Entendre encore, et commencer pour commencer, sans songer à finir et croire en la volonté, au dire et au faire, tout obtenir et partir, y consentir et tenir une plus longue chose encore, une plus effroyable encore et recommencer et hésiter et déballer et ordonner. Il faut finir, finir et reprendre et articuler et fabriquer et vendre et informer les plus petits, les plus beaux, les plus grands, les piliers du monde, courbés au matin, sur le chemin dur. A la sèche saison, en finir avec les voix, pour en finir avec la chance, pour écarter le mauvais sort, pour lancer dans l’eau sombre des mares, un reflet de cheveux acajou, pour libérer et tordre le fil de soie et les cordons de crin à trois couleurs, ils se tendent sous les doigts.
Il faut repartir et voler et donner et reprendre et renchérir et dominer et souhaiter et comprendre, surtout comprendre et rebondir et en finir pour l’éternité. Il y a sur la terre des branches, elles tombèrent d’un grand arbre et brisèrent sur la lancée, vides de chance. Il y a sur la terre un homme bien caché et qui sursaute à chaque coup du sort. Il y a sous la ritournelle une aventure de marins, ils chantent et font fortune, les plus beaux trahis par la vie. Il faut comprendre, reprendre et dépendre la corde du pendu pour la loger dans la petite poche du porte-billets sans le sou. Il faut rire et ronger les contre valses, les raisins murs aux guêpes oubliés et fermer la bouche des tordus.
Il y a sur la route une main pleine de menaces, longue marche de poudre noire et de baisers. Au retour un cortège de marins, de longues vagues évanouissent l’horizon, calme et lointain et troué de larmes, sombre destin, le plus noir des jours de mariage, le plus brûlé des porteurs d’eau, le plus sensible des marins. Ils se posent et comptent les sous tombés des poches des chercheurs d’orage, des étrangleurs de chats, ils crient et raclent le fond de leur gorge et recommencent et attendent. Attendre et joindre, entendre et oublier et poser sur le sable sec un espoir de chair et d’orage, une espérance de salut, une soudure.
Ils attachent les longues lettres, le ruban est bleu lointain, ils jettent le tas au flammes y consumer le lendemain. Voir, brûler et attendre, brûler, attendre et voir et poser dans l’escalier un petit tas de cendres tièdes, un reste de grand amour, une lampée de cœur qui saigne, une rasade de destin. Entendre encore, et commencer pour commencer, sans songer à finir et croire à la volonté, au dire et au faire, et tout obtenir et partir, y consentir et tenir une plus longue chose encore, une plus effroyable encore et recommencer et hésiter et déballer et ordonner. La force est au silence, les amants sont bien malins, ils se contentent de chérir, de rencontrer la vie qui passe et détendre les lacets qui serrent trop le pied dans le soulier neuf. Il fut un temps de contraintes, ils chantaient dans le matin, au bord des routes, ces anges, à contre courant, dans la vie dans le recul et vers l’extase, ils remontent par ici. Il y a d’amères raisons pour écarter la fantaisie, le monde est une farce et les rêveurs sont réjouis.
7 Août 2006.
Il faut repartir et voler et donner et reprendre et renchérir et dominer et souhaiter et comprendre, surtout comprendre et rebondir et en finir pour l’éternité. Il y a sur la terre des branches, elles tombèrent d’un grand arbre et brisèrent sur la lancée, vides de chance. Il y a sur la terre un homme bien caché et qui sursaute à chaque coup du sort. Il y a sous la ritournelle une aventure de marins, ils chantent et font fortune, les plus beaux trahis par la vie. Il faut comprendre, reprendre et dépendre la corde du pendu pour la loger dans la petite poche du porte-billets sans le sou. Il faut rire et ronger les contre valses, les raisins murs aux guêpes oubliés et fermer la bouche des tordus.
Il y a sur la route une main pleine de menaces, longue marche de poudre noire et de baisers. Au retour un cortège de marins, de longues vagues évanouissent l’horizon, calme et lointain et troué de larmes, sombre destin, le plus noir des jours de mariage, le plus brûlé des porteurs d’eau, le plus sensible des marins. Ils se posent et comptent les sous tombés des poches des chercheurs d’orage, des étrangleurs de chats, ils crient et raclent le fond de leur gorge et recommencent et attendent. Attendre et joindre, entendre et oublier et poser sur le sable sec un espoir de chair et d’orage, une espérance de salut, une soudure.
Ils attachent les longues lettres, le ruban est bleu lointain, ils jettent le tas au flammes y consumer le lendemain. Voir, brûler et attendre, brûler, attendre et voir et poser dans l’escalier un petit tas de cendres tièdes, un reste de grand amour, une lampée de cœur qui saigne, une rasade de destin. Entendre encore, et commencer pour commencer, sans songer à finir et croire à la volonté, au dire et au faire, et tout obtenir et partir, y consentir et tenir une plus longue chose encore, une plus effroyable encore et recommencer et hésiter et déballer et ordonner. La force est au silence, les amants sont bien malins, ils se contentent de chérir, de rencontrer la vie qui passe et détendre les lacets qui serrent trop le pied dans le soulier neuf. Il fut un temps de contraintes, ils chantaient dans le matin, au bord des routes, ces anges, à contre courant, dans la vie dans le recul et vers l’extase, ils remontent par ici. Il y a d’amères raisons pour écarter la fantaisie, le monde est une farce et les rêveurs sont réjouis.
7 Août 2006.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire