En tourbillon, danser et prendre et reprendre et commencer avant un assaut, par rire et sangloter, pour percer le mystère et se faire dans l’ombre un écran, une poussée de joie, une place pour attendre. L’horizon précède les plus beaux des ardents. Ils se chauffent et massent, avant l’affrontement, le muscle sous la peau. Il y a dans le vent une saveur guerrière, un appel au duel, un choc pour les géants, ils vont rêver de guerre et de massacre, sur un sol ensanglanté. Ils sont nombreux et chantent le combat et le sang versé et la mort et l’outrage, l’occasion de tuer et remplir sa besace des os broyés des malheureux. Pourquoi vouloir des morts, pourquoi l’ordre de guerre, pourquoi brûler la santé, les sanglots moussent, et les injures trouent le temps.
L’attente est folle, les cœurs oubliés palpitent et loin, bien loin de tout, le remord est à l’affût. Des guerriers chantant, reposaient un jour au bord d’un fleuve, ils étaient sages et attendaient les cadavres des haïs, des détestés. Pourquoi rêvent-on de défier, d’étaler l’ombre des plus forts sur le pavé, à l’abri des jardins. Ils doivent tomber sur place et tenir dans leurs mains des rameaux d’olivier. Quelle plaisanterie, quel enfantillage, ils sont assoiffés et tendus par le plus noir des outrages, le coin têtu, la conscience avortée, les erreurs tapies par millier dans l’herbe. La vermine sera satisfaite, il faut détester et haïr et suffoquer de rage et brûler sans rien oublier des plus petits. En tourbillon danser et prendre et reprendre et commencer comme avant la bataille.
L’arrogance est un droit pour tous, se satisfaire de peu et échanger la nuit avec le jour pour entendre dire : « ils furent forts et ont mérité le salut ». Et défaire le corps des agonisants, des étrangers, brûler et disperser au vent dans un rire. Ils ont des bras bien courts et des horreurs dans l’ombre, leur liberté force les cailloux à rentrer sous la peau, qu’en feront-ils de ce fatras, de ce tas, de ces immondices, le coup sera brutal, la réponse froissée, les idées répandues dans l’eau vive, le fleuve reviendra chargé des cadavres, le pain viendra lui aussi. Sur l’eau, dans l’air, la ronde des pendus et des assassins hante les jardins et froisse la peau des petits. Le désir est mourant et morte l’attente. La fraîcheur est venue et glisse, sur la peau, un fort désir de mort et d’aventures.
La violence tourne sur le jardin en flammes et construit un avenir de peur, de noirceur et de rage et de silences remplis d’amertume. Les épaules craintives, le rire tordu sur la fraternité, ils reviendront et forceront la chance, par vice et par vertu. Il faut creuser, creuser et déposer, un trésor de cœurs sensibles à étreindre, de beautés fulgurantes, pour recommencer et fonder sur l’autel des amours, une lignée de joie pour l’éternité. En tourbillon, danser et prendre et reprendre et commencer, comme avant un assaut, percer le mystère et faire de la lumière un écran.
8 Août 2006.
L’attente est folle, les cœurs oubliés palpitent et loin, bien loin de tout, le remord est à l’affût. Des guerriers chantant, reposaient un jour au bord d’un fleuve, ils étaient sages et attendaient les cadavres des haïs, des détestés. Pourquoi rêvent-on de défier, d’étaler l’ombre des plus forts sur le pavé, à l’abri des jardins. Ils doivent tomber sur place et tenir dans leurs mains des rameaux d’olivier. Quelle plaisanterie, quel enfantillage, ils sont assoiffés et tendus par le plus noir des outrages, le coin têtu, la conscience avortée, les erreurs tapies par millier dans l’herbe. La vermine sera satisfaite, il faut détester et haïr et suffoquer de rage et brûler sans rien oublier des plus petits. En tourbillon danser et prendre et reprendre et commencer comme avant la bataille.
L’arrogance est un droit pour tous, se satisfaire de peu et échanger la nuit avec le jour pour entendre dire : « ils furent forts et ont mérité le salut ». Et défaire le corps des agonisants, des étrangers, brûler et disperser au vent dans un rire. Ils ont des bras bien courts et des horreurs dans l’ombre, leur liberté force les cailloux à rentrer sous la peau, qu’en feront-ils de ce fatras, de ce tas, de ces immondices, le coup sera brutal, la réponse froissée, les idées répandues dans l’eau vive, le fleuve reviendra chargé des cadavres, le pain viendra lui aussi. Sur l’eau, dans l’air, la ronde des pendus et des assassins hante les jardins et froisse la peau des petits. Le désir est mourant et morte l’attente. La fraîcheur est venue et glisse, sur la peau, un fort désir de mort et d’aventures.
La violence tourne sur le jardin en flammes et construit un avenir de peur, de noirceur et de rage et de silences remplis d’amertume. Les épaules craintives, le rire tordu sur la fraternité, ils reviendront et forceront la chance, par vice et par vertu. Il faut creuser, creuser et déposer, un trésor de cœurs sensibles à étreindre, de beautés fulgurantes, pour recommencer et fonder sur l’autel des amours, une lignée de joie pour l’éternité. En tourbillon, danser et prendre et reprendre et commencer, comme avant un assaut, percer le mystère et faire de la lumière un écran.
8 Août 2006.
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