samedi 28 septembre 2019

Ah ! Sonnent et résonnent 2, des ponts d’herbe.

A lire et délier, je cherche le monde et à rompre chaque chose enfermée dans son tiroir et à tirer le temps perdu. La force est première aux étages, à la beauté, ils écoutent et se dispersent. Une réponse, la première, avance et broie, coupe. On tranche, le tiroir est tiré, la vie partage un mot, un autre, tu coupes et on tranche. La vérité est plus loin, ils en veulent, auront-ils de l’interdit, la poussière des étoiles lointaines et si petites. Ils tournent sur le temps, ils franchissent les ponts d’herbes, de roseaux sourds et d’avoines aveugles.

La vérité prend et la coupure force, oh, rompre encore et une fois en plus le pain. L’amour est aveugle et ils sont sourds et ils se mangent dans la main pour l’éternité, pour le repos perdu, pour la vie commencée, tout est dans le principe, dans l’infini ouvert et quoi encore, bien avant, bien avant, il se passe bien, il se donne bien, il est un jeu de bien des émois, des palpitations encore, des reproches.

Une foule écartée crie et broie les idées, les images, ils se tournent encore, ils froissent l’herbe sous le pied, il y a moins de pas, il y a moins d’objets. Ils se tournent, ils engrangent et nous ferons le compte des ruptures, je cherche à vous dire quelque chose. Le pain, la vie, l’eau au creux de la main, la parole intacte, il faut se priver, il faut restreindre, il faut détourner les bateaux. Oh, se priver de pain et d’eau pour trouver le goût de la soif, pour trouver la faim et pour tendre, pour se bercer et sortir enfin des illusions, des méandres.

Le cercle tourne, la vie est lente et tous égaux nous vivons dans la catastrophe, où en sont-ils, où en sont-ils, la peur reculera au soleil, enfer tendre, tendre blessure sur le cœur, sur la peau, sur l’étendue. Un monde, une image formée, ils tirent les tiroirs, les chiffons évaporent la vie errante, le soleil et la liberté, ils sont posés au fond, au fond, tiroir aveugle, tiroir fermé, ouvrons les portes, ouvrons les yeux, oh, lire et délier le clou, la forme, la raison et les pierres martelées par ennui.

Ils ont fermé, ils sont posés, ils poussent fort, ils débranchent les arbres aux oiseaux, ils sont à retenir et ouvrons, ouvrons, ils franchissent les ponts d’herbes, de roseaux sourds et d’avoines aveugles. Je cherche vous dire quelque chose, tu coupes et on te tranche enfant perdu du fond des tiroirs.

29 Juillet 2012.

1 commentaire:



  1. Lire, écrire et délier l’herbe sur le pont. Un mot roule, un autre est coupé en tranches de vérité.

    Le pain sur la planche est amour pour l’aveugle, le sourd et le muet en chemin. La vie là, loin de la foule.

    Une main se tend, dans son creux le levain. La parole est sereine, comme mie de pain, comme eau dans le cercle.

    Cœur brûlant, peau griffée à l’image du passé. Sur la pierre retrouvée la raison fait son lit, s’y repose yeux fermés.

    Les arbres sont aux branches, les oiseaux sont à naitre. L’enfant le sait, se tait, il attend le grand soir.


    RépondreSupprimer