mardi 2 juillet 2019

Les uns, les autres, des chansons.



Je descends, je descends, des uns et des autres, ils rentrent, ils rentrent et bougent, ces uns, ces autres, sur tout ce qui est, ce qui est devant, devant, partout sur le devant. Les uns, les autres, ils se bousculent, ils lancent dans la descente, ce qui revient, ce qui rechante et tous enchantent,

tous se lancent et je descends. Il se rompt, pourquoi, pour qui, il se déploie et il enchante, sans contraire, sans attente, sans épier ni l’un, ni l’autre, perdu entier sur la toile, sur le sol, dans la porte entrebâillée, dans le silence, dans le murmure les âmes chuchotent, et recommencent, et déposent

un pas, les yeux ouverts, les yeux perdus. La lente, lente descente, on se place encore, on descend, on enchante, on reprend et on frappe le chemin. Les uns, les autres, ils descendent, ils se défont, un pas après l’autre, un murmure avant l’autre, on avance et on se grise, au chemin les arbres,

les fleurs entre les pierres, le poids bien trop, bien trop, le poids, il se pense, il se détend, il tire sur les mains, il chauffe sous les pieds, il est tendu et il demande les uns, les autres, les revenants, les partants, les imprudents. Entre le jour et le mal, entre le jour et le mal, il demande une certitude,

le retour, le poids déposé au sol et entre les pieds, la liberté. Le repos enfin, libre, enfin libre, sur le chemin vers en haut, vers en haut, sur le devant, en avant, en haut et plus rien sur une certitude, sur les efforts, sur le tremblement, sur le vague. Il est entre les rides, à l’obscurité même,

entre les temps, dans l’ignorance et dans le vent, rempli de feuilles, de feuilles et soutenu et soutenant un vol, un vol, un vol à mourir, à mourir pour une chanson brisée, sans crainte, perdue sur le devant et posée au fossé, au fossé, dans l’ornière, les idées mortes, le plus haut y côtoie sa perfection.

Un petit jeu, les petits bras, les heures simples, simples, simples et il se dit, il se dit, il chante sa chanson lente, lente, loin, loin des porcelaines, de la certitude de l’air frais, du temps clair. En entrant au temps clair, en chantant sur le chemin. La main toujours au montant, au fil du bois, la porte

est entrouverte, le ciel est pur, le froid viendra, il cherche une chanson de liberté, une espérance sur le chemin, devant, le seuil, la maison est ouverte, le chemin suivra le cœur y sera à l’aise, à l’aise et content, content, content. Descendant, descendant, il tourne et il espère. Le clair chemin,

le temps ouvert, il entre, il entre, il cherche, il soupire et content, content, content, content. Que coûtent les pas perdus sur cette route. Un murmure avant l’autre, une espérance au dessus, il tourne et, je descends, je comprendrai enfin la suite. Les uns, les autres et toute la lignée.

(Quatre chansons : A sa guitare, Une chanson de porcelaine, A l’entrada del temps clar, Le condamné à mort.)

25 Juillet 2011.


 
 
 

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