mercredi 31 juillet 2019

Retour et résonance, les coudes aux grains.

Le calme est sous les coudes
le sable est de grain répandu

la vie est avancée ... noyée
sous le soleil en sa lumière nue

bien loin
chaque minute est une éternité

Maria Dolores Cano, ici et , 31 juillet 2019 à 07:39.
1 commentaire: w. a dit…

j'aime beaucoup, ça prend forme le texte les images une naissance sur le papier... un beau travail ;)

19 mai 2012 à 11:34

Les coudes aux grains.



Des saisons entières, pour une vie toujours claire, sans remords. Au devant, il ne voit rien, il a fermé la bouche et il se tient, le jour est clair, les mains saisies et, ô, la vague, la vague autre, une autre et ce que l’on voudra et ce que l’on cherchera

et ce qui est déjà trouvé, perdu, retrouvé, sans rien autour, le silence et l’onde, l’onde et les grains, un à un, le sable et les coudes, si fort ployé, si près tenu et serré, et palpite, palpite du cœur et de l’ombre, du temps venu, il le faut tenu si pâle, et la tête, les mains tournées vers le ciel sans prière

sans doutes, sans rien devant, le souffle, le souffle, il est tendu et déposé les coudes à chaque grain, à chaque grain, la porte ouverte et loin, au loin, on tourne et on libère les grains un à un, les mains tournées au ciel si pâle, la fleur, les nuages clairs, il est filtré, il est sauvé, la courbe, il est, il est

suspendu, les mains tournées vers le ciel bleu, bleu pâle, les coudes au grain, le nez devant, la saison avance, le poids est tendu sur le sable, les coudes au grain et la vague immense et tiède, il est une espérance, on ne voit rien et on sait peu, si soucieux, si tendu et frémissant et ô, la vague, la vague

le paysage, la présence de tout au tout, de toi à moi et des désirs sur le sable, les coudes dans les grains et la vague, la vague, ô, temps perdu, ô, immobile et naissant, il recommence sur le devant, tout au devant dans l’étrange soleil, dans les nuages petits et clairs, il se permet, il est autorisé,

les coudes dans le grain, le sable sous les yeux, le nez dans la saison, le paysage, il est grandi, il est ouvert, il se souvient, il s’enchante, il se noiera, il coulera, il ira loin, bien loin, étrange sous le soleil, il est un chemin, la vie est avancée, le calme est répandu sur le sable, au sable les coudes.

Au grain, le souffle, le souffle, il ne voit rien et il sait peu, il se lance et il combat sur le sable, les coudes au grain, les fleurs séchées, les oiseaux frêles, la vie avancée, le corps posé et le poids, le poids du soleil si pâle, la vague pour frôler les oiseaux calmes, le vent paisible, la vague, il se noierait,

il finirait dans le ciel même, dans l’air et dans l’eau et sur les ondes et sur le temps, si loin posé, si fort tenu et courbé et ployé et retenu encore et encore, sur le devant, sur les côtés, sur la vie même qui avance, s’y rendre, chercher et trouver, une espérance, tout est nouveau, tout est donné.

La vague, la vague et le nez dans la saison, le paysage et la vie avancée et il ploie et il est tenu et fort, et serré et dans le jour pâle, les nuages étranges, les ombres claires, passent. Ils passent les jours.

03 Août 2011.

mardi 30 juillet 2019

Retour et résonance, ancienne Égypte.


Sur le devant, au repère, on cherche et on trouve les gestes et le temps, le sourire et la figure même, éclairée et joyeuse, les ombres passent lentement, au jour compté, à la rareté qui inspire, aux fils flottants dans l’air et sur l’onde, le regard et la joie, les cils perdus entre les vagues, sur les rochers.

Au jour, la sainte famille, de dos, le jour long et tendu, les ignorés dépassent et restent les ombres claires, le trait tendu, la vague, les images longues et sûres, le visage tendu au loin, on cherche et respire : la difficulté. Le combat est précis, la vie est tendue et on avance, le chemin est chargé.

Bras ployant au poids de l’enfant nouveau né, de la figure en toute éternité, passent les heureux, ils vont en une Égypte ancienne et trouveront refuge, arrêtez vous près de cette, de cette claire, claire, et on plonge les yeux et le nez, les lèvres dans l’onde pure, de cette claire fontaine, famille en exil.

Vers un refuge, vers la clarté et plonge, plonge la tête, la tête, dans l’eau pure et fragile, le bras ployant du poids de l’enfant nouveau né, figure de toute éternité, les yeux au loin le dos tendu, traçons un instant le dessin et la ligne, la ligne pure et claire, le dos tendu, l’enfant nouveau né au devant.

Les choses vont, ils viennent et passent, ils iront dans une Égypte ancienne, au calme, au repos, se voir la figure longue et triste, longue et triste, son poids est émouvant, la figure est ancienne, la famille est en exil, irons nous et tournerons nous au temps précis et calme vers l’oubli et la joie.

L’enfance portée au bout des bras, le dos ployé, courbé, les yeux au loin, on respire, on respire, on est tendu et souriant et tout tourne sur le chemin, le sable est mis, la vie est avancée, le cœur soupire et les saints avancent. Ils tourneront et nous nous sourirons, ils iront au pas tranquille, dans cette ancienne Égypte, dans le calme, pour le repos arrêtez vous près de, près de cette, cette claire, claire fontaine, au désert, ils sont étendus.

En marche et trébuchant ils passent, passent et il, l’un est tombé, il est sur le sable, il soupire et espère une consolation, courage, courage petit enfant, si loin, si loin de la famille, tu es posé au sable près des guerriers et tu cherches la consolation, le repos est loin, tu n’as pas offert de sacrifice.

Où sont-ils donc et où iras-tu, et iras-tu toi-même, sous le soleil, un peu pâle, au ciel bleu, vers ta liberté.

De l'Égypte ancienne ils sont venus, ils y retournent, rois et mages et perdus inconsolés.

1 commentaire: 
 
J... a dit…

c♥beau♥
un♥grand♥
amour  
 
23 mai 2012 à 13:36. 
 
Avec Maria Dolores CANO ici et .

En résonance vers l’Egypte ancienne.

Fuir et marcher, chercher, trouver, entre les pages avancer lèvres ouvertes, le cœur doré, lumière aux joues. La vie et l’ombre, sur l’onde un fil d’argent, dans l’air un œil, perle d’onyx au ciel changeant.

Les trois avancent le dos courbé, poids de l’enfance, le cœur en croix. Le fil est clair, la coupe d’or au nom sacré, la vague écume, les trois courbés, poids du voyage, poussière aux pieds. Chemin poudré, chargé de sang.

Au bras du temps l’enfance dorée, l’enfant sacré, heureuses pensées, la mer s’ouvre les corps avancent, les pieds griffés, un roi porté, fleur de lys, dans le panier lange sacré. Le nez, la bouche, amour limpide, à la fontaine l’eau purifiée… famille sainte le dos courbé.

Vers la lumière, vers la clarté, la tête pleine, le corps sacré du nouveau né, le sang bouillonne, l’amour parfait. La ligne, le lait sacré au sein doré.

Ils vont, ils viennent, avancent, trébuchent et se relèvent, au ciel portés. Visages pâles et gravité, le dur exil le cœur brisé. Le calme là-bas, au bout du fil, ténu, doré, et puis parfait. L’âme s’étire en un baiser.

L’enfant aimé, roi attendu au bout du bras courbé, tendu. La vie, l’amour, la joie respire sur le chemin le cœur soupire. Les trois avancent le cœur en croix vers toi, vers moi, vers lui, vers nous absous, dans le repos, l’âme peignée, lissée, élevée … l’eau purifiée.

En avance ils sont venus, le pied tendu, genou plié, l’un chute, l’autre se penche, en un sourire le sable respire, étire le bras, porte l’enfant. Consolation, absolution et rémission.

Sous le soleil, la liberté, le retour bleu. Ils sont venus entre les pages, les écritures, les mots écrits rouges et dorés, usés, perdus et retrouvés. Les rois, les mages, la joie versée. Adoration, le cœur comblé.

Maria-Dolores Cano, 21 Mai 2012, ici.

Ancienne Égypte.

Sur le devant, au repère, on cherche et on trouve les gestes et le temps, le sourire et la figure même, éclairée et joyeuse, les ombres passent lentement, au jour compté, à la rareté qui inspire, aux fils flottants dans l’air et sur l’onde, le regard et la joie, les cils perdus entre les vagues, sur les rochers.

Au jour, la sainte famille, de dos, le jour long et tendu, les ignorés dépassent et restent les ombres claires, le trait tendu, la vague, les images longues et sûres, le visage tendu au loin, on cherche et respire : la difficulté. Le combat est précis, la vie est tendue et on avance, le chemin est chargé.

Bras ployant au poids de l’enfant nouveau né, figure en toute éternité, passent les heureux, ils vont en une Égypte ancienne et trouveront refuge, arrêtez vous près de cette, de cette claire, claire, et on plonge les yeux et le nez, les lèvres dans l’onde pure, de cette claire fontaine, famille en exil.

Vers un refuge, vers la clarté et plonge, plonge la tête, la tête, dans l’eau pure et fragile, le bras ployant du poids de l’enfant nouveau né, figure de toute éternité, les yeux au loin le dos tendu, traçons un instant le dessin et la ligne, la ligne pure et claire, le dos tendu, l’enfant nouveau né, au devant.

Les choses vont, ils viennent et passent, ils iront dans une Égypte ancienne, au calme, au repos, se voir la figure longue et triste, longue et triste, son poids est émouvant, la figure est ancienne, la famille est en exil, irons nous et tournerons nous au temps précis et calme vers l’oubli et la joie.

L’enfance portée au bout des bras, le dos ployé, courbé, les yeux au loin, on respire, on respire, on est tendu et souriant et tout tourne sur le chemin, le sable est mis, la vie est avancée, le cœur soupire et les saints avancent. Ils tourneront et nous, nous sourirons, ils iront au pas tranquille, dans cette ancienne Égypte, dans le calme, pour le repos arrêtez vous près de, près de cette, cette claire, claire fontaine, au désert, ils sont étendus.

En marche et trébuchant ils passent, passent et il, l’un est tombé, il est sur le sable, il soupire et espère une consolation, courage, courage petit enfant, si loin, si loin de la famille, tu es posé au sable près des guerriers et tu cherches la consolation, le repos est loin, tu n’as pas offert de sacrifice.

Où sont-ils donc et où iras-tu, et iras-tu toi-même, sous le soleil, un peu pâle, au ciel bleu, vers ta liberté.

De l'Égypte ancienne ils sont venus, ils y retournent, rois et mages et perdus inconsolés.

03 Août 2011.

lundi 29 juillet 2019

Retour et résonance, et à la vague.

Une vie claire

un jour une main
la vague enfin

Maria Dolores Cano, ici, ici et ,

29 juillet 2019 à 10:19.


1 commentaire: 

Et à la vague.

On ne voit rien et on sait peu, si soucieux, si tendu et frémissant et ô, la vague, la vague, le paysage, la présence du tout au tout, de toi à moi et des désirs, sur le sable, les coudes dans les grains et la vague, la vague, ô, temps perdu, ô, immobile et naissant, il recommence sur le devant, devant,

dans l’étrange soleil, dans les nuages petits et clairs, il se permet, il est autorisé, les coudes dans le grain, le sable sous les yeux, le nez, le nez dans la saison, le paysage, il est grandi, il est ouvert, il se souvient et il s’enchante, il s’enchante, il se noiera, il coulera, il ira loin, bien loin et étrangement.

Sous le soleil, les nuages clairs, il est filtré, il est sauvé, à la courbe, la courbe, il est, il est, disant et suspendu, les mains tournées vers le ciel bleu, bleu pâle, les coudes au grain, le nez devant. La saison avance, le poids est tendu sur le sable, les coudes au grain, la vague immense est tiède.

Il est une espérance, il est un chemin, la vie est avancée, le calme est répandu sur le sable, sur le sable, les coudes au grain, le souffle, le souffle, il ne voit rien et il sait peu, il se lance et il combat sur le sable, les coudes au grain, les fleurs séchées, les oiseaux frêles, la vie avancée, le corps posé.

Et le poids du soleil si pâle, et la tête, les mains tournées vers le ciel, sans prière, sans doutes, sans rien devant, le souffle, le souffle, il est tendu et déposé, les coudes à chaque grain, à chaque grain, la porte ouverte et loin au loin, on tourne et on libère les grains, un à un, les mains retournées au ciel pâle,

si pâle, la fleur séchée, les oiseaux calmes, le vent paisible, la vague, la vague, il se noiera, il coulera, il finira, dans le ciel même, dans l’air et dans l’eau et sur les ondes et sur le temps, si loin posé, si fort tenu et courbé et ployé et retenu encore sur le devant, sur les côtés, sur la vie en avance.

Une autre, une autre et ce que l’on voudra et ce que l’on cherchera et ce qui est déjà trouvé, perdu, retrouvé, sans rien autour, le silence et l’onde, l’onde et les grains, un à un, le sable et les coudes, si fort ployé, si près tenu et serré, en palpiter, palpiter du cœur et de l’ombre, faut- il s’y rendre.

Au temps venu, chercher et trouver, une espérance, tout est nouveau, tout est donné, la vague, la vague et le nez dans la saison, le paysage et la vie avancée et il se ploie et il est tenu et fort et serré et commencé, dans le jour pâle, les nuages étranges, les ombres claires, ils passent, les jours.

Une vie claire, devant, il ne voit rien, il a fermé la bouche, il est tenu si fort, la vie avance, au jour, les mains saisies et ô, la vague, la vague.

03 Août 2011.

dimanche 28 juillet 2019

Retour et ésonance, de l’agitation pour les plus nombreux.

" Le verbe s'est fait chair,
et il a habité parmi nous,
plein de grâce et de vérité ;
et nous avons contemplé sa gloire,
une gloire comme la gloire du
Fils unique venu du Père. "

Avec Maria Dolores, ici, ici, ici, et


28 juillet 2019 à 11:45.
1 commentaire: 

w. a dit…

Ouvrir le chemin
obstinés
entrecroisement de dessins et d'une écriture
acuité des perceptions
sur mon clavier d'eau la musique est belle !  


25 mai 2012 à 09:29. 

1 commentaire:

w. a dit… 
 
très beau texte et dessins 

De l’agitation pour les plus nombreux.

On ose dire : la saison est claire et là bas tout loin, on chante pour la liberté sur le sable, sur le sable le murmure est monté, il y a des souvenirs et de la reconnaissance, ainsi embarqué si loin du temps et si loin du reste, face à l’horizon où, point une, une clarté peut-être, une étoile.

Peut-être est on face à la plus grande lumière, est on face au danger, aux clefs qui se brisent, aux cœurs transpercés, aux mots, à dire et à faire, de chair et de sang, sur le sable, sur le sable, dans la clarté qui s’estompera, qui se rendra, qui donnera du calme, du calme pour les uns, et de l’agitation.

La vie avance, la lumière bouge, étoiles ou éclairs, beau temps ou orage, ils sont posés et blessés, sur le sable et sur le temps, ils coulent, ils coulent deux et tous, sans se toucher, sans se parler, on se cherche et on se donne des avis, des ordres, de la présence, de l’agitation pour les plus nombreux.

De la clarté et du mouvement dans la quiétude, au ciel, le ciel immense, immense la volonté en pleurs, le calme pour l’abandon, le reste pour les autres, sur le sable ils sont griffés, mordus de chaleur et d’oubli, de soleil et de brume, de cordes pour les pendus et de sortilèges, les masques sortent.

Tous observent, tous voient et comptent et pèsent et constatent : la chair, le verbe, ils sont à l’incarnation, ils sont au contact, ils sont au dire, pour le faire, leur temps est abrupt, le reste rend aveugle dans ce royaume, dans ces contrées ils ont vu naître et grandir et abandonner la chair déliée des os.

Des corps se passent et se soupèsent, ils sont posés et ils abandonnent de la peau, du nerf et des os sur la plage, sur le sable, les larmes sont amères, les remords toujours là et pour peupler la solitude, pour étendre les voiles des souvenirs, il y avait des étreintes et des morsures et de la chair.

En abandon, des erreurs, des ratures, du sel aux yeux, de la douleur et du partir, du flot bleu sur les épaules et sur les bras, sous le soleil en pente claire, une ligne bleue vers l’horizon, un arc de rires et de chansons, je ne sais, je ne sais d’où vient ce tendre épanchement, j’étais roi de ce royaume.

Je chantais, je ne sais, je ne sais d’où vient, ce mouvement inconnu et ce froid, ce froid en souvenirs, qui gela les mots et le temps, suspendu à la tige, perdu entre les grains, sur le sable, sur le dos, dans le vent et la lune, les lueurs vives et les cris, je ne sais d’où vient ce sentiment affectueux.

Ces malheurs évanouis, ces pieds tordus, cette angoisse et ces prodigues, martyres et abandonnés, rentrant seuls, effarouchés, perdus et fourbus, quittant un soir, un soir de plus la liberté, le seul nom, le seul à dire, la seule façon de grandir sur le sable, accroché aux tiges qui tournent en l’air levées.

Il en faut bien, dans l’air présent sur le souffle, sur la montée face à la mer, aux partances, aux exils, sur le devant, dans la foulée d’un pied blessé, tordu, sur la lumière éclatée, sur le reste, aux autres seul, les autres, seul et perdu, défiguré et étalé sur cette plage, des grains de sable.

Tout est joué, effroi et grandeur, accroché aux tiges, aux arbres, sous les oiseaux, devant le temps passé, devant la clarté bien sûr vive, vive des temps passés, en liberté, au retour, de grande faim et d’espérance et d’espérance, tout est joué dans les yeux, dans les yeux de ceux qui passent.

De ceux qui partent, de ceux qui ont tenu et rampent et accrochent une tige après l’autre, un lys de mer, un lys de mer en fleur et craquelé, le vert est mis, le vert est mis, l’âme est ravie, le pied est peut-être guéri, ils ont vu les voyageurs, ils ont compté leur poids de chair, ils ont ri, ils ont bu.

Ils sont fourbus et ils espèrent.

02 Août 2011.

samedi 27 juillet 2019

Retour et résonance, tout passe, ils y sont.

Sur le champ - au large
où est-il ? où sont-ils ?
où sont les flèches ?
ils sont allongés
ils se donnent
tout est fraîcheur
le cœur bat - palpite
il tourne et éclaire
il faut délier le
recommencement
sur le sable chaque grain

Il est prêt
On y est

Maria Dolores Cano, ici, ici, ici, ici, et .
27 juillet 2019 à 10:39.



Sur le champ, au large il est allé, il a franchi une grille et posé des questions sur le champ. Derrière les grilles, derrière les questions, une réponse, comme un sentiment mêlé de sel et d'eau, et derrière les grilles, dans l’eau et dans le sel, les errements et le silence.

Où sont ils, où sont ils, les souples, les fendeurs, les menuisiers de clair de lune. Aux temps anciens avec l’obsession de l’enfermement, les perdus, les peaux rousses de la liberté, et au long balancement, aux tropiques, avec la chair émue, la cascade des envies, les morsures, les yeux humides, la vérité, le fermé et l’ouvert unis, perdus, le cœur brisé et fendu.
Où sont les flèches, les cerceaux, les forces vives, la dérision et puis et puis, en mots et en actes, de l’action, de la profondeur, du grain d’orge et du sucre. La bouche pleine, le cœur à l’aise, du sucre, d’une évidence à une autre, d’un tour de force à toutes les faiblesses.

Ils sont allongés, ils se donnent, ils se rompent et utilisent l’air et les dents, la peau froissée et les gouttes d’eau sur les lèvres, sur le temps qui compte et les appelle, dans l’eau le cri tant entendu, éloigné et fermé, ils ouvrent le cœur même, ils frémissent et geignent.


Tout passe, ils y sont.



Sur le champ, au large il est allé, il a franchi une grille et posé des questions sur le champ. Derrière les grilles, derrière les questions, une réponse, comme un sentiment mêlé de sel et d'eau, et derrière les grilles, dans l’eau et dans le sel, les errements et le silence.

Où sont ils, où sont ils, les souples, les fendeurs, les menuisiers de clair de lune. Aux temps anciens avec l’obsession de l’enfermement, les perdus, les peaux rousses de la liberté, et au long balancement, aux tropiques, avec la chair émue, la cascade des envies, les morsures, les yeux humides, la vérité, le fermé et l’ouvert unis, perdus, le cœur brisé et fendu.

Où sont les flèches, les cerceaux, les forces vives, la dérision et puis et puis, en mots et en actes, de l’action, de la profondeur, du grain d’orge et du sucre. La bouche pleine, le cœur à l’aise, du sucre, d’une évidence à une autre, d’un tour de force à toutes les faiblesses.

Ils sont allongés, ils se donnent, ils se rompent et utilisent l’air et les dents, la peau froissée et les gouttes d’eau sur les lèvres, sur le temps qui compte et les appelle, dans l’eau le cri tant entendu, éloigné et fermé, ils ouvrent le cœur même, ils frémissent et geignent.

Dans la dureté et la joie, sur les épines et les cailloux, ô, le sable est insupportable, le temps fuit, ils se retournent et voient tout, bien loin, on ne se rappelle et on ne se donne ni eau ni tact, ni frissons, ni chansons, bien loin on oublie la douleur en partage et les saisons sans héritages, sans contraintes.

Tout est fraîcheur, tout est calcul et sans remords et puis on rompt, et puis on fane, la distance est bien grande, les joues creusées et le visage faible, faible et puis, et puis, plus de rien, plus de tout, plus d’alarme.

Le cœur bat et palpite sans trêve, qui se donne et qui rompt, j’ai rompu, j’ai rompu devant la vie et la souffrance en toute candeur, en toute circonstance, je suis venu, je suis vaincu, je coule et je recommence, tout est en haut, tout est en bas, sur le sable et dans les étoiles et sur la roue.

Elle tourne et éclaire et puis se ferme et on s’en va et on se traîne et tout s’achève, les secondes, les secondes, une à une, du temps compté, des évidences, des cœurs moins enlacés, mais fidèles et présents, présents toujours là, toujours ici, ils se présentent, ils s’enlacent, ils sont tendus et ils se donnent, et ils menacent.

Il faut, relever, supprimer, effacer, détordre les habitudes, délier le recommencement, rafraîchir et lancer, lancer au loin, au ciel, une fois, une fois encore, la liberté sur le chemin, le doute partagé, la joie écartelée, la joie si bleue, et sur le sable chaque grain fait penser et tourmente.

Et sur le sable, chaque grain fait avancer, la vie, vers la fin, le silence, la certitude. Elle apparaît et aux regards, elle berce et ils commencent, une main est pleine et l’autre penche, et ils se donnent et ils offrent au monde de l’attention, du bruit, des plaintes, des évidences et du renouveau, tout passe et tout fuit et tout embarque et tout donne, ils sont, ils sont, et ils avancent, ils ont crié, ils ont fondu, la mer les reprend, il est prêt.

02 Août 2011.

vendredi 26 juillet 2019

Retour et résonance, pour brouter la terre même et tourner.

Il faudrait

oui

il faudrait

déposer

la béatitude

Maria Dolores Cano, 


ici, ici, et , 26 juillet 2019 à 10:56.


Une vie simplement, de coups en haut, de coups en bas, d’infortunes et d’oubli, d’oubli, ils sont serrés sur l’habitude, ils sont pleins et sourcilleux, ils s’épouvantent de petites choses, ils ont perdu, après deux ils font des ronds et des carrés et cherchent peu et trouvent encore, encore, simplement.

Bien en moins, ils sont dans la vie, si simples, calmes, moroses, perdus au loin, bateaux attendus et sans grâce. Allons y vite et tournons y, la chaleur monte, le temps est à sa place, au bien venu, au clair compté, à l’espérance et en crochets, ils tournent et tournent et posent sous les héros.


 
Ils sont partis et loin de tout, ils chauffent lentement la pierre, les bras tendus, la couleur terne, et la voix défaite en dedans, en rayons durs, en ordres simples et mollement on ignore et on s’indigne et on s’interroge, la clarté revient, la vie est simple et tout est là, triste et morose, il y manque tout.

Et à l’éclat et aux épines des roses, il manque tout, la griffure des broussailles au bâton d’Hermès, il est trois fois plus grand et encore plus, il pourrait d’un lancer de caducée, du bourdon tenu, finir et tourner, pèlerin inconnu, voyageur, errant qui questionne, où êtes-vous, où êtes-vous.

Où vont-ils les voyageurs, les méchants, les vandales et les tourneurs de chance, leur vérité est indignée, le calme fuit ce pays d’ignorants, ils sont indiqués et indignes, tordus et frappés et frappés, ils tournent rond et sans esprit, sans coupe, composés de brume, indignes, sans espoir, sans bataille.

Sans sceptre, sans drapeau, assis et posés là, perdus dans la brume, sans corne, sans détail, sans rien à pousser, sans rien à donner, et tout, tout à prendre. Arraisonnés simplement sans joie et sans espérance, ils titubent et noient les envies, les éclairs, le jade, le rubis, le topaze sous des coussins.

Du sang, des coussins de boue, ouvrez les yeux, ouvrez les bras, déposez la béatitude, entrez plus fort et dans la vie et dans le temps et commandez l’innocence, découpez les cercueils, franchissez les grilles et les plages et courez au devant, la scène est ouverte, et déposez vos offrandes.

Sur le rebord du toit, l’autel est inversé, la coupe est répandue, on ne sait où l’on chante, on ne sait où l’on vit, stupeur et mélancolie, un fil arrête tout et broie le vent qui passe, sur la joue, sur les yeux, sur le revers de la main, sous la paumes, bras étendus il faudrait toucher les murs de la maison.

Pour brouter la terre même et tourner.

Une vie simplement, de coups en haut, de coups en bas, d’infortunes et d’oubli, d’oubli, ils sont serrés sur l’habitude, ils sont pleins et sourcilleux, ils s’épouvantent de petites choses, ils ont perdu, après deux ils font des ronds et des carrés et cherchent peu et trouvent encore, encore, simplement.

Bien en moins, ils sont dans la vie, si simples, calmes, moroses, perdus au loin, bateaux attendus et sans grâce. Allons y vite et tournons y, la chaleur monte, le temps est à sa place, au bien venu, au clair compté, à l’espérance et en crochets, ils tournent et tournent et posent sous les héros.

Ils sont partis et loin de tout, ils chauffent lentement la pierre, les bras tendus, la couleur terne, et la voix défaite en dedans, en rayons durs, en ordres simples et mollement on ignore et on s’indigne et on s’interroge, la clarté revient, la vie est simple et tout est là, triste et morose, il y manque tout.

Et à l’éclat et aux épines des roses, il manque tout, la griffure des broussailles au bâton d’Hermès, il est trois fois plus grand et encore plus, il pourrait d’un lancer de caducée, du bourdon tenu, finir et tourner, pèlerin inconnu, voyageur, errant qui questionne, où êtes-vous, où êtes- vous.

Où vont-ils les voyageurs, les méchants, les vandales et les tourneurs de chance, leur vérité est indignée, le calme fuit ce pays d’ignorants, ils sont indiqués et indignes, tordus et frappés et frappés, ils tournent rond et sans esprit, sans coupe, composés de brume, indignes, sans espoir, sans bataille.

Sans sceptre, sans drapeau, assis et posés là, perdus dans la brume, sans corne, sans détail, sans rien à pousser, sans rien à donner, et tout, tout à prendre. Arraisonnés simplement sans joie et sans espérance, ils titubent et noient les envies, les éclairs, le jade, le rubis, le topaze sous des coussins.

Du sang, des coussins de boue, ouvrez les yeux, ouvrez les bras, déposez la béatitude, entrez plus fort et dans la vie et dans le temps et commandez l’innocence, découpez les cercueils, franchissez les grilles et les plages et courez au devant, la scène est ouverte, et déposez vos offrandes.

Sur le rebord du toit, l’autel est inversé, la coupe est répandue, on ne sait où l’on chante, on ne sait où l’on vit, stupeur et mélancolie, un fil arrête tout et broie le vent qui passe, sur la joue, sur les yeux, sur le revers de la main, sous la paumes, bras étendus il faudrait toucher les murs de la maison.

C’est dans une histoire pour les petits, les perdus, les reclus, ceux qui croient aux étoiles et tirent derrière eux la caisse et les outils, tout est à faire, tout doit se faire, et rien, rien ne sera libre, la fin, le temps, tout est à contempler et tout est ignoré. Il tourne fort le vent du sacrifice, à l’eau répandu.

Les doigts rougis, il est allé un peu plus loin, il contemple la vie errante, la liberté et les chevaux, ils vont sauter la barrière.

01 Août 2011.

jeudi 25 juillet 2019

Retour de retour et résonance, souvenirs, pour penser à mieux.

O Captain! My Captain!

O Captain! My Captain! our fearful trip is done;
The ship has weather'd every rack, the prize we sought is won;
The port is near, the bells I hear, the people all exulting,
While follow eyes the steady keel, the vessel grim and daring
But O heart! heart! heart!
O the bleeding drops of red,
Where on the deck my Captain lies,
Fallen cold and dead.

O Captain! My Captain! rise up and hear the bells;
Rise up — for you the flag is flung — for you the bugle trills;
For you bouquets and ribbon'd wreaths — for you the shores a-crowding;
For you they call, the swaying mass, their eager faces turning
Here Captain! dear father!
This arm beneath your head;
It is some dream that on the deck,
You've fallen cold and dead.

My Captain does not answer, his lips are pale and still;
My father does not feel my arm, he has no pulse nor will;
The ship is anchor'd safe and sound, its voyage closed and done;
From fearful trip the victor ship comes in with object won
Exult, O shores, and ring, O bells!
But I with mournful tread,
Walk the deck my Captain lies,
Fallen cold and dead.

Walt Whitman / Leaves of Grass
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Ô Capitaine ! Mon Capitaine !

Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! Notre effroyable voyage est terminé
Le vaisseau a franchi tous les caps, la récompense recherchée est gagnée
Le port est proche, j'entends les cloches, la foule qui exulte,
Pendant que les yeux suivent la quille franche, le vaisseau lugubre et audacieux.

Mais ô cœur ! cœur ! cœur !
Ô les gouttes rouges qui saignent
Sur le pont où gît mon Capitaine,
Étendu, froid et sans vie.


Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! Lève-toi pour écouter les cloches.
Lève-toi: pour toi le drapeau est hissé, pour toi le clairon trille,
Pour toi les bouquets et guirlandes enrubannées, pour toi les rives noires de monde,
Elle appelle vers toi, la masse ondulante, leurs visages passionnés se tournent:

Ici, Capitaine ! Cher père !
Ce bras passé sous ta tête,
C'est un rêve que sur le pont
Tu es étendu, froid et sans vie.

Mon Capitaine ne répond pas, ses lèvres sont livides et immobiles;
Mon père ne sent pas mon bras, il n'a plus pouls ni volonté.
Le navire est ancré sain et sauf, son périple clos et conclu.
De l'effrayante traversée le navire rentre victorieux avec son trophée.


Ô rives, exultez, et sonnez, ô cloches !
Mais moi d'un pas lugubre,
J'arpente le pont où gît mon capitaine,
Étendu, froid et sans vie.

Walt Whitman / Feuilles d'herbe

Par Maria Dolores Cano, ici, 25 juillet 2019 à 13:57.

Retour et résonance, souvenirs, pour penser à mieux.



 
Jonathan le capitaine,
Petros le pélican,
Livingstone le goéland.

Vers leurs maisons 
sur un jardin de mieux, 
que serions nous sans ces riens utiles.

Les voiles sonnent de nuit 
les dix huit ans du capitaine, 
au bord de l'île du pélican, 
sur la plage du goéland. 

Vers leurs maisons, 
sur ces riens de mieux, 
que ferions nous sans ces jardins utiles. 

Ô ! oui
je me souviens
de Petros le pélican
de Livingstone le goéland
je me souviens
du capitaine Jonathan

"Le capitaine Jonathan
Étant âgé de dix-huit ans
Capture un jour un pélican
Dans une île d'Extrême-orient,

Le pélican de Jonathan
Au matin, pond un œuf tout blanc
Et il en sort un pélican
Lui ressemblant étonnamment.

Et ce deuxième pélican
Pond, à son tour, un œuf tout blanc
D'où sort, inévitablement

Un autre, qui en fait autant.

Cela peut durer pendant très longtemps
Si l'on ne fait pas d'omelette avant."
R. Desnos.
 
Maria Dolores Cano, ici et .