Et tout court vers le ruisseau, les
bois, les rochers, aux fronts dépouillés tout tremble et tout pourrait y finir,
la nuit tout passe, le matin tremble et tout au froid et tout au mal, ils ont
et peu et mal dormi, et peu et mal rêvé, la bouche ouverte, tout y rentre, le
sel, le souffre, la nuit sans rêves, sans
étoiles, tout y respire, et la peur et
la tête, enfermés sans étoiles, dans le bruit tout passe, à la fenêtre, ils ont
appuyé, ils ont mordu et tout se tient encore sur les coudes, on est avec le
temps, on est avec la vie sereine, et tout est recourt et tout rassure, les
bois, les vallons, les rochers et tout au front
dépouillé, ils sont, ils sont, tout y
pense, sans rien au front, tout arraché, ils se perdent, ils sont brisures et
lacs d’ennui, fleurs sans courage, dans l’abandon, dans la stupeur, la bouche
ouverte et le sel passe, du temps au temps, de la blessure à l’agrandissement,
éloignez-vous, éloignez-vous, oiseaux,
ils sont en affranchissement, rapaces,
ils sont en éraflure et tout au cœur, ce soir, ce jour, ce matin, se mêlent,
envolez-vous, éloignez-vous et oiseaux et marcheurs, rameurs, partez, ouvrez la
bouche et cherchez sur ce devant, sur cette ouverture, sans prière, sans
demande, sans offrande, peu
de rien et beaucoup de souffrance,
sans enthousiasme, du temps choqué, de la vertu sans cause, du respect sans
entendement, ils sont évanouis, ils sont abandonnés et tout meurtris, ici
quelqu'un va mourir encore, encore, oui, quand même, que se passe-t-il, ici
quelqu'un est mort et quand
même cela dépasse, il faut l’entendre,
ils ont franchi la ligne, la crête, la borne, il faut encore trouver la borne,
limite dépassée, sol sous les pieds, il pèse bien son poids d’évidences, sol
sous les pieds, herbe verte, ciel bleu, nuit sans sommeil et tout agité, tout
en activité, on frappe, on frappe,
un mot et tout pour dire, une
certitude, et tout est évidemment embrouillé et bien compliqué, qui reste ici
sur cette rive et là-bas quelqu'un est mort, il en reste une vague odeur et
quelques larmes, il faut encore souffrir un peu, quand même, comme pour
entrouvrir la porte la plus haute et convertir
l’espoir en habitude, le matin, le
monde est embrouillé, compliqué et le mal est certain, en haut, en bas, tout
est égratigné, de cette peau le sang, le sang coule, oui si tout est dit, et tout
est embrouillé, nous venons, nous faisons, nous sommes et toujours encore à
dire et à faire, l’avenir, sans cesse
le monde se complique et un mot pour
un autre et un abandon certain, oh, quel soulagement, une pensée une seule, un
avenir, un retour, une chance, et tout avance et le brouillard, et le
brouillard est bien trop aveuglant et tout irait, chardons jaunes et bleus et
brouillard venu route tracée,
j’appuie ou le mal dure, je fermerai
la saison et coincerai la porte, route tracée, le mal y dure et la porte ni
ouverte ni fermée, et tout reste aux fronts dépouillés, et et tout nous ne
sommes, ni nus, ni vêtus.
23 Août 2014.
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