vendredi 6 septembre 2019

Résonance, au désert la branche.



Tu soupires ainsi. Ainsi, tout se vaut et tout tu dis, la peur, le froid, le trouble, devant les choses rompues, la beauté infidèle, infidèle, le tremblement, la vérité ainsi offerte. Tout devant, reproches tus, prisonnier abandonné au fond du désert, tu penses en oiseau en bout de branche.



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Au désert, je tourne et je crie, oh misère et sort cruel, au fond du désert, perdu, abandonné, prisonnier au bout de la branche, sans rien de plus : tu dis le froid, la peur, le tremblement, comme, comme pour fuir, plus loin, plus loin encore. Au bout de l’aile le bord de la branche, les pleurs, les cris, l’incertitude, le froid, le vent souffle, le cœur palpite, la vie au fond, au fond, le désert tremble. 



Les lèvres fermées, le cœur tremble et palpite, il bat et il bat, ainsi, ainsi. Un pas, tu hésites, un pas déplacé, offert au tremblement, le cœur palpite, au sein, au sein, le passage est clair, la vie tourne.


Troublé et tournant et noir et noir, sans le vent, le vent, la vie rendue, sans autre point, sans point, seuls les tremblements, ils palpitent au sein, au sein, la bouche ouverte, le cœur fermé, la vie tourne, il vient, il vient, il se tourne et se rend, au cœur, et tout, et tout palpite, le vent, le sable au désert et sans rien sur les yeux, des voiles où pleurer, et s’étendre aux sables du désert, tourner son cœur, son cœur encore et tout palpite ici, le vent, au bout de la branche l’oiseau, l’oiseau et noir, et noir, il tourne et palpite le cœur défait, les yeux perdus, la vie tourne à cœur, les yeux voilés de vent, de sable pleins, pleins. 


A l’heure des oiseaux, au temps compté sur le bout de la branche, il se tourne et cherche en son cœur un regard dévoilé. Et tu soupires encore, à ta main froide un oiseau dévoilé, déposé sur le temps, de regard pénétré, la bouche ouverte et puis fermée et les yeux bien agités, tu comptes au soleil le sable du désert et tout ce qui est, le plus fier et le plus terrible et sans cesse tu forces, forces et serres dans les poings les plumes. 


Elles résistent, il, il est étranglé, au bout des yeux, au bout des doigts il reste du son, un peu de branche et des éclats de rire et de soleil. Franchi le désert et les sables, et les, et les, un autre, plus un, plus un, il tremble, le cœur palpite. Tout est compris, compris, le temps est revenu, il frotte au sol le pied, toujours, toujours tendu et dans un grand, grand air, il pose et demande : un éclair, un désir, un éclair, un désir de grande liberté.
Avec Maria Dolores Cano, ici, ici, ici, ici, et .

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