mardi 15 octobre 2019

Le livre est de la loi.


I

Ils ont été impitoyables, sans merci, sans excuse, ils ont tué, ils répandent un bol d’inquiétude, une tasse d’amertume, une coupe de plomb pour endormir la rive, pour défendre les imposteurs, pour tirer les blessures et les égratignures.

Votre, il est, il est, et mort et roide. Où sont, la volupté, les matins, calmes, frais et doux, où sont, les aventures.

Il tourne et déchire les pages, il arrache et brûle, en rupture. Il y a, autour des jours perdus, du froid. Il n’a plus de plan, sa loi est à l’abandon, il se ferme, il tire, petit croyant, il est assis à côté. Il ne lit rien, il ignore et assène, les os ne tiennent aucune chair, il est perdu, il ignore, il ne cherche rien. La vie sans raison est désarçonnée.

Allons, allumez, il y a autour les jours perdus du froid, pour le deuil et la déploration.

 
II

Tu fermes un œil, tu respires et tes narines palpitent. N’aspire plus ni air, ni eau, ni ombre, ni forêt. Tu es parti et tu implores : fuyons le mensonge.

Il a une impression qui dérange, il perturbe l’ordre du monde, un caillou plus un caillou et tout se fige, il cherche, il faut déranger l’univers, décomposer, recomposer, une fausse parole sur une autre, pour des mots abandonnés, des histoires imprévisibles, des songes recommencés.

Composer, décomposer, recomposer, la pourriture et l’écorce de l’arbre, la forme et le déformable, les os ne tiennent plus la chair, ils sont figés et perdus, au dédale, à sa jonction.

Il hérite des mystères et des horreurs, il dérobe des pans de mur et de frissons, il y a autour des jours perdus du froid, en conséquence. Il suit la construction, la mort entendue, la naissance qui n’effraie pas, qui n’a pas fait souffrir et le temps perdu, à imaginer la limite, quand l’imagination est la limite. Il pense les jours perdus du froid, il se donne et il espère, un air, un air.

 
III

La forme, toujours les mots posés et la table à mettre, le fil, et le linge étendu, au vent, la vanité des solutions, des mystères découverts, des connaissances.

Et je te dis : je te connais pour ce que tu es, ce que tu pourrais être et aussi pour ce que tu seras, deviens, je t’aime. Enfin, sois, un continent et le devoir et l'espérance et la fin des limites, regard noyé. Je vois mieux, au bout de l’horizon, bien plus, et plus précisément, passer tout ce qui passe.

IV

Et assis et à deux, ils glissent, le nuage se pose, il y aurait un continent, il y aurait des chansons.

Mon regard est perdu au bout et plus au bout, bien plus, il y aurait des choses et du temps et surtout ce que je ne dirai pas. Nous sommes en avance, nous ne craignons rien, non.

Il y a autour, les jours perdus du froid, il n’y a plus de plan, les os ne tiennent plus la chair, et la loi est la liberté.

07 Août 2012.

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