mercredi 31 juillet 2019

Les coudes aux grains.



Des saisons entières, pour une vie toujours claire, sans remords. Au devant, il ne voit rien, il a fermé la bouche et il se tient, le jour est clair, les mains saisies et, ô, la vague, la vague autre, une autre et ce que l’on voudra et ce que l’on cherchera

et ce qui est déjà trouvé, perdu, retrouvé, sans rien autour, le silence et l’onde, l’onde et les grains, un à un, le sable et les coudes, si fort ployé, si près tenu et serré, et palpite, palpite du cœur et de l’ombre, du temps venu, il le faut tenu si pâle, et la tête, les mains tournées vers le ciel sans prière

sans doutes, sans rien devant, le souffle, le souffle, il est tendu et déposé les coudes à chaque grain, à chaque grain, la porte ouverte et loin, au loin, on tourne et on libère les grains un à un, les mains tournées au ciel si pâle, la fleur, les nuages clairs, il est filtré, il est sauvé, la courbe, il est, il est

suspendu, les mains tournées vers le ciel bleu, bleu pâle, les coudes au grain, le nez devant, la saison avance, le poids est tendu sur le sable, les coudes au grain et la vague immense et tiède, il est une espérance, on ne voit rien et on sait peu, si soucieux, si tendu et frémissant et ô, la vague, la vague

le paysage, la présence de tout au tout, de toi à moi et des désirs sur le sable, les coudes dans les grains et la vague, la vague, ô, temps perdu, ô, immobile et naissant, il recommence sur le devant, tout au devant dans l’étrange soleil, dans les nuages petits et clairs, il se permet, il est autorisé,

les coudes dans le grain, le sable sous les yeux, le nez dans la saison, le paysage, il est grandi, il est ouvert, il se souvient, il s’enchante, il se noiera, il coulera, il ira loin, bien loin, étrange sous le soleil, il est un chemin, la vie est avancée, le calme est répandu sur le sable, au sable les coudes.

Au grain, le souffle, le souffle, il ne voit rien et il sait peu, il se lance et il combat sur le sable, les coudes au grain, les fleurs séchées, les oiseaux frêles, la vie avancée, le corps posé et le poids, le poids du soleil si pâle, la vague pour frôler les oiseaux calmes, le vent paisible, la vague, il se noierait,

il finirait dans le ciel même, dans l’air et dans l’eau et sur les ondes et sur le temps, si loin posé, si fort tenu et courbé et ployé et retenu encore et encore, sur le devant, sur les côtés, sur la vie même qui avance, s’y rendre, chercher et trouver, une espérance, tout est nouveau, tout est donné.

La vague, la vague et le nez dans la saison, le paysage et la vie avancée et il ploie et il est tenu et fort, et serré et dans le jour pâle, les nuages étranges, les ombres claires, passent. Ils passent les jours.

03 Août 2011.

1 commentaire:

  1. Le calme est sous les coudes
    le sable est de grain répandu

    la vie est avancée ... noyée
    sous le soleil en sa lumière nue

    bien loin
    chaque minute est une éternité


    et tout cela est très beau ... merci


    ici

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