lundi 14 août 2017

Et puis nous partons.


I

Et puis, nous partons, au début du voyage, nous allons ensemble, voir, souffler, tenter et retenir. La main est sûre, le pied est posé, tout dit, tout penche au silence et pour longtemps il faut de l’inconnu.

Par surprise, ils viennent, posent sacs et paniers, menez tout, posez, vous serez à l’aise.

Ici on compte tout, les cailloux, lisses, ronds, veinés : la poche est lourde, une rupture, un renouveau, cailloux perdus et bien cachés, pleins de poussière.
II

Et puis au ciel et sans histoire, tout est tendu, des mains blanches, les yeux levés, et pleines, cailloux d’ici, et tout là-bas chemin perdu, plus rien ne passe, plages et chemins, sable et poussière.

Tout pour dévorer les églantines, tout en avant, au commencement, l’amour et l’eau fraîche, sur tout ce coin du monde.

De ces sentiers il a pris des cailloux, jetés au ciel, ils sont restés, poussière et voix, tout brille et se déplie, en l’air, je suis ici et tout d’ici.
III

Et puis, nous partons, début de voyage, il faut, et on dit bien : il faut, cailloux perdus, déposés, enlevés du ciel et des étoiles, au sol et du jardin les pas vous foulent.

Vous tenez au loin la foudre et le malheur, tout tient ainsi, les fers, les cailloux et les idées mauvaises, cœur d’églantine.

Main de lait, trop blanche et entière et autour le cœur aimant, un caillou, tout parle encore, le matin et la nuit.


IV

Et il faut faire le tour, les uns, les uns et point de reste, images simples, cailloux jetés, tout à fouler au jardin cœur de roi et d’espérances.

Sans remord, tout est retourné, temps volé et voiles ouvertes, tout chante le départ, une aile, une raison, corde tendue et cœur ardent, au sol on est à fouler et décrire.

Chaque caillou, le passage et le flot des âges, et des saisons, tout à compter, plus encore, au plus long, au plus loin, au plus haut.

V

Plus que soixante-dix-sept fois, sept fois, au long, bien long souvenir, temps à compter encore, tout est à inventer.

Tout est long et plus encore, et puis, nous partons, nous sommes au début du voyage et les mains pleines de cailloux.

Et puis nous partons, début de voyage, il faut, cailloux perdus, tous posés et levés du ciel et des étoiles, il faut, pour tenir et en revenir : poser le pied sur chaque trace.

10 Août 2015.

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