vendredi 31 mai 2019

Hommage.

vendredi 3 décembre 2010

Un silence de lait

.

Un silence de lait est tombé dans le bol du jour

le monde s’est arrêté, le temps s’est suspendu
Alors, la musique a perlé … Bach a posé sa couleur
là, dans le bol de lait, en plein milieu du jour
une touche de lumière … une note en son cœur
petite perle blanche striée noir en son œil

Une note de silence est entrée dans son cœur
elle a percé fragile la pelure de l’âge … Absolu
Dans la patience et le doute une étoile se dessine
couleur des cimes grises de sa jeunesse intime
une pierre, un refrain sur le dos de la page
une griffe d’enfant-chat qui trace le message

Une note de lait a repeint le silence de la phrase
elle a goutté docile sur le rebord des lèvres
La tendresse du jour s’est emparée du ciel… Bleu
azur comme les yeux du nouveau-né qui bâille
petite bouche grande ouverte à la beauté gracile
qui frappe de sa langue le calice blanc du monde.


(Peinture : Neige / Claude Monet)

15 commentaires:

Bruno a dit…
Une perle de mots ...
camille a dit…
Un matin de lait et de blancheur immaculée, où la peinture, la poésie et la musique se font écho.

Très beau, je vous souhaite une journée heureuse dans cette beauté que vous savez si bien accueillir.
amitié

Camille

" J’ai appris à me battre avec la toile, à la connaître comme un être résistant à mon désir (= mon rêve), et à la soumettre à ce désir par la violence. D’abord elle est là, comme une vierge pure et chaste au regard clair, à la joie céleste, cette toile pure qui est elle-même aussi belle qu’un tableau. Ensuite survient le pinceau plein d’espérance qui, tantôt ici, tantôt là, la conquiert peu à peu avec toute l’énergie qui lui est propre, comme un colon européen lorsqu’à travers la sauvage Vierge Nature, à laquelle personne ne toucha jamais, il se fraye un passage à la hache, à la bêche, au marteau, à la scie pour la plier à son désir."

V. Kandinsky : (Regards vers le passé).
jeandler a dit…
Un oiseau, là, dans le ciel
un corbeau
une noire pointée
Frederique a dit…
J'aime ces correspondances qui étayent chacune de tes expressions, la prolongent, la précisent, l'interrogent aussi et cherchent.
Gérard Méry a dit…
tapis blanc, silencieux et craquant à la fois
O a dit…
Il règne en ce lieu une singulière atmosphère poétique et mystique d’où émane l’altruisme.
De votre mémoire du silence s’élève une pensée visionnaire et éclairée, quelque chose qui s’apparente à la liturgie, au sacré. Il y a dans ce texte un parfum de pureté qui à la fois m’émeut et me met en joie.
Je suis Il, je suis O qui vous lit régulièrement en respect et silence.
jeandler a dit…
Le ciel encore lourd
ce matin laiteux
des tourbillons de plumes...
J... a dit…
Se nourrir à la corne d'abondance
Boire à cette poitrine qui coule
Recevoir et le prendre avec amour

♥♥♥
mémoire du silence a dit…
@ Bruno ... et mots perlés...


@ Camille... merci chère Camille pour cet extrait de Kandinsky... oui, se poser sur la toile, entrer dans le blanc et s'y mouvoir pour que naisse enfin le tableau... merci et belle vie.


@ Jeandler... un oiseau, là dans le ciel, oui rien ne t'échappe...


@ Frederique... merci Frederique pour ta lecture critique... je ne sais pas si j'ai voulu faire tout cela, je ne sais pas.


@ Gérard... oui, une belle musique qui crisse sous nos pas.


@ O... grand merci pour ceci, pour cela.


@ Jeandler...
Plumes laiteuses
et ciel tourbillonnant
dans la lourdeur du matin


@ J...
Avec amour
se gorger
du nectar
lacté ♥
et divin
Neyde a dit…
"5.Quicomque aime le silence, devient un des amis particuliers de Dieu, et, tandis qu'intérieurement il lui parle dans les sentiments que lui inspire une sainte familiarité, il en reçoit sa lumière."
L'échelle sainte - Onzième Dégré - St.Jean Climaque
Maria, um beijo para você
maria-d a dit…
Muitos obrigado meu querida amiga

Eu o beijo


C'est ainsi ?
Estourelle a dit…
Voir un nouveau-né qui baille
et c'est un tel abandon...

Bach qui tombe dans le bol
le monde reprend sens...

Merci aussi à tes mots!!
maria-d a dit…
Le monde reprend sens lorsque l'on sais poser le regard sur l'essentiel n'est-ce-pas ?

et merci pour les tiens... mots
dangrek a dit…
Ravissement des sens !
Merci Maria
maria-d a dit…
Vos mots me touchent chère Danielle, merci

jeudi 30 mai 2019

Un été en retours. 30





En quoi, Phénix jette fort sa vie. Et quoi qu’il y ait froidure, son cœur entrouvre la pomme et l’amour.

Sa joie accorde à nos oreilles la loi du vent, il lèche et effeuille, les volets, sa force est sans repos.

 
Inquiet, à grande raison, sans pause, il assène à l’huis, la mer, ici. Merci enfin, rimes, nous vous avons rougies et
11 décembre 2010.



Avec Maria Dolores Cano, ici et .

mercredi 29 mai 2019

Moi qui sais des lais ...

Moi qui sais des lais... 

Un lait en silence est tombé au bol du jour, le monde est arrêté, le temps est suspendu, la musique en perles, pose la couleur au milieu du jour, une touche de lumière, une note en son cœur petite perle blanche striée, noire en son œil.

Une note de silence dans son cœur perce la pelure de l’âge. Dans la patience et le doute une étoile dessine la couleur des cimes grises, sa jeunesse, une pierre, un refrain au dos de la page, une griffe d’enfant, le chat trace le message.

Une note, un lait, peignent le silence, la phrase goutte au rebord des lèvres. La tendresse, le jour, parent le ciel bleu, les yeux, le né bâille nouveau, bouche ouverte à la beauté, et frappe de la langue le calice du monde.

04 Décembre 2010.

 
1 commentaire: if6 a dit…

Un vent monte de la mer portant brindilles et étincelles pour la louange. Tout est présent là, la tendresse et le jour, la tendresse des rayons fragiles et la beauté du monde telle que nous, oui nous, pouvons la voir ensemble. 


 27 août 2011 à 18:47

mardi 28 mai 2019

A lui, en lui, il s’accroche.

A lui, en lui, il s’accroche.

Il frissonne, il grelote et s’endort, il se tait sous le mouchoir des absents, il frissonne. L’hiver chauffe les enfants aux chemins, avant le sable. Il pince la joue et mouille le cou, les larmes sont brûlantes.

Au vent, l’hiver un cœur frappe au carreau. Le cou, sans rien, sans dents, demain les hiboux sur le champ : une feuille au ciel, dans un œil, sur le fil, il chante, il danse et palpite, flocon de neige pris au piège.

02 Décembre 2010.


lundi 27 mai 2019

Un été en retours. 29 bis

.
Avec Maria Dolores Cano, ici et ici.

" Hier c’est la jeunesse, hier c’est la promesse* :

une conversation au grenier la nuit,
une à une, les images montent du puits,
un miroir ouvre aux énigmes, lequel écrit ?
Vers les sans langage, l’absence, un cri,

hier c’est la jeunesse, hier c’est la promesse. "

27 Novembre 2010.

* Paul Eluard, “Poésie ininterrompue”.

jeandler a dit…

Lequel dit ?
Laquelle écrit ?
A moins que ce ne soit l'inverse

Dans la nuit
le poème se dessine
et frappe à la lucarne

01 septembre 2011 à 10:26

dimanche 26 mai 2019

Résonance, retour. Pour Maria Dolores.



.



Sur les traces du vent, le ciel tire l’horizon. Le monde éclate et défie la mort. La lumière en eux, la lumière pour eux, ils attrapent, ils enlacent, ils retournent le chemin et prennent l’espace. Les bêtes et les hommes serrent, un lien monte au ciel à l’heure des sacrifices. Les petits oiseaux, les herbes volent, à la caresse du vent. D’autres viennent, chantent et dansent, et s’aiment sur la branche. Ils frottent le cœur et lavent sous les fleurs. Ils accrochent le soleil, et boivent. Le fil au temps embellit les âmes, soulage le corps des mots de sang. Les enfants vers la mer chevauchent en riant, du sable lance le galop entre les flots et les lames. Sur la plage, ils reviennent de leurs fatigues, des blessures et des peines. Ils se jettent, crucifiés, face au ciel. Ils avalent des lambeaux d’écume. Ils roulent, ils enlacent, ils étreignent et se perdent. 


Au creux, des oiseaux de paille piquent. Le pied frotte dans l’herbe. Les oiseaux croisent le bec et crient dans le ciel : un vol sûr, un vol pur. Dans le ciel, ils sifflent, dans l’eau noire claquent le bec et glissent. Au bas les hommes, la peau, le visage, le torse, grands, forts et beaux, la voix, le ciel déchiré sur l’étang : un éclat d’oiseaux blancs, des légendes aux oreilles. L’été est au temps, aux oiseaux, et aux fleurs sur les branches, aux cœurs. 



Le silence installe, le silence est parfait, dans l’herbe le soir coupe la rosée. Les oiseaux marchent sur l’ombre, revenus des dunes. Ils glissent sur les branches, ils roulent sur les vagues, et roulent leurs becs au cœur des grands secrets. Le ciel est, le ciel est de rosée, le ciel est d’encre et d’eau fumée. Ils sont, et regardent la vie, ils sont et attendent le réveil. Ils ferment les yeux et tournent vers le ciel, ils lèchent, ils boivent l’enfance, bleue. Sur la terre, dans la fragilité, ils rient du mensonge. L’air court et inonde l’horizon. Le soleil tient les joues. 


Il, ouvre les bras et cueille le ciel. Il, est heureux, est nu, est pur, il, est sincère, avec le vent, il, offre au ciel des bouquets de pleurs et de lumière. Le secret est lourd, les oiseaux se taisent. Ils chantent avant l’orage, avant le temps, ils partagent la ferveur et le cœur des phrases. L’espace retrouvé, une étoile, pierres, de l’ombre au ciel, sans nombre. Les fleurs au champ appellent, la lune sur le toit, et versent une pluie sur une heureuse enfance. Il, est là, dans la vie, il, avance, il, dit, il, fait, il, espère. Il, foule le chemin, il, pense, il, respire, il, enfonce le pied dans la terre. Les fleurs sourient, il, passe et sourit au silence, il, passe sans dire. Les oiseaux caressent ses pas, il, marche, sans dire, il, traverse le vent.

24 Novembre 2010. 


Avec MariaDolores Cano, ici et .

Et 1 commentaire: jeandler a dit…

" Les oiseaux marchent sur l’ombre, revenus des dunes "
le sable encore chaud de l'été
où se logèrent un temps nos corps
un temps d'orage larvé
là-bas en dialogue avec la mer
t'en souviens-tu, nous aussi
revenus des dunes ?  
 

samedi 25 mai 2019

Plus à part,

 
Plus à part, il a son temps et il le ferme, il y rencontre son semblable, il rassemble sa différence, dans le faste d’une phrase : d’un bras à l’autre, il augmente, il réduit ses siècles

Les siècles, quelques jours pour sa vie.

Les chacun créent, travaillent : une vie, façonne : une splendeur à dévoiler, enfouie, invisible, lointaine, à revoiler, à dire, écrire, graver, buriner, il garde le verbe, il charge.

21 novembre 2010.

vendredi 24 mai 2019

Un été en retours. 29

En général,
est-ce le nouveau monde ?

Il en veut, il commence, tendu,
la pluie mouille le linge presque sec,
oh, général, une vie de misère.

Général,
est-ce un nouveau monde ?

11 novembre 2010.

jeudi 23 mai 2019

Un été en retours. 28

En écho, en écho,
la longue plainte,
les grands sanglots,
les femmes disent :

les oiseaux, les poissons,
un jour de création,
après le partage des eaux.

Un cœur perdu à l'ombre,
et du miel sous la cendre,
un jour d'eaux assemblées.

En écho, en écho,
les grands sanglots,
la longue plainte,
les femmes disent.

10 Novembre 2010.

mercredi 22 mai 2019

Un été en retours. 27

Bois, feuilles, racines,
ô, larmes arrachées aux heures sans couleurs,
et dans le chant des eaux : les paroles perdues. 


09 Novembre 2010.

mardi 21 mai 2019

Un été en retours. 26

samedi 20 août 2011

90

.








Dans le sablier, pour rien,

pendant le temps,
la pluie tombe,
on y meurt un peu,

pour rien, dans le sablier. 




04 novembre 2010.

1 commentaire:
pierre a dit… 
 
Du temps, la pluie ne sait rien
elle tombe mécanique
en grains de sable
dans la bouche un goût d'amertume
si vite passe 


lundi 20 mai 2019

Un été en retours. 25

Actualité.

Nausée,
alerte orange,
le soleil est parti.

Ils sont tristes
et s'interrogent.

Un grand soleil,
d'amour chargé,
jusqu'à la nausée.

30 Octobre 2010.

dimanche 19 mai 2019

Beau dimanche, entre deux retours d'été.


Un été en retours. 24


dimanche 14 août 2011

88

.
















Dans le vent,
devoir
de feuille morte. 







Texte de Miche "Un été en retours. 24" ... 30 Octobre 2010.
 
1 commentaire:
pierre a dit…
Jusqu'à la dernière
le vent ritournelle cueillera
les hirondelles

samedi 18 mai 2019

Un été en retours. 23

Et l'existence,

se brise à être
ou ne pas naître,
on se brise, on se.

De la prudence,
de l'or,
de la nourriture,
ô, se briser, se,
et trouver l'imprudence.

30 Octobre 2010.

.Un été en retours 23.jpg

Avec Maria Dolores Cano ici.

vendredi 17 mai 2019

Avec Wanchaï.

Ô triste, triste était mon âme : un mot seulement, triste, bien sûr.


Il est pénible, ce monde à la fenêtre, les pierres étoilées aux étagères pesantes, il y a des jours ainsi, de chapeaux noirs et de regards tristes : du balcon sur les nuages les montagnes des Alpes, ah oui, il faudra, il ne faudra rien du tout, et du fromage fort, et des rêves, la beauté dépassée, la vie est en attente.

Et d'une autre façon : on en mange, on en explose, du mot et des saisons, des rimes, de la joie, dans l'été et la paille, parmi les jambons, ô, les grands jets d'eau sveltes parmi les marbres.

30 Octobre 2010.



Éclaircir sa tristesse

Sur la page jaunie

Par la perte le deuil



Avec ces vers anciens

Respectant la césure

Et l’esprit des espitres



Mal vit qui ne s’amende*

Disait à ses amis

Ce poète brûlant

Après l’avoir fauché

Le chiendent du jardin

La zizanie des vers



Mal vit qui ne sait pas

Sa tristesse tourner

En cueillaison d’un rêve**



Comme ces vers nouveaux

Adressés à ses ami.e.s

Œuvrant ès poésies



Jean-Jacques-Dorio

* Michel d’Amboise ** Stéphane Mallarmé







mercredi 15 mai 2019

Avec Jean Jacques Dorio.

Je suis et ne suis pas une question pour ce bas. Ces signes sur la page griffent la volonté en fin. L’instant ouvert au monde le cœur bat, à vie ouverte.


Ce va-et-vient sur la plage, un sac vidé, un autre plein, dans la rumeur des vagues, à l’oscillation sur les rochers et le murmure des mots de passe : Hermès, Xerxès, Pyrame, Thisbée, tous proches et difficiles à saisir sans point, sans étoile, sans air, éclairant nos savoirs obscurs la nuit claire, le bas est haut, dans le secret des marges à la fin, au froid, on avance.

J’ai encore un peu de marge cet homme n’est pas encore mort. À l’écart dans cet espace blanc clair au plus grand des ouvrages, qui borde les paraboles de toute vie un métal tinte et son poids résonne.

J’y accumule images et voix, un sac chargé de fer et de pain, vagabondes ludiques échangées les mains, les cannes, les pensées, la prima voce che passó volando vibra di gioia com’un accordo arcano.

29 Octobre 2010
.

Jean Jacques Dorio. ici


Je suis et ne suis pas

Ces signes sur la page

L'instant ouvert au monde

Le murmure de mots

Tous proches du silence

Dans le secret des marges

*

JJ Dorio (Secret des marges)
 

mardi 14 mai 2019

Un été en retours. 22

Tenir
chaque grain
avec la même force.

Vaincre
la peur et révéler
la pierre enfouie.

Tenir
chaque grain
avec la même force.

27 octobre 2010.


Les mots aussi ont leurs grains

Semences Violences Absences

Les mots aussi ont leurs voix

que l'on recueille tel quel

ou que l'on passe à l'égrenoir

Et l'on essaie et l'on éprouve

Grain à grain Noir sur blanc

Sur le papier qui se défend

Quelques écrits passés au crible

De la raison qui sonne sans raison

Ou bien l'on chante Et c'est soleil

Qui suit l'or des hélianthes


lundi 13 mai 2019

Un été en retours. 21

Ami, au marteau, au feu, joue.

Ami joue,
avec le feu,
avec .

Au marteau,
casse,
jusqu’à quand,
jusqu’où.

Ami joue,
avec le feu,
avec.

Au marteau,
casse,
jusqu’à quand,
jusqu’où.

Ami, au marteau, au feu, joue.

23 octobre 2010.

dimanche 12 mai 2019

Un été en retours. 20

Vraiment,

réveillez-nous,
vraiment !

Il est temps
pour jouer
avec le feu.

Le bien commun,
quo usque tandem,
quo usque tandem,
en morceaux ?

Il est temps
pour jouer
avec le feu.

On connaît :
les allumettes,
on connaît :
la chose ,
on connaît :
les choses ,
vraiment
connaît-on ?

Il est temps
pour jouer
avec le feu.

Le bien commun,
quo usque tandem,
quo usque tandem,
en morceaux ?

Il est temps
pour jouer
avec le feu.

Vraiment,
réveillez-nous,
vraiment !

23 octobre 2010.


les mots sont dangereux

- tu verras qu'à trop jouer avec leur feu

ils se retourneront une nuit de mai

et quitteront leurs murs

pour ne faire de toi

qu'une boule de feu
 

vendredi 10 mai 2019

Un été en retours. 19

A la “chaussée” :
mon dernier “cabus”
et puis je m’habille.

A l’eau,
pensif et tout bien pesé ,
il a sauté dans le bouillon.

A Saint Laurent, la Vis :
l’eau y pèse à la “paissière”.
Au Vigan, l’Arre :
l’eau y chausse la “chaussée”.
A Vissec, la Vis :
pas sèche, l’eau y pense à la “pensière”.

A l’eau, déchaussé,
pensif et tout bien pesé ,
il a sauté dans le bouillon.

A la “chaussée” :
mon dernier “cabus”
et puis je m’habille.

23 octobre 2010.



Je me souviens de rien

Je me souviens de la première nage

Sous la chaussée

D’où s’écoulaient les réseaux d’eau

De la rivière Arize

Je me souviens de tout

De toi et de nous deux

Seuls à la tombée du jour

Mangés par les moustiques

De la petite anse de Jibacoa

Isla de Cuba

Où nous nous connûmes

Je me souviens des jours anciens

Mais j’essaie pour notre belle vie passée

J’essaie au contraire du poème saturnien

De ne pas te blesser

Et de ne pas pleurer
 










jeudi 9 mai 2019

Un été en retours. 18

.

En tous temps, en tous lieux.

Des rameaux, des fleurs,
ba, be, bi, bo, bu, bé,
des rameaux, des fleurs,
bas, oui, bas, oui, bo, be, bi,
bhaut, bi, bhaut, bi, ba, bu, bé,
pour les saveurs de la liberté.

Hua Yen, Lui Xiabo,
amis de luxe,
Étienne De La Boétie,
Castor, Pollux,
amis de luxe,
Montaigne à cheval,
goûtent les saveurs de la liberté,
avec un rameau de fleurs,
une histoire, leurs longues vies,
pour goûter aux saveurs de la liberté.

Des rameaux, des fleurs,
ba, be, bi, bo, bu, bé,
des rameaux, des fleurs,
bas, oui, bas, oui, bo, be, bi,
bhaut, bi, bhaut, bi, ba, bu, bé,
pour les saveurs de la liberté. "

13 octobre 2010.


Avec Maria Dolores Cano, ici et .
 
MILLE MANIÈRES D'ÉCRIRE UN POÈME



65

écrire un poème

sous mille formes données

au sujet informe*



*Montaigne

66

écrire un poème

à son gré

c’est une grâce

67

écrire un poème

c’est être dans son assiette

à travers le branle du monde

comme le montre

Montaigne mon ami






mercredi 8 mai 2019

Un été en retours. 16 et 17.

.


 
 
 
 
 
 
 
 
 
Va,
porte et brûle
un encens modeste.

10 octobre 2010. 
 



Modeste est le repère.

Modeste,
de rive en matin,
du jour à l'ombre.

Un encens modeste
brûle aux Dieux inexistants.

Modeste, de rive en matin,
du jour à l'ombre.

10 octobre 2010.


Avec Maria Dolores Cano, ici et .

mardi 7 mai 2019

Un été en retours. 15





C’est bien rare.

Zénon ailé,
Achille, pied léger,
au paradis trouvés,
y rêvent les tortues,
et Paul en muscadin,
retrouvé.

C’est bien rare.

09 octobre 2010.

Avec Maria Dolores Cano, ici et . 

lundi 6 mai 2019

Un été en retours. 14

.

Badinerie,
la corde a vibré,
et sans décasyllabes,
on a tiré au paradis.

Corydon, marche devant,
la flèche, la flèche, la flèche
fonce et rien ne bouge, non.

Valéry, Zénon, Achille,
tous au paradis où rêvent les tortues.

Sète, Elée, deux points zéro au paradis.

09 Octobre 2010.
 
Avec Maria Dolores Cano, ici et . 

dimanche 5 mai 2019

Un été en retours. 13

.




A contre compte, variation facile.

Comptez, lumière au jour.
Contrez, mots à gouttes.
Comptez, amour au cœur.

Variation facile, à contre compte. "


02 octobre 2010.
 
Avec Maria Dolores Cano, ici et .

samedi 4 mai 2019

Retour ici et au-delà.

Ici

parfums
souvenances
ramage
passage

cinq ans passés
neuf ans en allés
quatre ans après
nous y sommes
ici et là
au-delà

Maria Dolores Cano, 04 mai 2019 à 10:14.

Un été en retours. 12

.



Au delà.

Fragrances,
réminiscences,
images,
averses,
montée à l’Aigoual,
cinq ans en arrière,
où étions nous,
cinq ans en avant,
où serons nous,
nous sommes là et de là.

30 Septembre 2010.
Avec Maria Dolores Cano, ici et .

vendredi 3 mai 2019

Un été en retours. 11

.



Sous les arbres,
la voix glisse sa vérité
sous les arbres.

Sous les arbres,
la vérité glisse sa voix :
sous les arbres.

Sous les arbres,
glisse sa voix :
la vérité, sous les arbres.






25 Septembre 2010.
Avec Maria Dolores Cano, ici et .

jeudi 2 mai 2019

Un été en retours. 10

.











Maria Dolores Cano, variations sur 
" Un été en retours. 10 " ici et .

Point de sommeil :
point de mystères,
point de chansons,
point d’espoir et de confiance,

point d’histoires,
de réveils,
de pâleurs,

point de succès,
point de combats,

et point de trucs,
aux pieds des immortelles.

25 Septembre 2010.

mercredi 1 mai 2019

Un été en retours. 9


.










Maria Dolores Cano, variations sur
" Un été en retours. 9 ", ici et .

Point de rien,
point de tout,
point de loin,

point d’éraflures,
de cordes,
de pinces,

point de silence,
point de vitesse,

et point de palmes:
aux uns, aux autres, salut.

25 Septembre 2010.