du mur chaud vers la fraîcheur, le soleil est brûlé de joie et grille chaque goutte sur le dos, sur la main. La sueur coule et persiste. Le linge est couvert de rosée le matin.

Dans le brouillard, il fera nuit et le jour viendra.

25 Juillet 2006.

vendredi 6 juillet 2018

Simplement, sûrement, la grâce est abondante.




Notre jour est au combat, tous s’enferment et tombent sur eux même. Un grain jeté, active la mémoire, les fleurs communiquent l’ardeur au mal.

Ils comptent, pèsent, la menace est posée, la force est convoquée. Il faut plier pour écouter une parole, embrasser un geste, chanter aux étoiles et gonfler l’infini. L’aurore a relevé le pas des assoiffés, ils se penchent, la vie est pleine et pleins les désirs. Les compteurs comptent le partage, la beauté est invisible et promène sur la peau les souvenirs et les regrets. Ils vont venir peser la poussière et engranger les fétus. Les causeurs causent et chauffent sous la paille, leur moisson se dessèche et coule à travers l’osier, leur surface des choses est pleine de cailloux, ils en prendront sur le nez, sur l’arcade et saigneront longtemps. Les compteurs, comptent en causant. Ils sont fermés sur eux même et dressent des barrières et chauffent sous le foin. Le blé ne germe pas sous leurs dents, il est remué loin, il leur faut courir à l’avance. Le blé est trop sec, le linge râpé, les collines et les arbres, sèchent d’un vent de soif sous la langue qui pend.

Notre vie est jugée sur la table, pesée et disséquée et choisie, à l’odeur des paniers à percer. Que rien ne bouge et se déplace et ne vibre sous le doigt et les ongles. Les amants sont comblés, les causeurs en causent et remplissent leurs coffres de ces voluptés. Notre linge sèche sur la pierre et l’eau chauffe sous le soleil monté. Nous descendrons encore et boirons aux corneilles et dompterons le ciel et faucherons le vent. Les muscles agités et luisants, nous sommes plus que mille et toujours à cacher.

Nous serons en groupes et franchirons les cols et sortirons fourbus, harassés de malheur, silencieux et blêmes et pleins de frissons et d’autres conteront intacte la pureté. Les rêveurs vont et viennent et chauffent dans le bassin, les épaules meurtries, les poils arrachés et le soupçon secret. Il ne faut pas chanter trop haut, il faut herser la colline, les animaux y vont paissant des éventails de lune endormie, des ombres de fougères et des brins de paroles en vol. L’illusion berce et convoque plus d’ombre et de nuit que de jours et d’oiseaux. La joie, les souffrances et la liberté pour tous, ils refusent ce vent et contemplent le respect brutal et sourd.

Un vrai combat émeut et rend vigueur et forces aux tombés, à ceux qui mêlent d’or le ciel et les orages. L’eau berce et lave les chansons. Les nettoyeurs récurent et étalent la boue sur le cuir. Ils sont lancés au ciel et rêvent des étoiles, ils foulent le même air et rincent le miracle, en souvenir, en souvenir du pays, des rencontres de ciel et d’enfer, les nettoyeurs nettoient et vident la table du festin. Il y a un secret à partager dans la lumière, ils ouvrent les coffres pour enterrer la vie. Ne donnez rien, gardez tout et chantez, les petits oiseaux sont sur la branche et coursent les cigales. Simplement, sûrement, la grâce est abondante.

25 Juillet 2006.

jeudi 5 juillet 2018

Joyeux retour.

Joyeux retour.
Du regard au père.
De moi à la liberté.
J'aime pour quitter.
Joyeux retour.

24 Juillet 2006.

mercredi 4 juillet 2018

Un vol de flamants ...

Un vol de flamants, un soir couleur de pins. Plus vrais que les monstres d’Orphée, ces flamants volent sur la mer. Une nuit d'automne peut-elle mettre un peu d’air dans l’été ?

Il jette des cailloux, mange des chardons, boit la lave de l'orage, où vont les ailes des papillons, faut-il une guerre ?

Sur la langue du monde, portée, Eurydice reste aux enfers, elle tient la lyre d'Orphée. Le corps à la traîne, les yeux voilés, d'autres en rage sont pour la guerre, comment les arrêter, qui en triomphera ?

24 Juillet 2006.

mardi 3 juillet 2018

Il est le temps de boire.




Il est le temps de boire et commencer et tourner sans fin sous le soleil, il éclabousse et recommence et tourne sur lui. Il n’est rien, une goutte sous le sable, il évapore et recommence et tourne, tourne sur le sol et commence un refrain, oublier et recommencer, vaincre et partir et repartir et commencer enfin. Forcer, forcer la trappe, forcer le destin et glisser de la lumière sous les doigts. Il recommence et voit, l’eau avance, elle se donne et commence, et force et renâcle et recommence. Les filets gouttent sur le torse et coulent sous le flanc, sous l’espérance, il recommence et tord la bouche et aboie. Dans l’air et sur l’eau tourne, tourne et avance et recommence et vient bien et vient loin et accepte. Le soleil est levé le matin, il est un soir qui avance et une nuit à tourner sur le pavé et songer, songe et songe encore. Sonne le jour, il vient ici et repart loin et droit devant et peu à peu avec courage, il défait la gerbe, refait le lit et avance dans l’air trop chaud. Il rit et commente et voit au loin le matin clair, l’endroit si frais, le lieu immense où le ciel tourne sur le jour et commence et recommence franchement.
Ils avalent l’eau et suivent le pas en avance et comptent, ils rient de loin et commentent et fond des ronds sur leur peau et glissent sous le drap leur chaleur et glissent sur le dos. Ils tournent et recommencent et laissent le mal se donner et recommencent, inventent un avenir, un champ de bleu et de poussière, une clé pour les oiseaux. Ils se lamentent et inventent un regret pour la liberté. Ils sont couchés bien loin du monde et sur le dos voient les oiseaux, ils entendent les étoiles dans le jour nouveau. La nuit est offerte au ciel et au jour, ils sentent le passage, les oiseaux jouent avec le bleu. Les nuages sortent de loin et défont la mesure, les blancs sont couchés sous le drap et tirent sur la jambe, la chair est solide et chaude. Dans l’eau, pour la vie et la joie, ils commencent et tournent, dans le jardin ils font une histoire, un air de rien, une fin pour la liberté. Les signes entremêlent la chair et l’ongle et les yeux. Ils voient sous les branches, ils sont couchés et l’herbe pique, l’air est plus lourd et loin du cœur, ils sont figés dans la mesure et chauffent sur le temps. Les heures passent, ils éventent leurs émotions, ils tirent sur la jambe lasse, la chair est dure et sans fond. Ils vont et viennent et inventent un nouveau jour, une saison et donnent au temps qui reste des trésors de joie et de pardon. Forcer, forcer et perdre la mesure et glisser sur la joie des autres et commencer un monde ni juste ni serein, plein de raison et sans repères. Les oiseaux couchent une nichée en silence. Le trouble installe des regards sous le feuillage. Les rêves préviennent, les doigts seront crochets et la petite fleur d’été sera paille. Ils filent, filent et pressent le pas, le temps menace, il faut attendre et recommencer. Le ciel se fane et avance, et calme la chaleur du jour, la respiration est plus lente et plus petits les ronds dans l’eau. Le calme, la sagesse, le temps manquent toujours, il faut enfoncer la rame, commencer un sillon plus loin et plus profond. Le temps presse et n’attends pas, la vie est d’un calme alarmant.

Les oiseaux chantent sous les branches, les guêpes piquent, la sueur coule sur le torse et glisse sur le flanc caché. Forcer, forcer la trappe, forcer le destin et glisser de la lumière sous les doigts.

20 Juillet 2006.

lundi 2 juillet 2018

Il raconte l’oubli.

Il entend les voix oubliées et le murmure de l’eau sous le poids des cailloux mouillés par un pied sorti, sorti luisant de fraîcheur pure, de peau raclée et nettoyée. Il tourne et retourne sur lui dans l’eau et sous le poids des guêpes, les insectes piquent le bras mouillé.

Une espérance meurt chaque nuit, ils sont beaux et séduisants et présents dans les jeux. Posés sur le rocher ils contemplent la mer et pensent : laissez moi, laissez moi mourir, adieu tout m’abandonne. Ils racontent l’oubli et perdent pied. En pleurs, si proches de la vérité, nue dans sa fontaine, ils sortent de l’ombre pour chauffer les cailloux et rompre les amarres et partir dans le point du jour voir plus loin l’herbe verte, ils forcent, forcent et éclatent la peau et remplissent un sac d’herbe rase. Il faut laver, laver et laver encore et rejeter l’eau noire, elle coule sous le drapeau et flotte sur leur solitude.

Il raconte l’oubli et remonte la pente, il frémit sous le gel et voit ces mains trembler et forcer sous le ciel trop de portes, les trésors s’accumulent et chauffent sous leurs pieds. Il y au monde une infernale nécessité dire et redire et faire entendre et proclamer. Dans le désert, vivant et solitaire, il chante son royaume et défend sa clarté. Le point du jour lance sur le dos du coq un silence mourant et fait une offrande à la vérité. Il faut respirer et souffler et se tendre et donner à rêver souvent, une torsion de la fleur sur le pommier, du jus dans la bouteille, du serpent sur les yeux et du regard dans la fontaine. Il y a au monde des berceaux de dentelle, ils sont d’enfants de rois qui dorment sous l’ombrage, il faut entendre, il y a une trace à laisser dans le monde, un doigt y perce l’eau et tient le froid sous l’ongle.

L’oubli, la pente, les regrets, les mensonges, la peur et ceux qui brillent et ceux qui usent leurs jeunes forces, sans montagne à escalader, simplement, ils perdent en gouttes au bout des doigts l’éclat du jour. La chaleur a brûlé leur tête et fracassé l’espoir d’être dans ce royaume, ils sont nombreux et ignorent encore le sens du voyage. Ils ferment leur vie sur leur cœur et perdent en mensonges la vérité et la grandeur. Le point du jour leur lance une flèche silencieuse.

19 Juillet 2006.