Ils rompent avec la lumière et marchent sur les cailloux. La surprise est entière, commence le nouveau et l’incomparable, ils frottent sur la peau et forcent, ils sont encore à rompre et rouler sous le doigt. Un souffle d’air éteint les traces et les envies, ils se commandent et se posent en rires frais et neufs, en figure de proue sur un navire, vers le port, couvert de pluie et de limons. Le vent glisse sur l’eau et frise l’inquiétude, les aigres doux sont lents et posent sur le sol, le pied, la main. Le cœur tendu, ils sortent peu et recommandent des âmes au diable, en prières pour une passion en toute éternité. Le parfum mélange du dur et des fleurs sous la lune, du bien qu’on avale, de la galanterie ; pour effrayer les anges et fournir dans un cri un poids de vérité. Des hommes, des marins chantent dans les bois si proches de la mer, fuiront ils, seront-ils prompts aux embuscades, aux combats de légende, au tire fort, à la volonté. Il faut sourire et ouvrir le flacon de ces délices. L’envol d’une soudaine liberté enchante la vie et délasse les anges. Il fait nuit pour l’heure ils sont unis et lient en une phrase un avenir sans désir que le mélange, la forfanterie et le remous, toujours. Ils absorbent et disent les versets et rendent une espérance à la beauté. Ils rompent des cailloux et sans espace, sans rien sur terre qu’un mouchoir pour le nez, une petite poire et un chapeau pour écarter la peur, ils rompent la souffrance. Ils se sont bien tenus et chantent sur terre et disent tout bas la vérité dans leurs cœurs d’enfants trompés, leurs cœurs de brigands, leurs cœurs de sauvages, leurs cœurs de chiens dans un panier, ils se croisent en haut. Ils enfoncent des clous et jurent se pendre au bout flottant sur le mat de la vie. Il faut rendre des lueurs à la croisée. Ils se perdent et pleurent, ils se renouvellent en fleurs de liberté. La parure et l’argent, la liberté, la toilette des morts, les poings dans les poches, ils contemplent le ciel et disent, il fait beau et le soleil se couchera ce soir.
A la nuit, à cette heure, les mains s’envolent pleines de miel et de victoires. La confiance en l’éternité, l’illusion, font pièce au mal et à l’abandon. Ils raclent le sol et tirent un éclat de velours, une fleur de satin, des franges d’or tressé et des voiles de gaze. Quel étrange ménage et quelle beauté. Les histoires sont lues et données à comprendre, à faire de la vie, et lancer, entre le clair et l’obscur, les sacs de malice des rêveurs. Il faut labourer et tourner la place sur la place, il restera un zeste de chaleur, un écho de soleil, une place où tendre le filet pour attraper la vie et donner un sens aux mots en chapelets tordus et froissés. Ces mains sont aimantes et tordent les grains durs sous les doigts effilés.
18 Juillet 2006.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire