lundi 22 juillet 2019

Libres, ouvertes, la fenêtre et les mains.

Et tout en l’air et tout en traces, tout en images et compliments, ils dormaient sur le dos, ils étaient sur le drap dans la fraîcheur, la chambre, la fenêtre enfin libre, ouverte, à la brise sans remords sans craintes, sans alarmes, la fenêtre enfin libre, ouverte là, au vent, au temps clair,

à l’entrée du temps clair, la brise et le jour pénètrent la chambre, le silence est fait, le ciel est pur, la lumière couronne, la mer est loin, ils sont étendus sur le drap la fenêtre enfin est libre, le temps est clair, les yeux ouverts et fermés, ils battent l’air d’un revers la main ouverte,

paume en haut, ils sont étendus sur le drap et sur l’eau claire, sur le dos, une barque sur un océan, sur un temps clair, ils ne changent pas, étendus, posés au lit sur le drap clair, libre la fenêtre enfin, ils se disposent, ils étalent le dos, la main et la paume dans un sens,

dans l’autre sur le côté, sur le devant la main est calme, la vie est calme, la fenêtre enfin, ils sont, ils y seront et maintenant libres sans, rien dessus, corps dénudés sans étreinte, posés sur un drap, la fenêtre est libre, le temps clair, partagé et serré, si loin tenu, et tant,

sur le drap ils se trouvent, le temps est, soleil et amour, joie et partage, sur le fil, sur les dents, sur la peau, la paume des mains en l’air, tout est ouvert, tout se tient, ils sont dans la fraîcheur, dans l’air en courant qui passe, dans la fusion et dans l’oubli ils se couronnent, ils sont étendus,

sur le drap la main, paume en haut, la fenêtre enfin est libre, le menton sur le cou, la main ouverte, les yeux vers le haut, ils se détachent, ils s’en iront sur le devant, courir, plus tard, plus loin, plus haut, vers la liberté, vers le renouveau.

La chambre, le drap, la fenêtre, les mains vers le haut, ouvertes sur le temps, ouvertes sur le reste, sur le regard éperdu et tranquille. Est-ce cela reposer ? Est-ce là ? sur le chemin posés au loin sur un drap, dans une chambre, sans efforts de pensée, sans dire, sans faire, bien imprudemment reposés, posés au clair,

sur le drap, simple, comme un linceul, comme un suaire. Une vision, la main ouverte, la paume vers le haut, les corps dénudés, la vie y souffle, ils sont sur le devant, la vie est calme. Dans une chambre sur un drap, rien ne sort, rien n’est fait, rien au dehors rien au devant, la vie serpente, le calme est là,

ils sont couchés, ils sont étoilés sur le drap, sur la vie même, sur la certitude, le calme et le repos, ils sont certains d’être ensemble. Tout en traces, tout en images et compliments, ils dorment sur le dos, étalés sur le drap dans la fraîcheur, la chambre, la fenêtre enfin libre, ouverte.

La fenêtre et les mains vers le haut, ouvertes sur le temps, ouvertes au reste.

29 Juillet 2011.

1 commentaire:

  1. Libre le menton
    le cou sous la paume

    les yeux au vent
    la main au drap

    haut se détache
    le vers libre

    au ciel
    קדיש




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