mardi 8 octobre 2019

Retour, parce que, quand même.

Moisson d’étoiles, le ciel est beau, les cœurs silencieux dans les sillons. Les voix sommeillent sous le soleil, elles filent l’air, nacrent les yeux. Et sous la robe du temps joyeux, un fil noir cousu sérieux.


Venir, partir, signer du doigt, la clé, la voûte, la fleur mordue et sur la branche pointe le tourment. Le temps passé, la vie concise et revenue. L’enfant de pluie est bien assis dans le jardin, entre ses cils une goutte d’eau.

Un rêve étrange poursuit la nuit, sa fin est proche, sa voix se glisse dans le ciel pâle. Un cri, clameur d’un sacrifice, la peur agite les cœurs en feu. Et sur la rose du jardin blême l’enfant pose ses lèvres closes.

Les larmes sèchent, les genoux chantent leurs griffures. Leur voix s’étrangle dans la pliure. La corde est raide, la voix appelle, elle s’ébranle dans la poussière. Là-bas dans l’eau chantent les mots, les âmes vives.

Du ciel descend la voix des anges. L’oiseau de feu, le grand sanglot, le fol espoir. Et sur la roche la chair du mot, la peau du lourd sommeil, le rire du ciel, la fleur éclose. La vie entière est sur la rive. Moisson d’étoiles, le ciel est beau.

Maria Dolores Cano, 07 octobre 2019 à 11:02. ici.

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