samedi 23 décembre 2017

Un monde.


Les fleurs du matin attirent le silence. Le cœur pleure une rosée, fil sous le sable. Il faut allumer la tempête et fondre la pyramide de sel et de caillou, elle serre. Les démons se cachent dans le silence, il clôt les passions à ce rivage.

Il écrit  de pardon entre les insectes, les hommes, et danse dans la tête des grenouilles. La vie de ce jardin au coin du monde pleure de sève qui tache le tronc. L’arbre presque seul supporte le poids du ciel et filtre l’air qui porte les oiseaux. La nuit prend son quart de jour dans l’ombre, l’abri est nécessaire, rodent les chaînes de l’enfer. A son plein, la fatigue dans l’âme ruine les ambitions, dépasse le chemin et dénonce le plaisir. En chaîne des regrets affaiblissent l’espérance. L’air environne le mal et balance dans le matin, il tremble des décisions à venir.

Le temps, le silence, la pluie, la fièvre sèment le repos, en grains de suie qui se détachent, du mur. Le revers, l’ombre, le dos, la maison, assurent, lancent, une échelle de rosiers. La beauté, le temps forcent l’admiration, il meurt de soif et de prières dans le vide, la pensée reste, il remonte de l’un vers l’autre.

Pourquoi penser qu’une trace est laissée à son abandon ? L’écho, chiens perdus, bouleverse le calme, racle le front et la gorge, il a dormi fenêtre ouverte. En poids, le corps joue en silence dans le reflet du carreau, les effets de présence et de fascination brillent sur le verre.

Les oiseaux ne se montrent plus, sont-ils partis, couvrent-t-ils de plumes et d’insectes le poids de leur génération ? La sauterelle verte traîne sur la branche du citronnier, les guêpes sortent du trou qui les noue au cordage. En poids les habits flottent, sèchent sur le fil, respiration, retour du voyage à la mer et ses mystères. Les mouches vertes et bleues sillonnent l’herbe séchée, remouillée pour finir plus vite et plus tard en terre de vengeance, melons et poiriers d’espérance.

Le silence sonne la présence du veilleur, il dirige à sa fantaisie l’univers qui lui danse dans le cœur. Il fait gris et chaud. La terre est en apparence et les fruits sont humides. 
Le voyage continue.
 
30 Juillet 2004.

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