jeudi 31 mars 2016

Le jour est tordu. III/V




III

Tu es abandonné, sans rien, sans joie, d’une petite voix, d’une toute petite voix, tu racles l’air et ne dis rien, d’autres en parlent, ils sont enfin en avance, et toi tu vas compter ton retard, d’une petite voix, tu cherches et d’autres touts petits te suivront, le succès est facile, tout est abandonné, ta vie, tes morts, bientôt tu seras effacé de tous les livres, sans mal et sans regret, qui donc sait lire et écrire, petite voix, petit pays, petit croyant, tout est maigre et faible, on mange froid, on mange sans ardeur et ton compte est terrible. 

02 Août 2015.

mercredi 30 mars 2016

Le jour est tordu. II/V



II

Ils sont petits et plus encore, tout est en retard, tout te bascule de l’oubli, des pas aveugles dans la poussière, os brisés et figure figée, joue salée, tout est ravagé et tout au temps te retient, un en plus, un pour plus et tu comptes les morts abandonnés, petite chose, les os brisés, le cœur noué, tu t’accroches et tu t’obstines, sur le devant, sans rien aux environs, tout change de sens et tourne, une contradiction, une erreur, tous t’ont parlé et abandonné. 


02 Août 2015. 

mardi 29 mars 2016

Le jour est tordu. I/V



I

Enfin, on dit : parle, on avance et en avance pour tout révéler et se reconnaître, tu n’es plus, plus aussi important, ton compte est au jour, la vie se passe de toi et tout en son sommeil, on compte les étoiles, la lune est bleue et le jour est tordu en arabesque et espérance, le compte est au jour, la pluie lave beaucoup de choses, du neuf et du neuf, tout est au jour et l’air plus librement circule, d’une branche à l’avenir, tout allant et tout prévenu, les insectes tournent et tout au ciel murmure : écoutez nos chansons, oubliez vos vivants, les morts comptent plus, d’un monde si loin   tout est à dire, l’avenir, les étoiles, un rêve avancé, une espérance toute en certitude, et tout à volonté, tu tournes et tous évitent ton regard, fleur de miel et joue salée, tu comptes au ciel les étoiles et tu cherches. 

02 Août 2015. 

lundi 28 mars 2016

Jour tordu et jour frais. III/III

 
III
Un maître arrivé parle, le disciple est là, une calebasse, les circonstances, le maître montre la lune et on voit, le bleu du soir, le bleu de nuit, une circonstance imprévue, le disciple est en avance, il n’a pas regardé le doigt, lune bleue, lune doublée du dernier au premier, jours tordus, et circonstances nouvelles.
Pauvre, pauvre, tu recommences, un jour tordu et une joie immense, un collier et des fleurs tu cherches et tu trouves, le jour tordu et le jour frais tout heureux et sans crainte, le bras au poteau, au bois poli, les genoux au nombril, une calebasse et des circonstances, lune double et toute bleue, sans peur.
La parole calme et la voix paisible, au dehors, au-dedans le double est mis, un coin de peau blanche où l’épine mord, le doigt montre la lune, les yeux voient le bleu de la nuit, au jour venu avec son disciple et des chansons, on dit, on donne le tout pour les uns et pour les lointains, ô, deux voix et seules, pour une avance de jours heureux.
01 Août 2015.  

dimanche 27 mars 2016

Jour tordu et jour frais. II/III

 
II
Tout recommencera, de lune bleue en lune pleine, de jour certain en habitudes tout est remontant, tout est à distance, les genoux, le nombril, le poteau, le bois poli et une écharde seule, pique, pique le bras, morte dans la peau qui reste blanche, le tout est à venir, le tout est à mordre, à  arracher sans crainte, peau vive et doigt tendu.
Contre le fil du bois, une paire : des jambes, le tout est en avance, le jour la nuit, le bien, le mal, au joli mois, l’été resplendit, une saison parfaite, et parfaitement tout tremble, le tout fut agité, une lune bleue, la lune double, doublée jusqu’ici, tu reviens et je tourne, le bras cercle le poteau.
Au bois poli et la bouche close, les dents serrées, bien fort serrées et jusqu’ici, toujours une épine qui creuse le bras, dans la peau restée blanche, sans cesse, sans souci, saignée au coude, sans peur et sans avance, pas de distance, l’épaule au poteau, le genoux au nombril.
01 Août 2015.

samedi 26 mars 2016

Jour tordu et jour frais. I/III




I

On dit la joie immense, le jour tordu et le pied au sol, l’un suffit, le tout est ensemble, à la hauteur des genoux et du nombril, les genoux au nombril, une chose étrange et imprécise, tordu contre un poteau, genoux et nombril, en mélanges, sans cesse.

Sans doute serais-tu un peu plus froissé et un peu plus serein, jambe tendue, à ton habitude, sans rien pour prévenir, le poteau retient ta chute, tu cherches et trouves un peu plus de liberté et le bonheur sans réserve, tu retiens bien une affaire et une autre, autre époque, autre voie, tu sièges et cercles le poteau, bois poli, jambe torse, nombril écrasé, tout est serré, une jambe pour l’autre, un appel pour l’air.

Et l’homme de son village est en terre, ah, voilà du bon et du sauvage, il est du pays et tout à son avantage, un jour fleuri de fleurs tordues, un jour sans entraves, plus rien n’est à couper, il n’y a plus et tout est fait.

01 Août 2015.

vendredi 25 mars 2016

Tordre et retordre un jour tordu. III/III




III

Je ne suis plus de cette terre, je ne suis plus de ce jour, je ne suis plus de cette année, on retient, on revient, tout est à perdre, les citrons et la cannelle, un pluie forte, de la salive, des crapauds, il faudra encore plus dire et entendre, le vent venu, le souffle court, tout est trop sucré et rien n’est tendre, tout pour venir dans l’escalier, tout pour entendre la longue, longue, plainte, odeur sucrée, odeur salée, je vous écoute, je vous regarde et vraiment, vraiment, je ne vous aime pas, on dit : la damnation et tout au tout se gagne, avec des yeux pour épier et des mains pour gratter, du sentiment et des effusions, une veste pendue, un manteau perdu et tout vire, une insulte, un crachat, une misère, allons-y, nous y allons et d’un tas, d’un tas au tas, du fond, il faut beaucoup racler pour voir voler les tourterelles. 

30 Juillet 2015.

jeudi 24 mars 2016

Tordre et retordre un jour tordu. II/III



II

On affirme, on discute et tout en déraison et tout au bout du bout, beaucoup de mépris et beaucoup de haine, et les îles lointaines, et tout au bout d’une terre finie, on chante et on donne de l’illusion, pour tout cela du mépris et de la haine, j’inspire finalement beaucoup de tout, des yeux et de la fièvre, pour tout mettre en quarantaine, tout est en odeur rance, division du chaud au froid, vers l’imprécis, le brouillon, pour tout effacer, onze heure, douze heure, à midi, je te donne et tu prends, et tu iras bientôt au-devant, tout en herbe, manteau pendu au bout des branches, une sale rue tordue, tout meurt accroché aux branches, veste pendue, manteau perdu et tout vire, le cauchemar et la damnation. 

Pour saborder, pour embrocher, et pour finir les choses, une insulte, un crachat, une misère, tout est accroché dans l’odeur des sauges et des térébinthes, il reste du citron et de la cannelle les parfums plus lointains, on était et là et ici, et tout encore était heureux et doux, jour tordu et odeur rance, il faut racler une rue sale, tout se dépense, et de tout cela, de tout pour ignorer l’ennui. 

30 Juillet 2015.

mercredi 23 mars 2016

Tordre et retordre un jour tordu. I/III





I

Allons-y, nous y allons, au fond, toute trace, toute secoue, on ouvre la porte, fenêtre close encore, secousse et tremblement, on cherche la plus simple histoire, un goût, et tout à dire, et tout à en faire, on évacue, on ne cherche plus, on ne donne plus, on garde, on racle, on engrange et grain par grain et tout par tout, d’un bloc de silence et d’un tas, un tas au tas, une lourdeur et des bêtises, on pense être, et à la pointe et au ressort, on tourne la clef, on en profite et on cherche. 

Un air d’ailleurs, tout pour inspirer, tout est à condamner, du plus lointain on dit : la damnation, et tout au tout se gagne, des yeux pour épier et des mains pour gratter, du sentiment et des effusions pour tordre et retordre un jour tordu, une évidence, on sème de la haine et le pardon n’est pas nécessaire, il faut, on dit, on respire, on espère une étrange chose, j’en suis encore et c’est un tout premier voyage, j’inspire. 

30 Juillet 2015.