mardi 30 juillet 2019

En résonance vers l’Egypte ancienne.

Fuir et marcher, chercher, trouver, entre les pages avancer lèvres ouvertes, le cœur doré, lumière aux joues. La vie et l’ombre, sur l’onde un fil d’argent, dans l’air un œil, perle d’onyx au ciel changeant.

Les trois avancent le dos courbé, poids de l’enfance, le cœur en croix. Le fil est clair, la coupe d’or au nom sacré, la vague écume, les trois courbés, poids du voyage, poussière aux pieds. Chemin poudré, chargé de sang.

Au bras du temps l’enfance dorée, l’enfant sacré, heureuses pensées, la mer s’ouvre les corps avancent, les pieds griffés, un roi porté, fleur de lys, dans le panier lange sacré. Le nez, la bouche, amour limpide, à la fontaine l’eau purifiée… famille sainte le dos courbé.

Vers la lumière, vers la clarté, la tête pleine, le corps sacré du nouveau né, le sang bouillonne, l’amour parfait. La ligne, le lait sacré au sein doré.

Ils vont, ils viennent, avancent, trébuchent et se relèvent, au ciel portés. Visages pâles et gravité, le dur exil le cœur brisé. Le calme là-bas, au bout du fil, ténu, doré, et puis parfait. L’âme s’étire en un baiser.

L’enfant aimé, roi attendu au bout du bras courbé, tendu. La vie, l’amour, la joie respire sur le chemin le cœur soupire. Les trois avancent le cœur en croix vers toi, vers moi, vers lui, vers nous absous, dans le repos, l’âme peignée, lissée, élevée … l’eau purifiée.

En avance ils sont venus, le pied tendu, genou plié, l’un chute, l’autre se penche, en un sourire le sable respire, étire le bras, porte l’enfant. Consolation, absolution et rémission.

Sous le soleil, la liberté, le retour bleu. Ils sont venus entre les pages, les écritures, les mots écrits rouges et dorés, usés, perdus et retrouvés. Les rois, les mages, la joie versée. Adoration, le cœur comblé.

Maria-Dolores Cano, 21 Mai 2012, ici.

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