mercredi 24 juillet 2019

Et sortant.

Partant des abîmes, je suis sur la terre à ses confins, aux confins, sur la terre et sur l’onde, au devant, je cherche et trouve un peu de lien, de lumière sur la terre et sur l’onde, comme une clef en songes au miroir, rentrant du sommeil, comme en volant, le reflet et la courbe sont posés pour sortir de tout.

Au lendemain, la vie chante le rien pour tous, le mystère, je suis une éclaircie dans le champ, une bulle après l’autre vient à la surface, le temps compte seul et triomphe, et triomphe. Une bulle après l’autre, au champ suspendue, la vie est dans le mouvement et le temps pousse, pousse, de tout sorti.

Rien n’arrête et il recommence de lui-même, il est tenu au corps, il est tenu aux pieds, allongé et servi sur la pierre froide, le temps renouvelle, il est en suspension et sur terre et sur l’onde la main se promène d’une terre à l’autre pays, pays sur la peau, sur le cœur, une main, un cœur, une idée, sortis de tout.

Sur lui-même, il est transi et offert, et je demande, je demande ont-ils survécu, ont-ils compris, une main, une main, un pied et sur la pierre le monde recommence et tout bascule, le clair et le léger le souffre et la cendre, ils avancent, ils sont pris sur le sentier, ils admirent le plus important et sortent de tout.

Au plus prenant, ils sont posés dans l’ombre, dans l’ombre, dans l’onde, le bouillon tourne, le temps perd et il recommence sans effet sur le cœur, sur la main, le pied tenu, la peur conquise, je regarde et je songe, je songe aux absents, au partis, aux autres qui ont fuit, ils ont quitté l’ombre et les cailloux et sortent tout.

Ils ont tenu et tenu, ils ont dit et rangé, un mot, un mot, un autre, sans conséquence, sans rien, des choses étonnantes pour les sourds et les aveugles, étonnantes, surprenantes, sans aucun avenir, tout est compliqué, tout est magistral et tout passe, rien de plus, rien de plus quand tout sort.

Tout arrête, il reste un éclair à la surface, l’onde, l’onde, se brise et se recompose, où sont ils donc les tenus, ils sont clairsemés, les absents, les ravis, ils sont à la surface dans l’éclair, dans le tard sur la rive du monde, entre le dire et le faire et le jamais achevé, sans rien autour, sans rien pour sortir de tout.

Sur la rive en demande, je me noie et je regarde devant les choses, sur la terre et sur l’onde, ils sont partis en éclat pour longtemps, de la terre et de l’onde, fer et feu portés dans l’air, en éclats, en éclats. Rentrant du sommeil, rentrant des sables, je me suis noyé, je me suis vu et je crois, en sortant de tout.

Je crois, ils y sont tous les absents, les ravis ils y sont sur les pentes de sable et de broussailles, sur le chemin, au retour dans les étoiles de mer et d’air, dans la frange et sur les épines, temps épanoui, fleuri, d’une mare à une colline, d’un jardin noir, d’une brume à un grand soleil, un peuple fort sortira du tout.

Clair et léger sur le chemin, je ne sais d’où vient ce trouble extrême, cette tendresse affectueuse, les pieds tenus, les bras serrés, les serments sur l’eau noire, les tremblements, l’enthousiasme, l’émotion pure et véritable, pour se sortir de tout.

31 Juillet 2011.

3 commentaires:

  1. les absents les ravis
    les présents les avis partagés
    les traces d'éternité
    dans la magie des lettres
    en habits du dimanche

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  2. " Comme fuit l'or entre les doigts, "*

    " Je suis une éclaircie dans le temps "**

    " Tout est doux, calme, heureux, apaisé ;

    Dieu regarde. "***


    *René-François
    **Michel
    ***Victor


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  3. erreur, désolée
    " Je suis une éclaircie dans le champ "** et non pas dans le temps

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