samedi 16 novembre 2019

Retour, il a, il y a.

En silence
les mots franchissent
les murs noirs
rêves blancs

la vie
joue à l’ infini
sans ordre
en noir et blanc


un sanglot
un long chant noir
exulte à la face
cri blanc


main blanche et déraison
main noire à corps perdu
silence de soie
la clarté achève le monde


croire en la peau blanche
la peau noire en liberté
grande lumière sur le sable
à l’abandon
lisse et paisible
armes déposées


dévoiler la pensée
la joie d’un frisson
rire noir du blanc de l’œil

les oreilles sont au visage
détournées de la parole
noire
sur le blanc de la feuille


Maria Dolores Cano,  14 octobre 2019 à 20:53. ici .

samedi 19 octobre 2019

Citation.

Il est perdu sur son chantier, il est perclus, la mort est une faveur, le tombeau le rassemble.

Des pleurs, des larmes et des griffes amères, la soif est meurtrière, le temps est lourd, le reste est compliqué, tourné au début, tordu et sans suite, sans poitrine pour chanter les yeux, sans rien au cœur pour dire : tout chante, tout est confus.

On est obstiné, chercher, sans marcher rendre à l’âme sa clarté, son jour immense, son teint délicieux. Il faut laver le ciel et prendre dans la bouche une eau propre, il en pleut de toute part et rien ne dit : il faut chanter le monde, ici et maintenant.

Il est perdu sur son chantier, il est perclus, la mort est une faveur, le tombeau le rassemble.

13 Août 2012.

vendredi 18 octobre 2019

Il se forme.


Une fois, au fond, une fois. Dans le tour de la vie, il y a un endroit qui concilie, l’avenir et l’assemblée des eaux mortes, le temps échangé. Figure noire, figure libre, il s’époumone et fait tirer, il avance vers un trépas, il tend, il marche, il sombre bientôt, le gouffre est profond, on tourne, tourne.

Les illusions, le sable déposé, berceau de menthes et fleurs de chimères, avoines blondes et cris mêlés, il se termine, il se dépose, il est perdu au champ trouvé, un petit tour, une herbe fine et tout au bout le temps passé.

Le cœur à la bouche, les herbes sèches sous le pied, il arrache les secondes envolées, les tourments, les tristesses.

Il pleure un peu et sèche vite, la chaleur le tente, l’amour le craint, il brûle, brûle, ô, infortunes, il se déchire, il se mord, il cherche et trouve les lèvres ébréchées, les pieds brisés, le cœur froissé et le soleil pour sourire aux animaux sur le chemin, aux fleurs odorantes, à la boue sèche, à l’eau troublée.

Il plongera dans la vase, il séchera et se dira la vie est belle et, pour tous il faut chanter, chanter et reconnaître. Il a une fois sur terre des élans sages, des cœurs comblés, des illusions d’éternité dans l’eau trop chaude, la vase douce, sur l’herbe sèche qui tord la peau.

Le frisson court, l’eau est tiède, il se penche. Debout, rêve du temps volé, temps suspendu, sans peur, l’avenir est clair. Il portera tout ce qui vient, qui vient lourd et léger, l’amertume, l’explosion, les draps, la chair, le marbre, l’eau, la vase, la faim, la soif et la fatigue. A dire bien, à dire tout, il rêve à tirer sur la même corde, à affronter la nuit, le jour et écouter la peau qui sèche, qui se détend et se froisse, eau de vase, eau de boue. On coule au loin, on se renverse.

La vie, le ciel est doux, la chaleur le rassure.

On y pense, on dit on maîtrise la fin, la fin de toutes choses, la fin du temps, l’éclair changeant et cette eau brille, il est en haut, il est changeant et suspendu dans son étang dans son ornière, pour un, pour tous, il nagerait nu.

Dedans, dehors, sur toutes les rives, un rêve, fort et doux, il a pensé au premier mot entendu, au dernier, il voit la force, la force. Il y sera, et devant, sans crainte, la nuit viendra, l’air sera doux, personne au monde et nul ne pleurera.

Il défait tout, il prend espoir, il finit la coupe noire, le premier mot, le dernier, il fera jour, il fera nuit, il sera proche et trouvera la cadence, un, deux et trois, et trois, ce point est indiscutable, il franchira la porte en souriant, et souriant il y ira seul au devant, plus rien derrière, plus rien, il sera seul.

Tous les autres, tous venus, tous contents, serrés et sans malice, en toute simplicité ces gens sont nus, ces gens sont tous.

Ici et maintenant, le temps l’espace, les certitudes, une main au devant, le cœur sonnant, la bouche large, il pense et trouve le présent, ici et maintenant, tout est en place, il n’y a plus de mystère, il y a des raisons claires, la saison est bonne, le temps est vivant, il est cohérent, il s’enchante, le monde flotte et il se ment et rejoint, la file immense, la foule en joie.

Il imagine le premier mot et le dernier, le début et la fin, la vie commencée pour toujours. Dans le tour de la vie, sur l’eau qui brille au soleil simplement, il avance, il avancera et pour toujours, la peur est restée au fond, au fond.

09 Août 2012.

jeudi 17 octobre 2019

Sans accroc, sans pleur.


I

Sans repère, un clic, un cloc, une expérience, on songe. La première parole n’est pas entendue, le dernier mot est envisagé, dans le sourire, sans traces.

Aux bonds, un bond tout vibre et chahute, il y a des ombres, sous la main, la sève, le pied est détendu, la sève, et va, et vole, oiseau, chien perdu, saute, envie et soif inassouvies.

Seul, étrangement on sourit. On refuse le sort et pauvre âme, on porte un lourd sanglot. Quand on sera au bord, verra-t-on l’éclat d’un jour.

On imbrique et un dans l’autre tout est porté, et on fait figure, on envisage un étirement, une pliure, le temps compté, la voix lourde, le cœur éclaboussé. Où sont les oiseaux, où, venons-nous de la voix qui crie : j’appelle, au désert.

II


Le pas tranquille, les porteurs d’eau, les compagnons, sont à rendre, à courir un long sentier. Immenses, ils cherchent et ne trouvent rien, ils entassent les blocs sur le côté, au devant la vie insiste, ils sont au bord, ils posent, ils découvrent, la vie hurlante, le grain froissé, l’écho, la tournure.

Ils sont, et ils lancent cailloux et blocs et sans compter percent le temps, brisent les yeux, ramènent du ciel l’avenir, la courbure. Ils sont suspendus aux branches, le temps est clair, ils répètent la forme, ils sont libres et vivent.

Ils éclaboussent la main, le pied. L’eau est tendre à ces yeux clairs, ils inventent des paroles, des angles droits, ils tirent les cordes et vrillent le temps à rompre les sanglots. Ils se remettent, ils vont plus loin.


Poseront-ils le regard, ils sont en vie, ils sont chantant, ils recommencent et tout attire leurs outils, le sable fin et davantage.


Ils sont au bord et creusent un peu plus.


III


Je suis uni à la fraîcheur, je suis et clic et cloc, je frappe aussi les herbes dures, le pied foule, il tire au loin un éclat noir, il soutient l’espérance, il faut lutter et serrer les dent, pousser du dos et résonner sur la muraille, le ciel est haut, la route avance, j’entends les pas, je compterai même les larmes et pèserai la sueur, comme un éclat, comme une vie, comme un enfant je creuse, le sol, du pied, la vie, des dents. J’arrache une parcelle et tout est réparé, tout grandit, je creuse et construis, dans l’espérance. Un chantier vide défie la mort, il se contient.


IV


On désespérerait, foule sans nuance, chagrin perdu et mots cassés, la vie avancée, on se pense et grand et fier, déposé au silence. La vérité sur le sol dur, les pas, sans impatience, on finit et tout commence, le regard clair, les mains tournées. Au devant tout est aride.


On sèche les joies, les beaux jours, on avance et on blesserait les enfants, les chiens, les cailloux.

V

Temps suspendu, tout est nombre et détour au vent venu, au vent qui vibre, ils sont aveugles et poussent les roues, les armes, les cailloux.


Un par question, puis, et vingt et cent, ils sont perdus et ils se chantent, désert d’insectes et de sel. Le ciel trop grand, la main trop lourde, le sol aride, les cœurs jaloux, la foule sans nuance, ils sont à l’ombre et tirent un poids en bout de corde, chacun son bien, chacun son âme, outragée dévastée, elles sont posées au mur.

Ils coupent le sens et la marche, ils se remettent, ils se retiennent, ils sont unis et sans saveur ils fixent le jour, ils descendent un pas de plus vers l’indécision.


VI


On irait loin, on tournerait les pages des livres en épelant les chansons, les choses sont belles et rien ne suit, ils imaginent la fin de tout, de rien. Tout harcèle : les pieds, les mains, les vitres noircies. Aux assassins on réclame la gloire, aux étrangers, étrangement on siffle, et la haine, et l’horreur, et le carnage. On parle, parle, de haine, on entend les enfants pleurer, les anciens, les malades et on boit l’ombre, le soleil se cacherait.

Pour y venir et sans trembler, pour dire en personne tout le mal à faire, à penser, à donner des coups, des larmes et frotter les cœurs de cailloux.

Cœurs foulés, cœurs secs et, histoires nues et tour changeant, la vie dure, la fin, le tragique du dernier repas, violence et cailloux jetés sur la route après le temps, après la joie, on foulera avec la foule, le bonheur, les chansons, les herbes amères.



VII


Le temps pressé, les trous remplis, les écueils noirs, la certitude, ils se plaignent, ils aboient, ils aiment mourir, sans rien autour, sans rien pendant, sans histoire, la salive aux mains rebattue, les yeux secs, ils aiment haïr et mentir, et crier fort avant la bataille et courir loin, sans honneur, et sans loi, tout en arrière, tout changeant.


VIII


On foule, on meurt, on tourne le poing dans l’escalier, la rage salive tout, et penché, fièrement on distribue. On se noie et on chauffe au cœur, le pied, la main, la bouche, on réclame, tout est à faire, tout est à dire, devant et à l’arrière, on pend le cœur aux épines.


IX


Il se rassure, la vie est lente et quand même, il finira là son histoire, la haine envolée, les serments levés, il avance, il ouvre les mains et clic et cloc, il peut entrer. Le pied foule, le sol, les herbes, il a vu chaque souvenir, il soutiendra chaque saison, il foule, il observe, à l’horizon, la foule a ses yeux.


09 Août 2012.

mercredi 16 octobre 2019

Paysage tragique. II


Et personne ne dit : « Venez, allons voir la mer, les prés, les champs, le pays, les douceurs, les malheurs, les grands changements et la vie qui continue. »

Ils se tournent, ils se cherchent, ils accumulent les erreurs, ils ne finissent rien et commencent si peu.

Il y a un air simple et doux, la fraîcheur calme fait succomber, la paresse est sur le toit. Ils pensent souvent aux enfants piqués d’insectes et mordus de serpents, ils tournent à l’envi et tombent, tombent, tombent, il est un air, une manière de voir, de dire et d’oublier ce qu’il y aura devant, plus loin et d’oublier d’où l’on vient. Ils se penchent, ils s’enlacent, ils sont perdus et accélèrent, ils tranchent dans le vif, ils noient les plus petits, ils bousculent et tombent. Oh, tomber, oh entendre et finir sur le dos, sur le dos, les mains ouvertes, le cœur perdu, le teint noyé, la peau s’arrache, brûlée, à vif.

Sur les sentiments, sur la chaleur, il oserait les voluptés, il se dirait, conquérant, je plonge, je plonge, il n’y a rien de nouveau, tout est à l’usure, tout est en marche, il se comble, il s’enchante, il est environné de peurs et de serpents, de doutes, et de doutes, tout au flambeau, tout à la hache, aux errances, aux lendemains, il aura un soir, une impression plus forte et le temps un peu oscillera, il aura des lits et des mains et du sanglot, il faudra passer et se rendre et passer encore et accepter et il se dira : je n’ai pas assez vu la mer, je n’ai pas assez vu les prés, je n’ai pas assez vu le pays, au temps envolé : il reste la balance pour peser la légèreté de l’âme et l’opacité des corps, il est à entendre la fin et pleurer, sur le voyage, arrête un peu et ton bras, et ton cœur et dirige, dirige ce qui sert, ce qu’on use, ce qui est au centre, ils ont oublié la naissance et ne voient que la mort et l’action et le temps et la loi, tout est perdu, ils ignorent, il et ils cherchent des cailloux dans le corps et dans l’âme, ils plongent au néant et naissent en avant, ils se reprennent et plongent, plongent, plongent, ils sont nageurs au large et avancent, et caillou et roche et poids et espérance, en avant, ils se jettent et montent sur le ciel, ils sont à finir, ils sont à ranger, et bien peu engrangent, engrangent, la volonté même, le mot répété une fois de plus, encore, quand même et par souci, il en a soin, il accompagne les tombes délaissées, les évadés, les coins perdus à l’ombre, et en coin, en coin il se ferme et cache les émotions, la vie suspendue, il tire chaque fil et souvent, oh, encore il prend le même et touche le mur, il doit penser, il doit entendre, tout est sacre et onction, il cherche la grâce et trouve l’hésitation, la lourdeur, les gestes embrumés, les accrocs, la fatigue toujours, le travail fait mal bien souvent, le cercle complété, il tourne, il embrasse, le pays en entier,

il se donne et tout est abattu, inspiré, délayé, il remplit, il remplit de cœur ses habitudes, il cherche et encore trouve, une petite pierre, un pan à dégager, l’aventure le poursuit, il est, ils sont, ils perdent et l’âme et le fil, le temps suspendu la vérité penchée, les cœurs abandonnés, les joies et le vacarme, la souffrance un peu plus, un peu plus oubliée, il se ferme, il noue les fils un à un et le chasseur est prisonnier, la vie en son pays est un renoncement, l’air libre, la lumière, il perd et tourne au loin, il oublie les pieds, ô, candeur ô, malice, il arrête un peu le cœur au coin du jour, il frotte la main et touche la peau, il cherche et trouve le centre, le confort, la vie à perdre, le temps à ramasser, les suites, l’espace ouvert et la vie dans la clôture, il se remet, il change et renonce, il a oublié la marche et le temps, allons voir la mer, les prés, les champs, le pays, les douceurs, les malheurs, les grands changements et la vie qui continue, il boucle et il déboucle, la liaison, le calme, le trait mûr, il avait osé la volupté et il arrache le calvaire, la confusion rentrée, le souffle déposé, il s’enclenche, il se cherche, il trouve un accès, à la porte revenu, la suite, la construction, le tout perdu dans l’air et dans l’eau calmes, il cherche des frissons et trouve la fatigue, il a oublié de marcher, il a oublié de penser, il est à y bien voir d’une absence terrible, d’un oubli, d’une erreur et de mensonges accumulés, sans la fin, des liaisons, des têtes envolées, des soupçons, des horreurs et des paroles étranges, les gens sur le chemin, ils sont décevants et terribles, sur le sentier perdus des pauvres qui avancent, des regrets, des ambitions inachevées, ils tournent et se décomposent, la vie est triste et nos chemins obscurs, celle là est cassée, il a franchi les grilles, il avance désespérément, dans le cœur de l’été le printemps retarde, il est cassé et seul et déposé, en vain, la franchise, l’ouverture le tiennent, il est en espérance, il cherche et s’abandonne, les heures tournent seules, il fuit bien loin devant les hommes, les idées, le ciel bleu, les oiseaux abandonnés, ils se remettent encore, ils se cherchent et se noient, ils sont abandonnés, le moment est tragique du cœur et de la pensée, tous donnent au ciel une leçon de désespoir, ils en pleurent, ils en rient, ils se traînent et acceptent le monde au ciel si pâle, le bonheur est en fuite, ô, les suppliques longues, ô, les sourires clairs, il racle et tout succombe à l’air trop frais, à la perte, aux sens abandonnés pour voir, pour comprendre, pour établir, il faut frotter le miroir et les lampes, il faut saisir les mains tendues, il n’y a ni arbres ni ruisseaux, ni cris de joie, ni larmes, des sanglots silencieux, des étouffements sombres, ils sont étreints d’ennui et de tristesse, venez, allons voir la mer, les prés, les champs, le pays, les douceurs, les malheurs bien présents et tournons en cadence, la roue doit venir battre, la cloche doit sonner, ils se plaignent, tout gémit sur le fond, sur l’entente, le calme sans repos, les tourments, les tourments, d’un voyage, d’une terre d’inconnus, d’une erreur, on ne tire rien, ni eau, ni cris, la gloire attend le jour, il est effacé, il transporte au dos un abri de berger, une cabane de planches, les mains meurtries, pieds ensanglantés, la bouche seule et amère, il faut retrouver ici, 
au pays, à la mer, au pré, le désir et le changement, la vie est avancée, en espoirs, je vous reverrai joyeux et tendres, la vie est confisquée, les étoiles faiblissent, le cœur est au charbon, la voix est à l’ouvrage, il ferait clair et beau et tout donnerait l’horizon et tout sur le chemin serait pour le partage et la confiance, le tout est trop tragique et le tout tourne trop, et on a oublié la marche, les fleurs.

Le cœur comme un oiseau construit la dérive.

08 Août 2012.

mardi 15 octobre 2019

Le livre est de la loi.


I

Ils ont été impitoyables, sans merci, sans excuse, ils ont tué, ils répandent un bol d’inquiétude, une tasse d’amertume, une coupe de plomb pour endormir la rive, pour défendre les imposteurs, pour tirer les blessures et les égratignures.

Votre, il est, il est, et mort et roide. Où sont, la volupté, les matins, calmes, frais et doux, où sont, les aventures.

Il tourne et déchire les pages, il arrache et brûle, en rupture. Il y a, autour des jours perdus, du froid. Il n’a plus de plan, sa loi est à l’abandon, il se ferme, il tire, petit croyant, il est assis à côté. Il ne lit rien, il ignore et assène, les os ne tiennent aucune chair, il est perdu, il ignore, il ne cherche rien. La vie sans raison est désarçonnée.

Allons, allumez, il y a autour les jours perdus du froid, pour le deuil et la déploration.

 
II

Tu fermes un œil, tu respires et tes narines palpitent. N’aspire plus ni air, ni eau, ni ombre, ni forêt. Tu es parti et tu implores : fuyons le mensonge.

Il a une impression qui dérange, il perturbe l’ordre du monde, un caillou plus un caillou et tout se fige, il cherche, il faut déranger l’univers, décomposer, recomposer, une fausse parole sur une autre, pour des mots abandonnés, des histoires imprévisibles, des songes recommencés.

Composer, décomposer, recomposer, la pourriture et l’écorce de l’arbre, la forme et le déformable, les os ne tiennent plus la chair, ils sont figés et perdus, au dédale, à sa jonction.

Il hérite des mystères et des horreurs, il dérobe des pans de mur et de frissons, il y a autour des jours perdus du froid, en conséquence. Il suit la construction, la mort entendue, la naissance qui n’effraie pas, qui n’a pas fait souffrir et le temps perdu, à imaginer la limite, quand l’imagination est la limite. Il pense les jours perdus du froid, il se donne et il espère, un air, un air.

 
III

La forme, toujours les mots posés et la table à mettre, le fil, et le linge étendu, au vent, la vanité des solutions, des mystères découverts, des connaissances.

Et je te dis : je te connais pour ce que tu es, ce que tu pourrais être et aussi pour ce que tu seras, deviens, je t’aime. Enfin, sois, un continent et le devoir et l'espérance et la fin des limites, regard noyé. Je vois mieux, au bout de l’horizon, bien plus, et plus précisément, passer tout ce qui passe.

IV

Et assis et à deux, ils glissent, le nuage se pose, il y aurait un continent, il y aurait des chansons.

Mon regard est perdu au bout et plus au bout, bien plus, il y aurait des choses et du temps et surtout ce que je ne dirai pas. Nous sommes en avance, nous ne craignons rien, non.

Il y a autour, les jours perdus du froid, il n’y a plus de plan, les os ne tiennent plus la chair, et la loi est la liberté.

07 Août 2012.

lundi 14 octobre 2019

Il a, il y a.


Les oreilles et le visage tournés en haut, il a, il y a, dans le silence, la stupeur, un tremblement, des formes obligées, des mots qui coulent et imposent une histoire, de tous pour tous, pour franchir et déformer les murs. Ils avancent, ils avancent, ils se cherchent et ainsi tout tomberait, des fenêtres, des volets, le toit serait épargné. Il rêverait de glace et de fureur, il trouverait l’orage et la grêle.

Il est partout, il est parti, il se ferme et s’encombre, le réduit est bien clos, tout est étroit, les murs serrés, la vie déformée et il cherche une forme, et toujours il joue à l’absolu. Je ne comprends rien, j’affirme et veux tout sans effort, et vraiment je ne sais lire, ni écrire et moins encore épeler, contenté du peu, du rien, de l’inutile, sans effort, sans apprendre et sans ordre, aucun.

Je me préviens, je suis perdu, tout se joue à la jouissance, au sanglot long, et perdu. Les marins chantent, ils sont conquérants et tout exulte, il faut, il faut oser, tout est à jouer autour de la face, je me voile.

A ébrancher des choses inconnues, je suis perdu, enclos, la vie se retire. A la forme tout se déforme, j’en suis à arracher, et perdu, à voiler, dévoiler, revoiler, révéler, et espérer un monde en déraison. Bien tendu, la main blanche sur la main noire, le corps perdu, il faut arracher, armer et désarmer le silence, il faut des paroles sensibles, des rumeurs de soie et de clarté, il faut en terminer avec le monde achevé.

Il faut croire, et je devrais être aux mains tendues, les peaux blanches sur les peaux noires et vivre, vivre la grande liberté, comme on parle pour toute fin, tout plan et tout objet d’une grande lumière. Les mains tendues, le regard plein, la vie tracée sur le sable, dans l’abandon, sans épines et sans tourments. Oh, jeter les uns les autres, arracher et déposer des voiles.

Dévoilez, revoilez, révélez et pensez, saisissez vous de la joie, emparez vous de la liberté, il y faut et du courage des frissons, et du rire. Comment, comment, et tout est possible, on se traînerait dans la boue, on arracherait la fange des yeux et on se surprendrait, se poserait, s’exalterait et monterait, monterait, au plus haut, la place qui est la notre.

Les oreilles et le visage détournés, il est parti, il est partout, tout avance et sans peur, il dépose les feuilles de la joie sous l’arbre des mauvaises paroles.

06 Août 2012.

dimanche 13 octobre 2019

Retour, au centre.

Valse lente et couronnes au ciel, souvenirs dormants. Une étoile perdue dans la cage d’escalier. Lumière cérébrale, le désir étincelle. Aux yeux des perles rares.

Silence des coursives, les mots sont absents, la pensée se cogne au ciel. Soave sia il vento. Les barques tanguent à l’horizon, joyeux roulis. Une berceuse.

Rire du temps, la tragédie est au couteau sur fond de mer. Le sang bouillonne. La pensée est close. Une chimère engendre l’air.

Pleurs de sucre, le sang est roux, les fleurs enchantent. La mer écume, rouleaux de lait. Des oiseaux aux plumes de sel balayent l’ombre.

Ruse et artifice, l’image est sur la vague en fuite vers le large, en recherche des saveurs d’un monde lointain. Parfums étranges de sucre et de sang.

La vie est un souffle sous les vestiges. Secret trouvé.

Heureux les pauvres. Le rire au ciel. Les anges au ciel tremblé, l’étoile avance et vibre dans le noir. Tendre présence.

Chant du monde, pied au sable, les cailloux sont des aumônes. La peur est dans l’abime, le couteau perdu dans la fange. Le vent s’élève vers la clarté.

Cœur en farandole dans le passé et l’à venir, cœur léger et pluie de larmes. La chanson est de rires et de perles sucrées.

Là-bas, le ciel ouvert.

Maria Dolores Cano, 13 octobre 2019 à 11:01. ici.
 

Au centre.

Il se ferme à la vision, à l’agitation, il se ferme et ils dorment. On danserait sur ce pas de porte, au seuil, au seuil, au refus, on entendrait les chansons lentes, prend ma couronne, au ciel, au ciel. Il se forme, il se déforme, il avance et interroge.

Souvenirs anciens, perdus dans l’escalier, ils scintillent, ils avancent, diamants et joyaux, aventures et désirs sur la place, les yeux brillent, ils déforment. Il est muet, il entend, il cherche et il se trouve, il se démène, il est agité, agité, il se donne et il percute.

Tambours funestes, les barques, les barques et voici : que le vent soit doux, il oserait suave. Il donnerait de la ceinture, il est souple, il se déforme, il est en fusion, tout bouillonne, il pense au vieux. Au vieux qui parlait, et donnait du sang à gros bouillons, il s’amuse.

Il se donne à rire, il se donne du temps, figure décalée, tragique et classique, le couteau, le couteau au fond de la mer, au fond, à serrer sur le mollet, et le sang, le sang, à gros bouillons et sûrement ce n’est pas la nouvelle, une fois, encore il y pense, le bouillon.

Le gros et le boulé, le petit, le grand et le cassé et du sang au sucre et au caramel, les fleurs, les fleurs. La circulation tout l’enchante, il se resserre sur le plat, sur la fraîcheur, les fleurs, les fleurs, le sang, le sucre, tout ensemble, un ensemble, et lait au bouillon, et roulé, de boulé, de cassé, de grand, de gros, de petit, tout petit.

Il y faut de l’astuce, des images, la sensation des choses inconscientes, il se dérobe, il se détourne, il se cherche, il court devant, derrière il se donne du temps, il affirme, la vie est belle, ils sont bons, ils enferment les saveurs, à gros bouillons, au petit cassé, et sang et sucre, mêlés.

Sur tout le corps, le visage, tout est facile, tout est tenu, tout est donné, ils se ferment, ils s’enchantent. Enchantez nous donc, il y pense et se répète, la vie est un souffle répété, il y aspire, l’aspiration se mêle aux décombres, il cherche et trouve, la vie, le temps, il cherche, il trouve, il avance.

Il se tient et tout simplement, simplement il va finir par se tenir heureux, en sainteté, au mystère, à l’envie. Il passerait presque du sang aux larmes, aux rires, à la frayeur, la peur présente, les regrets, les odeurs, la vie en avance, chercheur le plus tendre, la main tendue il se force, et cherche et trouve images après images.

Il se cherche et il se donne, des chansons en avances, tout se dit et tout devrait se taire, la plus grande, le plus fort, terriblement il avance et tourne un pied sur l’autre, il a oublié le sable et les cailloux, il a pensé si fort à la joie et il n’a pas oublié la peur, couteau du fond de l’eau et des larmes de sang sur la boue, sur la chance, sur tout ce qui inquiète, ce qui ravit. Ils se cherchent et pourraient croire tout avance, tout avance, la vie le cherche, son temps le tue, il est fourbu, il est en marche.

L’eau au pied, le cœur en bande, il se déplace, il se donne, il se sert, et il pensait, le vieux, le vieux, la corneille, la vieille tragédie, la peur, la bonté le sang à gros bouillons, le sucre au grand cassé et la volupté au bout de la cuillère, petite et grande, sur le visage, sur le cœur, des rires, des chansons.

Loin, loin, du calme et du repos, de l’étonnement, des surprises. Le sang, le sucre, où est-il. Sur la tranche, au poignet, il est brûlé et saigne, sel, sucre, sang, la vie tourne, la vie avance, il avance si librement, si sincèrement, si.

05 Août 2012.

samedi 12 octobre 2019

Enfants, venez.

Comme une guerre, avec effroi, on se regarde et on estime, un pas à droite, un pas ailleurs, on s'effarouche dans l’attente, on se démonte, on décompose, on en rirait, on s’en cacherait la saveur, les avantages, les espérances. La route est noire et les arbres au bord, on se couche, on s’est couché.

On se réchauffe, on avance, enfants venez, nous sommes au bord, la route est noire, les yeux se taisent, on se coucherait, on attendrait la fin des choses, le regard perdu, la vie amère, la pression d’un bras sur l’autre étendue, catastrophes à venir, le jour suivant le jour après.

Ils se jouent vainqueurs et grands et pendus en bout de cordes. La chambre est vide, les yeux, tout chante à la fenêtre, les yeux ouverts, ils se pendent au bout des draps, au bout du temps, à corps, perdus à rire en éclats, le frisson bleu, la mort certaine, petite, petite tout de même et quand même, quand même.

Il y faudrait des choses grises, le ciel est noir, adieu, adieu, il va pleuvoir, ils vont se mettre sous l’ombrage, soleil perdu et cœur noyé sans rien, tendus, sous les arbres, les yeux perdus, la main étrange. Ils se remettent, ils avalent un air moins frais.

En cadeau, beaucoup plus, sans rien, dire il faut aimer, il faut s’aimer, enfants venez, il faut vivre ce que l’on est, je regarde et j’aime et je ne veux que la liberté, ils sont couchés ils sont en peine, en chaud, en nage, sous les filets les rayons percent, percent les volets, les rideaux.

Ils sont étendus, ils avancent un pied, un autre, une autre vérité, le regard sourd, le corps muet encore, la main posée de hanche en hanche, de corps en cris, de séduction en à peu près, en eau sur le drap, les mains posées ils se concertent, ils s’enchantent, ils tirent la main de l’épaule jusqu’aux serments, jusqu’aux aveux.

Il faut, il faut rentrer et peut être va-t-il pleuvoir adieu, adieu, je persévère. Je suis posé, j’y resterai, je serai fort, je serai sourd, je serai constant et sans doute comme un roc, comme un roc je reste en place et rien n’avance et rien ne bouge.

Je reste sur le lit, sur les draps, je reste là, je suis lié, le dos aux draps, sans rien devant, comme en guerre, je reste joint au temps promis. Au temps vainqueur, l’amour avance et je suis calme et je réponds, j’accepte tout et je commence.

Un sommeil calme, un roc muet, comme un siège pour attendre ici, la vie est longue et loin bien loin de la solitude, loin de tout, loin de l’aventure, je reste calme comme un roc dans la tempête, contre le vent et contre la tempête, fenêtre ouverte et cœur content.

Je reste en place et je garde tout mon courage, ainsi, ainsi les âmes fortes, contre le vent et pour l’amour et jeunesse passez, enfants venez, combats enfuis, comme en guerre, comme un roc, tout reste en place, pour que tout reste, pour que tout se calme, et que tout dorme sur le moment.

Sur les bras, les mains posées, le cœur dans l’eau et la chaleur. Ne me dis pas que tu aimes, ne me dis pas que tout tient là au creux, au creux de nos mains, il faut, il faut accepter et dormir, au repos, au calme pour longtemps.

Comme des rocs, comme, contre le vent, contre les tempêtes, enfants venez, fenêtres ouvertes et bras de grands. Une jeunesse en fuite, enfants venez, le roc est posé sur les draps.

05 Août 2012.

vendredi 11 octobre 2019

Retour, on ira.

Bleu
pureté de l’eau
noirs sont les pas de la nuit
ciel et lune sont en suspens
rire du vent

dans le miroir du sommeil
le reflet de l’enfant
virginité

cœur voilé
bouche en fleur
parfum d’un sursaut
temps interrompu

la nuit
l’eau
le bleu

Maria Dolores Cano,  11 octobre 2019 à 09:18. ici .

On ira.

Dans le bleu, dans l’eau pure, entend, la nuit marche. Au loin le ciel est suspendu, la lune, le vent et les rires sur le sol. Enfant de grande course, dépose au buisson, la candeur, le sommeil et le miroir, à temps comptés pour éternellement croître.

Le vide, sur le cœur, la clarté sous la voile, il est la conscience et le printemps commencés.

Une fleur, un parfum, un regard calme, un sursaut, il blanchit dans la lumière. Au temps compté, le pied ferme et la bouche ouverte, il est au bleu conquis, et souriant il va. Ce sera dans le bleu, ce sera dans l’eau pure, entend la nuit marche.

05 Août 2012.

jeudi 10 octobre 2019

Retour, un chant si pur.

Entends la mer
______ regarde
une ouverture
une vie ___ une liberté


morceaux de paroles
erreurs et mensonges
encore la légèreté
des mots ___ des feuilles


un souffle ___ un chant
un souffle sur la vague
le calme seconde après seconde

le grand départ
dérive des émotions
rien ne meurt
tout est dans l’air
posé

sous le sable
une sensation
la mer immense

chaleur et délivrance
une ligne de hanches
un jardin d’eau
des grains de rien ___ un refrain
"des lits pleins d'odeurs légères"*

oiseaux de plumes aux branches
oreilles en émoi
___________ le frisson se noie


la prose du temps
un recommencement
________________ palpitations
entends le sacrifice
"plus soutenu par l’air qu’un vol de feuilles mortes"**
son chant traverse les murs

extase du temps
confiance des cœurs
"viens, ô ma frégate, une heure avant ma mort"**
entendre sur les eaux le chant si pur

Maria Dolores Cano, 09 octobre 2019 à 14:11. 

ici.

* Baudelaire
** J. Genet


1 commentaire: Merci.

Ombre.

Pour penser une date et se mettre à l’ombre d’un recoin, et peser les mots. Pourquoi « la sombra d’un rincon », parle, beaucoup plus, l’Espagne approchée.

A l’ombre, un coin, un coup de corps et d’âme, en force, tout rentre, âme présente et sensible, plus de poids que la chair, d’ombre et de présence.

Au coin à l’ombre, je cherche des coups portés, des coups à perdre et le souffle et sa vie, et rendre son âme sous ses yeux, au pied dans l’ombre à ses pieds, loin de tout sur le sable emporté à l’ombre.

On se bat, on chancelle, la vie en plus, le cœur décomposé, la joue sur le cuir, il y a du loin de la joue aux pieds cernés de tendresse et de nuit.

Envole toi, envolez vous, percez dans l’obscurité, regards, n’oubliez rien tournez et défaite ceintures et sanglots.

Un corps dans l’ombre et deux s’y amoncellent, il aurait fallu fuir.

Faillir sur cette route, ne plus penser la date, les jours, les monts, les saisons, il doit y avoir un hiver au cœur, et dans l’été les visages accumulés. Ils cherchent et sont à l’abri, dans le mystère, ombre, écartelés, perdus, tordus, tout y a chaviré et la vie a croisé, il se ferme.

En ténèbres, le corps perdu, les yeux ouverts, il a franchi et le temps et la voie, il se trouve, il enclenche, les portes sont ouvertes, passez, passez, il y a la lune et les orages et tout reviendra de l’ombre vers la lumière.

Des phrases sans soucis, des choses sans nom, de l’ombre sous les feuilles, les vignes sont usées, le caillou enfoncé, la peau est tendre et les vendanges proches, corps usé, voix en alerte, rien ne brise, l’eau coule, le cœur évanoui, la sécheresse aux dents.

Aux dents, il avait pris sa route vers le temps, il a repris le temps dans l’ombre vers l’orage.

Les pleurs, les doigts tordus, les suppliques, oh, ne m’abandonnez pas, finissons notre ouvrage et comptons au ciel les étoiles à venir.

Il y aurait eu des écorces, des rayures sur la peau, des fleurs froissées sous le poids et de quoi, tout est sans contour, les feuilles maltraitées. Les doigts en crochet sous la ceinture, tu reviens, tu me cherches et saurons nous un jour.

Ils en sont revenus des fleurs et des mensonges à vivre fortement l’éternité. Le champ est d’herbes sèches, la peau est tordue de cailloux, ils ont traîné, ils ont conclu, le plan est arraché, la voile les emporte, une obsession.

La vie a croisé et les buts ont changé. Ils se sont éloignés, ils ont raclé la peau, ils ont tordu leurs âmes, la vie a croisé la simplicité sans la sauvagerie.

Tu te reprends, tu souffles, tu commentes, tu as cherché toujours et jamais rien n’y est venu, saisons, hameaux tout a tourné et tout a croisé.

Aux lèvres le corps effarouché, tu es venu et tu te plantes mauvaise herbe et lourde et rêche dans l’ombre, dans l’ombre de ce recoin, Espagne perdue, ô nuit de retour et flots perdus dans l’ombre arrachée.

Au supplice tout n’est pas oublié, il y avait l’ombre et pour toujours tout est à l’obscurité.

Reviens, reviens et pose ton ouvrage, il est fini le temps, il est croisé le jour, tu demeures dans l’ombre et dans ce recoin.

Il avait pris sa route vers le temps, il a repris le temps à l’ombre.

A l’ombre un coin, un coup de corps et d’âme, tu penses, tu y crois et tu avances, et au bout, au bout, tremble, ce ne fut jamais.

05 Août 2012.

mercredi 9 octobre 2019

Un chant si pur.

Et qui sait où il va. Entends-tu la mer, elle monte et tout descend, tout est regardé. Il cherche un appui, il trouve une souffrance et une ouverture. Un moment tout est tendu et puis un autre regard, et tout est libéré, une vie seule à choisir et quand on ne choisit pas on tombe et on ramasse.

Les morceaux sont utiles, il compte une à une les maisons, les paroles, le quartier est immense, il y a des erreurs et des mensonges, tout s’avance, il faut, il faut, et trois fois plus encore, de la légèreté. Un air suave au dessus de la tête, au dessus des doigts pour supporter le vol des feuilles.

Rien ne meurt encore, des doigts légers, des erreurs reconnues, sans précisions, pas de plan, un air qui passe et un souffle à percevoir. Il chante dans le temps, il souffle sur les doigts, il est vague et il cherche, il tourne. Il trouve dans le calme, dans l’assoupissement, chaque seconde.

Un grand départ, on voyage d’une rive à l’autre, d’un sentiment à une émotion, rien ne meurt, rien n’est au tri, il faut sans forcer avancer d’un pas et d’un autre, veiller, sûrement rester imprécis, rester indécis, se rendre et assumer, une pression de l’air qui passe et je suis un objet posé.

Au sable, je ne suis rien sous le calme, je suis encore et j’avance et simplement, je reviens, je me cherche et je me charme, je préviens le retour, il faut croire immensément, il faut avancer et entendre. Il y a des choses impérieuses, des passions et des sensations. Avance, voici la mer.

L’air sans un nuage, un peu de temps, de la chaleur aux épaules, aux hanches des grains durs et des retraits avec. Ne précipite pas, n’accélère rien, ici rien ne menace, la vie coule, un peu de temps et tout sera sauvé, un peu de temps, et tout revient, il y aura des lits et des jardins d’eau.

Des oiseaux clairs aux branches, ils avancent, ils posent, ils lissent les plumes, les pattes, ils reposent et disparaissent. Ne précipite rien, accepte tout, parle. Tu murmures et ton oreille est attentive, il frissonne, il est à l’émoi, à l’abandon, en pesanteur. Oublie tout ce poids et cherche la fin.

Il se pose, plus soutenu et plus dans le temps. Dans la palpitation il tourne et recommence. Oiseau en majesté, il tourne et recommence et sacrifie. Sacrifie-toi, tu cherches le calme, tu trouves des incertitudes, plus soutenu par l’air, plus soutenu par l’air et ce qui vole, vole, tu chanteras.

Sous les branches, une fois, encore pour user le temps et le frisson, pour user de l’air éternel, il souffle et d’un doigt il cherche et tu trouves la position exacte et plein, et plein, tu es extase et placement, il faut se rendre, il faut se compter, il faut s’entendre et accepter le temps inutile.

Parfois on construit des murailles pour le vent. La confiance au cœur, le fil souple tient, tu voles sur l’eau claire et tu chantes sur les rocher, l’espoir au dessus des eaux, tu assembles tes vérités, tu trouves ce fil souple, cette raison et sans empire, sans précision, tu vagabondes et tu te rends.

Il faut entendre encore le chant si pur, il faut, il faut, et sourire.

04 Août 2012.

mardi 8 octobre 2019

Garçon, j’avance.

Peut être, parce-que, quand même, on invente, on tombe, on ment, pourquoi, pourquoi, on disperse, les poussières en soufflant tout, tout vole, on pense, on rit, cela fait vivre, cela émerveille et puis encore tout recommence. Il est tendu, et parce-que, il file et il vole au ciel.

Au sable, au devant, les choses sont immenses, le calme, le rire, tout sur tout se passe, les yeux, ils dorment au soleil, sous le ciel, sur les cailloux, dans la chaleur, dans le bruit, il flotte. Ils flottent le regard, les drapeaux, la vie suspendue, les ornières desséchées, la vie sans accélération et l’ennui.

L’ennui des explications, de la logique, de la démonstration et puis après un, il y a deux et puis tout tourne. On implore, un peu de chair, du sens du renouveau, des jardins fleuris et un regard qui coule et la vie fluide. Tout coule, goutte d’eau du sommet jusqu’à la rive, et apaise la soif des papillons et conforte les animaux.

Ils passent dans le jour, ils tirent et langue et patte, il y a soif et puis la chaleur toujours au devant, une simple goutte et le monde est en marche, il ya des erreurs, des suites bien étranges et pourquoi, du mensonge à la goutte d’eau.

Il faut, il faut arrêter le massacre, laisser reposer les battants, les cloches, tout tinte, tout va loin, il y a la vérité, les yeux écartés, la jambe tendu, les épaules souffrantes, il y a de la raideur, tout est en fuite. Il y aurait une grande convulsion, une espérance entre les feuilles, entre les branches.

La poussière vole, oiseaux perdus, papillons assoiffés, où sont-ils, la vie est immense, la goutte transparente glisse et roule, glisse et roule, chacun va et chacun se dépose, gouttes d’eau et d’amertume, de bois, tendues de rires et de chants. Il faut du ressort quand même, du travail, de l’expérience.

Il y a le fil, il y a la suite, et le travail, et la logique, tout est question, faut-il avancer cette route, faut-il pleurer et attendre, la mort des autres, la vie cassée, les membres disloqués, la peur rentrée, il faut un drap, un drap et un de plus pour contenir.


Et bercer la douleur, bercer et comprendre, où êtes vous papillons assoiffés, peurs étanchées, rires crispés, il y a un grand besoin d’entendre, la goutte, la première, le grain, le sable déposé, de l’effort, à l’amour enroulé dans la montagne première, le sable à la rive, le fleuve terrible, des gouttes d’eau pour rafraîchir.

Et isoler ceux qui comprennent, ils voient tout, ils entendent et ils décident, la main crispée au temps compté, une goutte plus les autres et roule le fleuve au lit de sable, à l’amour envolé, étendu sur la rive, le charme, le repos.

La force en haut, les sens en bas, les masques défaits, la vie reposée, une goutte plus une autre, ils franchissent un pas après l’autre le temps, du roc à la berge, il en faut bien encore des raisons, du haut vers le bas, du dur à la mollesse, du compact à l’épars.

Il faut entendre les chansons, il coule le ruisseau, bon repos, j’aurais des bras par douzaines, j’entends la dure meule, la pierre, garçon, je voyage, et maître et maîtresse, oh, laissez moi partir et suivre la pente, je descends le ruisseau, garçon, je voyage.


Dans le froid, il faut entendre la raison, en avance, le calme, le repos, les prisons ouvertes, garçon, je suis le cours, les gouttes une à une rassemblées, il y a des fractures, des éclats, la voix entre les rires, la glace et la neige sur l’eau, sous l’eau.


Il y a des erreurs, garçon, j’avance. Voyageur en chemin, du sommet à la rive, des questions au repos, il y entre un mot bien étrange. Faites vous confiance, avancez, il y a une espérance, les fleuves vont à la mer. Il tire un fil, un fil, et tout vient, et tout viendrait.

03 Août 2012.

Retour, parce que, quand même.

Moisson d’étoiles, le ciel est beau, les cœurs silencieux dans les sillons. Les voix sommeillent sous le soleil, elles filent l’air, nacrent les yeux. Et sous la robe du temps joyeux, un fil noir cousu sérieux.


Venir, partir, signer du doigt, la clé, la voûte, la fleur mordue et sur la branche pointe le tourment. Le temps passé, la vie concise et revenue. L’enfant de pluie est bien assis dans le jardin, entre ses cils une goutte d’eau.

Un rêve étrange poursuit la nuit, sa fin est proche, sa voix se glisse dans le ciel pâle. Un cri, clameur d’un sacrifice, la peur agite les cœurs en feu. Et sur la rose du jardin blême l’enfant pose ses lèvres closes.

Les larmes sèchent, les genoux chantent leurs griffures. Leur voix s’étrangle dans la pliure. La corde est raide, la voix appelle, elle s’ébranle dans la poussière. Là-bas dans l’eau chantent les mots, les âmes vives.

Du ciel descend la voix des anges. L’oiseau de feu, le grand sanglot, le fol espoir. Et sur la roche la chair du mot, la peau du lourd sommeil, le rire du ciel, la fleur éclose. La vie entière est sur la rive. Moisson d’étoiles, le ciel est beau.

Maria Dolores Cano, 07 octobre 2019 à 11:02. ici.

lundi 7 octobre 2019

Parce que, quand même.

Parce que, on ne sait pas, si on rentre, encore, si tout s’achève ou continue, la moisson déposée, le fil, dans la main et les étoiles au ciel. Il fait beau et, quand même, sur l’œil, le noir. La vie en son détour, sont revenus les signes et les cœurs où sont encore les silences, les doutes et le silencieux sillon.

La voix claire mordue, le sommeil du souverain, la place sous le ciel, le droit, la vengeance, le retournement et la suite, il file sur l’air pur, il boit des yeux de nacre. Il dérobe un à une les présences, le temps suspendu. On sait, rien, on doute et on accroche un fil noir dans l’œil, une voix portée plus loin et des cœurs émus en espérance.

Il reviendra, il reviendra, parce que, il rentre, il finit d’un doigt le signe dans le ciel, la clef sur la voûte tendue. Ô, les fleurs et les remords, les souvenirs d’une branche à l’autre, il se tourmente, il s’exécute, il se donne du fil pour tordre le passé, la vie en apparence, le calme détendu.

Il se pose et voit une fleur jaune, une fleur rose et des enfants mouillés, ils sautent une marche, ils tirent la jambe, ils raclent le fond, le jardin est perdu, la vie est en tourmente, il se donne aux abeilles, au miel et cherche des routes inconnues, des transparences entre les cils.

Ils mentent, comme si on dormait, comme pour rêver au retour, la fin le tient tout proche. Ils raclaient le sol avec le pied, brusquement arrêtés pour inventer la course des animaux sans voix, des peurs entrelacées, la vengeance au ciel pâle, le tour détendu. Il est incertain et il affirme le temps retrouvé.

La conclusion sans drame, les animaux muets, le pied au sol qui racle le cœur, ils osent les rubans jaunes et roses et les enfants anciens rient de l’éternité. Sur le devant sur le sol, étranglés et sans rire, ils foncent et brusquement saisissent un pied, l’autre, ils sont tremblants et pâles, sur un terrain conquis.

Ce jardin pour en haut, cette vallée sans larmes, ils écorchent chaque genou qui passe, ils affolent les yeux et tirent sur la corde, le câble, le filin, le bout d’un bateau dans l’ombre, d’une voix étranglée, d’un calme et d’un appel, entendez bien, entendez bien.

Ils passent et repassent et inventent la course des animaux sans âges, sans cornes, sans odeur, le monde est ébranché, la poussière vole. Ils finiront dans l’eau et tourneront à l’ombre. On ne sait si l’on rentre et si l’on sort, on ment, on perd à chaque fois un peu de chair et son poids d’âmes vives.

Ils sont étendus au rocher, ils tirent et accordent, la musique du ciel, les serments sans retour, envolez vous, envolez vous oiseaux et répondez. Ils sont cachés et nus et frottent l’ombre même, un regard, un espoir, un sanglot, une union, ils étaient sous la roche et la chair vive frottait la terre sèche.

La peau et le sommeil, le rire entendu, les animaux sans voix, le calme, les fleurs jaunes et roses, il est accroché et invente un mensonge, encore, une illusion, pour se dire rentrons nous, sortons nous, non, il ne va pas pleuvoir, le pied brusquement arrêté érafle la poussière, le calme est toujours.

La vie entière, il dépose un regard, il file son œil noir, il est sincère et clair et tenu sur la rive du monde. Enfin, il se dirait, parce que, quand même, rentrons nous, sortons nous, sommes nous bien sur ce terrain, la chair est vive, le temps est clair, les animaux muets griffent la poussière.

Tout s’achève et on continuerait.

01 Août 2012.

dimanche 6 octobre 2019

Tout accélère et tout établit.

Une façon, il détourne et souffle le sel au matin, au pied, sur le devant, sur la vie, il pose un œil et un et puis, sur le silence et sur l’oubli, une échelle prévue pour tout. Rendu, partout perçu, le temps arrive de retenir le souffle et le pardon.

Les rênes de main ferme il frôle le col, déroule le temps, la vie échappe, il faut, une voix dit, il faut, il faut, je n’en veux pas, je ne l’aime pas, il faut, un projet réalisé.

Il faut un plan d’un jour à l’autre, ô temps, ô mœurs, ils sont, qui, ô saisons, les marcheurs lents, le pied tendu, d’une pierre à l’autre, la vie surtout, le plan, le projet, le succès et les échecs et autre chose. Ce qui ne me tue pas, oh ce qui ne me tue pas, passe ainsi d’une vue à l’autre, l’esprit est suspendu.

La vie, tas de terre pour tas de terre, une réparation, je remplis la traverse et je déploie et ma force et mon esprit. J’ai accompli le plan, j’ai trouvé une forme et je remplis et je contracte et au temps, rendu pour rendu, fermé pour fermé, je donne selon l’âge et l’heure.

Et en force, en force, la charge, le danger, la bataille et le reste, du sang pour tous, des blessures, des chocs, il pensait, plus de listes, à jamais. On se concentre, sur ce reste de sang versé, sur ce contrat, il établit, en force, en gravité, en pierres jetées, David et son géant, une petite histoire passe.

Il établit et sa force et son courage, sur le devant, dans l’escalier, sur le lointain, il peut en rire, il force et le destin l’accable, fatigue et voyage et David et les épis de blé, du pain, des jeux, des pierres, la fronde, sur son œil un coup, il est étendu, il a chancelé, il tombe.

Une autre façon, un autre regard, des noms en liste enchevêtrés, des peurs étalées, des paroles préparées, le plan, le plan, il me nargue et je chancelle encore, enfant il a tué, le géant est à terre, ils sont venus, ils sont posés, ils sont farouches, est-il sincère.

Et si je mens et si je fabrique, et si je suis le plan tracé, suis-je meilleur, suis-je pire, questions, débats et combats à la fronde, la pierre en pleine face, il a menti, il a triché, il éclabousse, il enfreint la loi, il est perdu, il a erré, il a erré, ô temps, ô mœurs, il est connu sur cette terre, saisons.

Il a grandi dans ce jardin, il a foulé la terre, il éclabousse, du pied la boue est jetée, il est foulé, il est fourbu, il se retire, il accapare, il est perdu et traîne les pieds dans chaque mare, le géant est tombé, la foule va pleurer, il se fera, il se dira, ils iront tous et avaleront tous les mensonges.

Il est à prendre, il est à compter, il se refuse, il divague, il tremble seul, ils sont comblés, ils franchissent toutes les grilles, le ciel est opposé, il s’accroche et tous ont un pied dans la boue.

31 Juillet 2012.

samedi 5 octobre 2019

Compère Dorio.

Compère Dorio, ici et .

ÇA A PASSÉ


ÇA A PASSÉ
 
Ça a passé Le temps joyeux Des barricades
Ça a coulé Le temps galet De nos balades
 
Plages du temps De notre enfance Jeu de marelle
Sous les pavés Petits lézards Ont de la peine
 
Ça a passé Jour après jour Heure après heure
Le temps pavé Et dépavé De nos calades
 
Cailloux du temps De nos genoux Pleins de couronnes
Ça saigne un peu C’est la rançon Des petits mômes
 
Ça a passé Biographie Atteint son terme
Fou qui se fie Au temps passé Hydre de Lerne
 
Mythe du temps L’enfant qui joue A de la peine
L’un après l’autre Heureux mortels Quittent la scène
 
Ça a passé Le temps joyeux Des barricades
Ça a coulé Le temps galet De nos ballades
 
Ça a passé Sur les sentiers Voyag’ s’achève
L’enfant a dit C’est moi maint’nant Sur le manège ! (bis)

 Compère Dorio, ici et .

La voix, le fil, le temps.

La voix, le souffle détendu et de fleurs environnée, marche sur les cailloux et raconte les splendeurs, les incompréhensions, la redondance, le calme et tourne et forme. Il met à l’ouvrage le fil tendu, la position essentielle, l’armure dévêtue, le prisonnier superbe et sur le rocher, chante.

Elle chante, et abandonnée, et bafouée, et sur le reste, elle s’entend, se donne et recommence et plus usée et plus tirée et plus absente, il faut, il faut aux autres se rendre.

Le souffle, d’or et de mensonges environné, tu tends ta vie au bout du bras, au bout de la certitude, implore et recommence et défais une à une les raisons, les alarmes, tu éclaterais bien, tu donnerais du ciel aux fleurs et aux apôtres, à la conscience éternellement.

Voix profonde, et caractère sans rien pour entamer et pour dérouler, tu inventes et tu mens, tu souffles et te noies, il reste un semblant de brin, une paille aux chevaux, un éclat sur la pierre, le temps envolé, la rumeur en partage, tu cherches et tu trouves et désignes les choses, le rire, le travail, les anciennes habitudes, il faut entendre et rompre, rompre et accepter une vie dans l’erreur, un souffle.

Il a franchi la rive, il trouve le calme au jardin, il clôt les yeux, il ruisselle et il broie le jaune et le rose, fleurs mêlées d’anciennes enfances, ils jouaient au jardin et défaisaient la course, les animaux sans voix, les cœurs sous la conscience, ils étalent des tabliers d’envie, des désirs de silence et des anneaux rompus, au sommet, au sommet.

Le vide dans le calme, les images ardentes, vide calme et voix changées, et le temps incertain, certainement décline. Vide dans le calme, images abandonnées, et rempli ton panier et compté ton ennui, avance et espère.

A vide, au calme, à l’évidence, il répète à son envie.

Dans le calme, les images se mêlent, ils sont perdus et invisibles, ils chantent encore et loin de tout et dans le rang, ils défont les yeux clairs, ils trichent et se parjurent, ils inventent un air pour endormir les sens.

Et conquis et abrupts, ils voient les fleurs roses et jaunes et la course inventée, une ruine, un sanglot, des fleurs pour le mensonge, les erreurs d’une vie ils comptent, ils sont sans rien, sans rien et sans attente, simplement posés au sol, dans la chaleur.

Le temps a tourné, les voix sont en attente, ils se déposent et disent en mentant les secrets du matin.

Des jardins et de la nuit elles s’envolent les étoiles, il se repose au son des voix anciennes, des tourments à effacer, des traces des abeilles et du miel et toujours bien présent et toujours bien posé, il écarte les bras.

Ils sont, ils viennent, ils sont une rumeur, un sourire, un pardon, un sanglot que l’on ose reprendre la joue posée au sol, le cœur dilapidé.

Il a franchi la grille, il dépose sur lui les fleurs des enfants sages, ils inventent la course, les animaux sans voix soufflent vers l’escalier.

Entendre au pied, au pied des arbres les fruits tombés et les mains écrasées, faire un pas de plus, croiser la jambe vers l’aurore, dire et compléter, les trous sont opportuns, ils démontent l’espoir, les yeux sur la branche, le cou tendu, le souffle suspendu, il descend et remonte, il invente une fois et de plus et encore, le vide à combler, la peur évanouie, les pieds sur les cailloux, la main sur la hanche, les enfants bien avant jouaient dans le jardin.

L’air est calme, le ciel est le même, les cœurs sortis, la vie est en repos, au fond il n’a plus rien et plus de peur et plus d’alarmes, les absents bien absents, et toujours à portée.

01 Août 2012.

vendredi 4 octobre 2019

Correction.

Pour en finir, il recommence, il supporte et tord la vie, les sens, le ciel et ses courants. Il entre et il ne sort rien, il ne sait, il avance et il n’aime plus les listes. Une litanie : Saint Thierry et Saint Joël priez pour nous, exaucez nos vœux, défaites le malheur, tirez la vie vers vous, agrandissez le cercle.
Il est bienheureux, il chante et s’accomplit.


Ô, bienvenus, soyez nous charitables, défendez nos ardeurs, confortez notre salut, la vie avance et le temps accélère.

Les bienveillants, yeux ouverts, secondez nos espérances, fléchissez nos genoux, sortez la beauté cachée sous les pierres, défaites la rosée, séchez les cœurs et répandez les délices.

Ils sont arrivés, ils sont toujours venus, ils sont espérés, tous en veulent, ils sont aux mains des ouragans. Les perles aux anneaux, le corps perdu dans la fougère, ils sont au loin dans l’ombre.


Je vois tout, je dis tout et j’entends.


Ô, le plus heureux, ô, un instant d’abandon, il tremble sous les branches, il frémit, il croit tout ce qu’il voit. Les aimables, les penchés enchantent, enchantent le ciel chaud.

Aux litanies, à l’orage, avance et regarde, tout est accompli. Il y eut des miracles, les solitaires sont servis, les plus aimés sont abandonnés. Ils sont posés et du toit et des tuiles ils répondent : allons venez, allons voyez, tout est épanoui, tout respire et ils chantent.

Vers nous, vers eux la vie en fragments, tout brille sur le toit, sur les tuiles, les cœurs épanouis sont à l’infini des mots abandonnés, cœurs libérés à la saveur des branches étendues.

On disait, il n’aime plus les listes, il est perdu dans le bleu et le brillant du toit, des tuiles, des branches où les oiseaux volent.

Les mots un par un abandonnés, la vie en avance, le cœur épanoui et les images libérées, le sel sur le chemin, les herbes à l’entour, ils forcent le passage, ils inventent des émotions, le jardin épargné, ils forcent et inventent.

Ne vois-tu, n’entends-tu, ils vont et je viens au chemin, du sel et des herbes sèches, de la ferveur des soupirs, des phrases suspendues.

On arrange, tout tient au sel, au cœur, aux mains tendues. Les ombres nettoyées, le cœur tendu, les mains ouvertes, on arrange la vie offerte à l’espace.

31 Juillet 2012.

jeudi 3 octobre 2019

Tout encombre le présent.

Au cœur, dans la chaleur, on vogue, on déploie les signes sur les doigts, on tourne à fond et pour le plus grand bien on cherche un peu, un peu on glisse, on ne trouve rien, ni choses, ni frayeurs et le chant élevé dispense.

La nuit les cloches et au matin tout sonne, sur l’escalier on sonne, on rompt les murs pour entrer l’air, pour un flot bleu, pour l’habitude, comme règle on frémit pour la fin, enfin le fond résonne.

Il est tapi sous les décombres, il chante au rêve, la vie tendue, les croix, les âmes, le souffle court, il resplendit.

Il accroche sur la peau des autres son signe et sa couleur il avance, il entrechoque et cherche, un service, un honneur, une vie écartée dans l’ombre, un courant.

Seule une intuition, le fond remonte, le cœur soupire et la nuit et le jour, ils étaient jeunes et ils voyaient.

Ils sont au loin, ils sont dans les ruines, le champ perdu, la vie écartée, le cœur soupire et nuit et jour il souffle bien.

Il coupe et démonte le jour venu, il souffre et perd de sa couleur, les ombres pâles, la mort le tient, il est perdu et monte encore une marche après l’autre, là est sa raison monter, monter encore et chercher les portes à ouvrir.

Le soir, la nuit, la source, les frayeurs et le souffle court, il est coupé, il est tendu, il se perd dans la ritournelle, le calme ne peut y venir, il est surpris de ce temps passé, perdu dans l’ombre, dans l’oubli, dans la ferveur.

Sous les draps, sous la chaleur, sous la surprise, il force, force et il obtient, le soir venu, la bouche grise, le seul perdu pour les anciens, pour les lointains, sur la berge, il y revient, il en a mal, il égratigne sa peau, ses yeux, il souffre et perd, il perd.

La vie, la vue, le souvenir, les escaliers, tout monte à la surface et sur l’oubli, il cherche bien et rien il trouve, un mot des autres et des sanglots, la victoire est chose rare, il ne comprend rien, il entend le vent et l’eau trop noire, au clair du clair il est monté.

Le soleil, la bouche grande, les oiseaux et les arbres aussi il en tient un, il clame, il perd le temps et tombe tout.

Tombe bien et pense, au jardin tu es revenu, et tu oublies, et les murs et les pierres, les fleurs et l’herbe sèche.

Pour la victoire il faut un nom, il faut le murmure, il faut être sûr et respirer plus fort et sentir mieux et tout entendre, tout déployer, tout conquérir et parler après, parler de tout et du combat, il faut mener et tout comprendre.

Tu tires sur un anneau de la chaîne, un cran marqué, la ceinture flotte, les bras tremblent, tu es tenu par le chagrin, le temps passé, le temps vainqueur et tu tournes sur pied et tu cherches, un jour de plus, une histoire, encore, la vérité, il est monté dans l’escalier et il ment à tous sur le sable.

Il cherche plus et tout ignore, tout encombre le présent, ils sont allés dans l’escalier.

30 Juillet 2012.

mercredi 2 octobre 2019

Loin d’un et d’autres.

Pour comprendre, il faut, il faut beaucoup. Pour voir et pour comprendre, il appelle, il répond, il tend à l’un, aux autres, la même trame et plus et moins, et blanc et noir, de deux en deux, en cadence, il chauffe et va à trois, la vie est immense.

Un lien perdu, un autre, un autre au bras, batelier, il cherche le filin, il dévide le câble, il laisse faire la transition en avant. On tremble en avant, on est perdu sous le ciel, il chauffe, chauffe, la vie déroule, balancement, il cerne ce balancier.


Il pèche à la balance, il tourne dans l’eau noire, dans le matin caché, tout tremble et il agite le fil, il tremble sur l’eau noire, il court après et il ment, il ment sous les étoiles, il ment sous le ciel dur, il franchit chaque grille et brise chaque clef, il est pour fendre le décor, il est pour briser les armures, il cherche le son.

Il cherche la cadence, en avant, on en tremble, le son est noir et trop petit, le ciel répond, il faut partir, il faut tout reprendre. Les clefs sous terre, l’écho. Là–bas, là-bas la montagne est pour la liberté, il cherche, il tourne, il se fend, il arrache et accole une parole à une autre, au firmament.


Il est aveugle au noir, il est perdu, il ferme et retrouve une clef, il brise encore le trésor, sa vie le surprend.

Au bord, je cherche et je ne comprend plus, il reste le bien et la musique. Pour voir, pour compter, pour trembler, pour infiniment suivre le même jour, à l’un, aux autres, au même signe, le plus fort, je suis perdu du blanc au noir, du bas en haut.

Le silence seulement, la vie fanée, l’écho de loin, il cherche et s’obscurcit, il tourne au pied et évite encore le bon moment, la vie en chantant passe entre les branches et les cailloux.

Loin du jour, loin du temps, loin d’un et d’autres, au signe tremblé, au plus fort, je passe du blanc au noir, de bas plus haut. En silence, la vie, l’écho si loin, je cherche et noir, je tourne chaque pied et j’évite le plus long des moments, cette vie passe sur les branches et les cailloux, en silence.

30 Juillet 2012.

mardi 1 octobre 2019

Jessye.


Ah ! Sonnent et résonnent 5, dernier écho, l’œil endormi.

Au monde, des oiseaux, un lien, l’œil frappe aux étoiles, le fil rompt : une larme.

Il cueille le ciel, pomme dorée, l’étang, la lumière se pose, glisse entre les ombres. L’œil frise, une rose, une plume, un grain. A la route, la terre, les chemins, à la bouche une pierre. Il vient, il pose, une lettre, une étoile, papier de feu. Il se tait, une larme, sans bruit à la corde. La voix s’accroche au ciel, drap, porte, griffe la chair, lumière de sel.

Jours d’attente, de corps et de brindilles, les pieds sur cette terre.

La main, la pierre, le ruisseau, l’herbe fraiche, glissent au matin, caressent la joue, l’œil endormi.

L’œil, la lèvre, un grain, terre vierge, ciel étalé, un masque sur le temps, pour rire et entendre, affoler le jour, croiser la nuit, pour entendre. Le temps inverse ses balanciers, il est fini, il est perdu, il est noyé de roses et de blessures.

29 Juillet 2012
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lundi 30 septembre 2019

Ah ! Sonnent et résonnent 4, et glisse un fil.

Au commencement, les yeux du doute, en pleine mer, les mots voguent, pierres de lune et de flots, fils tissés d’écumes. Raison et poussière claire, une barrière de corail au bout des lames, le lien, au plus loin des étoiles, le mystère, un appel, un souffle silencieux au revers des entailles.

Tout est là et posé, la vie et le reste, petites choses qui ne disent rien. Le tissu, la trame, la vie et la lenteur remontent des grèves. Une langue, un cristal brille aux rochers, le ressac, l’œil vert, la lune gémit, le soleil est tombé de l’autre côté.

Dans l’eau, il peint l’horizon noyé dans une goutte, le sang des naufragés et des blessés à l’âme, en silence dans les rêves de la nuit.

Le temps échappe entre les doigts, le souffle est incertain, va, il vient, il est enfant des grandes absences.

Le souffle est bleu de chair, son ciel est au désir, regard des rameaux à la figure pâle. La lenteur, l’obéissance et l’absence du cœur, fatigues et corps en présence, enroulé et perdus, sans apparence.

A chaque coin une lueur pâle, la trame, la route usée de pas, un froissé, une peur et la pluie de roses, silencieuse sur l’eau calme et troublée. Le silence respire, une ride, un drapé, une vie est passée. Fleur aux filets, une peau de serpent, la trame et le silence de la vie.

Un silence aux yeux sans fond, la lumière enfante, au sein, lait du ciel, à la terre, le pain. La vie est une, libre et fragile, les pieds nus, bouche ouverte, cœur en croix, le silence est roi.

Comprends-moi ciel ouvert, bleu, vert, paille d’or, un sourire d’enfant, sur le sable, vient, transparent se poser sur le temps, une branche, une tige, le jardin, le parfum des étoiles, le jour s'effondre.

Ô, marche sur les pierres et remonte la grève, appelle, aime, mains tendues, doigts noués, mots happés, un baiser, les rêves sur la plage, ô, lumière, le soir sur les pas, un voile blanc et des pierres aujourd’hui couleurs à la mer.

Le jour allé, la main échappée, il est ailleurs, un pays brûlant, entier, il est l’heure, se taire, les bras à la nuit. Cordes aux nuages, couleurs accrochées, le vent, les cailloux roulent en chantant. Arraché, étendu, je ferme, retrouve et glisse à la peur même.

29 Juillet 2012.

Retour, dans l’ombre sûre.

le cœur sur le chemin
le chemin du lyrisme
de nos fleurs inversées
dans l'ombre blanche

je dis à parler franc
ce que je ne sais trop
comment dire

une manière d'accompagner
un tant soit peu
ce forgeron tenace
qui martèle ses phrases
sorties du chaos

un pied près de son cœur


29 septembre 2019 à 23:09. ici

dimanche 29 septembre 2019

Ah ! Sonnent et résonnent 3, dans l’ombre sûre.

Aux herbes consumées, ils se figent, ils entendent et au coin de l’œil, en coin posent un éclat, une fureur, un sentier battu, pour aller, à la gloire, pour aller en montant, y aller et y être et consommer enfin, dire encore et supporter les pas des uns sur les autres. Dans le matin calme, calme dans l’ombre blanche, blanche il chante, il chante pommiers en fleurs et sourit et dit la légèreté. Il avance à travers, dans l’ombre blanche, il avance et tout est retiré.

Les efforts au temps rayé, oh, l’ardeur calme et sensible, pour tout dire encore, l’humilité, la fraîcheur pour entendre le feu bien sûr. Il est au précipice, il tourne et se détend au clair obscur, à la fenêtre, à la louange, années répandues, le clair et l’ombre blanche, blanche sans rires autour. Un souvenir de pommiers en fleurs, il tourne et voit et range l’image, souvenir charmant, il croit entendre encore, oh souvenir charmant, ombre blanche de pommiers en fleurs, il tourne et dépose un poids de chair sur le chemin.

Il cherche trois sous, trois sous perdus et un autre, un autre a tout pris, il cherche l’ombre, la fraîcheur dans le feu, il est allongé et sur le côté ils tournent et défont et l’ombre et la lumière, le calme suspendu, le cœur posé au sable, aux cailloux. La vie plus légère, l’ombre blanche et les pommiers en fleurs, il est temps, il est le moment du trouble étrange, il ose un bouquet de fleurs blanches, tout sonne à l’unisson, rien en déraison.

Le cœur posé fleuri, épanoui, chéri, enrubanné, il perce à jour le trouble extrême, le mouvement inconnu, l’ardeur, la fraîcheur sous la cendre, les pieds tendus au supplice. Tout chauffe, tout est étrange et tout caresse le cœur, la vie, la faiblesse et la force. Forgeron forge, marcheur marche, étend le pied aux cailloux trouve encore ton miroir étendu au sable le nez dans la chaleur le pied tiré tendu et le souvenir si, si, charmant, encore, encore.

Pour sourire toujours dans l’ombre blanche, blanche, pommiers en fleurs et ombre sûre, tu es perdu sur les osiers, tu es allongé et tu espères, la vie balancée, les pas tendus, le cœur sur le chemin et le chemin dans l’ombre sûre.

29 Juillet 2012.