samedi 31 décembre 2016

Lettres d’exil, Werther. V/VI

V

Je ne fais rien, je te regarde et je vois et je pense et je dis : ressource pleine et volonté, et totalement,

et sûrement tout en précision, je regarde et je compte, je pèse et tout au poids de chair, tout à la rente, et tout au panier, tête tombée, cœur déchiré, ici loin et ici près, encore sans armes, sans bannières, attendre et se confondre au ciel souverain, à la clarté, aux anges.

25 Juillet 2016.

vendredi 30 décembre 2016

Lettres d’exil, Werther. IV/VI

IV

Qui est là, qui est d’ici, disparu de toi, absent de toi, pleure-moi, répétant avec effroi, craignant

de comprendre, ne m’accuse pas, pleure-moi, lire, lecture, oui, lisant, de ces yeux pleins de charmes, ces lignes, oui  relisant, mouillé de larmes, ô, et tu frémiras, sans lire, tu frémiras, tu frémiras. 

25 Juillet 2016.

jeudi 29 décembre 2016

Lettres d’exil, Werther. III/VI

III


Après un temps, une autre lettre et ouverte, lisant, des cris joyeux d’enfants sous la fenêtre, des cris d’enfants, je pense au temps, les petits jouaient-ils,


oublient-ils peut-être, cessant de lire, non, l‘image est vivante, revenez, mais, oh, revenir,  lettres de glace et d’épouvante, lisant, on dit Noël, et jamais, et connaître une vérité et répondre encore et toujours. 

25 Juillet 2016.

mercredi 28 décembre 2016

Lettres d’exil, Werther. II/VI

II

Lettres, lettres exilées, à lire et relire, charme et tristesse, plaisir abandonné, je dois détruire, tout revient, la table, les yeux fixés, lettres à lire, lisant, je vous écris de cette petite chambre: ciel pesé, comme un cercueil qui tombe, lourd madrier, toit éclaté,

charpente, vermine tu ronges, je te cherche et je te vois, ensanglanté, perdu, cœur outragé, au suaire, seul, seulement, seul, exil et isolement. 

25 Juillet 2016.

mardi 27 décembre 2016

Lettres d’exil, Werther. I/VI


I

Je nous écris, petite chambre, terrain partagé, cœur éloigné, seul, seulement partagé, assis, table, travail repris, et sans cesse songeant. Qui dit ta place, cœur occupé aujourd’hui, et nuit encore, depuis que, depuis que, depuis, malgré moi, lassé et cassé, travail tombé, cœur débordé, lent, lentement

levé, attiré, cœur secret, temps ouvert. 

25 Juillet 2016. 

lundi 26 décembre 2016

Et il faut encore croire. 5/5

Un doigt ferme, une main pleine, je chante et je tiens et je désespère, où êtes-vous, où sont-ils donc, ceux qui enchantaient et comme un cercueil qui tombe, lourd madrier, toit éclaté, charpente, vermine tu ronges, je te cherche et je te vois, ensanglanté, perdu, cœur outragé que rien ne voit, perdu.


Ils sont aveuglés et aveuglément ils se retournent, ils n’auront plus ni doigts, ni jambes, un destin de roses mortes, une charpente effondrée et il faut encore croire. 


24 Juillet 2016.


dimanche 25 décembre 2016

Et il faut encore croire. 4/5

Épaules, tout au ciel les sangle, tu portes aux épaules la raison et le choix, le sacrifice, et l’espérance, un cran, un couteau et une toile pour sépulture, tu tournes et tout se tait, oiseaux et troupeaux, une habitude, un serment, je tourne, je tourne et plus rien ne donne, tout au fond, des grains blessés, perdus.


Blessures ouvertes, pas perdus, espoirs emmêlés, je cherche et j’appelle, et tout ensemble, les vagues, la mer, les doigts et les jambes tout tombe et je tourne et je reviens, tu finiras au loin, tu seras sans poids, sans armes, sans bannières, tous jaloux et perdus, tu te retrouves, pour compter et   tenir. 

24 Juillet 2016.

samedi 24 décembre 2016

Ils vinrent et trouvèrent Marie, Joseph et le nouveau né.



Un linge est son berceau.


Sur le tissu, les couleurs du monde, les voyages, la mer, la douleur de rester. Quand les clameurs s’apaisent, l’enfant doucement meurt de rester incompris. Sous le regard des tourterelles, un cœur explose, la terre est ronde, orange et bleue. Comprends et vois. Collines immobiles, plat des marécages, la terre dit l’angoisse. Enfant, trace la ligne droite et fauche les roseaux. Grain par grain, les oiseaux pillent bec ouvert. Le cheval de bataille pose des questions. Sur la terre se mêlent le trouble et le bonheur. La vie penchée sur les paquets de couleur, un frisson passe au dessus de l’indifférence. Le présent termine son temps. L’inutile et le futile sont vivants, les guirlandes de joie brillent dans les yeux. Les enfants iront loin, les cloches tintent. La profusion célèbre la pauvreté, les maisons croulent de lumière. Un père, une mère et des enfants aussi, ce soir autour d’eux, petits apôtres, pauvres santons, serrons sur nos cœurs les enfants jamais venus, déjà partis, enfants prodigues, enfants qui ne parlent plus, enfants oubliés, que nous ne comprenons pas, qui ne nous comprennent plus et surtout, surtout, les enfants des retrouvailles, ceux qui vont revenir et ceux qui vont arriver.



Le renouveau enchante.



23 Décembre 2004.

vendredi 23 décembre 2016

Et il faut encore croire. 3/5

Le cœur en cendres, ô blessure, ô regret, je te veux et je te donne, pays perdu, espoir démesuré, je te vois, je te donne, tu restes ici et tout du cœur me vient, les voix, les rires, les chansons, cœurs effrayés et visages sans rides, regard vide et angoisse folle, je te reviens, et tout ici me donne :les roses. 

Sur la bouche et sur les doigts des roses effeuillées, des épines sanglantes, je te vois, je te donne et tu me tournes aussi et tu tiens et tu chantes, un rameau, une courroie, tout au ciel te sangle, tenu au mât, posé et rincé sur le pont, tu es en partance et tu charges, un bateau, un rameau, une courroie.

24 Juillet 2016.

jeudi 22 décembre 2016

Et il faut encore croire. 2/5

Des aventures et des pleurs retenus, je suis assis, cherche, je cherche, je, cœur terni, des preuves et du repos, encore, encore, des planches au sol, tout est plombé, comme un cercueil qui tombe, rouge, rouge et froissé, je te cherche et je reviens, tu finiras au loin, tu seras sans poids, sans armes, sans.

Sans bannières, tous jaloux et perdus, tu te retrouves à dompter le mépris, ils sont au bord du toit, ils tournent sans raison, et, je te donne, du sang sans espérance, pour conter encore le discours long les voix reviennent, ils sont, à peine éclos, ils sont fermés les yeux éblouis à la ferveur et aux éclats. 

24 Juillet 2016.

mercredi 21 décembre 2016

Et il faut encore croire. 1/5


Coup pour coup, tout ensemble, les vagues, la mer, les doigts, les jambes, tout tombe et je tourne, je reviens, loin, encore, je, sans œil et sans servir, je bascule, tout tremble, le vide est préférable, je descends encore, je termine une vie, et plus rien sur les épaules, la peur, des espoirs, plus rien, sans.


Le froid, les regards vides, tout est perdu, et tout au ciel succombe, il y a dans ce coin une odeur de menthe et de roses, souvenirs fanés déjà, tout est perdu, un regard vide, et personne ne voit au monde, je suis vide, je tourne sans espérances, du rien, de la ferveur et des éclats, les voix portent loin.

24 Juillet 2016.

mardi 20 décembre 2016

5/5 La vieille : au moins qu’il protège.

au fond, un regard tourné et tout te pose et tu t’accables, enfant perdue, cœur éternellement défiguré, tu te cherches et rien ne te retrouve, temps perdu, cœur tremblé, jambes sans soutien et confidence, au moins, au moins qu’il protège les enfants.

23 Juillet 2016.

lundi 19 décembre 2016

4/5 La vieille : au moins qu’il protège.


et des bouillons d’images trop fortes, et serrée la douleur vous accable, et je vous en remercie, soyez heureux et dormez, une fois, tranquilles, sans rien autour, sans joie et sans tendresse, profitez, profitez, de cette longue, longue, agonie, je cherche et je trouve, les yeux cachés tout pleure et tout encore

oh, on envie presque cette peur, tu as peur et tout te tremble, enfin en soi des armes et des drapeaux, tout est pendu et tout s’entrechoque, que faire, il faut tout oublier et tout se rendre, les yeux, les aventures, jambes tordues, soutien inutile, tu fléchis et tout te tremble, au long, embrasure, enfin,  

23 Juillet 2016.

dimanche 18 décembre 2016

3/5 La vieille : au moins qu’il protège.


sur la peau, je cherche et tout te gagne, maladie, guérison, ouverture, et sans attendre l’histoire vient, et tout retourne, tu vas, tu viens et je recherche, où sont-ils, où sont-ils, monceaux et flammes, tout est rendu et tout ce tout est haïssable, ô, moi tordu, cœur sans effet, bouche bien trop grande, 

ouvre et ferme les yeux et serre les jambes, sainte sans aveu et idiote sans âge, tu souffres, tu souffres et je t’en remercie, oh que la guerre est jolie, la fatigue t’accables et la douleur te remercie enfin, enfin, on boit de la vengeance, vendange amère et tout au corps se détache, sans bras, sans jambes,  

23 Juillet 2016.

samedi 17 décembre 2016

2/5 La vieille : au moins qu’il protège.

en incertitude tu te retiens et je t’arrache, finissons, oublions, sur la main, sur la peau, les yeux sont oubliés, tu te retournes et je t’insulte, cœur émerveillé, sur la vie tout roule et se répand, dans l’escalier la chose est sûre, je vais, je viens et je te regarde, cœur ébloui, dent retournée, tu te donnes,


tu réponds : il ne se trompe jamais celui qui pardonne et tout nous tue et tout nous tient, ce mal qui indiffère et tout ce bien qui se prolonge, je te tiens, je te veux, je te méprise et je t’arrache cœur d’herbes sèches et rires sans accord, tout est au tremblement, tout se retourne, je te regarde sur la main,  

23 Juillet 2016.

vendredi 16 décembre 2016

1/5 La vieille : au moins qu’il protège.



Au long, au fond, dans l’embrasure, un regard enfin tourné et tout te pose et tu t’accables, enfant perdue, cœur éternellement défiguré, tu te cherches et rien ne te retrouve, non rien et nous jurons, et oui ils jurent et en toute amitié et en toute certitude, je te regarde et je te couvre d’injures et de boue,


cœur traversé, vendange amère, tu reviens et je te regarde sur le bord, dans la certitude, dans les erreurs, sur le doute oublions, et finissons et je te couvre d’injures et de boue, et tout au ciel, tout est une menace, un cœur effrayé, des yeux sans histoire, tout est en erreur, tout est grimé, et parjure,

23 Juillet 2016.