Encore plus et de beaucoup
et plus, bien encore, de la fumée, du vent et des cailloux, des gerbes et du
feu sous les pieds, sous les aisselles, partout, et la lune et la foule et tout
un tremblement, tremble, tremblez maintenant plus forts que moi, qu’eux, tous, terre
entière et tout en surface.
Le cœur grand, la bouche
ouverte, sur le devant et en avant, toute chose est, tout est posé et conduit et
tout commence et transporte, tout tremblerai plus, tout irai plus radieusement,
au lointain, sur la couche, sur le devant, le lit posé, le souffle loin, tu
trembles et tu y penses, cœur permis.
La bouche encore ouverte, à
perdre et à permettre, au temps en fuite, à la morsure du lierre sur un tronc
d’églantines, pour la fin, il faut boire et suivre et se contenter du cœur
absent, du rire inconstant et tout, pour tout enflammer, et tout, pour tout
atteindre, et donner encore, du piquant.
Et du sel, du bonheur
assuré, de la chance, du rire inconstant, sous le foin et sous ce tas les
herbes sèches et sous, en dessous, un cœur uni, et tant de paroles à boire pour séduire et reprendre, un
choc sur les cailloux, des fleurs, aux animaux de la chance pour le chagrin,
tout tinte et tout commence.
Hiver, printemps, été, il
reste de l’automne encore à passer, des feuilles à trembler et tremble encore
plus que je ne tremble, ferme un œil, un sourcil et tant de honte à boire, eau
et cœur rouge, effacés sur le chemin, le soleil te ruine, tu tiens une corde
nouée, tout est en chanson et tout en vie.
Sur terre et sur l’onde,
partagée et sur le devant, ciel et terre et astres mêlés, un cœur déplacé sous
la paille, sur un grain perdu tout sec à fleurir, pour un jour, un matin, du
vif et de l’étrange, le cœur te mord, le sec te penche, et tu es tendu au
lointain accord, tremble, tremble maintenant.
Plus fortement que moi, pour
chaque branche, terre tenue, cœur étouffé, tu tournes et tu tiens fortement les
sons qui tintent sous le lierre, contre l’écorce, tu vis et tu avances, un
chant et tout te plaint et tout échappe, l’avenir, le passage, les cœurs émus,
les genoux pliés, la peur au bord des yeux.
Je cherche, je tourne,
j’avance et tout commence, un vol, un temps, un lien et au loin un rien
commence, une fleur et des dents ouvertes, et dessus, et dessous, la langue et
les chansons au soleil, à l’attente, un regard de vieux à la jeunesse, la
défense, il tient, il vient, il chante et tout commence.
Un froid et un air pur et
tout couronne et tout invente, encore, beaucoup plus et plus encore, tremble,
tremble maintenant plus fortement que moi, on tourne au bien, on tourne loin et
tout enchante.
30 Décembre 2014.
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