Sur la défense, sur l’effort, sur, sur, frémissant et tendu, sur le point, sur la face, entend et vois, surtout approche et flaire. Il sent, il sent et serre, serre le cœur, au profit, au choix, à l’ambition, défais et oublie et pose tes yeux sur, sur le toit et toute chose. Ils sont à entendre, ils sont à venir.
Ils
suintent, sortent et inventent, un œil posé. Accueillons nous, écrivons
sur la peau, au sol, le livre des vertus, il faut à chaque chose une
phrase, une solution et je tire un mot plus un autre et je dis la vie en
avance, le cœur au plus loin, il faut donner à entendre l’avenir.
♥+♥ a dit…
D'une belle constance 18 février 2013 à 21:03.
D'une belle constance 18 février 2013 à 21:03.
Tu domptes les affreux, tu dors à chaque ligne et tu soulignes une page après l’autre, tu cherches et trouves l’avenir dans une feuille, sur une ligne et chacun trouve une question et sa réponse, un grand bras étendu, un coffre ouvert sur l’avenir.
Il
avance et tourne et une fois encore la langue dans l’air du soir, dans
l’air venu, dans l’imprécision de la lumière, elle descend et tu
cherches encore à te dire, à faire dire : ils marcheront sur moi,
dispersez mes cendres et foulez moi d’un pied, de deux, de dix, de cent
et mille encore et mille en plus.
Ils fouleront mon corps et passés sur moi, ils iront et chargeront le sac, les bâtons, les pieds raclés, le poids trop fort, sur si peu de cendre, sur si peu de reste, je ne suis plus rien et moins encore cette ruine et moins encore un tout petit écheveau, trois fils de laine vieille et éventée.
Entre
les doigts ils claqueront leur poids sur ce pauvre corps, sur ce pauvre
mort. Il a fini, il traine moins de bagages et plus rien, il dirait je
fus exceptionnel et rien ne me sera reproché, ils sont un poids, un vrai
poids sur si peu de cendre, sur cette cargaison sans densité, ils sont
enfants au poids de plume, au poids de plomb.
Ils
tournent et pèsent dans ce petit chemin de violettes et de moutardes,
fleurs jaunes, fleurs blanches, fleurs bleues et graines dures, trois
feuilles descendent de l’hiver, trois feuilles pour passer l’année, sur
le peu de cendre, sur la plume et sur le plomb, sur ce rien qui reste et
qui se donne dans le souvenir, dans l’impatience.
Un
toit fut déposé, le toit fut reconstruit et tous ont dit les branches
poussent entre les pierres, le plomb a fondu, la plume a brûlé, les
erreurs sont reconnues.
Ils
se retrouvent et ils se bercent uns et autres, tous se retrouvent dans
ce petit chemin, dans la pente sous les arbres, entre les pierres
gravées, entre les fleurs, les jaunes, les bleues et les blanches, et
sous ce poids, les pauvres morts sont déposés.
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