Prendre,
entendre, reprendre, un moment d’éternité, tout tendu, tout tient, tout vient, il vient, il est tout
aussi tendu, et sur les genoux, et sur la certitude, il ne se trompe pas celui
qui pardonne, dis-tu, dit-on, dans l’espérance des derniers jours, sur la vie,
sur les murs, sur le devant, dans les paniers, tu croises et engranges, je
fonds, tu fonds, tu pardonnes et tu vis un peu de liberté.
Aux
genoux la force, tout est à craindre, sans voir, sans choisir, dire, et à
chaque mot, à chaque pas, les yeux se ferment et la voix tremble,
tremblera-elle au ciel nouveau, serions-nous plus nombreux pour tout prendre, pour
tout entendre, et tout reprendre.
Tu
n’y vois rien, ni goutte, ni trouble, ni fureur, un brouillon, un creux, un
creux, une amertume, jambe de pierre et jambe de bois, tu pardonnes et tu vis
ta chance, œil ajouré et porte ouverte, tu joins sur le côté, les yeux ouverts,
des bêtes mortes, au fossé, au ruisseau, cœur de stupeur et main encore ardente,
tout brûle sur ces cailloux.
La
gorge pleine et la voix tendre, finir, tenir et compatir, une ronde, on parle
franchement, des yeux tenus, à prendre, à entendre, à reprendre, reprends,
reprends, et donne aussi ton pardon, et donne aussi ta confiance, sur le pied
si tendre, un œil ouvert et une blessure toujours, toujours, ardente.
Qu’en
faire, que prendre, qu’entendre et que reprendre, dans l’escalier tout tourne
et redescend, je tiens, tu viens et tu t’absentes et toujours, en absence, tu
existes, et je m’aventure, tenu, venu, parti et comme péri sur la mer, noyé aux
flots assemblés, courroie de cuir et cœur ouvert, le bateau coule, la mer se
noie.
Tu
vis, tu viens et je te tiens encore, cœur noyé et regard perdu, tout perce sous
le ciel, sous la peau le cœur, bat, il bat et tu sais bien pourquoi et tu le
sais et tu reviens, tout dit oui, le cœur bouge au fond, au fond, noyé, perdu,
péri en mer, tout à prendre, à entendre, à reprendre.
Et
trois, et trois et plus encore, au bord des yeux, au fond du cœur, ce tout
tremble et s’agite, je te fais, je te tiens, je te veux et je donne, je donne
et je sais bien pourquoi, au fond, au fond, tout est absent.
Le
cœur, les dents, les âmes fortes, gens trop serrés, cœurs enlacés, un ruban,
une trame toute, je pense, je pense, et je sais bien pourquoi, le pourquoi de
la raison, du pensé et pour prendre, pour entendre, pour reprendre, une saison
de cœurs noués.
Sourire
souple et joie profonde, joie, bleue et douce, tout si profond, le pied si doux
et l’escalier tout tourne et depuis tout est en absence, tout au-devant, tout
pour longtemps, toujours et sans fin, sans relâche, je dors, je vis, je meurs,
j’entends, je reprends, je vis un peu de liberté.
Tout
est au poids et au mètre, les souvenirs, les émotions, l’acidité d’un cœur
déraisonnable, tout surprends et à tout ici on donne et pardonne, sans erreur
tu raisonnes et tout tremble.
Jamais
il ne se trompe celui qui pardonne et sans erreur, je prends, j’entends, je
reprends, tu tournes autour de la liberté, tu façonnes des évidences et un mot
plus un mot, un souvenir d’escalier, de joue meurtrie contre le cuir, des
évidences, un cœur tremblé et tout obscurément absent, escalier descendant tu
roules, tu roules les marches du bonheur.
21 Juillet 2016.
"il ne se trompe pas celui qui pardonne"
RépondreSupprimermerci, c'est un très beau texte
on en a besoin