jeudi 10 octobre 2019

Ombre.

Pour penser une date et se mettre à l’ombre d’un recoin, et peser les mots. Pourquoi « la sombra d’un rincon », parle, beaucoup plus, l’Espagne approchée.

A l’ombre, un coin, un coup de corps et d’âme, en force, tout rentre, âme présente et sensible, plus de poids que la chair, d’ombre et de présence.

Au coin à l’ombre, je cherche des coups portés, des coups à perdre et le souffle et sa vie, et rendre son âme sous ses yeux, au pied dans l’ombre à ses pieds, loin de tout sur le sable emporté à l’ombre.

On se bat, on chancelle, la vie en plus, le cœur décomposé, la joue sur le cuir, il y a du loin de la joue aux pieds cernés de tendresse et de nuit.

Envole toi, envolez vous, percez dans l’obscurité, regards, n’oubliez rien tournez et défaite ceintures et sanglots.

Un corps dans l’ombre et deux s’y amoncellent, il aurait fallu fuir.

Faillir sur cette route, ne plus penser la date, les jours, les monts, les saisons, il doit y avoir un hiver au cœur, et dans l’été les visages accumulés. Ils cherchent et sont à l’abri, dans le mystère, ombre, écartelés, perdus, tordus, tout y a chaviré et la vie a croisé, il se ferme.

En ténèbres, le corps perdu, les yeux ouverts, il a franchi et le temps et la voie, il se trouve, il enclenche, les portes sont ouvertes, passez, passez, il y a la lune et les orages et tout reviendra de l’ombre vers la lumière.

Des phrases sans soucis, des choses sans nom, de l’ombre sous les feuilles, les vignes sont usées, le caillou enfoncé, la peau est tendre et les vendanges proches, corps usé, voix en alerte, rien ne brise, l’eau coule, le cœur évanoui, la sécheresse aux dents.

Aux dents, il avait pris sa route vers le temps, il a repris le temps dans l’ombre vers l’orage.

Les pleurs, les doigts tordus, les suppliques, oh, ne m’abandonnez pas, finissons notre ouvrage et comptons au ciel les étoiles à venir.

Il y aurait eu des écorces, des rayures sur la peau, des fleurs froissées sous le poids et de quoi, tout est sans contour, les feuilles maltraitées. Les doigts en crochet sous la ceinture, tu reviens, tu me cherches et saurons nous un jour.

Ils en sont revenus des fleurs et des mensonges à vivre fortement l’éternité. Le champ est d’herbes sèches, la peau est tordue de cailloux, ils ont traîné, ils ont conclu, le plan est arraché, la voile les emporte, une obsession.

La vie a croisé et les buts ont changé. Ils se sont éloignés, ils ont raclé la peau, ils ont tordu leurs âmes, la vie a croisé la simplicité sans la sauvagerie.

Tu te reprends, tu souffles, tu commentes, tu as cherché toujours et jamais rien n’y est venu, saisons, hameaux tout a tourné et tout a croisé.

Aux lèvres le corps effarouché, tu es venu et tu te plantes mauvaise herbe et lourde et rêche dans l’ombre, dans l’ombre de ce recoin, Espagne perdue, ô nuit de retour et flots perdus dans l’ombre arrachée.

Au supplice tout n’est pas oublié, il y avait l’ombre et pour toujours tout est à l’obscurité.

Reviens, reviens et pose ton ouvrage, il est fini le temps, il est croisé le jour, tu demeures dans l’ombre et dans ce recoin.

Il avait pris sa route vers le temps, il a repris le temps à l’ombre.

A l’ombre un coin, un coup de corps et d’âme, tu penses, tu y crois et tu avances, et au bout, au bout, tremble, ce ne fut jamais.

05 Août 2012.

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