mercredi 3 juillet 2019

Assassin, il est sûr.

Il est sûr et il porte le poids de son cœur. A sa volonté, il est pas à pas, sur la route, il compte, il se déploie, il croit, il pense, il fonce. Il compose sur le vent, par l’air soutenu, un vol de feuilles au visage, le nez dans la saveur.

Au temps de la louange, éblouissant l’ombre, sa peau d’espérances est tenue, aux lèvres il a un baiser, il y palpite pour s’envoler. Une chanson, la voix fermée éteint ses yeux, ses doigts, ses pieds, armes blanches, sa peau.

Il s’appuie à la canne et lance un caillou blanc, un caillou noir, des poids perdus, le temps s’enfuit. Le papier, une image froissée dans sa main, les caresses, une image à laisser en chemin. Le soir il passe, au matin il est pâle.

Le jour est évité à sa beauté lointaine. Il fait briller. Il perdra tout, il ne tiendra rien, heureux, étendu sous les feuillages, les bêtes se penchent et protègent cet agité, ce remuant, dangereux et bel assassin du soir et du matin.

Il jette loin une et une pierre frottée, un et un éclair, un et un crime. Il rend au ciel, aux astres, sa vie, ses pieds soutenus par l’air, ils ont frotté tout le chemin. Le ciel est clair, soir et matin, le beau froissé enfin est calme.

25 Juillet 2011.

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