vendredi 4 août 2017

Au loin, ils sont.



On s’enfonce et on rougit, le lointain palpite, on reprend une octave plus haut, plus fort, il se retourne et compte les grains de la peau. Sur le reste, le reste, on est absent aux autres, présent aux éléments et seul, fortement seul, et sans poids, sans avenir, sans légende, on est posé. Trois coups sont portés, trois pauses se défont et on contemple un désastre sans mouvement sans expression. On recommence et on dit : il faut faire, il faut dire et encore chanter et poser les ans sur la terre battue, rebattue, assommée, sans espoir, sans rien. 
 
Au vent, on arrache, on retient le lointain, assis sur la colline, on se rencontre, on y revient, on retient. La vie avance, la source est loin, le désir s’accroche, on tente à nouveau la belle, on échappe, on recommence. Le vent souffle, la peur et les frissons chargent la peau de grains nouveaux, de désespoir et de candeur. La blanche, blanche, solitude, le clair, clair, du temps, du reste, de la déroute, des frayeurs, on s’y roule, on y tourne, au loin. Au loin, ils sont. A un regard, à un souhait, une histoire perdue, battue, sans rides sans riens.
                                                                                                   24 Février 2009.

2 commentaires:



  1. Ils sont
    ________ les cœurs palpitent
    en retour
    ________ une octave
    grain de peau ______ posé
    ________________ pause en trois temps
    légende d’un désastre
    en mouvement
    _____________________________ il faut
    battre le chant sur la terre rebattue

    au loin ______ le vent retient la source
    son désir accroché à l’écharpe du temps

    ils recommencent

    ils sont
    ________ la peau gonflée de renouveau
    de blanche solitude ______ en déroute

    au loin
    _______ ils roulent
    ___________ tournent

    ils sont
    ________ une histoire sans rides


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  2. Le désir rassasié
    au bord du monde
    refuse de mourir
    perpétue sa présence
    ici … ailleurs …
    l’ange est là
    le frôle de son aile
    pour un instant d’éternité…

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