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Tout avance et je reçois,
tout est en sacrifice, tout rejoins l’éternité, une blessure, un trait sur le
mur, un éclat de lumière, au verger les fruits déjà cueillis, tout attire et
tout commence : une histoire de temps et de chaleur, le feu qui environne
et la boue sèche, chemin de ronde et veilleur sombre. Au levant, en passant il
faudrait de l’eau pure, faudrait-il des visages clairs, des rires sans regrets,
de l’avenir, une pleine main d’aventure, des yeux frais et des paniers remplis,
une saison, et tout avance, des lames pour gratter les pierres du chemin enfin,
j’entends le souffle immense, la vie.
On pourrait bien ouvrir les
ailes, on cherche, on trouvera, il y aurait des étoiles au ciel le soir, il y
aurait des visages sans ombres, des cœurs offerts, des toiles colorées à tendre,
des bateaux pour éclairer le sable, le cœur est trop tenu, la ligne est courte,
pauvre pêcheur racle le fond de vase. Miroir tendu au ciel tu finiras sauveur au
bord des routes pour ceux qui vont se battre et tu compteras les morts, triste
sort, pauvre chance, le temps est bientôt venu, il faut reposer les guerriers,
il faut entendre les plaintes, ils vont agoniser et tu serreras leurs cœurs en
lambeaux, plus de partage.
27
Juillet 2015.
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