mardi 23 juillet 2019

Retour et résonance à trancher.

" L'oiseau blanc


Voici que dans l’écume incertaine des songes
L’oiseau blanc est venu se poser doucement
Et sur le grand rouleau qui s’écroule et qui plonge
Il nous semble immobile et serein, librement.
Lorsque la nuit se glisse en accent circonflexe
Hantant l’espace mort laissé par les vivants
Le ciel peut basculer dans un dernier réflexe
Et ne plus apparaître à la case d’avant.
Sous l’épaisse carcasse où le divin s’enlise
Une chose est certaine : imperturbablement
La ronde continue et « La lettre à Elise »
Sera toujours du bal : punis-moi si je mens !
Nous voici sur l’écueil sans avoir vu la chose ;
L’oiseau, lui, la connaît, alors subséquemment,
Gardons-nous de couper les épines des roses,
De la vie écoutons le ressac, seulement.

La vague se replie au rythme du pendule,
Mais tout reste immobile irrémédiablement.
Où veut-il en venir ? Je vous sens incrédules...
A cette ambiguïté du destin justement. "

Henri Bernard Abran.

Maria Dolores Cano ici, et ici, 23 juillet 2019 à 10:55.

2 commentaires: 

w. a dit…

vraiment très beau;) 11 avril 2012 à 07:54  
 
J... a dit…

Oui, très beau. ♥♥♥ 11 avril 2012 à 19:56

2 commentaires:

  1. Bonjour,
    Par hasard, tout à fait par hasard, je viens de trouver ce poème sur ces pages. J'en suis l'auteur, bien loin de penser que ces vers tirés d'un recueil "pensées limitrophes" pourraient intéresser quelqu'un.
    Merci donc pour ce que vous en avez fait.
    Bien à vous

    HB Abran

    RépondreSupprimer
  2. abran.henribernard@gmail.com
    lesnouveauxpoetesdefrance@gmail.com

    RépondreSupprimer