samedi 22 août 2015

Franquevaux. (Village) III


Ils ont travaillé et tout leur va bien, il y a une certitude, tout est grand, tout est haut, tout compte et tout rassemble, les saisons, les années, les jours, la réflexion sur la terre, sur les eaux, tout change, et tout, il faut ramasser, le travail est accompli et tout se recommence, sur la vie, sur le départ,

en grandeur, en accord, c’est, à la confiance, c’est, aux paroles claires, le trait est tiré, la vie est en suspens, il y a, il y aura et des comptes et des rires, des jeux, et de la certitude, des efforts, des caresses, des angoisses, enfin, enfin, allons y et travaillons, sur le devant, dans l’ombre, au trait plus

fin, à la grandeur sûre, au port en majesté et je dis au monde, maman était très belle et moi je suis comme maman, comme elle, comme eux, aussi, cette si belle, et puis on regarde le reste, sœurs et frères, et puis le travail accompli, il est simple de briller au désert, sur le devant, en haut, en

haut, tout haut, l’arbre est le plus haut, en haut, en haut, si belle, si grande, et toute si, de la vie, de la mort, des certitudes et puis on dit, il ne faut dire et le silence suit, à la clarté vive, aux gestes, les rires et les jeux, je vois, j’entends, et tout est deviné, tout arrache, les feuilles à brûler,

les corps à délacer, et l’incroyable mélancolie, je suis sur cette terre, un peu brisé, un peu las, sans rires, sans jeux, sans ouvrage, d’autres ont si bien travaillé et tout réussi et tout nous comble, tout avance, tout à commencer, tout pour mordre, les chiens au pied de l’arbre haut, dans la vie,

dans une petite tourmente, comme si, comme si, il faut, il faut et dire et taire et arracher un à un les secrets et dire, dire, la mort et la vie, et nous, et vous, vous êtes engagés, vous êtes sur le fil, dans l’histoire du bruit et de la fureur, et tout compte, le travail accompli, l’arbre haut, la confiance

et les déroutes à venir, on pense, on calme, on comprend et au pied de l’arbre haut, les chiens aboient, si belle et comme maman, je tourne et je regarde, tous nous admirent et tous nous aiment, oh, quelle bonne sensation, comme sur la vie, comme sur le temps, dans la vie, dans le calme

et je règne et sur  moi-même le temps ne compte, le temps et tout arrange et tout pour finir compter et combler et changer des idées il faut plus de force il faut bien plus de courage et on pense ventre assis et raisons molles et en haut, tout en haut de l’arbre le plus haut, les oiseaux, les

oiseaux et tous chantent, cette beauté ne les atteint pas, en attendant, à la fin le temps aura passé, la vie coulera, les eaux assemblées s’ouvriront, et toi belle, si belle, sur le fleuve je verrai, je verrai, passer ton beau cadavre.
                                                                                        
17 Août 2014.

1 commentaire:

  1. "Indéfiniment, le bleu s'évade.

    Ce n'est pas, à vrai dire, une couleur. Plutôt une tonalité, un climat, une résonance spéciale de l'air. Un empilement de clarté, une teinte qui naît du vide ajouté au vide, aussi changeante et transparente dans la tête de l'homme que dans les cieux."

    Jean-Michel Maulpoix / Le bleu ne fait pas de bruit


    Bonheur de retrouver ce titre : "poésie à franquevaux"

    belle vie et jours heureux

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