dimanche 9 octobre 2016

Aux yeux, au cœur. XI/XI

XI
Visage enamouré, je cours, je viens et tout s’envole, vent venu, vent tiré, tu souffles sur la liberté, tu accumules et tout te semble finement ciselé de peur, pour entendre le courage, tout est en faux, tout est en tort, je comble, je détends et tu te fermes encore, peur la plus douce, tout est au frémissement. 
Je cours vers le temps perdu, je cours aux vagues, au sable, un peu aux yeux, beaucoup au cœur.

14 Juillet 2016.

1 commentaire:



  1. "Aux yeux, au cœur" de I à XI magnifique


    " Je suis parce que j’accepte le monde. J’accepte ma différence, qui est de vivre toute vie – alors que chacun vit la sienne seulement. Je ne suis pas un témoin qui juge et compare, le cœur vide et les yeux secs. Je participe. Et il n’y a qu’un moyen d’y atteindre : l’amour. Rien ne se donne qui ne s’est donné. Comprenez-moi. Saisissez enfin le sens de ma quête infinie ! Questionné sans amour, l’univers entier, fût-il mis à la torture, ne peut que se taire ou mentir. J’interroge le lac, j’interroge les montagnes, et chaque jour leur réponse est différente et plus belle. J’interroge les hommes, je les considère tour à tour. Aucun ne m’est fermé. Je suis seul – et ma solitude est peuplée des passions que j’assume, riche d’une inépuisable tendresse. Et voici naître de mon sang les mystérieuses créatures qui se mêlent aux autres hommes, vivant d’une autre vie – la même. "

    Gustave Roud /Scène (Ecrits II)p.32


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