vendredi 11 août 2017

Il déploie les évidences un à une.

En jour, en nuit il est en morceaux, petit, perdu au loin il tire et brasse un à une le premier, la dernière, la force brute, le pied levé, il étrangle le rire, la marche, les affaires, un doigt au palais, un doigt sur l’anse au panier, il tire et il étrangle.

Un foulard, une armure, le gant levé, le titre dévoilé, la peur, la raison, du calme, il en finit, avec l’indécision, le calme venu, la vie errante, la liberté.

Un cri, une joie ardente, la liberté, la liberté, retenus les doigts sensibles, la peau frissonne, il se déploie, il commence, il déverse des fleurs à plein bras,  en paniers, des tombées de couleur et des épines, des roses, des épines, des roses sur la croix.

Un clair tamis parle pour toi et décide, les épines, les roses sur la croix, les chansons, le haut en bas, la décision.

Il se retourne, il se détend, il achemine ses phrases, ses fleurs, ses décisions et le tamis parle à sa place, le clair évident le retient, il se fournit, il se dispense bien tendu, bien employé au devant, si tôt bercé, si bien rendu, si bien à la source, à la retenue, le bras armé flambe terrible, il se délecte, il détruit, il avance.

Une embuscade, un cri perdu, une embuscade dans le clair temps, dans l’air penché, dans le retour, dans la surprise, sur le devant, sur le côté il s’étrangle à chaque pas, à chaque mot posé en vrac sur le devant et au côté dans l’air perdu, dans l’air entier.

Et jour et nuit, en tissu sur l’armure, au côté, vaincu, recru et disloqué, au côté, il se reprend, il étendra le clair soleil, le tamis de toutes les âmes, le filtre noir et il retient la lumière sur le côté et le cri terrible, arrache.

Il défend, il tient un mur en ruine, un pan éclaté, un trou au côté, un point au lointain, une certitude, une pure évidence, il est contraint, il se répand, il est fini, il est tordu, fourbu, il se reprend.

Il est en folie sous la lune, le pied tordu, la main tendue, la vie fermée, la bouche sèche, il souffle la peur et il espère la lumière, le tamis vibre, le tamis tendu au devant, défait.

Au retour même sur le lien, en chemin, il doute, il reprend, il parle une nouvelle langue de fourches et de lames, le tout cisaille, détruit, défait.

Déposé au vent clair, le tamis parle, parle, il se construit, il se retend, il redoute.

Il combat, bras tendus, en signe, en poings, il trace un chemin, il dévide une toile, il roule un fil pour l’avenir.

05 Mars 2012.

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