lundi 28 août 2017

Contrat.


Par devoir, au retour, en demander, sans fin, et encore prendre tout, serré et tenu, broyer le fond, il vient l’histoire la plus incroyable, temps en reste, temps perdu, on se devine et tout aux nuages, on se respire, je te veux, je te tiens, et tout ensemble, mêlés au ciel, rendus, en aventure, immenses,

l’histoire et une série de mots, parabole et émotion, je te retire et tu me glaces, temps des épreuves et rires abandonnés, je te tiens et je me retire et je te rends à la liberté, et ta, et ma, et notre, on se respire et tout retirés et tout étendus enfin libres, je me cherche et je décide la vérité, voyagent,

les regards et les certitudes, aussi, enfants noyés, enfants retrouvés et je ne suis plus en ce monde, je ne tiens à rien et je vole enfin, enfin précisément je te regarde et je me précise, exactement et lourdement, les termes, notre contrat est simplement résilié, je te suis et je suis enchanté, avance,

la roue avance et la vie tourne, au ciel, au ciel, tout est léger, je suis enfin sans chaînes, tout au repos, la liberté tout ici brûle, et or, et terres, et armes, et bannières, j’en suis encore et heureux et ému, encore, encore au début du premier voyage, vous êtes aveugles, je suis heureux de vous abandonner,

abandon, et contrat résilié et liberté gagnée lourdement, lourdement, chaîne brisée, au temps, au vol, au travail, pour la vie, pour la joie tout au calme se retrouve, les saisons après les autres, le danger écarté et les sanglots oubliés, la vie passe et je suis libre, enfin, d’or et d’argent, sanglots,

épreuves oubliées, sanglots retenus, je te laisse et je vais sans fuir, je ne te regarde pas, et plus, et pas, tout en avant, du haut en bas, vers le souffle et la raison, on marche, on pousse, on avance, et tout en joie, et tout au long je vais, et tu viens, et les yeux restent tranquilles, enfin, tranquilles,

enfin, du vrai plaisir et des étangs et des océans, enfants noyés restez y, restez y, enfants aveugles, soyez-le et restez, les filles perdues et les pères attaqués, restez attachés, vous aimez votre misère, vous aimez l’agonie, vous aimez rouler et cahoter sur les routes irrégulières, chemin tracé,

vol oublié, j’en suis, j’en suis, et je repousse, et je déchire un papier malheureux, ces contrats, tout est résilié, je suis, je suis et vous restez, restez, tout pour tout ne comprenez, et n’avancez, et restez dans l’ombre, j’en suis encore à mon premier voyage, et j’en suis encore à penser et à espérer,

bien, jeunesse, encore, vous roulez, cahotez, j’en suis et encore pour ce qu’il faut, j’en suis toujours à la sagesse, restez en eaux troublées, enfants noyés, perdus, jamais retrouvés, vous êtes ici et pour ici, dans un peu de bruit et un peu de fureur, vous raconterez l’histoire et une fois encore,

de plus,, une fois encore, encore, il faut dire et redire la lourdeur et l’imprécision, le poids est encore trop lourd pour cette charrette et les pierres du chemin prolongent l’agonie, vous aimez votre souffrance et vous aimez vos bourreaux, j’en suis encore et pour longtemps, toujours, toujours,

au début du premier voyage, erreur perdue, confiance déposée, enfin ce contrat est résilié.
13 Août 2016.

dimanche 27 août 2017

Dix-sept plus un messages incongrus et codés.

1

Le juste,
tourne à la justice,
la vigne,
nœud de bois serré aux grilles,
déplace la gravité des tourments.

2

L’horizon meurt et renaît chaque soir,
la campagne chante pour nous,
heureux dormants,
tirons le char des regrets.

3

La poussière des étoiles,
sable les rayons et la peur,
refus du jour arrivé,
serpent qui joue et fait fondre la lune,
le venin reprend le fil,
la joie coule sur nos flancs.

4

Le bruit irrégulier,
la soif avance vers l’eau trop chaude,
été pesant de chaleur, de sueur, de sang,
qui fuient sous le doigt.

5

La lumière entre deux feuilles,
où le chagrin est dit,
montagnes lointaines,
le vent a sa contrainte et ses rebonds.

6
 
Il faudra savoir si,
le parfum des fleurs,
de sable et de sel,
supportera les semeurs au passage,
de troubles et de grains qui volent,
la pente saute et naît encore le bourgeon.

7
  
Les mains connaissent,
en elles et en silence,
l’obligation de jeter des bâtons,
dans les pieds,
sur la joue,
de ceux que l’on admire,
de ceux que l’on fait périr,
jours de feu tranquilles et jaloux. 

8

Le sacrifice nous tend,
on nous contemple,
on ramasse les genoux,
la force pure des ombres,
elles avancent,
on prend la pose sur le blanc. 

9

La solution est dans le sanglot,
on le tait,
on le tue,
dans un sourire ardent,
la joue avance en frémissant,
pour un baiser,
il fuse en riant sur la peau,
et invente un glissement soudain. 

10

La belle envie,
le vrai désir commencent,
et taillent à la lame un cou,
il frissonne dans le jour,
ô, la chasse au bonheur.

11

Le jour bâtit une procession de festins,
ils jouent sur les nappes blanches.

12
 
Le partage des eaux est à venir,
encore on en dit peu. 

13

La bouche au soleil s’agite,
la fraîcheur est partie,
le tiède et le remous,
se disputent sans fin le plaisir hésitant.

14

Le rire et la main,
lancent le destin,
l’avenir délace la gorge oppressée.

15
Le pied,
va et vient sur cette table,
le sourire dénoue le verre,
de doigts trop crispé, en fureur.

16

La peau glisse des hanches sur le soleil,
le sel et la raison défont le lit croisé,
la limite est passée,
ce qui vient dit la joie d’une soif qui se tait.

17
 
Le lait d’un fruit trop mûr,
est un appel au calme,
le verre est vidé.

17 plus 1

Au sacre,
la ferveur est prononcée,
des pas dans le monde,
les bras s’ouvrent,
que sonne à nouveau le chant de l’amour qui avance. 
 
7 Août 2003.

jeudi 24 août 2017

Est un.


A sortir du froid, de l’ombre, trembler et tenir un pied douloureux, une tête mesquine, on prend, on remet, tu as trop marché et soutenu le temps, sans raison, une envie, tout est défini, tu avances et tu prends la route encore et encore et au plus haut, si l’univers est un, tu marcheras longtemps et encore.

Et encore, au travers, au-devant, au droit de la raison, un fil encore, encore, un fil et une trace, les pierres sous le pied, le gravier dans la poche, des oublis, et tout en prière tu marches, et encore tu oublieras, tu oublieras, au pardon, au contrat résilié, à la vie embarrassée, aux regards, tout est à jeter.

Des jours sans fins, au panier les heures de déroute et pour finir, ici ils sont aussi à dire le défaut et l’échec, relevez-vous et comptez ce qui reste de joie possible, de grandeur, la vie tourne encore et se détache, des yeux et des oreilles et du temps à passer, aux regards, aux pensées, tout est absent.

Sur la vie en escalier, les pas sur le route noire et sous les arbres, tu suis, je viens et je n’oublie pas et je commence et tu te tiens encore, devant, dehors, les bras tendus, tu reflètes l’abandon et tu te dessèches les yeux ouverts, plus rien ne te regarde, la main fermée, un doigt tendu, mûr et absent.

Les biens pour l’opprobre et la passion, sans voix, je te regarde et je le hais, miroir ouvert, cœur ensablé, tu vas et je viens et rien ici ne se regarde, tu es au ciel couché et tout te pense et tu retiens les mains bien serrées, un enfant perdu, rien ne le tient, rien ne l’élève, tu as tremblé, tu te tiens, je fermerais.

Au prochain voyage, les yeux, tu passes et je ne te regarde plus, cœur oublié, main meurtrière, tu lèves les bras, vers les cieux, les mains effacent l’ombre, j’en suis ici à ce premier voyage, cœur démonté, rêve fané, il n’en reste qu’un peu de sable et de larmes, temps perdu, voiles jetés, d’ici je suis.

D’ici je te regarde, rien n’est en attente, attente, dis-moi tout et dis le reste aux autres, aux absents, une infinie douleur, tout aurait pu dire, douceur et chaleur, baise et rebaise cavalier d‘infortune, j’en suis toujours à un premier voyage, et comme, et comme, tout est encore, encore, au commencement, encore.

La vieillesse poursuit le jeune temps, tu frémiras et j’ai crié jamais, et tu frémiras, pour entendre aussi ce qui vient de plus loin, ce qui vient de toujours, une éternité de compréhension, des cris d’enfants joyeux et sous la fenêtre tout te chante et on recommence, premier voyage, éternité, les enfants.

Sous la fenêtre crient, joyeusement, on abandonne, on ne croise plus, les eaux sont toujours assemblées, il n’y a pas de partage, un seul courant et tout ce tout, flotte, ô, tenir un pied douloureux, une tête mesquine, on prend, on remet, tu as marché et soutenu le temps, miroir ouvert d’un pays perdu.

Cœur éloigné, main partagée, à l’opprobre, je suis, je viens et tu cherches et tu trouves ici le souffle et là, le repos, le cœur et la main signent toute l’aventure, il faut abandonner la trace du désir il n’y a pas de raison, l’univers est un.

12 Août 2016.

Les mûres de décembre.

Une libellule rouge sur une branche d'olivier,
des carottes sauvages et l'herbe,
le souffle chaud et l'ombre froide,

                                                             cela suffit.

Et de la poussière,
rien dans la tête,
l'espoir dans le vent,

                                                             l'eau pour les autres.

Les yeux ouverts,
ils se courbent dans le vent,
se frottent aux épines et croquent,

                                                             croquent les mûres sur les ronciers.


27 décembre 2007.

mercredi 23 août 2017

Dies irae, et oiseaux dans le ciel.


Comme un jour de colère, comme pour préparer une vengeance, il tire un fil, un fil et ne connait plus rien, ni ciel bleu, ni mésanges, oiseaux envolés et tous revenus, un jour pour croire et pour entendre, ils sont aperçus, ils sont grands et en toute colère et tout mensonge : le ciel bleu, l’herbe verte.

Il faut entendre le bruit du panier au sol, la peau chauffe, au ciel levée, il est grand et hardi, comme une rumeur, comme une herbe verte, le sol est noir sous le feu, il a dépassé la mesure, il a éreinté le ciel pur, il est tourné et de force vive, encore.

Au ciel, emmêlés, aux ardeurs, étonnés, il se tourne et tout échappe, la vie est incompréhensible, il se plaint, il se noie, il agite les bras en l’air, ils ont dit : le monde est à ceux qui se lèvent, et tôt et fort et au ciel bleu. Il se commence, il chemine les mains jointes, défigurées sur le papier, il se frotte et recommence, ils sont enfin revenus, ils tournent toujours.

Comme un jour d’apaisement, le panier au sol, la peau chauffée au ciel, oiseaux reposés, moment dégrafé, un jour pour croire et pour entendre.

18 Avril 2013.

lundi 21 août 2017

Le diable a visité.


Oh, comme le diable en visite, il passe et tu t’absentes, cœur volé, genou plié, effort et conscience dans la nuit profonde, sur le flanc et dans le sable, je te vois et j’entends, je tiens et tu fermes, je te tiens et tu te fermes, diable en visite, sommeil venu et rire déployé, tout ici plonge et recommence.

Genou plié, peur à la volée, on entend et on espère, une évidence, démon caché, tout à la montagne pour y entendre le sermon, le sermon, heureux les heureux et pauvres pauvres, esprit tordu et tête pleine, tout au ciel s’immobilise, le temps souffle, tout suspendu et raisons tout au bout du cœur.

Souffle perdu et poitrine creuse, yeux tracés, joues fermées et chevelure ravagée, tout tenu, tout tendu, tout donné du plus haut vers la dérive, mains posées, cœur enfoncé, je te chante et je crie au loin, au loin, à la face et tout à la force, je crie et chante, où est le sens, sont-ils tout en présence. 

Tout en volonté, diable en visite et cœur ensanglanté, il passe et tu es absent, tout lavé, tout semé, tout perdu, et la jambe et le pied, tout au bout des étincelles, je te tiens et je vois, cœur déplacé, on se souvient et tout ici est une habitude, la joie et le malheur, les yeux ouverts, corps perdu et abandonné.

Temps tout en abrègement, tout serré, tenu près et bien, du tout au tout, du tiers au quart, en évidence, en évidence, le temps s’envole, je te vois, je te veux, tu soutiens pilier une église bien modeste, diable en visite et cœur léger, je te suis et tu me regardes, tout au tout est  soutien et avènement. 

Clôture, je gagne et je suis seul et seul celui qui avance et qui tient, diable en visite et pied serré, cœur oublié, je regarde et tu te tiens, fenêtre obscure, pied serré et joue creuse, du bien, de l’avance et une chose encore, oh comme tout ce tout tient, et tout encore te retient, je te donne et tu me reprends.

J’entends et je tourne, figure dévastée, cœur permis et corps pesant tout est dévasté, tout est composé, toute conquête est tenue, soleil ployé, cœur ému, je cercle et tu contiens, une fosse et un sanglot, silence retrouvé, diable en visite, tu portes un lot de mépris, et de peur à oublier, un soleil rentré.

Côtes tenues, je suis, je suis, j’en suis encore, encore, tout étourdi et rendu au grand âge, le diable a visité et je crie et j’implore, où sont les souvenirs, où sont les choses tues, je te chante et je crie au loin, au loin à la face et à la force, je te retiens et je te vois, diable en visite, soleil fermé tout est tenu.

Oh, maintenant est près le sacrifice. 

30 Juillet 2016.

dimanche 20 août 2017

Il y a, Idoménée, ils sont.

Au fond, au fond, à la croisée des eaux et de la terre, des nuages et des brins, et pour toujours le ciel bleu et l’herbe verte, ensemble accomplis, rendus et serrés, fort, il tremble et il y pense et sur le moment dit un mot seul et puis autres paroles, ô, le reste vient à peine, à la plus grande gloire.

Un confins de nuages et d’herbe, une vie portée sans peines sur le sol, une offre et des sourires pour oublier, il y a, ils sont, tout en avance sur ce chemin de brins d’herbe et de traces, animaux vous vaquez et tout autour, il y a, ils sont, placés sur le côté, en avant des rayures et de la terre.

Et de la boue et des herbes arrachées sur ce devant, cet endroit, ce pays, simplement, il y a, ils sont, rencontres d’herbes et de nuages, pour l’avenir, pour entendre, pour comprendre et plus encore, quand même dire et dire, les nuages et les herbes, en ce lieu, cette place, en assemblée.

Air, terre, tout au tout et au fond, ce nuage, cette herbe en toute certitude, tout à fouler, tout à salir, les regrets, les humeurs et la rancune accrochée, ensemble tout tirer, tout contraindre, tout arracher, un saccage, une affaire de limites, ils sont chez moi et chez eux je dérobe les nuages.

Et les herbes, animaux vous vaquez et toujours, sur ce devant, dans ces arrières, en rayures et amas de terre, sous le pas, des cailloux et dans le cœur, un mer d’amertume, de frimas, de brumes et de gel, sur le cœur, dans la main, et je croyais que tu étais mort, et oui, c’est bien cela et je pense.

Vraiment tout serait dit et je serais ici et là, heureux, un linceul sur cette terre et des nuages sur cet autel, sorti de l’onde je respire une mer funeste et j’admire et j’attends, lisez, lisez, cette histoire, le premier, il faut, il faut, et le combat et le sacrifice et tout autant et tout avant ce premier.

Sans ce dernier, ce retrouvé, cette histoire lente et ancienne, il faut accomplir chaque geste, et bousculer et relancer la vengeance, l’effroi, sur cet  endroit, sorti de la terre et des nuages, j’ai une tempête dans le cœur et un air de courage, une envie de saccage et d’abandon, un mélange de brume.

Et d’herbe, toute sérénité, fuir toute grâce, toute légèreté, il reste une mer d’amertume, dans le corps, dans le cœur, et oui, il était mort et oui, ces enfants deviendront des idiots, et oui, tout se rapproche, la vie, la mort et l’amertume, les eaux et la terre, les nuages et les brins, ô, le reste.

Viennent avec peine et pour toujours, il y a, ils sont, le ciel et l’herbe.

19 Août 2014.

samedi 19 août 2017

Et de sable, remblayons.


Et, à corriger, corrigeons les paroles pour le fou sur le sable, et de sable, remblayons, nous remblaierons.
1.
Le fou sur le sable a bâti sa maison, et le fou sur le sable a bâti sa maison, enfin et aussi, le fou sur le sable a bâti sa maison, et la tempête arrivera et la tempête arriva. Le vent souffla et la pluie tomba, encore le vent souffla et la pluie tomba, encore et encore, ici, aussi, le vent souffla et la pluie tomba, et la maison s’écroulera et sûrement, ici, la maison s’écroula.

Remblayons, le sable du désert, et des Étoiles et de la Lune, dessous, de grands et de petits animaux de troupeau, dessus, nous sommes, nous y sommes, et au sommeil, nous sommes.

2.
Le sage sur le roc a bâti sa maison, pour, sur, le sage sur le roc a bâti sa maison, enfin, encore et sûrement, le sage sur le roc a bâti sa maison, et la tempête arrivera et du sommeil, la tempête arriva. Le vent souffla et la pluie tomba, hors ici aussi, le vent souffla et la pluie tomba, hors et sur, le vent souffla et la pluie tomba, ainsi, aussi, sûrement, ici, et la maison résistera, et la maison résista.

Et, à la Nuit, étendus, attendus sous le Ciel, attendons, la Lumière des Étoiles, le reflet de la Lune, au sable étendus, au sable posé, reflet de reflet, miroirs posés au sable soyons, et remblayons.

3.
Enfant, sur qui, viens bâtir ta maison, sur qui, enfant, sûr, et sur qui viens bâtir ta maison, enfant, de sûr et sur, qui viens bâtir ta maison, et la tempête arrivera. Le vent soufflera et la pluie tombera, ainsi, aussi, ici, sur qui, d’ici, le vent soufflera et la pluie tombera, comme pour dire, et redire, le vent soufflera et la pluie tombera, et la maison résistera.

Remblayons, le sable du désert, et des Étoiles et de la Lune, dessous, de grands et de petits animaux de troupeau, dessus, nous sommes, nous y sommes, et au sommeil, nous sommes. Et, à la Nuit, étendus, attendus sous le Ciel, sur qui, attendons, la Lumière des Étoiles, le reflet de la Lune, au sable étendus, au sable posé, reflet de reflet, sur qui, miroirs posés au sable soyons, et remblayons.

Remblayons, de sable du désert, et d’Étoiles et de Lune, dessous, grands et petits animaux de troupeau, dessus, nous sommes, nous y sommes, et du sommeil nous sommes. Et, à la Nuit, étendus, attendus sous le Ciel, attendons, la Lumière des Étoiles, le reflet de la Lune, au sable étendus, au sable posé, reflet de reflet, miroirs posés au sable soyons, nous remblaierons, remblayons. 

19 Août 2017.

Lettres d’exil, Werther.


I

Je nous écris, petite chambre, terrain partagé, cœur éloigné, seul, seulement partagé, assis, table, travail repris, et sans cesse songeant. Qui dit ta place, cœur occupé aujourd’hui, et nuit encore, depuis que, depuis que, depuis, malgré moi, lassé et cassé, travail tombé, cœur débordé, lent, lentement

levé, attiré, cœur secret, temps ouvert.

II

Lettres, lettres exilées, à lire et relire, charme et tristesse, plaisir abandonné, je dois détruire, tout revient, la table, les yeux fixés, lettres à lire, lisant, je vous écris de cette petite chambre: ciel pesé, comme un cercueil qui tombe, lourd madrier, toit éclaté,

charpente, vermine tu ronges, je te cherche et je te vois, ensanglanté, perdu, cœur outragé, au suaire, seul, seulement, seul, exil et isolement.

III

Après un temps, une autre lettre et ouverte, lisant, des cris joyeux d’enfants sous la fenêtre, des cris d’enfants, je pense au temps, les petits jouaient-ils,

oublient-ils peut-être, cessant de lire, non, l‘image est vivante, revenez, mais, oh, revenir,  lettres de glace et d’épouvante, lisant, on dit Noël, et jamais, et connaître une vérité et répondre encore et toujours.

IV

Qui est là, qui est d’ici, disparu de toi, absent de toi, pleure-moi, répétant avec effroi, craignant

de comprendre, ne m’accuse pas, pleure-moi, lire, lecture, oui, lisant, de ces yeux pleins de charmes, ces lignes, oui  relisant, mouillé de larmes, ô, et tu frémiras, sans lire, tu frémiras, tu frémiras.

V

Je ne fais rien, je te regarde et je vois et je pense et je dis : ressource pleine et volonté, et totalement,

et sûrement tout en précision, je regarde et je compte, je pèse et tout au poids de chair, tout à la rente, et tout au panier, tête tombée, cœur déchiré, ici loin et ici près, encore sans armes, sans bannières, attendre et se confondre au ciel souverain, à la clarté, aux anges.

VI

Noël est passé, tout avance

et tout est à rompre, les pactes et les lois, tu aimes et tu te désespères, champ partagé, terrain meurtri, pays perdu, tu envisages et tu reçois et tout encore tout du ciel te condamne, les arbres, les vallons, front dépouillé et cœur absent depuis qu’il est parti, malgré moi, tout me lasse, ouvrage tombé.

25 Juillet 2016.

vendredi 18 août 2017

Nessus.

Il chante sur le roseau, il conte aux cœurs amis la joie et son absence, il se défigure de silence, il détonne sous les nuages, il chante pour eux tous, il siffle sa lucidité, il est frémissant et sauvage et sirène et babillage. Il a perdu à son larynx le reste de la nuance, le dire, le faire, la tendre volonté, le grain poli, l’âme lavée. 

Le front tendu d’ignorance et de calme, il empile un son plus tous les autres et sa colonne monte haut, trop, si haut, il est fidèle et torturé, il est engorgé et candide, il sème partout sa déraison solitaire, son charme absolu, sa vigueur, son impatience, il file les perles une après l’autre, elles sortent de la tête du crapaud, des grenouilles.

Ils se sont croisés sous la lune, dans le recoin au bord de l’eau, quand le ciel plonge dans les nuages, quand tout est content, tout se tient, tout nage et frémit et se cambre, il est une décision sûre, une ingratitude, une aspiration, il se mélange, il siffle fort, il est tendu, d’un son aigu à l’autre, un arbre, du poids de vent sur l’horizon

de plumes en cadence, de l’espoir, du sel, du tact et de la fantaisie, il est parti, il reviendra, il passe et repasse, le temps est court, le temps est long, il est une merveille à dire, chaque pas le rapproche de l’histoire, le calme, le réconforte, il sort à peine, il rentre vite, il est tendu et il fuit les ténèbres, il est divers et il se varie, quand même,

les oiseaux vont tomber du nid, il en ramasse, il les dépose sur une feuille, un bord de toit, un pan de mur, le tour est bienvenu, il faut trouer sa voix et chanter dans le vide, l’oiseau s’envole, il est sauvé, il fuit les ténèbres, il reviendra, il reviendra, il a fait naitre des papillons, il a vu des choses étranges, des chiens errants, des enfants perdus,

du temps passé et il n’a rien fait, il n’a rien pris, il martèle, il se blesse aux ronces, aux cailloux, il améliore son passage, il est frémissant et tendu, il contait aux autres son cœur, son absence, des retours, des fuites, de la recherche, du carnage, il est en résurrection, il est tendu et frémissant, il épuise son souffle, son pas, ses muscles,

il cherche, il trouvera peut être avant le tard, avant le rien, avant le vide, il est parfois vain et léger, il est tendu et frémissant, il ne fait rien de bon, il améliore son rythme, sa pensée, ses doigts perdus dans les broussailles, ses pieds griffés aux ronces, mures sauvages vous passez, vous passerez, vous poserez une tache noire sur l’ongle,

sur la langue, les dents, il chante comme un enfant malade pour se joindre aux âmes égarées, aux terreurs oubliées, sa déraison est solitaire, il se cherche et il suit le temps, le chemin sec dans les roseaux, il est tendu et frémissant, il est obstiné, il se livre, il a rendu son tablier, son temps, ses graines, il transporte au cœur les oiseaux,

il imite, il siffle, il souffle, il est perdu et sans raison, il en porterai une tunique de poison et de feu, centaure immolé, il chante comme les oiseaux, il est venu, il est cambré, il est tendu et frémissant, comme un oiseau il chante, il est fourbu et il hoquète : finissons la phrase dans le souffle avant que le ventre posé ne saisisse le dernier râle,

les oiseaux chantent sans air, sans souffle et lui cheval humain, il est fourbu il ploierai presque sous son fardeau, il est nu dans les roseaux, il a arraché la tunique, il est perdu, tendu, frémissant, Nessus, Nessus tu redeviens ou homme ou cheval jamais oiseau, jamais oiseau, le poison mord tes flancs, tu es battu, tu es perdant, 

les oiseaux se concertent, tu passes sous les roseaux, tu cherches l’ombre fraîche. 
                                                            
30 Juillet 2010.

jeudi 17 août 2017

Attila.


On ira, on ira, et peut-être plus encore, on ira où le temps déteste les ombres, les procès, la chaleur suspendue, le tout est hésitant, et encore plus accable, on ferme, on porte, on se tient et tout dans le désordre, les paniers, les abris, le vent dans les branches, des paniers aux abris et pleins, 

et plein tout est, tout se transforme, l’horizon, la chance, la compassion, la marche vers, vers les tragédies, paysages tragiques, herbes foulées et insectes, ils mordent et on attaque, les mains, les pieds, un univers, une saison, le froid, la soif et plus rien au devant, on hésite, on ira, on ira, dans 

l’ombre, dans le sens, le vent tourne et tout devient une chance, paniers remplis, œil écarté, nom oublié, cœur arraché, tout cela tourne et hésite, on ira pour affirmer et pour construire, une pierre sur l’autre et au-dedans, dans, dans, des heures, du sommeil, des pas oubliés, des évidences 

entassées, une histoire pour l’autre, une vision, le paysage est tragique, ruines sur ruines et voiles étalés, on chante, on rit, le jeu, les jeux, on voit la nuit et les éclats tirent et mentent, un éclat, un rire un mensonge, une obsession, le jour viendra et on ira, on ira à l’oubli, aux murs bâtis, aux pierres

vives, le tranchant et la main, la soif et la raison, on ira et on dit des paroles sur les actes, des pincements, cœur fendu, reste ignoré, les illusions, dans l’enclos les animaux tournent et tout, ce tout, recommence, on tourne au dehors et au-dedans, on creuse et pour voir et pour évacuer, sans 

hésiter, sans trembler, sans prononcer, plus de noms, plus d’erreurs, la guerre, le charnier, les outils déposés, bannières oubliées, et lames, lames, tout, ce tout tranche, tranchera, on ira, on ira, au long, au long, visiter une agonie, on ira voir la peur et ses cortèges et pour la première fois

l’âme impétueuse se glacera d’effroi, ils ont, ils ont peur et ils le méritent, tout trembler, tout jeter, et finir lentement, lentement, une très longue et très solitaire agonie, en tremblant, et contempler des choses, des figues sèches qui gonflent un jour de pluie, oh, la charmante chose, partir, courir tenir 

et vague, vague tu erres d’un point à l’autre et ce tout te tourne et autour et te cercle, tu affirmes et tu combles, un panier et on ira, on ira effacer les marques et le tout à dire, les marques, les signes, les pas sur le sable, le vent souffle, vague, vague, des histoires sans fin, d’espérance et de soif, 

de guerres et de rancunes, sans vengeance, les idiots sont à l’ouvrage, le jeu, les jeux, on voit la nuit et les éclats tirent et mentent, pour la première fois l’âme impétueuse se glacera d’effroi, oh, la charmante chose, tout transformer, l’horizon, la chance, la compassion, l’oubli ira aux murs, 

aux pierres vives.

12 Août 2014.

mercredi 16 août 2017

Refendre et répartir et couler l’or sur l’eau.

Refendre et répartir et couler l’or sur l’eau.

Le jour est en avance, les oiseaux mordent le bois. Sur la peau, les coups, sont lisibles. Une lueur bleue reflète dans l’œil les ombres et les nuits. Le vent éveille et réjouit.

Il est à retenir et graver sur l’or pur, ce calme gonfle les narines et adoucit un cœur trop chargé. Les enfants ont grandi, les corps sont de poils et raideurs, cambrés. Les tout petits dormaient sous la toile et rêvaient de sirènes et de loups assoiffés. Une rondeur de muscle, un défi de corail, lèvent sous le plus noir des yeux. Le vent éveille l’âme et réjouit le cœur, la peau frémit sous ce souffle. 

5 Août 2006.

mardi 15 août 2017

Vague, vague.

Pour y redire et entendre enfin le cri, le chant, le spasme sans déroute, un enfer tendre, un dire encore, encore sur le devant, sur la route.

Le corps s’enchante, la vie s’envole, élans et certitudes sur le sol. Il oppose, et un panier et une marque, le bon mot, la correction, la peur enfuie, les silences.

Ils sont partis, la nuit, le jour, ils y sont, ils y restent, les éloignés, les perdus au loin, au loin les cheveux ventés.

La mer est calme, l’eau sans cesse, tout est immense, tout se déplace et tu comptes la nuit, la nuit et le jour, au jour soulevée une phrase, un drapeau, une sensation.

Tu te lances et tu accroches le cœur au bout du doigt, la vague sur le dos, envolez vous, envolez vous colombes muettes, oiseaux effarouchés, cœurs perdus et tremblants dans ma main, ces deux oiseaux tout ce que je vous ai confié, tout est perdu, tout est rayé, les bruits, les lames, la soif, les phrases sans tournure.

Les mots accumulés, l’obéissance, la servitude, les pleurs oubliés, les drames sans réponses, ils appellent et rien ne disent et tout ensemble la peau serrée, les doigts glissés sous les épaules.

Ils tournent et s’appuient et démontent les ritournelles, l’écart d’un pied à l’autre, si vieux, si vieux.

Tu tournes et presque danserais-tu, sur ce chemin, sur ce jour levé, les doigts sous les bras, les épaules serrées, tu tournes et tu achèves.

Ils sont venus voir et se comprendre et tourner loin encore, d’un bord à l’autre, les jours heureux et les fronts désolés, les cheveux ventés, la mer est calme.

L’eau sans cesse, tout est immense, tout se déplace et tu comptes la nuit. La main se lance, le cœur ému, il tourne sur le dos, il chante dans le jour, le jour au jour soulevé, une sensation.

Tu te lances et tu accroches le cœur au bout du doigt.

La vague sur le dos, le rien sur la tendresse, les yeux ouverts, le front sans rien, un cœur perdu, des mots trouvés, il fait beau, il fait jour, le dimanche finit, le corps s’enchante, la vie s’envole, élans et certitudes, sur le sol il oppose et un panier et une marque.

Le bon mot, la correction, la peur enfuie, le silence.

Ils n’en sont plus au temps des fiançailles, des regards égarés, des rires éperdus, des songes, ils recommencent et poussent d’une main et d’un pied, un panier.

Il y aura des fruits et du silence et des accrocs encore dans la toile et toujours des oiseaux et de la paille.

Chargés, une erreur pour les autres, un appel sans réponse, des yeux perdus, du fond de leur âge ils comptent des étoiles, ils tournent bien, sur le dos, tortues écartelées, cœurs enlacés, manches défaites, une réponse, et une à une dire les phrases déposées.

Ils se cherchent et recomptent les rayons, ils sont partis la nuit, le jour ils y sont, ils y restent, les éloignés, les perdus au loin, au loin envolez vous, envolez vous colombes muettes.

Si vieux, si vieux tu tournes et presque danserais-tu, sur ce chemin, sur ce jour levé, les doigts sous les bras, les épaules serrées, tu tournes et tu achèves.

Ils sont venus voir et se comprendre et tourner loin encore d’un bord à l’autre des jours heureux, épanouis. Les oiseaux effarouchés, cœurs perdus et tremblants.

Dans ma main ces deux oiseaux, tout ce que je vous ai confié, tout est perdu, tout est rayé, les bruits, les lames, la nuit calme et sereine. Ils sont encore une promesse.

15 Juillet 2013.

lundi 14 août 2017

Et puis nous partons.


I

Et puis, nous partons, au début du voyage, nous allons ensemble, voir, souffler, tenter et retenir. La main est sûre, le pied est posé, tout dit, tout penche au silence et pour longtemps il faut de l’inconnu.

Par surprise, ils viennent, posent sacs et paniers, menez tout, posez, vous serez à l’aise.

Ici on compte tout, les cailloux, lisses, ronds, veinés : la poche est lourde, une rupture, un renouveau, cailloux perdus et bien cachés, pleins de poussière.
II

Et puis au ciel et sans histoire, tout est tendu, des mains blanches, les yeux levés, et pleines, cailloux d’ici, et tout là-bas chemin perdu, plus rien ne passe, plages et chemins, sable et poussière.

Tout pour dévorer les églantines, tout en avant, au commencement, l’amour et l’eau fraîche, sur tout ce coin du monde.

De ces sentiers il a pris des cailloux, jetés au ciel, ils sont restés, poussière et voix, tout brille et se déplie, en l’air, je suis ici et tout d’ici.
III

Et puis, nous partons, début de voyage, il faut, et on dit bien : il faut, cailloux perdus, déposés, enlevés du ciel et des étoiles, au sol et du jardin les pas vous foulent.

Vous tenez au loin la foudre et le malheur, tout tient ainsi, les fers, les cailloux et les idées mauvaises, cœur d’églantine.

Main de lait, trop blanche et entière et autour le cœur aimant, un caillou, tout parle encore, le matin et la nuit.


IV

Et il faut faire le tour, les uns, les uns et point de reste, images simples, cailloux jetés, tout à fouler au jardin cœur de roi et d’espérances.

Sans remord, tout est retourné, temps volé et voiles ouvertes, tout chante le départ, une aile, une raison, corde tendue et cœur ardent, au sol on est à fouler et décrire.

Chaque caillou, le passage et le flot des âges, et des saisons, tout à compter, plus encore, au plus long, au plus loin, au plus haut.

V

Plus que soixante-dix-sept fois, sept fois, au long, bien long souvenir, temps à compter encore, tout est à inventer.

Tout est long et plus encore, et puis, nous partons, nous sommes au début du voyage et les mains pleines de cailloux.

Et puis nous partons, début de voyage, il faut, cailloux perdus, tous posés et levés du ciel et des étoiles, il faut, pour tenir et en revenir : poser le pied sur chaque trace.

10 Août 2015.

samedi 12 août 2017

Tremble, tremble maintenant plus.

Encore plus et de beaucoup et plus, bien encore, de la fumée, du vent et des cailloux, des gerbes et du feu sous les pieds, sous les aisselles, partout, et la lune et la foule et tout un tremblement, tremble, tremblez maintenant plus forts que moi, qu’eux, tous, terre entière et tout en surface.

Le cœur grand, la bouche ouverte, sur le devant et en avant, toute chose est, tout est posé et conduit et tout commence et transporte, tout tremblerai plus, tout irai plus radieusement, au lointain, sur la couche, sur le devant, le lit posé, le souffle loin, tu trembles et tu y penses, cœur permis.

La bouche encore ouverte, à perdre et à permettre, au temps en fuite, à la morsure du lierre sur un tronc d’églantines, pour la fin, il faut boire et suivre et se contenter du cœur absent, du rire inconstant et tout, pour tout enflammer, et tout, pour tout atteindre, et donner encore, du piquant.

Et du sel, du bonheur assuré, de la chance, du rire inconstant, sous le foin et sous ce tas les herbes sèches et sous, en dessous, un cœur uni, et tant de  paroles à boire pour séduire et reprendre, un choc sur les cailloux, des fleurs, aux animaux de la chance pour le chagrin, tout tinte et tout commence.

Hiver, printemps, été, il reste de l’automne encore à passer, des feuilles à trembler et tremble encore plus que je ne tremble, ferme un œil, un sourcil et tant de honte à boire, eau et cœur rouge, effacés sur le chemin, le soleil te ruine, tu tiens une corde nouée, tout est en chanson et tout en vie.

Sur terre et sur l’onde, partagée et sur le devant, ciel et terre et astres mêlés, un cœur déplacé sous la paille, sur un grain perdu tout sec à fleurir, pour un jour, un matin, du vif et de l’étrange, le cœur te mord, le sec te penche, et tu es tendu au lointain accord, tremble, tremble maintenant.

Plus fortement que moi, pour chaque branche, terre tenue, cœur étouffé, tu tournes et tu tiens fortement les sons qui tintent sous le lierre, contre l’écorce, tu vis et tu avances, un chant et tout te plaint et tout échappe, l’avenir, le passage, les cœurs émus, les genoux pliés, la peur au bord des yeux.

Je cherche, je tourne, j’avance et tout commence, un vol, un temps, un lien et au loin un rien commence, une fleur et des dents ouvertes, et dessus, et dessous, la langue et les chansons au soleil, à l’attente, un regard de vieux à la jeunesse, la défense, il tient, il vient, il chante et tout commence.

Un froid et un air pur et tout couronne et tout invente, encore, beaucoup plus et plus encore, tremble, tremble maintenant plus fortement que moi, on tourne au bien, on tourne loin et tout enchante.

30 Décembre 2014.

vendredi 11 août 2017

Il déploie les évidences un à une.

En jour, en nuit il est en morceaux, petit, perdu au loin il tire et brasse un à une le premier, la dernière, la force brute, le pied levé, il étrangle le rire, la marche, les affaires, un doigt au palais, un doigt sur l’anse au panier, il tire et il étrangle.

Un foulard, une armure, le gant levé, le titre dévoilé, la peur, la raison, du calme, il en finit, avec l’indécision, le calme venu, la vie errante, la liberté.

Un cri, une joie ardente, la liberté, la liberté, retenus les doigts sensibles, la peau frissonne, il se déploie, il commence, il déverse des fleurs à plein bras,  en paniers, des tombées de couleur et des épines, des roses, des épines, des roses sur la croix.

Un clair tamis parle pour toi et décide, les épines, les roses sur la croix, les chansons, le haut en bas, la décision.

Il se retourne, il se détend, il achemine ses phrases, ses fleurs, ses décisions et le tamis parle à sa place, le clair évident le retient, il se fournit, il se dispense bien tendu, bien employé au devant, si tôt bercé, si bien rendu, si bien à la source, à la retenue, le bras armé flambe terrible, il se délecte, il détruit, il avance.

Une embuscade, un cri perdu, une embuscade dans le clair temps, dans l’air penché, dans le retour, dans la surprise, sur le devant, sur le côté il s’étrangle à chaque pas, à chaque mot posé en vrac sur le devant et au côté dans l’air perdu, dans l’air entier.

Et jour et nuit, en tissu sur l’armure, au côté, vaincu, recru et disloqué, au côté, il se reprend, il étendra le clair soleil, le tamis de toutes les âmes, le filtre noir et il retient la lumière sur le côté et le cri terrible, arrache.

Il défend, il tient un mur en ruine, un pan éclaté, un trou au côté, un point au lointain, une certitude, une pure évidence, il est contraint, il se répand, il est fini, il est tordu, fourbu, il se reprend.

Il est en folie sous la lune, le pied tordu, la main tendue, la vie fermée, la bouche sèche, il souffle la peur et il espère la lumière, le tamis vibre, le tamis tendu au devant, défait.

Au retour même sur le lien, en chemin, il doute, il reprend, il parle une nouvelle langue de fourches et de lames, le tout cisaille, détruit, défait.

Déposé au vent clair, le tamis parle, parle, il se construit, il se retend, il redoute.

Il combat, bras tendus, en signe, en poings, il trace un chemin, il dévide une toile, il roule un fil pour l’avenir.

05 Mars 2012.