Au
ciel pardonne et je te suis et je tiens la couronne, dans l’escalier le temps
commence et suit toujours, toujours, l’absence éternelle, éternellement je te
tiens, je me tiens, je suis ici et tout est en lumière.
D’éblouissement en éblouissement, dessus-dessous les sentiments, nous en sommes au monde sensible.
D’éblouissement en éblouissement, dessus-dessous les sentiments, nous en sommes au monde sensible.
27 Juillet 2016.
En s’appuyant sur le monde sensible, on en vient à la poésie ... merci
RépondreSupprimer"Pas un seul bruit d’insecte ou d’abeille en maraude
Tout dort sous les grands bois accablés de soleil
Où le feuillage épais tamise un jour pareil
Au velours sombre et doux des mousses d’émeraude
Criblant le dôme obscur, Midi splendide y rôde
Et, sur mes cils mi-clos alanguis de sommeil,
De mille éclairs furtifs forme un réseau vermeil
Qui s’allonge et se croise à travers l’ombre chaude.
Vers la gaze de feu que trament les rayons
Vole le frêle essaim des riches papillons
Qu’enivrent la lumière et le parfum des sèves ;
Alors mes doigts tremblants saisissent chaque fil,
Et dans les mailles d’or de ce filet subtil,
Chasseur harmonieux, j’emprisonne mes rêves."
José Maria de Heredia