Dans la chaleur, je viens, je meurs et me console et recommence en tourbillon. Une échancrure à l’épaule, un clou jeté sur le pavé, une estafilade de brume, une espérance, la soif cesse, commencer et regarder et finir l’an dans la paupière, retendre et composer sur le chemin la grande route. Les enfants sous les doigts des grands, ils chantent leur effort. Sans peur, ils se rencontrent sur le fil et déballent dans la lumière l’espoir. Ah, revoir une fois le calme et le solide bras des jureurs, des redoutables, des terribles pour enfoncer dans la chair vive le clou pour percer une épaule et échancrer un nouveau jour.
Dans la plaine il n’y a pas d’arbres, les enfants sont au soleil, ils attendent la fin du jour pour voir le refus monter droit, dérober dans leur regard une larme pour l’infortune, l’amertume, une pincée de sel sur la plaie. Je parle bien, je parle loin et fort, dans la plaine sans arbres. Ils sont en fuite et vont à trois sur un petit âne d’Espagne, demander au bord des chemins un brin de sauge pour y coucher un tout petit qui a bien soif, une enfant né dans un panier bien loin, bien loin. Il faut dire, il fait si chaud, le déclin est loin encore, l’étranger court vers la soif et la charité meurt à l’ombre, bien loin, bien loin.
Il y a sur la peau des autres, un goût de sable, de cailloux, de pierres dures et noires qui n’ont pas vu d’eau ni de fleurs depuis longtemps et davantage. Du noir pour des saintes, les vierges qui font des miracles et bercent les petits enfants dans des paniers de branches sèches. Sur le bord du chemin la sauge est en miracle et dérobe aux égorgeurs le corps fourbu du petit qui boite et meurt de soif à l’ombre avec les serpents et les chiens. Ils tirent la langue, filent sur le sable, les gouttes de sueurs et le sel de la volonté. La soif est infinie, le sable brûle les paupières, les étrangers sont sur le dos et sèchent. Je vois passer en rêve dans le temps dans l’ombre et dans l’oubli le souvenir des enfants sages qui disent à la fin du jour pour être beaux, pour être au calme la légende de la sauge et la fuite en Égypte, ouvre tes pétales à mon enfant pour s’y blottir.
Pour s’y blottir dans le sable, sur le gravier, dans l’air du temps, dans le remous de l’air sale, du vent couché, du vent debout qui perce la poitrine et remonte dans l’escalier, qui a chauffé, qui fond, qui meurt. Les sanglots, les histoires, les légendes, les fleurs dures au mal et hautaines et rendues sèches dans l’air lourd. Il y a sur ce passage une grande affliction, un plaisir mort, une brassée de coups de fouets sur les mollets. Les marcheurs marchent encore et aussi rampent sur les flancs et dévorent la poussière. Le serpent marchait droit, les arbres portaient des fruits et ils tendaient la main pour en cueillir et puis ils ont trouvé la ligne, mangé du bien et du mal. La poussière vole avec l’orage sec qui va gronder, la poussière tourne et se pose et sera dans mon panier, sauge en fleur, enfant perdu et rejeté et puis l’écho, l’écho terrible, tu es et reviendra, poussière, tu es et reviendra.
27 Juillet 2006.
Dans la plaine il n’y a pas d’arbres, les enfants sont au soleil, ils attendent la fin du jour pour voir le refus monter droit, dérober dans leur regard une larme pour l’infortune, l’amertume, une pincée de sel sur la plaie. Je parle bien, je parle loin et fort, dans la plaine sans arbres. Ils sont en fuite et vont à trois sur un petit âne d’Espagne, demander au bord des chemins un brin de sauge pour y coucher un tout petit qui a bien soif, une enfant né dans un panier bien loin, bien loin. Il faut dire, il fait si chaud, le déclin est loin encore, l’étranger court vers la soif et la charité meurt à l’ombre, bien loin, bien loin.
Il y a sur la peau des autres, un goût de sable, de cailloux, de pierres dures et noires qui n’ont pas vu d’eau ni de fleurs depuis longtemps et davantage. Du noir pour des saintes, les vierges qui font des miracles et bercent les petits enfants dans des paniers de branches sèches. Sur le bord du chemin la sauge est en miracle et dérobe aux égorgeurs le corps fourbu du petit qui boite et meurt de soif à l’ombre avec les serpents et les chiens. Ils tirent la langue, filent sur le sable, les gouttes de sueurs et le sel de la volonté. La soif est infinie, le sable brûle les paupières, les étrangers sont sur le dos et sèchent. Je vois passer en rêve dans le temps dans l’ombre et dans l’oubli le souvenir des enfants sages qui disent à la fin du jour pour être beaux, pour être au calme la légende de la sauge et la fuite en Égypte, ouvre tes pétales à mon enfant pour s’y blottir.
Pour s’y blottir dans le sable, sur le gravier, dans l’air du temps, dans le remous de l’air sale, du vent couché, du vent debout qui perce la poitrine et remonte dans l’escalier, qui a chauffé, qui fond, qui meurt. Les sanglots, les histoires, les légendes, les fleurs dures au mal et hautaines et rendues sèches dans l’air lourd. Il y a sur ce passage une grande affliction, un plaisir mort, une brassée de coups de fouets sur les mollets. Les marcheurs marchent encore et aussi rampent sur les flancs et dévorent la poussière. Le serpent marchait droit, les arbres portaient des fruits et ils tendaient la main pour en cueillir et puis ils ont trouvé la ligne, mangé du bien et du mal. La poussière vole avec l’orage sec qui va gronder, la poussière tourne et se pose et sera dans mon panier, sauge en fleur, enfant perdu et rejeté et puis l’écho, l’écho terrible, tu es et reviendra, poussière, tu es et reviendra.
27 Juillet 2006.
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