lundi 30 septembre 2019

Ah ! Sonnent et résonnent 4, et glisse un fil.

Au commencement, les yeux du doute, en pleine mer, les mots voguent, pierres de lune et de flots, fils tissés d’écumes. Raison et poussière claire, une barrière de corail au bout des lames, le lien, au plus loin des étoiles, le mystère, un appel, un souffle silencieux au revers des entailles.

Tout est là et posé, la vie et le reste, petites choses qui ne disent rien. Le tissu, la trame, la vie et la lenteur remontent des grèves. Une langue, un cristal brille aux rochers, le ressac, l’œil vert, la lune gémit, le soleil est tombé de l’autre côté.

Dans l’eau, il peint l’horizon noyé dans une goutte, le sang des naufragés et des blessés à l’âme, en silence dans les rêves de la nuit.

Le temps échappe entre les doigts, le souffle est incertain, va, il vient, il est enfant des grandes absences.

Le souffle est bleu de chair, son ciel est au désir, regard des rameaux à la figure pâle. La lenteur, l’obéissance et l’absence du cœur, fatigues et corps en présence, enroulé et perdus, sans apparence.

A chaque coin une lueur pâle, la trame, la route usée de pas, un froissé, une peur et la pluie de roses, silencieuse sur l’eau calme et troublée. Le silence respire, une ride, un drapé, une vie est passée. Fleur aux filets, une peau de serpent, la trame et le silence de la vie.

Un silence aux yeux sans fond, la lumière enfante, au sein, lait du ciel, à la terre, le pain. La vie est une, libre et fragile, les pieds nus, bouche ouverte, cœur en croix, le silence est roi.

Comprends-moi ciel ouvert, bleu, vert, paille d’or, un sourire d’enfant, sur le sable, vient, transparent se poser sur le temps, une branche, une tige, le jardin, le parfum des étoiles, le jour s'effondre.

Ô, marche sur les pierres et remonte la grève, appelle, aime, mains tendues, doigts noués, mots happés, un baiser, les rêves sur la plage, ô, lumière, le soir sur les pas, un voile blanc et des pierres aujourd’hui couleurs à la mer.

Le jour allé, la main échappée, il est ailleurs, un pays brûlant, entier, il est l’heure, se taire, les bras à la nuit. Cordes aux nuages, couleurs accrochées, le vent, les cailloux roulent en chantant. Arraché, étendu, je ferme, retrouve et glisse à la peur même.

29 Juillet 2012.

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