1
Le temps est arrêté et plein de tourbillons, ils se reposent un peu et dansent sous les voiles, les oiseaux crient, un tremblement, une cloche trouée, un glissement de vent marin. A la porte ils attendent, ils espèrent un sursaut en escalade, il faut un pas de géant, une trouée d’espace, une enjambée sur un gouffre noir. Au fond, l’eau est bien tiède, bien noire.
Les chevaux sont venus du loin pour l’eau calme, les sabots frottent le chemin, le vent éloigne et disperse le sable et les fétus mâchés. Un plus assoiffé racle le fond et s’y plonge. Ils ont courus, heureux et dans les airs et cernés d’oiseaux et de loin, les chevaux. La folie dans le ciel, les nuages passent, ils sont sortis et ont contemplé loin le retour de l’eau vive.
2
Remplir, atteindre et emporter et recomposer encore et encore, l’aurore et le crépuscule et chanter sous le soleil et donner à foison une gerbe de plumes et de friandises et des remords au vent, tordu par les sanglots. La joie et la peine en un long murmure, les oiseaux roucoulent et grelottent et perdent d’en haut des éventails de plume, ils n’atteignent jamais les yeux des marcheurs et flottent dans l’air bien loin de leurs aventures. Un trouble enfante dans l’air des pluies de papillons, des paniers de grenouilles, saisis dans les nuages. Le ciel est intraitable et dévore à nos yeux des coffres de sagesse et la beauté des choses. Les enfants ont bien vu les chevaux dans leur bain et les eaux noires s’éveiller, aérées et bouillantes, des bulles sans raison mordent l’esprit et frottent les oreilles. Il a fermé les yeux et les sens, les embruns ont pris son regard vers d’autres aventures.
Le vent frotte la peau et colore les yeux, ils sont rougis et pleurent, les chevaux sont trempés et décollent le fond de vase d’un sabot penché. Il y a une offrande à faire, la vérité est sortie de l’eau noire et tiède, les chevaux étaient blancs, lavés et fringants. Heureux ils traçaient dans la lumière un sillon pour la joie, une nasse pour la poussière. Toujours, toujours le grand essoufflement, l’air tendu se pose sur la mare, la joie ouvre son piège et prend la tristesse, le jour est aussi pur et l’attente est inquiète, il faut du repos, du repos et de l’abandon. Donner, donner, à foison.
7 Août 2006.
Le temps est arrêté et plein de tourbillons, ils se reposent un peu et dansent sous les voiles, les oiseaux crient, un tremblement, une cloche trouée, un glissement de vent marin. A la porte ils attendent, ils espèrent un sursaut en escalade, il faut un pas de géant, une trouée d’espace, une enjambée sur un gouffre noir. Au fond, l’eau est bien tiède, bien noire.
Les chevaux sont venus du loin pour l’eau calme, les sabots frottent le chemin, le vent éloigne et disperse le sable et les fétus mâchés. Un plus assoiffé racle le fond et s’y plonge. Ils ont courus, heureux et dans les airs et cernés d’oiseaux et de loin, les chevaux. La folie dans le ciel, les nuages passent, ils sont sortis et ont contemplé loin le retour de l’eau vive.
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Remplir, atteindre et emporter et recomposer encore et encore, l’aurore et le crépuscule et chanter sous le soleil et donner à foison une gerbe de plumes et de friandises et des remords au vent, tordu par les sanglots. La joie et la peine en un long murmure, les oiseaux roucoulent et grelottent et perdent d’en haut des éventails de plume, ils n’atteignent jamais les yeux des marcheurs et flottent dans l’air bien loin de leurs aventures. Un trouble enfante dans l’air des pluies de papillons, des paniers de grenouilles, saisis dans les nuages. Le ciel est intraitable et dévore à nos yeux des coffres de sagesse et la beauté des choses. Les enfants ont bien vu les chevaux dans leur bain et les eaux noires s’éveiller, aérées et bouillantes, des bulles sans raison mordent l’esprit et frottent les oreilles. Il a fermé les yeux et les sens, les embruns ont pris son regard vers d’autres aventures.
Le vent frotte la peau et colore les yeux, ils sont rougis et pleurent, les chevaux sont trempés et décollent le fond de vase d’un sabot penché. Il y a une offrande à faire, la vérité est sortie de l’eau noire et tiède, les chevaux étaient blancs, lavés et fringants. Heureux ils traçaient dans la lumière un sillon pour la joie, une nasse pour la poussière. Toujours, toujours le grand essoufflement, l’air tendu se pose sur la mare, la joie ouvre son piège et prend la tristesse, le jour est aussi pur et l’attente est inquiète, il faut du repos, du repos et de l’abandon. Donner, donner, à foison.
7 Août 2006.
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