à retourner sur elle la vérité.
Les paroles volent et défigurent la marche, sans retour. Il tourne et défait d’une aile d’oiseau le plus simple des gestes. Il est presque Midi, le soleil est parti, les branches poussent sous le ciel et dans le vent les abeilles tournent sous les fleurs, la laideur est installée dans l’ombre. Tant de pauvreté est une malédiction, que faire de ces pauvres doigts, ils gémissent et raidissent, le vent est frais et fraîche la chanson, nous sommes les vainqueurs, les redoutables, les guerriers et nous arrivons aux portes du paradis.
Ils griffent un sol de crachats et d'angoisse.
Pour qui, chanter cela,
et le couvrir de perles et de roses. Les sauvages saccagent et soufflent des nuées, grimpent sur les tables et trouent le ciel, la lumière est absente, les rêveurs deviennent fous. La solitude est une fragile coquille, s’y rompent les serments et les engagements. Ils sont sur la terre et la nature berce le désarroi, ils posent le tapage et fixent en riant les yeux des innocents,
le sourire perdu des petits.
Le coup est de force et le vent soutient leurs regards. Ils chantent, les yeux les suivent, ces princes de malheur enfilent sur leurs lèvres des mots sans limite. Le cercle explose, le malheur est en marche, bien des heureux vont plonger du rêve au carnage. Les grains en sont levés, la peau froisse sous l’insulte.
Les petits sont effarouchés.
L’horreur entre par les cicatrices. La vie avance au pas armé des massacreurs, ils disputent au temps et aux corbeaux leur poids de chair et de torture.
Les mensonges dits, le royaume est dévasté, plus rien ne chante et les hommes sont au mal et à l’envie.
28 Juillet 2006.
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