lundi 29 juillet 2019

Et à la vague.

On ne voit rien et on sait peu, si soucieux, si tendu et frémissant et ô, la vague, la vague, le paysage, la présence du tout au tout, de toi à moi et des désirs, sur le sable, les coudes dans les grains et la vague, la vague, ô, temps perdu, ô, immobile et naissant, il recommence sur le devant, devant,

dans l’étrange soleil, dans les nuages petits et clairs, il se permet, il est autorisé, les coudes dans le grain, le sable sous les yeux, le nez, le nez dans la saison, le paysage, il est grandi, il est ouvert, il se souvient et il s’enchante, il s’enchante, il se noiera, il coulera, il ira loin, bien loin et étrangement.

Sous le soleil, les nuages clairs, il est filtré, il est sauvé, à la courbe, la courbe, il est, il est, disant et suspendu, les mains tournées vers le ciel bleu, bleu pâle, les coudes au grain, le nez devant. La saison avance, le poids est tendu sur le sable, les coudes au grain, la vague immense est tiède.

Il est une espérance, il est un chemin, la vie est avancée, le calme est répandu sur le sable, sur le sable, les coudes au grain, le souffle, le souffle, il ne voit rien et il sait peu, il se lance et il combat sur le sable, les coudes au grain, les fleurs séchées, les oiseaux frêles, la vie avancée, le corps posé.

Et le poids du soleil si pâle, et la tête, les mains tournées vers le ciel, sans prière, sans doutes, sans rien devant, le souffle, le souffle, il est tendu et déposé, les coudes à chaque grain, à chaque grain, la porte ouverte et loin au loin, on tourne et on libère les grains, un à un, les mains retournées au ciel pâle,

si pâle, la fleur séchée, les oiseaux calmes, le vent paisible, la vague, la vague, il se noiera, il coulera, il finira, dans le ciel même, dans l’air et dans l’eau et sur les ondes et sur le temps, si loin posé, si fort tenu et courbé et ployé et retenu encore sur le devant, sur les côtés, sur la vie en avance.

Une autre, une autre et ce que l’on voudra et ce que l’on cherchera et ce qui est déjà trouvé, perdu, retrouvé, sans rien autour, le silence et l’onde, l’onde et les grains, un à un, le sable et les coudes, si fort ployé, si près tenu et serré, en palpiter, palpiter du cœur et de l’ombre, faut- il s’y rendre.

Au temps venu, chercher et trouver, une espérance, tout est nouveau, tout est donné, la vague, la vague et le nez dans la saison, le paysage et la vie avancée et il se ploie et il est tenu et fort et serré et commencé, dans le jour pâle, les nuages étranges, les ombres claires, ils passent, les jours.

Une vie claire, devant, il ne voit rien, il a fermé la bouche, il est tenu si fort, la vie avance, au jour, les mains saisies et ô, la vague, la vague.

03 Août 2011.

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