Sous le voile entrouvert ils rentrent et se confortent et remettent un peu de vie dans la grotte trop chaude et rampent sous la table et défont et commencent une prière et recommencent et repartent et reviennent, finissent et recommencent. Il faut remonter la pente, baisser le col de la chemise et fermer la ceinture et reprendre l’éclair et sillonner la lune et serrer et reprendre la vie à son commencement et rendre et brûler une étendue de joie, pour enfoncer des clous tordus dans le pied d’un fétiche d’Espagne, une statue de Blaise le panseur couverte de rubans et de traces de sang.
Il agite sur des murs délavés les ombres des saints du calendrier, il fait un geste, une invocation, un rite désolé et perdu dans le temps que la matière absorbe, il est un peu jaloux. Il est ignorantin et de petite mémoire et poursuit du regard des ombres envolées et tournées sur le devant et finissant au col et montant sur la manche, un univers entier sur une simple chemise. Les buveurs de rire avalent et prennent pour eux ce qui les déshonore.
L’ombre et le froid installent ce vallon, y passent des naïades et des faunes surpris par la volupté, dans l’oubli du salut, dans le refus du dire, dans la perte des dieux et dans l’absence de sources. Il faut ici un geste large pour organiser des effets de tendresse et des élans de joie, des aveux pour la paix et le refus du pire, pour dire et convoquer l’éternité souvent, et rendre l’âme pure et propre et sortir des blasphèmes. Il y a dans l’air un manque de raison qui éloigne le sens et remplit de pardon les émois, les avances et le geste des purs. Ils lancent aux coins du monde un appel, seulement dire : « ici un homme meurt, ici un homme naît et voici pour toujours le titre de sa gloire, il sera à jamais celui qui porte sur le dos une histoire trop lourde ».
Ils lui rendent un hommage plein d’hésitations. On oubliera de dire ce nom nouveau qui remonte la pente et fait le chemin des chevaux vers les vaches saignées. Ce nom vient de la mer et l’esprit est sur l’eau, les hommes du sel sortent leur vie du sac. Les purs disent et dansent sur l’eau claire et rêvent dans le vent, ces hommes sont comblés et parlent des usages et font des paris fous sur le poids des paroles, sur le prix d’un miracle et sur la clarté qui unit deux tapis, ils couvrent un pan de terre et un voile de ciel et recommencent les mains tendues entre deux heures, le temps est maintenu il montre sur la peau le clair sourire et la chance de naître prés du ciel, les yeux vers le haut. La confiance est maintenue, la parole ouvre les mains et chasse le souffle des bêtes, la confiance frémit sur le pont ouvert des âmes pures. Le froid a recouvert chacun d’un pli d’espérance et les berce dans les fils de la vie, les guetteurs sur le toit du monde sont en attente et chacun chante sa chanson il faut croire et rêver, les chants et les prières remplissent les oreilles et font danser le cœur. Le rêve est en marche et descend sous les arbres, les hommes sages vont parler et libérer les corps d’un poids d’inquiétude.
19 Juillet 2006.
Il agite sur des murs délavés les ombres des saints du calendrier, il fait un geste, une invocation, un rite désolé et perdu dans le temps que la matière absorbe, il est un peu jaloux. Il est ignorantin et de petite mémoire et poursuit du regard des ombres envolées et tournées sur le devant et finissant au col et montant sur la manche, un univers entier sur une simple chemise. Les buveurs de rire avalent et prennent pour eux ce qui les déshonore.
L’ombre et le froid installent ce vallon, y passent des naïades et des faunes surpris par la volupté, dans l’oubli du salut, dans le refus du dire, dans la perte des dieux et dans l’absence de sources. Il faut ici un geste large pour organiser des effets de tendresse et des élans de joie, des aveux pour la paix et le refus du pire, pour dire et convoquer l’éternité souvent, et rendre l’âme pure et propre et sortir des blasphèmes. Il y a dans l’air un manque de raison qui éloigne le sens et remplit de pardon les émois, les avances et le geste des purs. Ils lancent aux coins du monde un appel, seulement dire : « ici un homme meurt, ici un homme naît et voici pour toujours le titre de sa gloire, il sera à jamais celui qui porte sur le dos une histoire trop lourde ».
Ils lui rendent un hommage plein d’hésitations. On oubliera de dire ce nom nouveau qui remonte la pente et fait le chemin des chevaux vers les vaches saignées. Ce nom vient de la mer et l’esprit est sur l’eau, les hommes du sel sortent leur vie du sac. Les purs disent et dansent sur l’eau claire et rêvent dans le vent, ces hommes sont comblés et parlent des usages et font des paris fous sur le poids des paroles, sur le prix d’un miracle et sur la clarté qui unit deux tapis, ils couvrent un pan de terre et un voile de ciel et recommencent les mains tendues entre deux heures, le temps est maintenu il montre sur la peau le clair sourire et la chance de naître prés du ciel, les yeux vers le haut. La confiance est maintenue, la parole ouvre les mains et chasse le souffle des bêtes, la confiance frémit sur le pont ouvert des âmes pures. Le froid a recouvert chacun d’un pli d’espérance et les berce dans les fils de la vie, les guetteurs sur le toit du monde sont en attente et chacun chante sa chanson il faut croire et rêver, les chants et les prières remplissent les oreilles et font danser le cœur. Le rêve est en marche et descend sous les arbres, les hommes sages vont parler et libérer les corps d’un poids d’inquiétude.
19 Juillet 2006.
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