dimanche 18 novembre 2018

Et lui seul accélère.

Il n’y a rien qui vienne et rien qui tente, et il se lamente et tourne haut dans la tête et la raison et détruit en lamelles fines, fines, la joie. Il se tourmente et tourne sur lui dans le jour, dans la chaleur qui monte, dans le vent qui agace. Il pense, la lune est responsable et cette fausse solitude, ces extraits de vies et de réalité, il n’avance plus et ne cherche rien, il est froid et il manque, la pente est trop forte, les serments oubliés, il n’avance plus et se lamente. En fines, fines lamelles, la joie est découpée, le chemin est obscur et la vérité s’envole, le vent agace, la lune est responsable. Il enrage et tourne, tourne.

Il est au monde des chansons, des extraits de joie pure, il tourne, tourne et il est agacé et le vent le tourmente et l’écho trop lointain, lui dit l’histoire lente et sauvage de ceux qui vont partir, de ceux qui ne veulent plus, ni marche, ni combat. La pente est dure le chemin est aride et il sanglote, sur le chemin, pâle et défait et brisé, sa joie est en lames pures et perdues. La vie est lourde et le calme flétri d’angoisses et de noirceurs sans âges et sans retour, il ne grimpe plus, il n’arpente plus, il est tourné en boucles sur sa rive en dangers et en peurs et il tremble sans vérité, sans ardeurs sans âme et sans passions.

Le rêve est accompli, les pas tournent sur le sentier, il est perdu et sans visage et sans frontières et sans accents, il ne mâche que l’amertume, il pleure sur son cœur des larmes sèches, sans saveur, sans sucre et sans miel, le teint est vide, la lumière est absente et le visage meurt, dans les yeux, dans l’attente, sur chaque caillou, chaque grain de poussière et d’ennui, les ombres volent et tournent, le vent agace et flétrit les fleurs et l’espérance. Aux portes, aux chemins, aux troubles aux rancœurs il décroche la lune et se perd, la lumière est froide et sans partage, sans raison, sans reflets, il n’avance pas, il a peur.

Les cordes, les pendules, le temps s’efface et exaspère, les heures et le vent et la silhouette sous les branches, il est perdu dans l’écho, proche et lointain, la peur au cœur, le remord, la solitude, un peu fausse, un peu vraie et volontaire, il décroche des branches les heures fixées et tournantes, il fabrique et martèle, et il ne parle ni d’or ni de raison, il n’interpelle les heureux, ils sont et tristes et sales et ils sont perdus et voilés et sans espoir et sans recours, la vie est lente et triste, il ne décroche aux branches ni or ni raison, le vent est triste, la vie est lente, les oiseaux sans secours, il tourne sous le vent et lui seul accélère.

21 Juillet 2008.

1 commentaire:

  1. Que sera-t-il de cette peur qui lui saigne l’âme ?
    Que sera-t-il de ces larmes aiguisées comme lames qui lui lacèrent le cœur ?
    Demain que sera-t-il ? Demain qui lui tendra la main ?

    Il tourne, tourne et s'étire, et attrape une tranche de lune qu'il caresse du bout de ses doigts. Un rayon éclaire son chemin et illumine sa route vers demain.

    Dans le fond de sa poche, il est le seul à savoir qu'il y a des lamelles de joie. Alors, du fond de sa poche il en sort une lamelle pour essuyer ses peurs.

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