III
Environné d’azur, couvert de
certitudes, on avance et on racle le sol encore, encore, la vie en tourbillon,
une eau sale, un jour amer, un jour tordu sans joie, tout déplacé, sur le
chemin, à l’ombre on avance, on se noie de rayons et de fleurs inutiles, une
saison perdue et des années pour venir,
et tout à oublier, prières
mortes et mortes saisons, on siffle et on déploie un filet de souillures, une
histoire et une autre, des paroles mourantes et on a la certitude, le prochain
jour sera et compté et perdu, tordu aussi, et davantage, cœur perdu, mains
oubliées, une suite sans loi, un rayon sans chaleur, une lumière morte, des
chants perdus, en avant, la troupe est en péril, il faut grimper, il faut
monter, il faut se tordre et écouter, nageur aveugle, cœur désolé, au grand
vent commence une histoire de mains tendus et de partage, tout est à envoler et
tout est à retendre,
les voiles, les filets, les
jours perdus et les larmes inutiles, tout au retour, tout en avant et tout à
dire sans rien faire, une illusion, une seule, tout est à rompre et à distendre,
la fin prévue, les corps brûlés, les bâtons et les cordes, cœurs pendus, toiles
envolées, rien ne sera, rien ne pourra, rien ne dira.
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