samedi 5 octobre 2019

La voix, le fil, le temps.

La voix, le souffle détendu et de fleurs environnée, marche sur les cailloux et raconte les splendeurs, les incompréhensions, la redondance, le calme et tourne et forme. Il met à l’ouvrage le fil tendu, la position essentielle, l’armure dévêtue, le prisonnier superbe et sur le rocher, chante.

Elle chante, et abandonnée, et bafouée, et sur le reste, elle s’entend, se donne et recommence et plus usée et plus tirée et plus absente, il faut, il faut aux autres se rendre.

Le souffle, d’or et de mensonges environné, tu tends ta vie au bout du bras, au bout de la certitude, implore et recommence et défais une à une les raisons, les alarmes, tu éclaterais bien, tu donnerais du ciel aux fleurs et aux apôtres, à la conscience éternellement.

Voix profonde, et caractère sans rien pour entamer et pour dérouler, tu inventes et tu mens, tu souffles et te noies, il reste un semblant de brin, une paille aux chevaux, un éclat sur la pierre, le temps envolé, la rumeur en partage, tu cherches et tu trouves et désignes les choses, le rire, le travail, les anciennes habitudes, il faut entendre et rompre, rompre et accepter une vie dans l’erreur, un souffle.

Il a franchi la rive, il trouve le calme au jardin, il clôt les yeux, il ruisselle et il broie le jaune et le rose, fleurs mêlées d’anciennes enfances, ils jouaient au jardin et défaisaient la course, les animaux sans voix, les cœurs sous la conscience, ils étalent des tabliers d’envie, des désirs de silence et des anneaux rompus, au sommet, au sommet.

Le vide dans le calme, les images ardentes, vide calme et voix changées, et le temps incertain, certainement décline. Vide dans le calme, images abandonnées, et rempli ton panier et compté ton ennui, avance et espère.

A vide, au calme, à l’évidence, il répète à son envie.

Dans le calme, les images se mêlent, ils sont perdus et invisibles, ils chantent encore et loin de tout et dans le rang, ils défont les yeux clairs, ils trichent et se parjurent, ils inventent un air pour endormir les sens.

Et conquis et abrupts, ils voient les fleurs roses et jaunes et la course inventée, une ruine, un sanglot, des fleurs pour le mensonge, les erreurs d’une vie ils comptent, ils sont sans rien, sans rien et sans attente, simplement posés au sol, dans la chaleur.

Le temps a tourné, les voix sont en attente, ils se déposent et disent en mentant les secrets du matin.

Des jardins et de la nuit elles s’envolent les étoiles, il se repose au son des voix anciennes, des tourments à effacer, des traces des abeilles et du miel et toujours bien présent et toujours bien posé, il écarte les bras.

Ils sont, ils viennent, ils sont une rumeur, un sourire, un pardon, un sanglot que l’on ose reprendre la joue posée au sol, le cœur dilapidé.

Il a franchi la grille, il dépose sur lui les fleurs des enfants sages, ils inventent la course, les animaux sans voix soufflent vers l’escalier.

Entendre au pied, au pied des arbres les fruits tombés et les mains écrasées, faire un pas de plus, croiser la jambe vers l’aurore, dire et compléter, les trous sont opportuns, ils démontent l’espoir, les yeux sur la branche, le cou tendu, le souffle suspendu, il descend et remonte, il invente une fois et de plus et encore, le vide à combler, la peur évanouie, les pieds sur les cailloux, la main sur la hanche, les enfants bien avant jouaient dans le jardin.

L’air est calme, le ciel est le même, les cœurs sortis, la vie est en repos, au fond il n’a plus rien et plus de peur et plus d’alarmes, les absents bien absents, et toujours à portée.

01 Août 2012.

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