De
rêves, de cailloux, enfants sans espérances, on en laisse trop, et on commence,
on laisse tout, ce tout laissé, comptez et recomptez, au jardin tout on coupe
et recoupe, rien au rien ne s’emporte, tout le reste est à brûler, infiniment
et pour longtemps le bien transperce, j’en suis ici et j’en retiens,
beaucoup
et encore plus et encore bien plus loin, les jours heureux, les champs, au pied
les souches et les cailloux, silex muet, bannière et armes déposées, j’entends
la guerre, j’entends les champs traversés de misère et sans rien à en dire, le
froid, la peur, tout est au loin, au plus profond, oiseau chanteur,
et
visage d’espérance, figure instable, regard mêlé, je tiens, tu viens, tout ici
te demande, coupe et recoupe et rien ne laisse, ta vie étrangement bascule du
pied de l’un au regard de tout, tout ce tout indifférent, sans limite dévore et
mutile, enfants perdus, cœurs éloignés, la bonté, tout sans rien,
se
dire en abandon, sans y penser, sans rien en dire, penser encore où sont les
fleurs d’amandier, il reste, il reste un souvenir, en haut, arbres en feuilles,
recommence, trace de temps, tu défigures l’espace et tu deviens sans y penser
un étranger, aux étoiles tout est parti, la nuit, une prière, je tiens,
tu
viens, et rien encore, on désespère, j’en suis ici étrangement à dire et à faire,
mères perdues, silex muet au pied des souches, tout ici au vent se désespère,
sèche et attend l’arrachement, la vie, la misère, j’en suis encore à mon
premier voyage, on ose presque le printemps, j’en suis, j’en viens, tout,
ici,
de tout ce tout, je tiens, prière et chanson, je vous regarde et tout ici, se
traîne et succombe, enfants perdus, mères éreintées, au moins saurons-nous lire
et écrire, encore plus compter sagement les fleurs d’amandier, une à une, cinq
à cinq, le tout est au grand reste, la volonté, le plaisir, pour la joie,
immense,
fleurs de neige et tout ici reste, au plus grand reste, fleurs d’amandier et
fleur de neige, au froid et à la certitude le temps passera, enfants perdus,
mères éprouvées, à l’abandon, j’en viens, j’en suis et éclate et viens ici, vengeance
et fleurs blanches sur le devant, en l’air, en bas, on abandonne,
main
tendue et cœurs ouverts, échange, travail et désir tout manque, la vie entendue,
le soleil levé, les yeux ouverts les orage qui passent et tout encore des
merveilles du monde consoleraient presque, regard clair, joue reposée, baisers
offerts, joie et bonté généreusement, sans trembler sans retenir,
fil
tendu et main en caresse, enfant reposé, tu comptes une à une les fleurs.
05
Août 2016.
RépondreSupprimerRêves
enfants au jardin
_____________ rien
_____________ le reste
plus loin
la guerre
_____________ la peur
oiseau chanteur
enfants perdus
_____________ cœurs
sans rien
sont les fleurs
arbres en feuilles
étranger
_____________ la nuit
_____________ ici _______ muet
ose tout
enfants perdus
fleurs d’amandier
joie de neige à l’abandon
_______________________ air
main
cœur
la vie
_______________________ une à une