Il entend les voix oubliées et le murmure de l’eau sous le poids des cailloux mouillés par un pied sorti, sorti luisant de fraîcheur pure, de peau raclée et nettoyée. Il tourne et retourne sur lui dans l’eau et sous le poids des guêpes, les insectes piquent le bras mouillé.
Une espérance meurt chaque nuit, ils sont beaux et séduisants et présents dans les jeux. Posés sur le rocher ils contemplent la mer et pensent : laissez moi, laissez moi mourir, adieu tout m’abandonne. Ils racontent l’oubli et perdent pied. En pleurs, si proches de la vérité, nue dans sa fontaine, ils sortent de l’ombre pour chauffer les cailloux et rompre les amarres et partir dans le point du jour voir plus loin l’herbe verte, ils forcent, forcent et éclatent la peau et remplissent un sac d’herbe rase. Il faut laver, laver et laver encore et rejeter l’eau noire, elle coule sous le drapeau et flotte sur leur solitude.
Il raconte l’oubli et remonte la pente, il frémit sous le gel et voit ces mains trembler et forcer sous le ciel trop de portes, les trésors s’accumulent et chauffent sous leurs pieds. Il y au monde une infernale nécessité dire et redire et faire entendre et proclamer. Dans le désert, vivant et solitaire, il chante son royaume et défend sa clarté. Le point du jour lance sur le dos du coq un silence mourant et fait une offrande à la vérité. Il faut respirer et souffler et se tendre et donner à rêver souvent, une torsion de la fleur sur le pommier, du jus dans la bouteille, du serpent sur les yeux et du regard dans la fontaine. Il y a au monde des berceaux de dentelle, ils sont d’enfants de rois qui dorment sous l’ombrage, il faut entendre, il y a une trace à laisser dans le monde, un doigt y perce l’eau et tient le froid sous l’ongle.
L’oubli, la pente, les regrets, les mensonges, la peur et ceux qui brillent et ceux qui usent leurs jeunes forces, sans montagne à escalader, simplement, ils perdent en gouttes au bout des doigts l’éclat du jour. La chaleur a brûlé leur tête et fracassé l’espoir d’être dans ce royaume, ils sont nombreux et ignorent encore le sens du voyage. Ils ferment leur vie sur leur cœur et perdent en mensonges la vérité et la grandeur. Le point du jour leur lance une flèche silencieuse.
19 Juillet 2006.
Une espérance meurt chaque nuit, ils sont beaux et séduisants et présents dans les jeux. Posés sur le rocher ils contemplent la mer et pensent : laissez moi, laissez moi mourir, adieu tout m’abandonne. Ils racontent l’oubli et perdent pied. En pleurs, si proches de la vérité, nue dans sa fontaine, ils sortent de l’ombre pour chauffer les cailloux et rompre les amarres et partir dans le point du jour voir plus loin l’herbe verte, ils forcent, forcent et éclatent la peau et remplissent un sac d’herbe rase. Il faut laver, laver et laver encore et rejeter l’eau noire, elle coule sous le drapeau et flotte sur leur solitude.
Il raconte l’oubli et remonte la pente, il frémit sous le gel et voit ces mains trembler et forcer sous le ciel trop de portes, les trésors s’accumulent et chauffent sous leurs pieds. Il y au monde une infernale nécessité dire et redire et faire entendre et proclamer. Dans le désert, vivant et solitaire, il chante son royaume et défend sa clarté. Le point du jour lance sur le dos du coq un silence mourant et fait une offrande à la vérité. Il faut respirer et souffler et se tendre et donner à rêver souvent, une torsion de la fleur sur le pommier, du jus dans la bouteille, du serpent sur les yeux et du regard dans la fontaine. Il y a au monde des berceaux de dentelle, ils sont d’enfants de rois qui dorment sous l’ombrage, il faut entendre, il y a une trace à laisser dans le monde, un doigt y perce l’eau et tient le froid sous l’ongle.
L’oubli, la pente, les regrets, les mensonges, la peur et ceux qui brillent et ceux qui usent leurs jeunes forces, sans montagne à escalader, simplement, ils perdent en gouttes au bout des doigts l’éclat du jour. La chaleur a brûlé leur tête et fracassé l’espoir d’être dans ce royaume, ils sont nombreux et ignorent encore le sens du voyage. Ils ferment leur vie sur leur cœur et perdent en mensonges la vérité et la grandeur. Le point du jour leur lance une flèche silencieuse.
19 Juillet 2006.
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