jeudi 2 février 2017

Chanson d’ennui et de mépris.



Et chargé de mépris, suffoquant, en secousses, tu grandis, tout autour est mort, mourant, et tu es sur le bord, en conséquence, mépris frappé, cœurs oubliés, et tendus, et venus, et ce regard nous glace, l’affrontement est certain, alors à commencer et à se dire et à fuir, non, ce n’est pas, non, d’effroi. 
 
Ce n’est pas, déjà, la nuit en échos, il faut, il faut supporter le mépris et accepter aussi d’être et las et terne, tout rêvant déjà d’étoiles, de boue et de marbre, et à commencer toujours, surtout sans atteindre, sans entendre, sans trembler, et des hymnes pour la gloire et des murmures, pour le pardon.

Il faut aussi frotter de son front la terre et le sable, pierres qui taillent et peau ouverte, je pleure et je m’enchante au paradis de l’humiliation, je te supporte et je t’attends, goutte de sang, larme salée, nous sommes en écho, tout tourne sans cesse, laissez-moi, laissez-moi, il y a encore à vaincre. 

Un pas de plus, un pas pour rendre gorge, pour souffler, sur ce terrain il y a de l’incertitude, je te vois, tu me fuis et je suis encore et au voyage et au serment, tout tourne, tout donne, pour dire encore : viens dans ce lointain, tourne-toi vers les autres rivages, envisage et recommence, tu croises ton destin. 

Chaque jour tu files le fil de ta vie, tout tourne au plus court, tout tient dans la main droite et la main gauche ignore et le temps et le sens des images, tu reviens et je cherche et je suis submergé de haine et de mépris et il faut brûler la part qui est mienne et tailler et polir pour en faire la trace vers la gloire.

Vers le repos, enfin, vers les sens ravagés, ici, plus rien n’est admirable, tu cours sans cesser vers la vérité et tout au ciel, au dépôt, au remord, tu chantes une chanson ou fausse ou aveugle ou perdue ou sans fin, des yeux écartés, des mains qui serrent et des doigts qui s’accrochent voyageur seul, perdu. 

De cœur et d’ombre, parti pour toujours et reconnu enfin, tu te donnes un avenir et tu files le fil de ton histoire, la trame, la navette au ciel même, et tu traces et délaces et sur ton front défile le sacrifice, tu es venu et tout ici te méprise, tu es harassé, tu repars, enfermé, indécis, au jour tu donnes la main.

Pardonne, crache encore et vole vers l’oubli, il est certain, il est remarquable le destin bascule sur des regards, il faut savoir où est la force, il faut entendre et voler au secours, écho, la nuit est noire et le matin tremblant, je te donne des yeux, je te donne du cœur et grandi et mordu, sans force autre.
Ta faiblesse, le rocher, l’écueil terrible où rendre hommage au vainqueur.

25 Juillet 2016.

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